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Quand Authenticité-Bienveillance-Tolérance est visé, c’est tout le monde qui devient victime

16 février 2022 |   Écrit par Yin Hu, pratiquante de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org) Parmi les divers groupes réprimés par le Parti communiste chinois (PCC), le Falun Gong est le plus important avec environ 100 millions de pratiquants lorsque la persécution a commencé en 1999. Mais l’impact va bien au-delà des pratiquants. Le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance étant pris pour cible et les valeurs morales fondamentales étant compromises, la société entière est en danger et tout le monde en devient victime.

Alors que la Chine se remettait de la révolution culturelle (1966 – 1976) et entrait dans les années 1980, la majorité de la population était aux prises avec la pauvreté, mais le niveau moral était relativement stable. Lorsque la réforme économique a débuté dans les années 1990, la situation sociale et culturelle a changé de façon spectaculaire. De nombreux fonctionnaires du PCC et employés du gouvernement, y compris la police, les procureurs et les tribunaux, ont abusé de leur pouvoir pour se remplir les poches. La corruption étant omniprésente, de nombreux citoyens ordinaires ont vu leurs droits fondamentaux violés et n’ont pas pu mener une vie normale. Pour obtenir justice, ils ont porté plainte contre des fonctionnaires.

Les données de l’Université chinoise de Hong Kong montrent que le système judiciaire chinois a traité 83 700 plaintes civiles, lettres et visites entre 1978 et 1982. Ce nombre a été multiplié par 504 pour atteindre 42,2 millions entre 1998 et 2002.

Une telle tendance s’est également manifestée dans la montée en flèche du nombre d’incidents de masse (incidents de conflit avec plus de 100 participants), qui est passé de 8700 en 1993 et d’environ 10 000 en 1994 à 60 000 en 2003. Comme analysé ci-dessous, la forte augmentation était étroitement liée au lancement du Bureau 610, une agence extrajudiciaire chargée de la répression du Falun Gong, et à l’expansion du système existant de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ).

L’essor du Falun Gong

Le Qigong, ou système d’auto-amélioration pour élever l’esprit et le corps, est devenu populaire en Chine dans les années 1980. Mais la plupart des écoles de qigong maintenaient tout au plus les gens en forme sans aborder l’amélioration morale. Le Falun Gong, présenté au public par M. Li Hongzhi en mai 1992, est totalement différent. Cette pratique du corps et de l’esprit se compose de cinq séries d’exercices adaptés à tous les âges et enseigne à être de bonnes personnes en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Il a rapidement attiré un nombre considérable d’apprenants et s’est rapidement propagé à travers la Chine par le bouche-à-oreille. Avant le début de la persécution en 1999, on pouvait voir partout dans les lieux publics des pratiquants faisant les exercices.

À l’époque, on ne comptait plus les histoires d’enfants devenus de bons élèves à l’école et d’adultes devenus de meilleurs employés et des membres de famille plus responsables. Certains exemples ont été couverts par les médias contrôlés par le PCC, notamment le Yangcheng Evening News, le Beijing Youth Daily, le Medical and Health News, etc. Outre la Chine, il y avait aussi des pratiquants aux États-Unis, en France, en Suède et dans d’autres pays.

Un réseau de type Gestapo

Les principes du Falun Gong sont en contraste frappant avec l’idéologie centrale du PCC faite de mensonges, de méchanceté et de brutalité. Par jalousie, l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, a lancé à lui seul la persécution en juillet 1999, jurant d’éradiquer le Falun Gong en trois mois. Pour y parvenir, il a également ordonné de former l’équipe de direction centrale 610 et le Bureau central 610 et leur a donné le pouvoir d’outrepasser les systèmes judiciaire et d’application de la loi.

Cependant, étant donné la large acceptation du Falun Gong, les fonctionnaires de certaines provinces n’étaient pas très actifs dans la persécution des pratiquants. Lors d’une réunion à la fin de l’année 2000, Jiang a critiqué le Bureau 610 pour ne pas avoir effectivement anéanti le Falun Gong. En conséquence, il a ordonné que le Bureau 610 soit établi dans les départements de police à tous les niveaux pour mettre pleinement en œuvre la politique de persécution.

Les bureaux 610 ont également été mis en place à tous les niveaux du réseau de la CAPJ (Commission des affaires politiques et juridiques). Il est devenu normal pour les hauts fonctionnaires du système de police de diriger les bureaux 610. Au niveau de la province et de la ville, le chef ou le chef adjoint de la CAPJ est également nommé à des postes clés au sein des bureaux 610. Il est important de souligner que la CAPJ dirige le fonctionnement de la police, du parquet (ministère public), des tribunaux et du système judiciaire, tandis qu’un secrétaire du Parti de la CAPJ est souvent un membre permanent du comité du PCC. Cela signifie que les bureaux 610 à tous les niveaux sont capables de superviser la police, la sécurité de l’État, la justice, le parquet et les tribunaux à ce niveau.

Le pouvoir donné au Bureau 610 et à la CAPJ d’outrepasser les systèmes d’application de la loi et judiciaire a mis en péril l’ensemble du système juridique en Chine. Sous les directives des deux agences, les fonctionnaires du gouvernement, la police, les procureurs et les tribunaux à différents niveaux ont tout fait pour persécuter le Falun Gong afin de gagner un bénéfice politique et d’avancer dans leur carrière. « Je me fiche que vous mettiez le feu à une maison, que vous tuiez des gens ou que vous voliez des choses. Mais vous ne pouvez tout simplement pas pratiquer le Falun Gong », ont ouvertement déclaré certains fonctionnaires et policiers.

Alors que la police arrête les pratiquants, les procureurs les inculpent et les tribunaux les condamnent sans aucune base légale. Les pratiquants ont énormément souffert pour avoir défendu leur croyance dans le Falun Gong. On estime qu’entre deux et trois millions de pratiquants ont été arrêtés à un moment ou à un autre au cours des vingt-trois dernières années. Ils ont été soumis à des amendes, au saccage de leur domicile, au licenciement, au travail forcé, à la torture, à l’emprisonnement, au meurtre et au prélèvement forcé d’organes.

Une société chaotique

Ce crime sans précédent contre le Falun Gong a essentiellement détruit les systèmes politique, juridique et judiciaire, qui violent la loi alors qu’ils devraient l’appliquer et faire respecter la justice. D’après les données du Parquet suprême et de la Cour suprême de Chine entre 1999 et 2003, le risque que des citoyens ordinaires commettent un crime était d’un pour 400 personnes. Ce ratio est passé à un pour 200 personnes pour les fonctionnaires du gouvernement et à 3 pour 200 personnes pour les fonctionnaires du système judiciaire.

Les forces de l’ordre, la police, le parquet, le tribunal et le système judiciaire sont censés protéger la justice. Cependant, lorsqu’ils abusent du pouvoir à leur profit, la société tout entière en souffre financièrement, idéologiquement et moralement.

Un exemple est la démolition et la relocalisation des maisons pour le développement urbain en Chine. En raison de son pouvoir suprême, le régime de Jiang a commencé à financer des terres pour faire de l’argent, ce qui a entraîné des démolitions et des relocalisations forcées massives. Selon les données du Centre d’information de l’État chinois, les revenus des transferts fonciers en Chine sont passés de 130 milliards de yuans en 2001 à 2900 milliards de yuans en 2010. Sa part dans les recettes fiscales totales des collectivités locales est passée de 16,6 % à 76,6 %.

Au cours de ce processus, la CAPJ a été un acteur majeur qui a ciblé les agriculteurs vulnérables avec la police et la police armée. Citant des statistiques de l’université Tsinghua, le Wall Street Journal a rapporté que la Chine avait connu 180 000 manifestations et autres types d’incidents de masse en 2010. La majorité d’entre eux ont été causés par des démolitions forcées. Pendant ce temps, les dépenses de maintien de la stabilité dépassaient celles de la défense nationale, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays.

Lorsque les agriculteurs ont interjeté appel après avoir perdu des terres, le système judiciaire, contrôlé par la CAPJ, n’a offert aucune aide. Un article du China Youth Daily du 15 août 2011 a fait état d’un document interne de la Haute Cour de la province du Heilongjiang. Il ordonnait aux tribunaux inférieurs de la province de rejeter les affaires liées à l’agriculture, à la foresterie et aux litiges fonciers. Des situations similaires existaient dans d’autres endroits et les agriculteurs pouvaient difficilement obtenir gain de cause après la démolition forcée de leurs maisons.

L’incapacité du système juridique à faire respecter la justice a entraîné une hausse du taux de criminalité. Selon le Livre bleu de l’État de droit chinois publié par l’Académie chinoise des sciences sociales en 2010, le taux de criminalité en Chine était relativement stable avant 2000. Mais une augmentation significative a été observée entre 2000 et 2009, période au cours de laquelle les crimes violents et les crimes contre la propriété ont fortement augmenté.

Résumé

Lorsque les gens sont punis pour suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, tout le monde devient également victime d’une répression systématique.

Zuo Zhuan (Le commentaire de Zuo), l’un des livres d’histoire chinois les plus connus, déclare : « Lorsque les vertus sont abandonnées et que les comportements immoraux sont encouragés, des catastrophes s’ensuivent. »

Le déclin moral de la Chine au cours des vingt dernières années est alarmant. De nos jours, de nombreuses personnes ne recherchent que l’argent sans se soucier des principes. Lorsqu’une personne âgée tombe dans la rue, qui se soucie encore de l’aider à se relever. Après avoir renversé un piéton, un conducteur peut appuyer sur l’accélérateur pour écraser la victime.

Si le PCC n’avait pas lancé la persécution du Falun Gong en 1999, davantage de personnes auraient pu être inspirées par le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, et les systèmes d’application de la loi et de justice ne seraient peut-être pas devenus aussi corrompus que nous le voyons aujourd’hui.

« Il est douloureux de voir que l’âge actuel de la criminalité est de plus en plus jeune et que le taux de criminalité augmente d’année en année. Si les gens sont capables de se restreindre eux-mêmes, cela réduirait le fardeau du gouvernement », a déclaré un ancien chef du Bureau de la justice de la province du Hainan lors d’une réunion. « Le PCC ne permet pas aux gens d’avoir la foi. Mais si une personne de plus a la foi, il y aura un criminel de moins. N’est-ce pas dans l’intérêt de notre société et de notre pays ? »

Heureusement, après les efforts constants des pratiquants de Falun Gong au cours des vingt-trois dernières années, de nombreux responsables gouvernementaux et citoyens ordinaires ont progressivement appris les faits et ont cessé de suivre aveuglément la politique de persécution.

Parmi ceux qui participent encore à la persécution des pratiquants, beaucoup ont fait face à des conséquences. En janvier 2021, 47 fonctionnaires provinciaux ou ministériels avaient été démis de leurs fonctions après leur implication dans la répression. Rien qu’en 2021, près de 30 fonctionnaires supplémentaires du système de la CAPJ ont été démis de leurs fonctions et mis en examen.

Nous espérons que davantage gens se réveilleront de la brutalité et des mensonges du PCC. En mettant fin à la persécution du Falun Gong, la Chine restaurera la foi et les valeurs morales, faisant d’elle un pays meilleur et du monde un monde meilleur.

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Traduit de l’anglais