(Minghui.org)

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Très souvent, je réfléchis sur les problèmes spécifiques que l’on peut rencontrer  dans un  mariage de pratiquant avec non-pratiquant. Lorsqu’on est marié avec un non-pratiquant nous ne pouvons jamais discuter librement des aspects les plus importants de notre vie, de notre être et de notre croyance ; nous ne pouvons pas discuter de la Loi et nous ne pouvons pas non plus expliquer à notre conjoint ce que signifie le Maître pour nous. En effet, nous pouvons même cacher les parties les plus importantes de notre pensée. Ceci fonctionne contrairement aux valeurs sociales occidentales qui nous enseignent que nous devrions pouvoir partager tout avec nos conjoints, que nos conjoints devraient également être nos meilleurs amis, etc. Quand nous commençons la cultivation de  Dafa, nous constatons rapidement que beaucoup de compagnons pratiquants de Dafa comprennent nos pensées et nos soucis les plus secrets plus entièrement que notre conjoint non-pratiquant. Mes espérances ont été inversées au début et j’ai trouvé cela plutôt  désorientant et je pense que les compagnons pratiquants doivent être également embarrassés, parce que la cultivation dans le contexte d’un mariage avec un  conjoint non-pratiquant revient souvent sur le tapis quand les pratiquants de Dafa se réunissent. Nous réalisons tous que notre vie matrimoniale est un aspect essentiel de notre cultivation et nous nous demandons souvent pourquoi il reste toujours tant de problèmes dans nos familles même après tant d'années de cultivation. Certains d'entre nous pensent même que garder un mariage harmonieux est l'aspect le plus difficile de notre cultivation. Plusieurs fois, j'ai entendu parler de pratiquants qui entretiennent parfois (au moins de façon passagère) des pensées de divorce, bien que ce soit inadmissible pour nous. Récemment, quatre pratiquantes occidentales, toutes mariées à des non-pratiquants depuis plusieurs années, ont discuté de leurs pensées sur cette question. Ce qui suit récapitule les éclaircissements perçus :

Mme A  dit : « Étant mariée à un non-pratiquant, je dois admettre que c’est par l’entremise de mon mari de 30 ans que j'ai appris -- et que j’apprends toujours -- mes leçons les plus significatives de compassion et de patience. Apprendre à être vraiment bienveillant envers  quelqu'un qu’on « aime » et interagir de diverses manières l'un avec l'autre pendant aussi longtemps, exige de la pratique et de la détermination. Apprendre à ne pas penser qu’on tire profit de nous, de ne pas être renversé lorsque les choses  ne vont pas de la manière attendue, et ne pas être furieux avec celui/celle qui m'aide  à apprendre comment abandonner ces sentiments indignes et  inutiles,  est un voyage, pas tout à fait « un pas en avant et deux pas en arrière » (bien que c'est ce qu’on ressent au début) mais certainement un voyage de gains d’arrache pied.. La joie et l'étonnement vient quand, à tout bout de champ, je peux percevoir que j'ai progressé, que ce qui m'irritait au plus haut point dans le passé n’a aucune emprise sur moi et ce qui me bouleversait avant ne m’inquiète plus aucunement, et ce qui me blessait profondément n’a plus le pouvoir de me faires souffrir.

L'équilibre est le défi. Quand j'ai commencé à valoriser mon mari pour qu'il contribue à ma cultivation plutôt que de le considérer  comme « un obstacle à mon travail de Dafa » les choses ont changé pour le meilleur pour nous eux. Il est  plus disposé à me donner du temps, et même  j'ai été plus disposé à lui rendre la pareille.

Comme réaliser pleinement ce que signifie  juste être un disciple de Dafa continue de pénétrer,  je comprends que je fais partie de quelque chose dont mon époux ne fait pas partie, que je comprends des choses qu’il ne peut pas comprendre. Je suis incroyablement chanceuse.  Sa chance est d’être marié avec moi. Je dois faire de mon mieux pour  être digne de notre affinité prédisposée ».

Après avoir regardé à l'intérieur, Mme K nous a partagé son plus grand problème qui était son manque d'humilité. Elle a également constaté qu'elle ne montrait pas assez de compassion envers son mari, bien que ceci ne semble pas être un problème dans ses relations avec les autres. Nous avons tous convenu que c'était un problème commun et je pense qu'il peut être intéressant d'explorer cet aspect un peu plus profondément : pourquoi pouvons-nous être bienveillants avec d'autres mais pas avec nos conjoints ? Pourrait-il y avoir là,  un excès d'émotion et de sentimentalité ? Le Maître ne nous a-t-il pas avertis concernant la sentimentalité dans la quatrième leçon de « Zhuan Falun » ?

 « …que les êtres humains ne vivent que pour ces émotions : les liens familiaux, l’amour entre un homme et une femme, l’amour filial, l’affection, l’amitié, les égards, tout est affaire de sentimentalité, dans aucun domaine les gens ne parviennent à se séparer de leurs émotions; vouloir faire quelque chose, ne pas vouloir faire quelque chose, être content, ne pas être content, aimer, détester, tout sans exception dans toute la société humaine provient des émotions. Si vous ne vous détachez pas des émotions, vous ne pourrez pas cultiver et pratiquer. Si vous êtes capable de vous libérer des émotions, plus personne ne pourra vous toucher, la mentalité des gens ordinaires ne parviendra plus à vous émouvoir, c’est la compassion qui prendra leur place, c’est quelque chose de beaucoup plus noble »

Est-ce que nous y portons attention à ceci ?

Mme K. pensait  également qu'elle était peut être égoïste quand elle ne  considérait pas les sentiments de son mari et ne l'incluait pas dans sa vie parce qu'elle se concentre trop sur le travail de Dafa. Souvent, elle avait  l'impression au début que son mari ne l’écoutait pas, ce qui pouvait être frustrant sur le coup - mais elle s’est rendu compte plus tard qu'il avait vraiment intériorisé les points. Par exemple, une fois quand elle lui a demandé de ne pas avoir de  mauvaises pensées au sujet de Dafa, juste parce qu'il était fâché contre elle à ce moment-là, il n'a rien dit  mais plus tard elle s’est rendue compte qu’il prenait ces paroles à cœur. Bien qu'il n'aime pas qu'elle aille à  diverses activités de Dafa, finalement, il la soutient toujours indirectement et s'assure qu'elle peut être présente. Plusieurs d’entre nous, ont fait l’expérience de situations semblables. Nous devons nous rappeler quotidiennement que les paroles d’un pratiquant de Dafa portent beaucoup d'énergie. Nous devons nous rendre compte de notre impact sur les autres et cultiver notre parole, soigneusement, même à l’intérieur du cadre de nos familles.  

Mme M avait beaucoup d'exemples au sujet de la façon dont d'autres pratiquants l'avaient aidée à surmonter les tribulations dans sa vie de couple. Elle a pensé qu’en  partageant cela avec les pratiquants qui sont dans des situations semblables que cela l’aiderait à  avancer dans sa cultivation. Elle sait que le Maître a fait les arrangements nécessaires pour qu’elle puisse rencontrer à chaque intersection de son chemin des pratiquants qui puissent l'aider, et  elle est considérablement touchée par la compassion du Maître et son éternel souci pour elle. Elle nous a raconté  une histoire très émouvante sur  la façon dont tout a été arrangé pour qu’elle fasse un voyage en Amérique du Sud pour le Hongfa où elle s'est jointe à des pratiquants chez qui elle a demeurée et qui étaient en position idéale pour l'aider à traverser une période particulièrement sombre de sa vie. Mme  M. a également précisé que l’étude de la Loi  lui a toujours fourni un renouveau de courage. Les exemples de Mme M soulignaient également que bien que le Maître examine constamment notre volonté de cultiver, il fournit également des indices et une aide miséricordieuse pendant les tribulations difficiles. Il est de notre devoir de prêter attention et d'identifier ces indices. Si nous sommes vigilants, nous résoudrons la situation selon les arrangements de la Loi.

Le mari de Mme S lui donne un fort appui à  toutes ses activités de Dafa et il aime beaucoup tous les pratiquants de Dafa qu'elle lui a présentés.  Parfois il l'accompagne pour aider avec des projets de Dafa ou il participe aux défilés, etc. Elle pense que sa bonne attitude est liée au fait qu'elle partage beaucoup d'expériences avec lui. Elle sait exactement ce qui va l'impressionner le plus positivement et en termes judicieusement choisis  elle lui indique certaines paroles du Maître ou actions des pratiquants. Elle l'invite également sincèrement à venir avec elle quand elle doit voyager pour des projets de Dafa et lui fait savoir qu'elle chérit sa présence. Quand il choisit de rester à la maison, ce qui est de coutume, elle l’appelle souvent et lui dit qu’elle sa présence lui manque. Toutes les fois qu'il lui fait preuve d'appui, elle lui fait savoir combien elle l'apprécie. Tout le monde était d’accord qu’une approche semblable pouvait mener à de bons résultats avec nos conjoints. Nous devons considérer qu'une bonne attitude envers Dafa apportera de grands mérites aux non-pratiquants à l'avenir et nous devrions donner à nos conjoints toutes les occasions possibles  de faire quelque chose pour Dafa. Toutes les fois que cela est approprié (il y aura des occasions quand ce n'est pas approprié aussi), cela est tout à fait raisonnable d’inclure les conjoints non-pratiquants dans nos activités de Dafa. Les avantages sont comme suit : 1. ils ne se sentiront ni  abandonner ni négliger en faveur de Dafa 2. Cela leur donne l’occasion d’accumuler du « De » pour eux-mêmes 3. Ils peuvent voir de leurs propres yeux que nous accomplissons ce qu’il y a de plus juste et 4. Ils auront la chance de passer du temps dans le champ d’énergie des compagnons pratiquants

Nous avons discuté du fait que puisque le Maître a fait des arrangements pour que nous cultivions  particulièrement avec nos conjoints pendant la rectification par la Loi si importante, nos rapports actuels portent encore plus de signification. C’était remarquable de voir que nous toutes étions d’accord pour dire  que nos maris étaient comme des miroirs pour nous aider à identifier nos manquements en tant que pratiquants. Nous étions émerveillés de constater les complexités avec lesquelles toutes nos relations avaient été arrangées pour nous. Nous devons nous rendre compte que nous avons une responsabilité spéciale de résoudre nos relations karmiques au sein de nos mariages. Par exemple, Mme K a mentionné qu'elle avait été mariée précédemment et que son premier mariage avait souffert les mêmes problèmes que son deuxième mariage. Elle a conclu qu’on ne pouvait échapper à son karma. Tout le monde a conclu que le Maître nous a donné le parfait partenaire pour nous aider dans notre cultivation  dans cette vie et nous devons accepter ce fait.


Traduit de l'anglais au Canada le 11 juillet 2007