(Minghui.org) Deux habitantes du district de Muping, dans la ville de Yantai, province du Shandong, ont été admises à la prison pour femmes de la province du Shandong à quelques semaines d’intervalle en août 2024, pour leur croyance commune dans le Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Le 4 janvier 2021, Mme Yang Meici, âgée de 75 ans, a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 15 000 yuans, mais a été autorisée à reporter sa peine. Elle a été remise en détention à la mi-août 2024 pour commencer à purger sa peine.
Mme Yin Minghua, âgée de 62 ans, a été condamnée à une peine de trois ans et demi assortie d’une amende de 15 000 yuans fin août 2024, et a été transférée à la prison pour femmes de la province du Shandong peu de temps après.
Bien que les affaires de ces deux femmes ne soient pas liées, elles ont toutes deux été condamnées par le tribunal du district de Muping. Vous trouverez ci-dessous les détails de leurs affaires.
Mme Yang Meici
Mme Yang a été initialement arrêtée le 27 août 2019 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes sur un marché fermier. Elle a été détenue au centre de détention de Yantai pendant dix jours et libérée sous caution en raison de son état de santé le 7 septembre, un jour après que le parquet du district de Muping a approuvé son arrestation.
La police a soumis son dossier au parquet le 20 novembre 2019. Le procureur l’a inculpée le lendemain et a transmis son dossier au tribunal du district de Muping. Le tribunal a attendu plus d’un an avant d’entendre l’affaire le 4 janvier 2021 et de la condamner à la fin de l’audience.
Trois témoins ont dit au cours de son procès que Mme Yang avait donné une brochure de Falun Gong à un homme âgé au marché des agriculteurs, mais qu’il ne l’avait pas pris. Quelques instants plus tard, un policier est venu fouiller son sac et y a trouvé trois brochures de Falun Gong. Il l’a arrêtée, puis a fouillé son domicile et a confisqué ses livres de Falun Gong, deux dizaines de brochures, un lecteur audio MP3, un lecteur multimédia et de nombreux souvenirs du Falun Gong.
La police l’a accusée d’être une « récidiviste » pour avoir refusé d’abandonner sa pratique du Falun Gong. Elle avait été détenue trois fois par le passé pour sa croyance, en septembre 2012, en juillet 2015 et en septembre 2018. L’une des détentions a duré dix jours et les deux autres quinze jours.
Mme Yang a été autorisée à rentrer chez elle après son procès. Le secrétaire du village local et le directeur de la sécurité se sont présentés à sa porte fin juillet 2024 et l’ont forcée à se rendre à l’hôpital pour un examen physique. Elle a ensuite été enlevée de chez elle à la mi-août 2024 et emmenée directement à la prison pour femmes de la province du Shandong.
Mme Yin Minghua
Mme Yin a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998, mais a cessé après le début de la persécution l’année suivante. Elle a repris la pratique en 2022 et a été arrêtée chez elle le 21 janvier 2024.
La police a promis de libérer Mme Yin après quinze jours de détention administrative, mais n’a pas tenu parole. Sa famille a engagé un avocat pour la représenter. L’avocat a présenté une demande de non-lieu au poste de police et à l’agence de supervision, le Département de police du district de Muping.
Les deux services de police n’ont jamais répondu, et les deux filles de Mme Yin ainsi que deux amis (Wang Huawei et Wang Junheng, tous deux pratiquants de Falun Gong, sexes inconnus) se sont rendus au poste de police le 12 avril 2024 pour demander sa libération. Tous les quatre ont été arrêtés sur le champ.
Wang Junheng et la fille aînée de Mme Yin, qui pratique le Falun Gong, ont été libérés sous caution pour un an après trente-sept jours de détention. La fille aînée de Mme Yin a ensuite été licenciée.
La sœur cadette de Mme Yin, qui ne pratique pas le Falun Gong, a été détenue pendant quinze jours. Wang Huawei a également été placé en détention pendant quinze jours, mais a été libéré quelques heures après son arrestation pour des raisons de santé.
Mme Yin a été jugée par le tribunal du district de Muping le 13 juin 2024. Sa famille n’a pas été autorisée à assister à l’audience. Son neveu s’est rendu au tribunal, mais a été immédiatement chassé par des huissiers armés. Selon son avocat, elle était émaciée et ses cheveux étaient devenus complètement gris. Elle a insisté sur le fait qu’elle n’a enfreint aucune loi en pratiquant le Falun Gong.
Sa famille a reçu une copie de son verdict fin août 2024, et a noté que les preuves de l’accusation comprenaient les récits de deux témoins ainsi que les objets confisqués à son domicile, notamment 51 livres de Falun Gong, 181 dépliants de Falun Gong, 96 brochures de Falun Gong, 7 cahiers, 75 DVD, une radio, des cartes plastifiées, des décorations murales et des sculptures de calebasse portant des messages sur le Falun Gong.
Les deux témoins étaient le gendre de Mme Yin, M. Zhang Hanqing, et Mme Qu Qiangli, la présidente de la fédération locale des femmes du village.
M. Zhang souffre d’une maladie mentale et il n’est pas clair s’il a déjà consenti à devenir témoin contre sa belle-mère. Le verdict indiquait qu’il avait vu sa femme (la fille aînée de Mme Yin) rapporter des documents clarifiant la vérité sur le Falun Gong chez elle au cours de l’été 2022. En janvier 2024, elle aurait emporté des documents sur le Falun Gong dans une voiture et est allée chez sa mère, et aurait à nouveau rapporté des documents sur le Falun Gong chez elle en avril 2024.
Qu Qiangli a déclaré qu’elle et d’autres fonctionnaires avaient « travaillé » sur Mme Yin après le début de la persécution, mais qu’elle avait refusé de renoncer au Falun Gong. Le village a également reçu des « plaintes » de la part de villageois qui voyaient des documents sur le Falun Gong à leurs portes, sur les poteaux électriques et sur les murs publics. Qu Qiangli a allégué que Mme Yin était celle qui diffusait des informations sur le Falun Gong.
Aucune loi chinoise ne criminalise le Falun Gong. Même si les récits des témoins étaient exacts, ils ne disent rien sur la question de savoir si Mme Yin a enfreint la loi. Le juge a néanmoins condamné Mme Yin.
Voir aussi :
Une femme âgée accusée d’être « récidiviste » est condamnée à trois ans
Traduit de l’anglais