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Mon parcours pour devenir une pratiquante mature

26 août 2024 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa en Floride, États-Unis

(Minghui.org) Bonjour Maître ! Bonjour compagnons de cultivation !

J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa avec ma mère en 1997. J’ai suivi le Fa (les enseignements) et pratiqué les exercices. J’ai également lu le Zhuan Falun et les autres conférences du Maître, et j’ai mémorisé Hong Yin, mais je n’ai pas vraiment cultivé, au lieu de cela, j’ai lu le Fa et fait les exercices comme si je faisais mes devoirs.

J’ai estimé qu’il était trop difficile de renoncer à mes nombreux attachements. Si je le faisais, quel bonheur y aurait-il dans la vie ? J’estimais que l’objectif élevé d’achever la cultivation devait être laissé aux pratiquants diligents comme ma mère. Lorsqu’une personne atteint l’éveil, sa famille entière en bénéficie, et j’étais sa fille.

Pendant les deux premières années, j'ai eu une mentalité détachée en ce qui concerne la cultivation. Des années plus tard, lorsque je me suis souvenue de cette période, j’ai été surprise, car nous avions commencé à pratiquer moins de deux ans avant le début de la persécution. Néanmoins, les principes du Fa dans le Zhuan Falun ont laissé une impression indélébile sur moi.

Après le début de la persécution, notre famille a été prise pour cible à plusieurs reprises. Tous nos livres de Dafa ont été confisqués. Il ne nous restait plus que nos notes manuscrites. Ma mère et ma tante ont également été emmenées. Comme notre environnement de cultivation était perturbé, je n’ai étudié le Fa que par intermittence.

Ma charge de travail à l’école a considérablement augmenté après la classe de sixième. Lorsque j’étais au lycée, mon camarade de classe a découvert que j’avais des enregistrements des conférences du Maître sur mon lecteur MP3, ce qui a provoqué un tollé. Pendant ces premières années qui ont suivi le début de la persécution, j’ai voulu oublier que j’étais pratiquante. Ma mère n’avait pas le temps de s’assurer que je lisais le Fa. L’environnement en Chine était difficile et les risques liés à la pratique du Falun Dafa étaient trop élevés. Il était beaucoup plus facile d’être une personne ordinaire, parce que le monde ordinaire était si intéressant !

Mon monde s’écroule

Alors que je profitais de ma jeunesse, il y a eu un événement imprévu. Un samedi quand j'étais en classe de seconde, je suis rentrée chez moi pour le week-end. Dès mon arrivée, j’ai appris que ma mère avait été arrêtée pour avoir distribué des documents clarifiant la vérité. Elle a entamé une grève de la faim dans le centre de détention pour protester contre la persécution. Au cours des deux premières semaines quand j'étais en classe de terminale, ma mère a été jugée. Après le procès, on m’a emmenée au centre de détention pour la voir. À mon arrivée, j’ai réalisé que tout cela avait été organisé par le Bureau 610. Bien sûr, ils n’ont pas eu la gentillesse de permettre à la mère et à la fille de se rencontrer. Au lieu de cela, on s’est servi de moi, on m’a dit de la persuader de mettre fin à sa grève de la faim.

Lorsque j’ai refusé, le Bureau 610 a menacé ma mère et lui a dit que si elle désobéissait, je serais envoyée dans un centre de détention. Elle a estimé qu’elle n’avait pas d’autre choix que de faire un compromis et de les supplier de me laisser partir. J’ai pleuré en sortant du centre de détention. J’ai été bouleversée par l’apparence émaciée de ma mère et j’ai eu le sentiment que je n'étais pas une pratiquante diligente.

Ce fut un coup dur pour moi. Après mon retour à l’école, j’ai eu beau étudier, mes notes n’ont cessé de baisser. Au premier semestre en classe de terminale, j'étais la moins bien classée.

Les choses pouvaient-elles empirer ? Bien sûr ! Je venais de fêter mon dix-huitième anniversaire lorsque ma tante a également été arrêtée pour avoir distribué des documents. Elle s’est miraculeusement échappée et a disparu. L’hiver de ma dernière année de lycée a été sombre et marqué par des études intenses, une persécution incessante et une famille brisée. Et en même temps, j’aimais en secret quelqu'un sans qu'il le sache.

J’ai souffert le martyr pendant la première moitié de ma classe de terminale. J’étudiais avec acharnement, mais mes notes ne s’amélioraient pas. J'étais également obsédée par des sentiments d'amour sans espoir. Je n’avais qu’un jour de congé le week-end. Lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai été confrontée à une maison vide. Il n'y avait que mon père, et nous nous sommes regardés tristement.

Je m’asseyais à mon bureau tous les dimanches. Le bureau faisait face à la fenêtre. Un dimanche après-midi lugubre, j’ai réfléchi : Bouddha est venu dans ce monde pour sauver les gens parce que la vie est amère.

J’avais lu cela dans les enseignements du Maître, mais ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai vraiment compris sa signification profonde.

Le temps était nuageux. L’air était vicié et il n’y avait pas de soleil. Mais dès que j’ai eu cette pensée, les nuages se sont dispersés et un rayon de soleil a illuminé le sol à l’extérieur. Ce fut un tournant majeur dans mon parcours de cultivation.

Bien que j’aie compris le sens de la cultivation à ce moment-là, je n’ai pas été capable de retourner immédiatement sur le chemin de la cultivation. Tous nos livres de Falun Dafa avaient été confisqués, ainsi que le seul ordinateur de bureau. Avec mon emploi du temps chargé en classe de terminale, petit à petit, je suis retournée à mon train-train quotidien, à savoir réviser pour les examens et j'ai oublié ce rayon de lumière qui symbolisait l'illumination.

Au cours des derniers mois en terminale, mes notes sont revenues à la normale. J’ai obtenu de bons résultats à l’examen d’entrée à l’université et j’ai été admise à l’université de Wuhan. Ce fut un énorme soulagement pour la famille et pour moi. Cependant, comme l’a dit un écrivain : « Il n’y a que deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas obtenir ce que l’on veut et l’autre est d’obtenir ce que l’on veut. » Je faisais partie de la seconde catégorie.

Entrer dans une bonne université était mon plus grand souhait à l’époque. La grande joie de réaliser ce souhait a été suivie d’un grand vide. La joie est de courte durée, mais le vide est de longue durée. Il n’y a pas eu de transformations spectaculaires, vous êtes la même personne. Le monde autour de vous ne devient pas plus lumineux et plus coloré.

Mes camarades de classe à l’université étaient tous excellents. J’avais une haute estime de moi depuis ma plus tendre enfance, mais parmi mes camarades de classe, je n’étais qu’une fille de la campagne avec un faible quotient intellectuel. Cette énorme différence m’a rendue encore plus confuse et j’ai commencé à réfléchir à certaines des questions ultimes de la vie : Qui suis-je ? D’où est-ce que je viens ? Pourquoi suis-je ici ?

L’université nous a fait remplir un questionnaire lors de l’orientation des étudiants de première année. Je pensais qu’il s’agissait d’un questionnaire ordinaire, mais deux mois plus tard, le conseiller m’a convoquée à l’hôpital. À mon arrivée, on m’a dit que la personne avec laquelle j’avais rendez-vous était le psychologue de l’université. Il m’a dit que les résultats du questionnaire montraient que j’avais tendance à être déprimée.

J’étais surprise, car j’avais l’impression d’être une personne très forte, alors pourquoi étais-je déprimée ? J’ai refusé d’accepter ce qu’ils disaient. Mais lorsque je suis sortie, mon moral s'est effondré. Je ne savais pas comment résoudre ce problème. J’ai décidé de le cacher à ma famille et à mes amis.

Je commence à cultiver véritablement

J’ai terminé mon premier semestre à l’université et je suis rentrée chez moi pour les vacances d’hiver. Les autres étudiants sont rentrés chez eux avec le moral au beau fixe, alors que moi, je me sentais malheureuse. J’ai passé les vacances d’hiver dans un état de confusion. J’étais sur le point de retourner à l’école lorsque ma dépression présumée s’est transformée en dépression confirmée. C’est alors qu'un tournant s’est produit : une pratiquante que j’avais rencontrée récemment est venue me voir. Lorsqu’elle a appris que je n’avais aucun livre ou document de Falun Dafa, elle m’a aidée à sauvegarder les enregistrements des conférences du Maître sur mon lecteur MP3.

J’ai pris mon MP3 avec moi lorsque je suis retournée à l’école, et j’ai officiellement commencé à étudier le Fa. Après tant d’années, les principes de Dafa étaient encore gravés dans mon esprit alors ils me semblaient très familiers. Plus important encore, après avoir fait l’expérience de la douleur et de la souffrance de la vie, de nombreuses questions sans réponse ont été résolues lorsque j’ai étudié le Fa. Ma compréhension des principes du Fa n’était pas la même que lorsque j’étais enfant.

Maintenant, quand je lis le Fa, une simple phrase du Zhuan Falun résonne comme une cloche, ce qui me bouleverse. Par exemple, cette phrase dans le Zhuan Falun :

« Comme l’être humain est tombé de lui-même dans un monde d’illusion, il aurait dû être détruit ; dans ce monde d’illusion, on vous donne une occasion de retourner. Si vous êtes capable de retourner, vous retournerez ; si vous n’en êtes pas capable, vous continuerez dans les six voies de réincarnation ou vous serez détruit. » (Troisième Leçon, Zhuan Falun)

Quand j’étais enfant, je n’ai fait que lire cette phrase et je n’y ai jamais réfléchi. J’ai pensé qu’après que ma mère aurait réussi la cultivation, même si je ne pouvais pas la suivre au paradis, ce serait quand même bien de recevoir des bénédictions et d’être riche dans le monde humain.

Ce n’est qu’en grandissant que j’ai réalisé à quel point cette pensée était puérile. La richesse ne résout pas le problème de fond. Si vous ne vous détachez pas de la nature humaine, vous continuerez à vivre dans l’illusion et, dans ce monde rempli d’illusions, vous continuerez à créer du karma. À la fin, vous serez inévitablement détruit. Ce n’est qu’une question de temps.

Mon état d’esprit dépressif a soudain disparu après que j’ai étudié le Fa. Ma cultivation solitaire a duré jusqu’à ce que ma mère soit libérée de prison et retourne à la maison en 2008, et que nous soyons réunies. Lorsque je rentrais chez moi pendant les vacances, j’étudiais le Fa et je faisais les exercices avec elle.

Je n’avais aucun projet après avoir obtenu mon diplôme. Un jour, ma mère m’a demandé si je voulais étudier à l’étranger. Comme la situation financière de notre famille n’était pas bonne en raison de la persécution, étudier à l’étranger semblait hors de portée. Je voulais vraiment quitter la Chine, mais j’hésitais face à la réalité. Je ne mentionnerai pas tous les rebondissements, mais j’ai miraculeusement obtenu une bourse sans l’aide d’une agence d’études à l’étranger. Je suis venue étudier aux États-Unis en 2012.

Même si j’ai quitté la Chine, la réalité était encore très sombre. L’argent ne peut pas résoudre tous les problèmes, mais le manque d’argent peut entraîner de nombreux problèmes supplémentaires.

Je n’avais souvent qu’un ou deux mille dollars sur mon compte. J’étais épuisée par mes études et mon travail quotidien. Heureusement, chaque fois que j’étais dans une situation difficile, je recevais une petite « aubaine ». Par exemple, l’école avait un programme de bourses temporaires ou le fisc m’a envoyé un courriel pour me dire que mon formulaire d’impôt avait été mal rempli et m’a envoyé un remboursement. J’ai également obtenu un stage. Grâce à la bénédiction du Maître, j’ai obtenu mon diplôme et trouvé un emploi même si j’étais extrêmement pauvre.

En un clin d’œil, douze années se sont écoulées depuis mon arrivée aux États-Unis. Lorsque j’étais en Chine, je pensais que j’étais une pratiquante très diligente. Je n’ai jamais pensé que ma foi ou ma croyance serait mise à l’épreuve.

Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est qu’après mon arrivée aux États-Unis, où l’environnement était plus sûr et plus détendu, ma croyance a été mise à l’épreuve à maintes reprises. Différentes situations m’ont fait vaciller : je suis allée au théâtre pour voir Shen Yun pour la première fois et j’ai eu l’impression que c’était banal. Lorsque j’ai appris que 400 millions de personnes en Chine étaient mortes de la COVID, je me suis demandé si c’était possible. Le Maître était-il encore omniscient et omnipotent ?

J’avais l’impression que pratiquer était si peu gratifiant et que rien ne changeait. Il était si difficile de persévérer et de pratiquer diligemment.

J’ai eu d’autres pensées de ce genre que je n’ai pas énumérées ici. J’ai pu obtenir des réponses à certaines de mes questions en lisant le Fa, mais de nouvelles questions ont rapidement surgi. Pendant douze ans, j’ai trébuché de la sorte.

Je me souviens qu’une fois, lors d’une étude collective du Fa, un pratiquant a demandé avec désinvolture à tout le monde : « Quelle est la raison fondamentale pour laquelle vous pratiquez ? » Je n’étais pas du tout préparée, mais ma première pensée a été : « Parce que le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance est le principe qui régit le fonctionnement de tout ce qui existe dans l’univers. C’est pourquoi je persiste à pratiquer. C’est ce qui me permet de survivre à toutes sortes de turbulences. »

La perfection personnelle et être libre de souffrance sont bien sûr importants, mais je ne cherche pas cela. Je pratique parce que je crois du fond du cœur que le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance est le principe suprême de l’univers, et que la vie devrait s’assimiler à la caractéristique de l’univers, qui est Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

L’ordre, la justice, l’équilibre et l’harmonie éternelle de l’univers découlent tous du principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Sans le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, l’univers pourrait être plongé dans le chaos, et l’épanouissement personnel ou la richesse ne signifieraient rien.

J’espère pouvoir persévérer dans ma pratique et réussir un jour.

Ce sont là quelques-unes de mes expériences et mes pensées sincères. Si j’ai dit quelque chose d’inapproprié ou de mal compris, chers compagnons de cultivation, veuillez avoir l’amabilité de me rectifier.

(Partagé lors de la conférence de partages d’expériences de Floride 2024)

Traduit de l’anglais