(Minghui.org)


INTRODUCTION : Mme. Wang Chunyan, une chef d’entreprise respectée de la province de Dalian et directrice adjointe de la compagnie de fret international de Dalian Kanglai, a été à plusieurs reprises persécutée pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été arrêtée et est actuellement en détention. Ci-dessous est l’histoire de la vie de Wang Chunyan racontée par sa fille.

 

Bonjour à tous,

Je me présente, je suis la fille de Wang Chunyan. Ma mère a été persécutée parce qu’elle pratique le Falun Gong. Ma mère m’a donné tout ce dont une fille pouvait avoir besoin. Elle souffre et je dois agir et essayer de la secourir. Cette lettre raconte les véritables expériences de notre famille durant mes 26 ans d’existence. J’espère que ceux qui lisent cette lettre apporteront leur aide.

Aujourd’hui nous sommes le 26 octobre. Je n’ai pas vu ma mère depuis aujourd’hui plus de 70 jours. Auparavant j’allais à l’école à 400 kilomètres de chez nous. Aujourd’hui ce sont de froids barreaux de prison qui me séparent de ma mère.

Je suis née en 1982 et j’ai été élevée par mon père car ma mère avait des problèmes de santé graves dus à la neurasthénie à une polyarthrite rhumatoïde. Pendant mes années de collège, on a découvert que ma mère avait des problèmes au coeur. Au moment de sa plus grave crise de neurasthénie, ma mère avait beaucoup de mal à dormir la nuit. En 1994, elle s’est lancée dans les affaires et s’est retrouvé en peu de temps avec une énorme charge de travail. Ce qui a contribué à aggraver sa santé et son caractère s’en est beaucoup ressenti. Mon père et moi-même vivions dans une ambiance familiale très tendue. Chaque mois, ma mère dépensait plus de 1000 yuans à acheter des compléments nutritionnels, des médicaments et des équipements thérapeutiques.

Pendant mes années au lycée, ma mère était très occupée par son travail et partait souvent en voyage d’affaire ou était impliquée dans des obligations sociales. Ma mère et moi, nous nous voyions de moins en moins. Je ne pouvais pas comprendre les pressions à son travail et devenais de plus en plus réfractaire à sa discipline. Cela a amené davantage de conflits entre nous. Cependant, comme je ne suis pas très bavarde, je ne lui disais pas de ce que je ressentais et au lieu de ça je l’ignorais.

Les choses ont finalement pris un tournant favorable. Un jour quelqu’un lui a donné le livre Zhuan Falun. Le premier jour après avoir lu le livre, elle a bien dormi sans somnifères. Après avoir davantage étudié le livre, des années d’arthrite ont mystérieusement disparu ! Ses problèmes cardiaques se sont aussi volatilisés. A son travail, ma mère fournissait un service de meilleure qualité et plus sincère à ses clients. A la maison, elle accomplissait des tâches qu’elle n’aurait pas faites sans se plaindre auparavant. Ce qui importait encore plus pour moi, elle était prête à passer davantage de temps à communiquer avec moi et à m’expliquer les principes de Zhuan Falun. Cela m’a aidé à comprendre beaucoup de choses que j’ignorais auparavant. Aujourd’hui je sais qu’une personne doit considérer les autres et s’examiner soi-même pour découvrir ses omissions et ses erreurs. On devrait véritablement être bon envers autrui de façon à ce que tout le monde puisse avoir une atmosphère de vie pacifique et une vie heureuse. J’étais finalement convaincue que les principes que j’apprenais étaient corrects et voyant ma mère changer, j’ai moi-même également changé. Pendant plus de 10 ans notre famille a enfin connu le bonheur et les rires.

Cependant, avec la persécution du Falun Gong, qui a commencé le 20 juillet 1999, le malheur s’est abattu sur notre famille. Ma mère a été forcée de quitter la maison à cause de la persécution et nous ne pouvions pas la voir très souvent. De jour comme de nuit, la police arrivait et frappait à notre porte, parfois en plein milieu de la nuit. Cependant, à cette époque mon père prenait soin de moi et je vivais une vie relativement protégée. Après l’examen d’entrée à l’université, j’ai été très satisfaite d’apprendre mon admission à une université dans une autre ville. J’ai commencé à envisager une vie confortable là-bas.

A la fin de l’année 2001, j’ai reçu un appel téléphonique de ma mère, me disant que mon père avait disparu depuis trois jours. Quelques heures plus tard, j’ai été informée que mon père était à l’hôpital pour un traitement d’urgence et ce jour-là en plein hiver, je me suis dépêchée d’aller à l’hôpital. Beaucoup de parents du côté de mon père y étaient déjà. À ce moment - là, j’étais vraiment confuse de voir des policiers en civil présents. Plus tard, j’ai appris qu’une de mes tantes avait pris soin de mon père quand il avait été hospitalisé et que la police suspectait ma mère. Donc ils restaient là dans l’espoir de capturer ma mère. J’ai également appris que mon père avait été trouvé inconscient à la maison après avoir été porté disparu pendant 3 jours. Ma famille a rapporté le cas de mon père à la police, cependant ils ont répondu en demandant d’abord où se trouvait ma mère. Après avoir enquêté sur les lieux, la police a continué à ne donner aucune explication à ma famille concernant le cas de mon père.

A cette époque-là je me sentais continuellement misérable. Mon père n’a jamais repris conscience et il est mort par la suite. Personne ne sait ce qui s’est exactement passé pendant ces trois jours et qui il a rencontré. Mon père m’avait toujours protégé et tellement aimée, aujourd’hui il était silencieusement étendu sur un lit. Je ne pouvais que le contempler tristement le visage plein de larmes.

Ma famille a découvert qu’à la suite d’un conflit avec la police, mon père avait contracté une lacération au crâne de 5cm sur 5 cm. Le policier Wu Yingnan du district de Xigang harcelait constamment mon père, insultait ma mère et demandait de l’argent et des biens. Mon père ne pouvait plus tolérer les insultes de cette mauvaise personne à l’égard de ma mère et il gifla Wu Yingnan. Wu menaça mon père et a dit : « Attends un peu ! » Peu de temps après ça on a retrouvé mon père blessé.

La mort de mon père était très suspecte. Ma famille s’est rendue au poste de police et leur a demandé d’enquêter. La police a dit : « Si vous voulez qu’on enquête, l’épouse doit venir au poste de police et déposer plainte. » Alors davantage de malheurs ont suivi. Ma mère n’avait pas l’esprit clair, accablée par l’immense chagrin d’avoir perdu mon père. Inconsciente de la duplicité de la police elle a une nouvelle fois été arrêtée. La famille de mon père a été également profondément affectée par sa mort.

Ma grand-mère est devenue paralysée et a du rester alitée et rapidement mon grand-père est décédé. La joie et l’harmonie d’une famille de 20 n’ont pas tardé à s’écrouler. Nous ne voulions pourtant qu’être de bonnes personnes dans la société et bien traiter les autres. Quel mal y avait-il à cela ?

Plus tard, ma mère a été enfermée dans la prison des femmes de Shenyang Dabei. J’avais seulement la permission de lui rendre visite une fois par mois. Lors de la première visite, j’ai découvert avec tristesse qu’elle avait changée ! Ma mère jadis jolie et éloquente, était devenue maigre avec le regard perdu. Ses longs cheveux ondulés étaient à présent en désordre et coupés courts au niveau des oreilles. Elle portait une tenue de prison en lambeaux et avait des bleus causés par les coups. Je suis restée à côté de la porte, impuissante, assise à regarder ma mère, ma plus proche parente qui me restait au monde, de retour en prison où elle avait tellement souffert.

Je ne pouvais rien faire d’autre que continuer à supporter tout cela avec douleur.

Ma mère a été relâchée de prison peu de temps après la nouvelle année 2004. En rentrant chez nous, nous avons trouvé la porte défoncée et notre maison saccagée au point qu’on ne pouvait plus la reconnaître. Après avoir rapporté cela à la police, ils sont revenus chez nous et la seule chose qu’ils ont demandé a été : « Où ta mère est-t-elle allée ? » Encore une fois, elle a dû partir et vivre éloignée de la maison.

En 2007 quand j’ai eu mon diplôme de l’université, ma mère a décidé de louer un logement car elle ne voulait pas me voir souffrir. Le 14 août 2007, nous sommes allées faire des courses au supermarché. Dès que nous sommes sorties de la voiture, nous avons été arrêtées et emmenées au poste de police. Notre domicile a été illégalement perquisitionné et la voiture qu’elle conduisait confisquée par la police. On m’a mis au deuxième étage et ma mère au cinquième. A cause d’expériences antérieures, j’avais peur qu’elle soit encore une fois blessée, donc j’ai demandé à plusieurs reprises à voir ma mère pour m’assurer qu’elle était saine et sauve. Cette demande a été déraisonnablement refusée. Alors deux groupes de personnes sont venus m’interroger. Ils voulaient que je suive ce qu’ils disaient et m’on demandé de blâmer ma mère pour certaines choses dont je n’avais jamais entendu parler. Lorsqu’ils se sont rendus compte que je ne ferais pas ce qu’ils demandaient, ils m’ont arrosée d’eau sale et m’ont giflée.

Aujourd’hui, tout comme des milliers et des milliers d’enfants d’autres pratiquants de Falun Gong qui ont été séparés de leurs mères, ma mère me manque tous les jours et je m’inquiète pour sa sécurité et son bien-être. Bien que nous souffrons beaucoup, nous croyons toujours qu’un jour viendra où justice sera rendue. La vérité sera révélée et la bonne volonté reviendra sur la terre. Ce que nous avons payé aujourd’hui n’était pas pour que nous gagnions quoi que ce soit mais pour que toutes les personnes de cœur puissent vivre un jour librement dans le monde.

J’espère que chacun d’entre vous pourra m’aider.

La fille de Wang Chunyan

Le 7 novembre 2007


Historique:

La pratiquante du Falun Gong, Mme. Wang Chunyan, était la directrice adjointe de la compagnie de fret internationale de Dalian Kanglai. Elle est originaire de la province de Liaoning. Sa fille Pingping a 26 ans. Le 14 août 2007, le bureau de la sécurité urbaine et le bureau de la sécurité publique municipale, après avoir surveillé Mme. Wang pendant plusieurs mois, l’ont illégalement arrêtée. Ses sœur Wang Chunzrong et Wang Chunying, ainsi que plus d’une dizaine d’autres disciples de Dafa, ont été arrêtés à peu près au même moment.

Les autorités impliquées dans cette persécution :

Chen Xin: Chef adjoint de l’équipe de la sécurité nationale de la ville de Dalian Tel: 82637089
Jiang Chaoming : Chef de la police, sub-division de Zhong Shan poste de police de la ville de Dalian Jiaojian équipe de la sécurité nationale Tel : 82804361, 82637821, 83792064, 2813002
Bureau 610 :82633767,82635451
Zhang Qinwei : Directeur du district de Zhong Shan du poste de police de la marine Tel : 82729007
Meng Fangang : Directeur adjoint 82716643

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Traduit de l’anglais le 3 décembre 2007