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Un homme du Jilin meurt 21 jours après avoir été libéré sous caution ; il est menacé à titre posthume d’une peine de 3 ans de prison

8 septembre 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Jilin, Chine

(Minghui.org)

Nom : Tian Yuchun

Nom chinois : 田玉春

Sexe : Masculin

Âge : 74 ans

Ville : Changchun

Province :Jilin

Profession : Non connue

Date du décès : 24 juillet 2024

Date de la dernière arrestation : 18 avril 2024

Dernier lieu de détention : Premier centre de détention de la ville de Changchun

M. Tian Yuchun, de la ville de Changchun, province du Jilin, est décédé vingt et un jours après avoir été libéré sous caution en raison de son état critique. Bien qu’il soit décédé le 24 juillet 2024, le tribunal du district de Chaoyang a menacé de le condamner à trois ans de prison. Il était à un mois de ses 75 ans.

M. Tian a été arrêté à son domicile le 18 avril 2024 par quatre policiers du poste de police de Jinqianbao dans le district d’Erdao. Ils ont dit l’avoir pris pour cible parce que leurs supérieurs leur avaient ordonné de remplir un quota et d’arrêter un certain nombre de pratiquants de Falun Gong avant le 1er mai (fête du Travail en Chine).

Le Falun Gong est persécuté en Chine depuis juillet 1999. Le Parti communiste chinois est connu pour intensifier la persécution des pratiquants à l’approche des « dates sensibles ».

Les policiers qui ont procédé à l’arrestation ont confisqué les livres de Falun Gong et les objets de valeur de M. Tian. Ils ont promis de le libérer après l’avoir interrogé, mais l’ont emmené le lendemain au premier centre de détention de la ville de Changchun. Lors de l’examen physique obligatoire, il a été constaté que M. Tian souffrait d’hypertension artérielle, de symptômes d’accident vasculaire cérébral et d’un décollement de la rétine. Selon la loi, il était inapte à la détention, mais le centre de détention l’a tout de même admis.

La famille de M. Tian a fait appel au centre de détention, en vain. Elle s’est alors tournée vers l’association locale des personnes handicapées, qui a refusé de leur venir en aide. La famille a engagé un avocat, mais le centre de détention a dit que M. Tian était un « détenu politique » et qu’il n’était pas autorisé à recevoir des visiteurs (famille ou avocats).

Le centre de détention a même menacé de retirer sa licence à l’avocat s’il osait continuer à représenter M. Tian. Le 20 juin 2024, un gardien a informé la famille de M. Tian qu’il avait vomi et perdu connaissance ce jour-là et qu’on lui avait diagnostiqué une occlusion intestinale. Ses proches ont demandé à lui rendre visite, mais cela leur a été refusé. Lorsque le centre de détention a découvert, huit jours plus tard, que M. Tian souffrait également d’un cancer des voies biliaires, il a informé sa famille qu’elle devait demander sa libération sous caution.

Il a fallu quelques jours pour traiter tous les documents requis. Lorsque M. Tian a été libéré sous caution le 3 juillet 2024, il était si faible qu’il ne pouvait pas marcher sans assistance. Il a ensuite raconté à sa famille qu’il était détenu dans la division 5 du centre de détention et que, tous les jours, il était contraint de s’asseoir sur une planche et de rester immobile. En moins d’une semaine, ses fesses saignaient et une épaisse couche de callosités les a recouvertes.

De plus, il a dit que le déclin de son état de santé avait commencé bien avant le 20 juin, lorsque le centre de détention a appelé sa famille. Il a dit avoir été emmené à l’hôpital du centre de détention en mai 2024 et avoir été attaché dans un lit, les mains menottées et les pieds entravés toute la journée. Les gardiens ne l’autorisaient à porter que ses sous-vêtements et un pantalon fin. Il n’a rien eu à manger. Trois gardiens le surveillaient et refusaient de dire quelles injections il recevait chaque jour.

Au Jilin, au mois de mai, le temps est encore très frais. Ayant le torse nu, M. Tian a imploré les gardiens et les infirmières de lui permettre de mettre sa chemise. Tous l’ont ignoré.

Malgré son état, le centre de détention a attendu au 20 juin pour prévenir sa famille. Il est décédé vingt et un jours après sa libération.

Avant cette dernière persécution, M. Tian avait été arrêté à maintes reprises en raison de sa pratique du Falun Gong, qui lui aurait permis de guérir sa maladie cardiaque et sa néphrite, et d’arrêter de fumer et de boire. Après l’une de ces arrestations, il a été condamné à un an de travaux forcés.

Sévices pendant une année de travaux forcés

Le 11 mars 2002, M. Tian a été arrêté et détenu au centre de détention de la ville de Changchun pendant trente jours avant d’être condamné à un an de travaux forcés au camp de travail de Chaoyanggou.

Au cours de ses sept premiers jours au camp de travail, M. Tian a été contraint de s’asseoir sur un petit tabouret, sans bouger, de 5 h à 22 h tous les jours, avec seulement trois pauses repas. Au moindre mouvement, il était battu. De plus, il a été contraint de réciter les règles du centre de détention. Ses fesses ont suppuré à cause de la position assise prolongée.

Une semaine plus tard, M. Tian a été affecté à l’équipe 4. Dès qu’il y a été emmené, un capitaine d’équipe et un détenu ont poussé sa tête dans l’espace entre les barreaux de l’échelle d’un lit superposé. Ils lui ont ensuite tordu les mains derrière le dos et lui ont frappé les fesses avec une planche de bois.

La nourriture se limitait à du pain de maïs et du chou. En raison de ces mauvaises conditions de vie, M. Tian a développé la gale sur tout son corps. Les démangeaisons étaient insupportables et les cloques suintaient de pus et de liquide.

Voir aussi :

Un homme du Jilin de 74 ans détenu depuis plus de deux mois, privé de visites même après un grave épisode médical

Traduit de l’anglais