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Ce n’est qu’en ayant de la compassion que nous pourrons parvenir à sauver les pratiquants

4 septembre 2024 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org) Mon mari a été arrêté à la fin de l’année 2023. À part émettre la pensée droite, je ne savais pas comment le sauver. Lorsque la police m’a appelée et m’a demandé de me rendre à l’endroit où il était détenu, j’avais l’esprit vide. Lorsque j’ai essayé de me rappeler ce que le Maître avait dit sur la façon de gérer des situations comme celle-ci, je me suis souvenue d’un des poèmes du Maître :

« Dans ce monde un grand Arhat,

Pour les divinités et les démons, pleine crainte respectueuse. » (« Vertu majestueuse », Hong Yin)

J’ai senti comme un poids se lever de mes épaules et je me suis calmée, sachant que je devais faire face à tous les membres du gouvernement comme si j’étais un Arhat dans ce monde.

Je me suis rendue au centre de détention et j’ai rencontré un groupe d’agents de police. Lorsque j’ai vu mon mari menotté à une chaise et interrogé, ma colère a éclaté. J’ai élevé la voix et mon attitude était loin d’être compatissante. Mon mari a dû me rappeler de me calmer, alors que c’était lui qui était persécuté. Sans compassion, je n’ai pas agi comme un Arhat, et mon effort pour sauver les êtres a donc été vain. La police m’a donné les affaires de mon mari et m’a ordonné de partir.

La fois suivante où je suis allée voir mon mari, il n’y avait personne. Les personnes qui venaient d’être arrêtées étaient emmenées et interrogées. J’ai mis du temps à trouver l’agent de police qui avait arrêté mon mari. Il m’a dit qu’il avait transféré l’affaire au Bureau de la sécurité nationale. Personne au sein du gouvernement n’a voulu me dire où se trouvait le Bureau de la sécurité nationale. Chaque personne à qui j’ai parlé m’a dit de rentrer chez moi et d’attendre. Au cours des trois semaines qui ont suivi, je suis retournée à maintes reprises aux services de police pour demander l’adresse du Bureau de la sécurité nationale. Un agent de police m’a finalement indiqué l’emplacement approximatif, mais pas l’adresse. Le bureau était caché et il y avait un contrôle de sécurité à l’entrée.

Un avocat et moi nous sommes rendus au Bureau de la sécurité nationale. Un groupe d’agents de police hostiles nous a entourés et a réfuté tout ce que nous avons dit. Il semblait qu’ils ne cherchaient qu’à défendre leurs actes et à se débarrasser de nous au lieu d’écouter les raisons de notre présence. Ils ont même menacé de transmettre le dossier de mon mari au parquet l’après-midi même. Mon effort de le délivrer a échoué une fois de plus.

Trois jours après la transmission du dossier de mon mari au parquet, l’avocat et moi avons pris rendez-vous avec le procureur chargé de l’affaire. Il a refusé de rencontrer tout membre de la famille et j’ai dû attendre à l’extérieur et émettre la pensée droite pendant que l’avocat s’entretenait avec lui. Le procureur a refusé toutes les demandes de l’avocat et a officialisé l’arrestation.

Rien de ce que j’essayais ne semblait fonctionner. Je me suis sentie frustrée parce que tous ces efforts avaient été en vain. Mon frère m’a demandé : « Tu vas continuer à faire ça ? » Je lui ai répondu que je ferais tout ce que je pensais être juste. Mais ce que je faisais était-il bien ?

Je ne pensais pas trop compter sur l’avocat, car je savais bien qu’il n’avait qu’une influence limitée dans un cas comme celui-ci. En creusant davantage, je me suis rappelé mes démarches auprès de la police et du procureur, et j’ai constaté que mes pensées n’étaient pas pures. Je voulais leur prouver que j’avais raison et qu’ils avaient tort. J’étais également rancunière et je les détestais. Ces pensées étaient cachées et n’étaient pas conformes aux enseignements du Falun Dafa. Avec de telles conceptions et pensées, mes paroles n’avaient aucun poids et ne pouvaient pas émouvoir les fonctionnaires ou la police, dont les esprits étaient remplis des mensonges du Parti communiste chinois.

Après m’être corrigée et avoir éliminé ma haine, j’ai écrit une lettre au procureur. Je voulais qu’il connaisse les faits concernant le Falun Dafa. J’ai expliqué, du point de vue d’un tiers, pourquoi mon mari pratiquait le Falun Dafa et comment cette pratique l’avait aidé à devenir une bonne personne. La pratique du Falun Dafa n’enfreint aucune loi et je lui ai rappelé pourquoi il est important d’être bienveillant. Je n’ai rien demandé pour moi-même.

Après avoir envoyé la lettre au procureur, j’ai écrit une autre lettre au responsable du Bureau de la sécurité nationale et je l’ai remise en main propre. Dès qu’il a ouvert la porte et m’a vue, il m’a posé de nombreuses questions. Cette fois, je n’ai pas réagi à ses émotions négatives. Je suis restée impassible et j’ai gardé des pensées bienveillantes. Après avoir lu ma lettre, il a changé d’attitude.

Environ quatre mois plus tard, l’avocat et moi avons à nouveau rencontré le procureur. Cette fois, il ne m’a pas demandé de sortir pendant la réunion. Pendant les deux heures qu’a duré l’entretien, j’ai clarifié la vérité et notre conversation s’est déroulée dans le calme. J’ai appris plus tard qu’avant de nous rencontrer, il avait vu mon mari et lui avait dit qu’il avait recommandé une peine plus légère pour lui. Le Maître a dit :

« La compassion peut faire fondre Ciel et Terre en printemps,

Les pensées droites peuvent sauver les gens de ce monde » (« La Loi rectifie l’Univers », Hong Yin II)

Après avoir changé ma façon de penser et éliminé ma haine et mon ressentiment, j’ai pu vraiment me soucier de ce que deviendraient la police et le procureur, compatir à leur situation difficile et espérer qu’ils prennent la bonne décision pour avoir un avenir radieux.

Mes efforts pour sauver les êtres se poursuivent encore aujourd’hui. Ce que j’ai appris à cette occasion, c’est que le processus de secourir les pratiquants est une occasion de se rectifier — en d’autres termes, c’est une occasion de se cultiver. Le processus implique quatre parties : le défenseur (moi), les fonctionnaires, le prévenu (mon mari) et l’avocat.

En tant que personne qui vient en aide aux victimes, comment dois-je traiter les parties adverses ? Face aux fonctionnaires, j’interagis avec eux en faisant preuve de compassion. Et lorsque ma compassion touche leur conscience et dissout les mauvais éléments qui agissent contre moi, leurs bons éléments prennent le dessus et font évoluer les choses dans une direction positive. En ce qui concerne l’accusé, en plus d’émettre la pensée droite pour lui, je l’encourage et, en même temps, je lui indique ses lacunes afin qu’il puisse lui aussi se rectifier. Quant à l’avocat, j’ai appris les lois chinoises et je lui parle du Falun Dafa afin qu’il puisse m’aider à clarifier la vérité auprès des fonctionnaires sur la base de la loi.

Je sens que le Maître est à mes côtés et qu’il me protège dans mes efforts pour sauver les êtres.

Merci, Maître ! Merci aux compagnons de cultivation pour votre soutien altruiste.

Traduit de l’anglais