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Après neuf ans d’incarcération, une femme de 56 ans de la province du Shaanxi écope de 3,5 ans supplémentaires pour sa pratique du Falun Gong

11 septembre 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Shaanxi, Chine

(Minghui.org) Le 30 août 2024, Mme Liu Chunxia, 56 ans, de la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi, a été condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, qui affine le corps et l’esprit et que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Arrêtée avant une date sensible

Le 6 mai 2023, vers 17 h, Mme Liu a été arrêtée sur son lieu de travail, treize jours avant le sommet inaugural Chine-Asie centrale qui devait se tenir à Xi’an. Le chef du Parti communiste Xi Jinping assistait à cette activité. Sa sœur et son neveu, qui vivent en Australie, ont demandé sa libération immédiate, mais en vain.

Selon les agents qui ont procédé à l’arrestation, les autorités de la région menaient une opération dite de « resserrement des mailles du filet » à l’approche du sommet. Habituellement, avant la tenue d’activités ou de réunions politiques majeures dans une ville donnée, les autorités intensifient souvent les arrestations et le harcèlement des pratiquants de Falun Gong, afin de les empêcher de sensibiliser l’opinion à la persécution et de « causer des ennuis » au régime.

Les personnes impliquées dans l’arrestation de Mme Liu comprenaient Yuan Xing et un autre agent nommé Ma, tous deux du bureau de la sécurité intérieure du district d’Eyi, le chef adjoint Yang Yingbo et l’agent Weng, tous deux du poste de police de Huiminlu, ainsi qu’un autre agent du bureau de la sécurité intérieure de la ville de Xi’an.

Les agents ont ramené Mme Liu à son domicile après l’avoir arrêtée, et ont saccagé sa résidence. Ils ont confisqué son ordinateur, son téléphone portable, ses clés USB et d’autres objets de valeur avant de la conduire au centre de détention du district de Lianhu, à Xi’an, pour l’interroger. Ils l’ont interrogée et lui ont demandé si elle avait rendu visite à une femme plus âgée nommée Zhou et si Zhou l’avait emmenée à l’hôpital de Xijing pour rendre visite à un patient nommé Yang. La police a déclaré qu’elle soupçonnait Zhou d’avoir organisé un « rassemblement illégal » de pratiquants de Falun Gong.

Envoyée à l’hôpital psychiatrique

Après l’interrogatoire, la police a emmené Mme Liu au centre de détention du district de Lianhu, qui a refusé de l’admettre après avoir constaté que sa tension artérielle était de 234 mmHg (alors que la normale est de 120 ou moins). La police l’a ensuite conduite à l’hôpital Ankang du district de Chang’an.

Dans toute la Chine, les hôpitaux Ankang sont des hôpitaux psychiatriques supervisés par les services de police locaux. Ils sont utilisés pour détenir des personnes qui ont porté préjudice à des individus ou à la société, mais qui ne sont pas tenues pour pénalement responsables en raison de leur maladie mentale. Dans le cadre de la persécution du Falun Gong, ces hôpitaux ont souvent été utilisés pour détenir des pratiquants qui n’avaient pas de problèmes de santé mentale et pour les soumettre à l’administration involontaire de médicaments psychiatriques, ce qui peut entraîner des dommages durables.

Le fils de Mme Liu a déclaré qu’elle était en parfaite santé, tant physique que mentale, avant son arrestation, et qu’il soupçonnait que son hypertension était due aux mauvais traitements qu’elle avait subis en garde à vue.

L’avocat de Mme Liu a déclaré que la police n’avait aucune base légale pour la détenir, car le fait de rendre visite à un ami dans un hôpital n’enfreint aucune loi.

Condamnée à 3,5 ans de prison après deux audiences

Le 13 juin 2023, le parquet du district de Huyi a émis un mandat d’arrêt formel à l’encontre de Mme Liu, qui a été transférée, le 18 juillet, de l’hôpital Ankang du district de Chang’an au centre de détention du district de Lianhu. À la mi-août 2023, son dossier a été transféré au parquet du district de Lianhu.

Le 20 octobre, le procureur Zhao Shiyuan a inculpé Mme Liu et le 7 décembre 2023, elle a été jugée par le tribunal du district de Lianhu. Le 16 avril 2024, elle a eu une deuxième audience et le 30 août 2024, elle a été condamnée par le juge Quan Borong.

Deux peines d’emprisonnement antérieures d’une durée totale de 9 ans

Ce n’est pas la première fois que Mme Liu, ingénieur de formation, est prise pour cible en raison de sa croyance. En octobre 2001, elle a été condamnée à cinq ans de prison après avoir été arrêtée pour avoir assisté à une conférence d’échange d’expériences organisée par des pratiquants locaux de Falun Gong. Sa peine a été prolongée de soixante-dix jours et elle n’a été libérée que le 9 décembre 2006.

Son employeur de l’époque, la société Huibang du groupe Huian dans la province du Shaanxi, l’a licenciée après sa libération. Elle a dû faire des petits boulots pour gagner sa vie. Le 21 mars 2017, elle a été de nouveau arrêtée et le 4 janvier 2018, elle a été condamnée à quatre ans de prison. Son mari a demandé le divorce pendant son incarcération et après sa libération en mars 2021, elle a emménagé avec son fils. Elle a trouvé un emploi dans une société de gestion immobilière et son travail acharné lui a valu le respect de son patron et de ses collègues.

Voir aussi :

Une femme mentalement saine détenue dans un hôpital psychiatrique en raison de sa croyance dans le Falun Gong

Un sénateur australien s’inquiète de la détention arbitraire d’une ingénieur en raison de sa croyance dans le Falun Gong

Sydney, Australie : Les pratiquants de Falun Gong demandent la libération de membres de leur famille lors dun rassemblement devant le consulat chinois

Une mère et sa fille persécutée pour leur croyance

Une fille à létranger appelle à la libération de sa mère et de sa sœur emprisonnées en Chine

(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais