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Un mari menacé par les policiers qui ont torturé sa femme

16 mars 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Six mois après que Mme Che Jinxia a été interrogée et torturée pendant 18 heures par neuf policiers, elle a toujours une grosseur à la tête. Le petit doigt de sa main gauche a perdu sa mobilité. Elle ne pouvait plus s’habiller ou se déshabiller seule du fait de ses blessures.

Mme Che, 53 ans, a été arrêtée le 25 juillet 2019, pour sa pratique du Falun Gong, un héritage spirituel qui est persécuté par le régime communiste chinois depuis 1999. Elle a été emmenée au poste de police de Changqing où la police l’a forcée à se mettre en équilibre sur ses mains et ils lui ont écarté les jambes. Ils l’ont également agressée sexuellement et l’ont torturée de diverses autres façons. Beaucoup de ses cheveux ont été arrachés et elle était couverte d'hématomes.

Le mari de Mme Che était furieux quand il a appris les détails du calvaire de sa femme. Il a déposé plainte auprès de plusieurs agences gouvernementales contre les neuf policiers impliqués. Il a également dénoncé la brutalité policière sur le site web spécial du gouvernement.

En réponse à la plainte de son mari, la police l’a menacé et a détruit les preuves de l’agression.

Mme Che, son mari et son fils

Le mari menacé

Le 17 janvier 2020, cinq policiers sont allés à l’université de Jiamusi où enseigne le mari de Mme Che. Sans aucun document légal, ils ont fouillé son bureau. Ils ont pris son ordinateur, les exemplaires papier de ses plaintes contre la police et les dossiers de ses dépôts de plainte. Ils ont également pris une mèche de cheveux qui avait été arrachée de la tête de Mme Che lorsqu’elle a été interrogée. Mme Che avait donné cette mèche à son mari pour la garder comme preuve de la torture.

La mèche de cheveux arrachée à Mme Che par la police

Les policiers ont demandé au mari de Mme Che de les suivre au poste. Quand il a refusé, ils l’ont forcé à monter dans la voiture de police et l’ont emmené au poste de Changqing, le même poste de police où Mme Che avait été interrogée et torturée.

La police l’a interrogé pour savoir où il avait envoyé ses plaintes et en combien d’exemplaires. Ils lui ont demandé s’il avait eu des réponses d’une des agences contactées. Ils l’ont également questionné sur le fait qu’il avait engagé un avocat, et sur le nom de celui-ci, etc.

Wu Bin, un des policiers qui avait battu Mme Che, a dit à son mari : « Vous ne pouvez pas prouver que nous l’avons frappée. Vous portez de fausses accusations et vous aurez à en supporter la responsabilité légale. »

À la question de savoir si lui-même oserait se confronter à Mme Che, Wu Bin a décliné et trouvé une excuse, en disant que Mme Che était au centre de détention.

La police a également tenté de faire pression sur le mari de Mme Che afin d’obtenir des informations sur les pratiquants locaux de Falun Gong. Ils l’ont menacé d’empêcher son fils de trouver un travail après l’obtention de son master.

Plus tard, quand le mari de Mme Che a appelé une ligne d’assistance téléphonique de la police pour se plaindre du comportement incorrect de la police, il a été menacé de poursuites s’il insistait pour porter plainte et faire appel.

Le père fait appel auprès du gouvernement provincial

Le père de Mme Che âgé de 86 ans, M. Che Weiqi, s’est rendu de nombreuses fois au poste de police local au cours des mois passés pour demander la libération de sa fille. Li Aiguo, le chef adjoint de la police, l’a rejeté et lui a dit : « Nous n’avons aucun moyen de la remettre en liberté. Elle a refusé de plaider coupable ou de dénoncer d’autres pratiquants locaux. »

M. Che, qui est veuf et qui compte sur Mme Che comme principale aidante, a du mal à prendre soin de lui-même. Il est devenu encore plus inquiet quand il a appris que le mari de sa fille avait lui aussi été illégalement interrogé.

Le 19 janvier, M. Che a pris un train pour Harbin, la capitale de la province du Heilongjiang. Il a réussi à visiter six agences du gouvernement en deux jours. Une seule a accepté son dépôt de plainte. Toutes les autres ont refusé d’accepter l’affaire. L’équipe de la Commission politique et juridique de la province lui a dit que toutes les affaires relatives au Falun Gong étaient rejetées.

Mme Che a été détenue dans un centre de détention et privée de toute attention médicale en dépit du fait que le parquet a renvoyé son dossier à la police pour insuffisance de preuve.

Voir aussi :

La famille dépose plainte contre la police pour torture d'une femme à qui on a refusé un traitement médical

La police refuse de libérer une femme du Heilongjiang torturée en détention, son dossier retourné pour manque de preuves

Traduit de l'anglais