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Quatre habitants du Sichuan sont jugés pour leur croyance dans le Falun Gong

9 juin 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Sichuan, Chine

(Minghui.org) Quatre habitants de la ville de Luzhou, dans la province du Sichuan, ont été jugés le 2 avril 2021 pour leur croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Deux des pratiquants de Falun Gong étaient représentés par leurs propres avocats, qui ont plaidé non coupable en leur faveur. Les quatre pratiquants ont également tous témoigné pour leur propre défense et ont demandé l'acquittement.

Les quatre pratiquants, dont Mme Li Shifang, Mme Dai Qunyin, M. Liu Kaisheng et sa femme Mme Jian Hongmei, ont été arrêtés sur un marché fermier le 16 août 2020. Ils ont d'abord été détenus au centre de détention du district de Hejiang, puis transférés au centre de détention du district de Naxi. La police a saccagé leurs domiciles alors qu'ils étaient encore détenus. Leurs livres de Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, un ordinateur, un téléphone portable et quelques cartes mémoire d'ordinateur ont été confisqués. La police a inventé le nombre d'objets confisqués dans les preuves à charge contre eux.

L'avocat de Mme Dai lui a rendu visite au centre de détention le 4 septembre 2020 et a également exhorté Wang Zhonghe, le policier en charge de son dossier, à abandonner les poursuites contre elle.

Après avoir appris que la police avait transmis les dossiers des pratiquants au parquet du district de Hejiang le 23 octobre 2020, l'avocat de Mme Dai a soumis son avis juridique le 30 novembre, exhortant le procureur à ne pas l'inculper.

L'avocat a écrit que la liberté de croyance est une valeur universelle et que sa cliente n'a violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong ou en en parlant aux gens. Il a exhorté le procureur à respecter la justice et à prendre une décision basée sur sa conscience.

Cependant, le procureur a quand même inculpé les pratiquants le 5 janvier 2021. Lorsque l'avocat de Mme Dai s'est rendu au tribunal du district de Hejiang pour présenter sa procuration le 26 janvier, le juge a déclaré qu'il avait déjà désigné quatre avocats pour représenter les pratiquants et qu'une audience avait été fixée au 3 février.

L'avocat de Mme Dai a dit au juge qu'il avait été chargé par la famille de Mme Dai et que celle-ci n'avait pas besoin d'être représentée par un avocat commis d'office, qui plaiderait coupable pour elle selon les instructions du juge.

Incapable de réfuter l'avocat, le juge a reprogrammé l'audience au 3 mars.

Lorsque l'avocat de Mme Dai lui a rendu visite le 27 janvier, elle lui a dit que l'avocat commis d'office lui avait rendu visite plus tôt et lui avait menti en lui disant que son propre avocat n'avait pas contacté le parquet ou le tribunal pour suivre son dossier.

Ayant appris que le tribunal avait désigné des avocats pour les pratiquants, la famille de Mme Li a également engagé un avocat pour plaider non coupable pour elle, ce qui a incité le juge à reporter une nouvelle fois l'audience au 2 avril.

Le jour de l'audience, les huissiers ont ordonné aux avocats de Mme Li et de Mme Dai de se soumettre à un contrôle de sécurité. Les avocats ont refusé de s'y soumettre, car la loi les dispensait de ce contrôle. Le juge président le tribunal, Chen Xiaorong, a d'abord reproché aux avocats d'avoir renoncé à représenter les pratiquants en ne coopérant pas avec le contrôle de sécurité, mais les avocats ont réfuté cela par le fait que c'est le juge qui a essayé de les priver de leur droit à la défense. Après un moment de controverse, un autre responsable du tribunal est venu et a permis aux avocats d'entrer.

Pendant l'audience, Mme Jian a renvoyé son avocat commis d'office, alors que M. Liu a conservé le sien. Les avocats de Mme Li et de Mme Dai ont plaidé non coupable pour elles. Les quatre pratiquants ont également témoigné pour leur propre défense et ont plaidé non coupable.

Plusieurs huissiers sont restés près des avocats pendant l'audience et le tribunal a également installé des caméras pour enregistrer le moindre geste des avocats.

Le plaidoyer de l'avocat défendant la non-culpabilité de Mme Dai

L'avocat de Mme Dai a dit dans son plaidoyer de défense que Mme Dai pratique le Falun Gong pour améliorer sa santé et son caractère. Elle s'efforce de vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et n'a aucune intention de commettre un crime ou de nuire à qui que ce soit. L'avocat a ajouté que personne ne peut être poursuivi pour ses pensées ou ses croyances spirituelles, qui devraient en premier lieu être protégées par la loi.

Le procureur a inculpé les quatre pratiquants pour « atteinte à l'application de la loi par une organisation sectaire ». L'avocat de Mme Dai a réfuté le fait que le procureur n'ait fourni aucune preuve indiquant quelle loi aurait été enfreinte par Mme Dai. En outre, aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine ni ne le qualifie de secte. Il n'y a aucune preuve de l'appartenance ou du rôle de Mme Dai dans quelque « organisation sectaire » que ce soit, ni de financements et directives qu'elle a reçus pour faire obstacle à l'application de la loi, comme le prétend le procureur.

« En fait, le Falun Gong n'a pas d'adhésion ni de liste de membres. Chacun peut aller et venir comme il le souhaite. Aucune preuve n'a jamais démontré que la pratique du Falun Gong était liée à des activités sectaires », a déclaré l'avocat.

Il a poursuivi : « Ma cliente n'est qu'une pratiquante ordinaire de Falun Gong. Elle veut simplement être une bonne citoyenne respectueuse des lois. Tout ce qu'elle a fait était de faire connaître pacifiquement aux gens les faits concernant le Falun Gong et de clarifier les malentendus à ce sujet. Elle n'a causé de préjudice ou de dommage à personne ni à aucune entité, et n'a pas perturbé l'ordre social non plus. En ce qui concerne les documents de Falun Gong qui lui ont été confisqués, il s'agissait en partie d'enseignements spirituels destinés à son usage quotidien, et d'autres documents étaient des dépliants promotionnels distribués dans les magasins. Les principes d'Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance du Falun Gong sont des valeurs universelles. Je ne vois rien de mal à en faire la promotion. »

Des preuves fabriquées

Au cours de son propre plaidoyer, Mme Jian a raconté comment la police lui a interdit de boire de l'eau pendant de longues périodes au cours de l'interrogatoire et l'a également forcée à faire de faux aveux en la menaçant de forcer son fils à divorcer de sa femme. Elle a déclaré que les aveux qu'elle a été forcée de faire dans de telles circonstances étaient faux et devaient être écartés.

Mme Jian a ajouté que la police lui a montré des photos de M. Liu et de Mme Dai, et lui a demandé si c'était M. Liu ou Mme Dai. Elle a répondu oui, ce qui a été enregistré par la police comme un aveu de distribution de documents avec M. Liu et Mme Dai. D'autres pratiquants ont dit que la police leur avait également fait la même chose.

L'avocat de Mme Dai a fait valoir que, comme les pratiquants se connaissaient avant leur arrestation, le fait qu'ils aient reconnu la photo de l'autre ne pouvait pas étayer l'accusation selon laquelle ils sont allés ensemble distribuer des documents.

Le procureur a affirmé que les pratiquants avaient distribué plus de 800 exemplaires de dépliants sur le Falun Gong et qu'il avait six témoins pour en témoigner au tribunal, mais aucun d'entre eux ne s'est présenté à l'audience.

Les familles et amis des pratiquants bloqués à l'extérieur de la salle d'audience

Le tribunal a autorisé un seul membre de la famille de chaque pratiquant à assister à l'audience. Mais les membres de la famille de Mme Li et de Mme Dai ont été interdits d'assister à l'audience, car la police a affirmé qu'ils étaient des témoins contre les pratiquants, simplement parce qu'ils avaient signé les listes de confiscation. La majeure partie de la salle était remplie de représentants du gouvernement.

Des policiers armés patrouillaient à l'extérieur du palais de justice et empêchaient les amis et autres membres de la famille des pratiquants d'entrer. De nombreux passants ont également été interrogés par la police sur ce qu'ils faisaient là.

Des persécutions répétées

Ce n'est pas la première fois que les quatre pratiquants sont visés en raison de leur croyance.

Mme Li, 67 ans, est une ancienne directrice et secrétaire de l'usine de serviettes et literie de Luzhou. Elle attribue au Falun Gong la guérison d'une multitude de maladies, notamment un apport insuffisant de sang au cerveau, des vertiges, de l'insomnie, des calculs biliaires, de l'anémie, une hépatite et des pertes de mémoire. Ayant bénéficié d'un corps sain, elle a gardé sa croyance après le début des persécutions en 1999. De ce fait, elle a été détenue six fois avant sa dernière arrestation, la détention la plus longue étant de quinze mois. Son domicile a été saccagé cinq fois et elle a été envoyée deux fois dans un centre de lavage de cerveau.

M. Liu, 48 ans, est ingénieur principal au Bureau de la géologie et des minéraux du Sichuan et consultant technique et ingénieur en chef de l'Institut d'études hydrogéologiques. Il a dit que le Falun Gong lui avait appris à être une personne droite et prévenante. Il n'a jamais accepté de pots-de-vin et a gagné la confiance et le respect de ses collègues. Sa femme, Mme Jian, est professeur de musique dans une école primaire. Elle s'est rétablie de son hyperthyroïdie, de sa grave anémie et de ses maladies gynécologiques après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. Ses cordes vocales affaiblies ont également été guéries et elle a pu à nouveau chanter et enseigner. Pour avoir défendu leur croyance, le couple a été arrêté en 2001, et Mme Jian a été condamnée à deux ans et demi de travaux forcés.

Mme Dai, 68 ans, est une employée retraitée de l'usine de cartons de Luzhou. Ses nombreuses maladies, telles que des douleurs thoraciques, des douleurs cervicales et un cor sur son pied, ont été guéries après qu'elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en août 2009. Elle a été arrêtée en 2010 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. La police lui a retiré son sac pour le fouiller et a trouvé des documents sur le Falun Gong à l'intérieur. Elle a été relâchée quelques heures plus tard après avoir été prise en photo et fait une déclaration.

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Traduit de l'anglais