(Minghui.org) Une enseignante à la retraite de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été inculpée pour sa pratique du Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Meng Qingjie, âgée d’environ 71 ans, a été saisie à son domicile vers 7 heures du matin le 12 juillet 2024 par un groupe d’agents en civil du Département de police du district de Shenhe et de son poste subalterne de Dongling. Ils ont fait irruption chez elle sans présenter leurs papiers d’identité ni de mandat de perquisition. Le soir même, ils l’ont emmenée au premier centre de détention de la ville de Shenyang.
Au départ, la famille de Mme Meng n’a pas été informée de l’état d’avancement de son dossier. Lorsqu’elle a insisté pour obtenir des réponses, la police a fini par dire que son dossier avait été soumis au parquet du district de Shenhe. Le 16 août 2024, ses proches ont été informés par téléphone qu’elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt officiel et que son dossier était entre les mains du parquet de la zone de développement de Shenyang. L’interlocuteur a refusé de préciser la date d’émission du mandat. Mme Meng est maintenant inculpée.
Mme Meng a enseigné dans des écoles primaires pendant trente ans avant de prendre sa retraite en 2008. Elle a passé les dix dernières années de sa carrière à l’école primaire affiliée à l’université agricole de Shenyang. Au fil des ans, elle a été prise pour cible à maintes reprises en raison de sa croyance. Avant sa dernière arrestation, elle a purgé une peine de camp de travail de trois ans (2005-2008) et une peine de prison de six ans (2012-2018). Sa pension a été suspendue après sa sortie de prison en 2018.
Vous trouverez ci-dessous un extrait d’une lettre que Mme Meng a adressée à des organismes gouvernementaux, demandant instamment aux autorités de rétablir sa pension.
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Quand j’étais jeune, je consacrais toute mon énergie à mon travail. Comme j’étais une excellente enseignante, les responsables de l’école s’arrangeaient toujours pour que je donne des cours aux élèves de cinquième année (qui terminaient leurs études et devaient passer des examens pour entrer au collège) ou aux élèves en difficulté. Comme je travaillais beaucoup, j’avais des problèmes de santé de la tête aux pieds, notamment des problèmes d’estomac, des maladies cardiaques, de l’hypertension et des rhumatismes à la jambe gauche. Il m’arrivait d’avoir des vertiges en écrivant au tableau, mais je devais quand même terminer le cours. Ce fut une période très douloureuse.
Fin 1997, j’ai commencé à pratiquer le Falun Gong. J’en ai bénéficié physiquement et mentalement et j’ai senti que ma vie était renouvelée. Dans le passé, je travaillais dur pour progresser dans ma carrière, mais à partir de ce moment-là, je me suis vraiment souciée de mes élèves, espérant qu’ils puissent tous avoir un avenir brillant. De nombreux parents m’ont remerciée d’avoir aidé leurs enfants à obtenir de bons résultats aux examens. Un jour, j’ai emmené sept élèves à un concours de mathématiques à l’échelle du district, et six d’entre eux ont remporté les six premières places parmi tous les concurrents.
Il y avait une classe de cinquième année qu’aucun enseignant ne voulait prendre, car beaucoup d’élèves avaient du mal à passer les examens. Les responsables de l’école m’ont désignée comme professeur principal. J’ai enseigné aux élèves en utilisant le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance et je les ai influencés par mes propres actions. La plupart d’entre eux ont obtenu de bons résultats aux examens qui leur ont permis d’entrer à l’école secondaire.
Un élève de quatrième année, grand et fort, aimait toujours se bagarrer avec les autres élèves. Je lui parlais souvent et je l’écoutais, le traitant comme mon propre enfant. Je l’ai encouragé à prendre du recul et à ne pas agir de manière impulsive. Son comportement a lentement changé. Non seulement il a cessé de se battre, mais il s’est également porté volontaire pour aider à nettoyer la classe. Il a maintenant déménagé à l’étranger et mène une vie agréable. Chaque fois que son grand-père me rencontrait, il me remerciait toujours de l’avoir changé.
En raison de mes liens étroits avec les élèves, ils m’appréciaient et me respectaient tous. Si je devais m’absenter quelques jours, les élèves me disaient que je leur manquais beaucoup.
D’innombrables pratiquants ont été arrêtés ou emprisonnés depuis le début de la persécution le 20 juillet 1999, dont moi.
Comme j’ai écrit en 2002 une lettre aux dirigeants de l’école au sujet de la persécution, j’ai été arrêtée et détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant plus de deux mois. J’ai été à nouveau arrêtée au cours du printemps 2003 pour avoir loué mon appartement à un autre pratiquant de Falun Gong. Cette fois, j’ai été détenue pendant plus d’un mois.
En 2005, j’ai été condamnée à trois ans de camp de travail pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong.
Le 15 avril 2012, toujours pour avoir diffusé des informations sur la persécution, j’ai été condamnée à six ans dans la prison pour femmes de la province du Liaoning. Cette condamnation est intervenue dix jours seulement après la naissance de l’enfant de ma fille, au moment où elle avait le plus besoin de mon aide.
Pour avoir défendu ma croyance, j’ai été incarcérée pendant plus de 3300 jours. Les souffrances mentales et physiques ont été inimaginables. Je peux seulement dire que j’ai de la chance d’avoir survécu.
Ma pension a été suspendue en 2018, à peu près au moment où j’ai été libérée de prison. Elle n’a toujours pas été rétablie à ce jour, ce qui me laisse sans aucun revenu.
Voir aussi :
Traduit de l’anglais