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Se rendre à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Dafa : 58 jours, 2600 kilomètres à pied (2e partie)

30 avril 2020 |   Raconté et écrit par un autre pratiquant de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org) (Suite de la première partie)

M. Feng est un pratiquant de Falun Dafa de longue date avec une histoire légendaire, tout le monde l'appelle respectueusement oncle Feng. Il est né en 1941 dans la ville de Dalian, et s'est installé dans notre province pendant le mouvement du « Troisième Front » chinois en 1964. Il a travaillé comme chauffeur dans une sidérurgie et a commencé à pratiquer le Falun Dafa (aussi connu sous le nom de Falun Gong) en mars 1996.

Des difficultés et des tribulations inimaginables

Où dormir la nuit

M. Feng avait un problème qui n'était pas facile à résoudre : où allait-il passer la nuit ? Chaque fois que le soleil se couchait et que la nuit arrivait, il était toujours un peu inquiet de savoir où il allait dormir. De toute évidence, il n'avait pas d'argent et les hôtels n'étaient pas gratuits. Il devait chercher un endroit à l'abri du vent et de la pluie. Ce n'était pas seulement pour une ou deux nuits, mais pour près de 60 longues nuits. Il fallait en effet beaucoup de courage, et c'était quelque chose que la plupart des gens n'oseraient pas entreprendre.

Comment a-t-il fait ? Il ne pouvait pas se souvenir de tous les détails, mais il s'est rappelé que les meilleurs endroits étaient les petites gares. Cependant, il n'avait pas de billet de train, et la plupart des gares ne le laissaient pas entrer. Pendant tout le voyage, il n'y a eu que trois gares où les gens ont eu la gentillesse de le laisser entrer. Certaines nuits, il a eu la chance de trouver des hangars abandonnés. Même s'ils n'avaient ni fenêtres ni portes, au moins il avait un toit et trois murs. Avec un peu d'herbe sèche pour le couvrir, il pouvait ainsi dormir un peu.

Parfois, il pouvait trouver un hangar temporaire pour le forage des puits. Ils étaient généralement très humides, mais s'il trouvait des briques pour couvrir le sol, il pouvait s'asseoir pour dormir une nuit. C'était quand même beaucoup mieux que de rester dehors. En général, tant qu'il ne pleuvait pas, il n'était pas trop difficile de s'endormir. C'est parce qu'après une journée entière de marche, il était très fatigué. Tant qu'il n'était pas mouillé, il dormait sur l'herbe sèche dans les bois, dans les petits buissons ou dans les meules de foin des fermes.

Il ne pouvait généralement pas dormir dans les tunnels des trains, car les trains allaient et venaient, et non seulement c'était très bruyant, mais le courant d'air provoqué par les trains était très froid et très fort. Il n'y allait que lorsqu'il y avait de l’orage ou les jours de pluie.

Faire face à la peur

Quelqu'un a demandé à M. Feng : « Vous est-il arrivé de tomber sur de mauvaises gens la nuit ? » Il a dit que c'était arrivé une fois. C'était dans une zone rurale. Il commençait à faire nuit, mais il n'avait pas trouvé de place pour dormir et il marchait le long de la voie ferrée. Une dizaine de jeunes sont arrivés derrière lui. L'un d'eux tenait une matraque en métal et a demandé : « Donnez-nous votre argent ! Dépêchez-vous ! » M. Feng a dit : « Je suis un mendiant. Je n'ai pas d'argent. Je n'ai même pas trouvé d'endroit pour dormir ce soir. Si j'avais de l'argent, serais-je dans cette situation ? » Ils l'ont regardé fixement pendant une seconde, puis ont crié : « Dégagez d'ici ! »

On lui a également demandé : « Vous aviez la cinquantaine bien tassée. La nuit, dans les endroits désertiques, n'aviez-vous pas peur tout seul ? »

« Oui et non », a-t-il répondu. « Si je vous disais que je n'avais pas du tout peur, ce ne serait pas réaliste. Pendant tout le voyage, il n'y a pas eu une seule nuit où je ne me suis pas réveillé au milieu de la nuit. J'ai souvent été réveillé par le froid et par des cauchemars. Quand je me réveillais, l'obscurité était sans fin et je me sentais parfois très seul et sans défense. Parfois, j’étais même effrayé.

« Mais je n'avais pas non plus peur. Étant un vrai pratiquant, le Maître était toujours avec moi, alors de quoi aurais-je peur ? »

Pour faciliter les nuits, M. Feng changeait parfois de routine. Une fois qu'il a atteint les provinces du nord, il faisait soleil et chaud pendant la plus grande partie de la journée, il dormait donc l'après-midi et voyageait la nuit.

Des rencontres étonnantes

Cela fait plus de vingt ans, et M. Feng a presque 80 ans maintenant et il a oublié beaucoup de détails. Mais il y a deux choses dont il se souvient encore très clairement et qu’il a mentionnées à plusieurs reprises. D'une part, ses rencontres étonnantes pendant le voyage et, d'autre part, les sentiments et les pensées qu'il a eus les trois fois où il est arrivé à Pékin.

Un souhait qui se réalise

Lorsque M. Feng a planifié son voyage, afin d'être le plus discret possible, il n'a pas pris de vêtements de pluie et n'avait pas l'argent pour en acheter. En chemin, il s'est soudain dit : « Si je pouvais trouver une bâche ou un parapluie, ce serait formidable. » Il a donc commencé à prêter plus d'attention à ce qui l’entourait.

Avant même de quitter sa province, il a trouvé un morceau d'une vieille bâche en plastique dans un tunnel, puis un vieil imperméable au bord de la route. Il a lavé la veste et l'a portée. Elle lui permettait de se protéger de la pluie et de rester au chaud. La nuit, il utilisait la bâche sur le sol et se couvrait avec la veste. Ainsi, il a pu traverser plusieurs gros orages. C'est ainsi que ce qu'il souhaitait s'est réalisé !

Ne jamais avoir faim

Même s'il se contentait de ramasser ce qu’il trouvait à manger et de demander de la nourriture aux gens, il n'a jamais eu faim. N'est-ce pas incroyable ? M. Feng a dit que son sac de nourriture n'était jamais vide.

Parfois, il trouvait le même type de nourriture toute la journée. Par exemple, un jour, il trouvait des boulettes, un autre jour, du pain cuit à la vapeur, puis de la viande, etc. C'était incroyable mais vrai. Quelque chose comme cela arrivait pendant huit ou neuf jours.

Un jour, il s'est arrêté pour voir si rien n’était périmé, il a éclaté de rire – il a trouvé dans son sac des œufs, du poisson, des boulettes, des petits pains farcis et différentes sortes de viande, tous comestibles. C'était presque comme s'il faisait la fête !

Il était dans la province du Hunan un après-midi, et il n'avait pas encore déjeuné lorsqu'il a vu trois tas de nouilles sur le sol près de la voie ferrée. Il s'agissait de ce qu'on appelle des « nouilles froides » dans le sud de la Chine – d'abord bouillies, puis refroidies, puis mélangées à de l'huile et à un assaisonnement. Les piles étaient très fraîches et propres. Pourquoi quelqu'un aurait-il oublié trois tas de nouilles ? Il a pris les moitiés supérieures des trois tas. Ces nouilles étaient délicieuses, et il les a mangées pendant trois jours et il lui en restait encore un peu. Il ne voulait pas qu'elles se gâtent, alors il a donné les restes à une paysanne. Surprise, la femme lui a dit : « Ouah ! Où les avez-vous eues ? » Il a dit qu'il les avait trouvés près des rails et la femme s'est demandé : « Comment se fait-il que je n'aie jamais trouvé quelque chose comme ça ? »

Dans la province du Hubei, il est tombé sur un mariage chez un fermier. Il y avait une vingtaine de tables à l'extérieur. Il est monté pour demander de la nourriture, mais le propriétaire a été très généreux et lui a demandé de s'asseoir avec les autres invités. Il était très reconnaissant de leur générosité.

Un autre jour, M. Feng est allé chez un fermier pour demander de la nourriture. Il a décrit ce qui s'était passé :

« En regardant leur maison, on pouvait voir que les deux frères qui y vivaient étaient pauvres. Le frère aîné travaillait à l'extérieur et le plus jeune fabriquait des paniers en bambou à l'intérieur. À l'heure du déjeuner, le frère cadet a cessé son travail, est entré à l'intérieur et a sorti un gros pain et un bol de soupe aux légumes chaude avec un œuf dedans. Il m'a demandé de m'asseoir et de manger. Pendant que je mangeais, le frère aîné est revenu et le frère cadet est allé à l'intérieur pour prendre le déjeuner pour le frère aîné. C'était exactement la même chose que ce que je mangeais. Il s'est alors assis et a continué à travailler. Le frère aîné lui a demandé pourquoi il ne mangeait pas. Le frère cadet l'a regardé et n'a rien dit. Quand j'ai fini et que j'ai dit merci et au revoir, je n'avais toujours pas vu le plus jeune frère manger. J'ai alors réalisé que le plus jeune frère m'avait donné sa portion et qu'il aurait faim tout l'après-midi. Je me suis senti très mal. »

Dans la province du Hunan, il y avait une cour dont le portail était ouvert. À l'intérieur se trouvait une jeune femme avec sa fille de sept ou huit ans. Il a dit : « Bonjour ! Je ne fais que passer. Je suis désolé, mais pouvez-vous me donner quelque chose à manger ? » La femme a dit : « Non, non, je n'ai rien. » Et elle est allée fermer le portail. La fillette a tiré les vêtements de sa mère et a dit : « Maman ! Maman ! Donne-lui-en un peu ! » Elles sont entrées ensemble. Peu de temps après, la petite fille a apporté un bol de soupe épaisse aux champignons trémelle blanche. Elle était encore chaude et ses mains tremblaient en lui tendant le bol. Les yeux de M. Feng étaient remplis de larmes ! Il a dit que c'était la seule fois au cours du voyage qu'il a eu les larmes aux yeux lorsqu'il demandait de la nourriture.

M. Feng a dit qu'il était impossible que ces rencontres soient toutes des coïncidences. Pas seulement une ou deux, mais plusieurs d'entre elles, et elles étaient toutes si spéciales. Il a dit que le Maître les avait arrangées, que le Maître s'occupait de son disciple et le protégeait.

Sentiments et pensées en arrivant à Pékin

Après le 20 juillet 1999, Pékin est devenu un endroit très sombre, rempli de policiers et d'agents en civil.

Cependant, les trois fois où M. Feng y est allé pour faire appel, dès que ses pieds ont touché le sol de Pékin, il a senti son esprit et son cœur devenir très calmes, clairs et à l'aise. Il a dit : « Mon cœur était comme un récipient rempli d'eau claire. »

Face aux facteurs pervers, M. Feng n'avait ni peur ni inquiétude. Il n'avait qu'une seule pensée en tête : « Je suis un pratiquant de Dafa et je dois défendre Dafa. » Il n'avait pas d'autres pensées ou soucis. Il n'avait jamais connu un tel état de total désintéressement.

Par exemple, auparavant il avait toujours sur lui son permis de conduire et sa carte d'identité, mais il les a laissés à Pékin la première fois qu'il y est allé. Il ne pensait pas qu'il y retournerait un jour et que par conséquent il n'en aurait plus besoin.

La persévérance et la force venant de Dafa

Il a fallu 58 jours à M. Feng pour se rendre à Pékin à pied. Pendant ces 58 jours, il n'a pas acheté un seul repas ni passé une seule nuit à l'hôtel ni profité d'un seul moyen de transport.

Pendant ces 58 jours et nuits, il a été seul, surmontant épreuve sur épreuve et subissant tribulation sur tribulation.

Il y a environ 2600 kilomètres entre son domicile et Pékin et cela n'inclut pas tous les détours qu'il a dû faire. En moyenne, il marchait plus de 43 kilomètres par jour. Il a marché de chez lui jusqu'à la place Tiananmen. Quel courage et quelle persévérance ! Quelle force de volonté et quelle détermination ! M. Feng a dit que tout cela était dû à la puissance de Dafa.

« Parce que je suis un pratiquant de Dafa », a-t-il dit, « j'ai décidé de faire une chose aussi courageuse et risquée. Parce que je suis un pratiquant de Dafa, j'ai vécu tant de choses extraordinaires. Parce que je suis un pratiquant de Dafa, j'ai été en mesure de surmonter toutes les situations dangereuses et de surmonter les tribulations. Merci, Maître ! Merci, Dafa ! »

Ce qui s'est passé par la suite

Il a fait des rencontres similaires à Pékin. Il était en proie à l’émotion lorsqu'il est finalement arrivé sur la place Tiananmen, mais il s'est vite ressaisi. Il s'est assis et a commencé à méditer, et beaucoup de gens ont commencé à le remarquer. Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, la police l'a arrêté et l'a fait ramener dans sa ville natale.

Mais parce que le récit de son voyage à pied à Pékin pour réclamer le droit de pratiquer Dafa était si impressionnant et touchant, la population locale a réagi favorablement et cela a contrarié les autorités locales, qui ont cherché à se venger.

M. Feng a d'abord été envoyé dans un camp de travaux forcés et torturé pendant trois ans. Ensuite, il a été emprisonné et torturé pendant quatre ans.

Mais grâce à sa foi absolue dans le Maître et le Fa, il a pu endurer les tribulations et est rentré chez lui le 4 novembre 2008.

La persécution des pratiquants de Falun Dafa par le régime communiste se poursuit depuis plus de vingt ans. La détermination de M. Feng à « se lever et dire la vérité » a également été inébranlable. À ce jour, la volonté de M. Feng est toujours aussi forte et il est plus courageux et diligent que jamais.

(Fin)

Traduit de l'anglais