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La police se moque d’une femme qui demande réparation pour sa sœur agressée sexuellement en garde à vue

20 décembre 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Jilin, Chine

(Minghui.org) La sœur d’une femme, qui a été agressée sexuellement par la police en raison de sa croyance dans le Falun Gong, rencontre d’énormes difficultés dans ses efforts pour obtenir justice.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le 12 juin 2022, Mme Jiang Yongqin, une ancienne professeure d’université de 53 ans de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, a été agressée sexuellement par la police. Ils l’ont également gavée d’huile de wasabi par le nez et ont placé des cigarettes allumées dans ses narines après son arrestation. Elle est restée incarcérée depuis, et les autorités ont empêché sa famille et son avocat de la voir.

La sœur de Mme Jiang, Mme Jiang Yonghua, a envoyé plusieurs lettres de plainte contre la police à divers organismes gouvernementaux de la province du Jilin peu de temps après. Plusieurs agents prétendant appartenir au parquet du district de Longtan l’ont harcelée le 9 septembre et ont tenté de faire pression sur elle pour qu’elle abandonne les plaintes.

Le 31 octobre, Mme Jiang Yonghua s’est rendue au Département de police du district de Longtan, qui supervise le poste de police de Xin’an chargé de l’arrestation de sa sœur, pour remettre sa plainte contre la police et également exiger qu’on l’autorise à rendre visite à sa sœur.

Un agent du nom de Qi l’a reçue. « Savez-vous ce que nous faisons ici ? » lui a-t-il demandé.

Mme Jiang a répondu : « N’êtes-vous pas le Département de police ? On m’a dit que vous étiez responsable du dossier de ma sœur. »

L’attitude de Qi s’est adoucie un peu. « Si vous voulez qu’elle soit libérée sous caution, vous devez contacter le poste de police qui l’a arrêtée. Ils peuvent demander notre avis à ce sujet, mais cela reste leur affaire et vous n’avez pas votre mot à dire. »

Mme Jiang a répondu : « J’ai contacté le parquet provincial et on m’a dit que le parquet de la ville de Jilin était responsable du dossier de ma sœur. J’y suis allée et j’ai été dirigée vers le parquet du district de Longtan, qui m’a dit que vous étiez responsable, alors me voici. »

Qi a de nouveau tenté de nier que le Département de police du district de Longtan était responsable de l’affaire.

« Ma sœur a été torturée et vous devez enquêter sur l’agression sexuelle dont elle a été victime par la police », a insisté Mme Jiang.

Avant qu’elle ne puisse finir, Qi lui a crié : « Quelles preuves avez-vous ? Comment pouvez-vous prouver que c’est vrai ? » Il a répété cela fréquemment au cours de la conversation.

Mme Jiang a dit à Qi qu’elle était en possession de la vidéo de sa sœur racontant l’agression sexuelle à son avocat lorsqu’il lui a rendu visite au centre de détention. Mme Jiang a ensuite confronté Qi sur l’interdiction de l’avocat de rendre visite à sa sœur. Bien que Qi ait nié toute implication dans la question des visites, Mme Jiang a dit que les gardes du centre de détention lui avaient dit que c’était la décision du Département de police.

Qi a déclaré : « La question de savoir si l’avocat peut lui rendre visite ne nous regarde pas, et nous ne pouvons rien faire non plus au sujet de son agression sexuelle. Ne perdez pas de temps à déposer votre plainte. Pourquoi ne demandez-vous pas à votre sœur de porter plainte elle-même ? Elle peut facilement le faire au centre de détention. »

Mme Jiang a répliqué : « J’ai essayé de demander justice pour elle pendant plusieurs mois et on m’a toujours ignorée. Quel canal ma sœur a-t-elle pour demander justice, alors qu’elle est détenue et même privée de visite de son avocat ? »

Mme Jiang a de nouveau demandé à Qi quelle agence était responsable du dossier de sa sœur. Il a répondu qu’il s’agissait de l’agence de surveillance du poste de police de Xin’an, et que le Département de police du district de Longtan où il travaillait était directement responsable de ce poste de police.

Qi a ajouté : « Le Département de police, en tant qu’agence d’application de la loi, est élu par le Congrès du peuple, et le peuple nous donne le droit d’arrêter tout suspect. »

« Alors, votre responsabilité ne devrait-elle pas être de servir le peuple ? » a demandé Mme Jiang. « Lorsque nous subissons une injustice, ne devriez-vous pas enquêter dessus ? »

« Nous ne vous servons pas. Et ce que vous avez dit n’est pas vrai », a répondu Qi.

Le 15 novembre, l’avocat de Mme Jiang Yongqin a appris que son dossier avait été soumis au parquet du district de Changyi. Selon une politique émise par la cour supérieure de la province du Jilin, tous les avocats représentant les pratiquants de Falun Gong doivent obtenir l’autorisation de la Commission des affaires politiques et juridiques et du Bureau de justice local, ainsi que certifier qu’ils ne pratiquent pas eux-mêmes le Falun Gong, avant d’être autorisés à examiner les documents du dossier. Il reste à voir si l’avocat de Mme Jiang sera en mesure d’examiner son cas et de la défendre devant le tribunal.

Voir aussi :

La lutte acharnée d’une femme du Jilin pour obtenir justice pour sa sœur

Une ancienne enseignante d’université agressée sexuellement par un tortionnaire expérimenté

Après sa troisième arrestation, on ignore où se trouve Mme Jiang Yongqin, professeur universitaire

Jiang Yongqin Professeur à lUniversité des Sciences et Technologies de Zhejiang condamnée à la Prison

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais