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L’ancien directeur de la police du Gansu persécuté pour sa croyance

2 juillet 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Gansu, Chine

(Minghui.org) Après son arrestation, en 2014, pour sa pratique du Falun Gong, M. Chen Zhongxu, ancien policier du district de Huining, dans la province du Gansu, a été condamné à six ans de prison. Bien qu’il ait survécu à la torture incessante dans la prison de Lanzhou et qu’il ait été libéré en avril 2020, il a été licencié, ce qui lui a causé d’énormes difficultés financières.

M. Chen Zhongxu, sergent de première classe dans la police

M. Chen, 61 ans, était sergent de première classe au sein du Département de police du district de Huining et il a effectué deux mandats en tant que directeur d’un poste de police. Il a été récompensé par ses supérieurs pour avoir participé à des enquêtes dans plusieurs affaires importantes.

En 1996, M. Chen a commencé à pratiquer le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale également connue sous le nom de Falun Dafa. En 1999, après que le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une campagne de persécution du Falun Gong, il a été harcelé, arrêté et détenu à plusieurs reprises.

Harcelé dans les locaux de la police

En juin 1999, un mois avant le début de la persécution, M. Chen faisait les exercices de Falun Gong en uniforme de police sur la place Dongfanghong de la ville de Lanzhou (capitale de la province du Gansu), alors qu’il y suivait une formation pour un nouvel emploi. Les policiers du poste de police de la rue Qingyang l’ont expulsé de force de la place. Après deux heures d’interrogatoire, ils l’ont conduit à l’Académie de police de la province du Gansu. Le lendemain, la direction de l’Académie lui a ordonné de renoncer au Falun Gong et d’écrire un rapport de repentance.

M. Chen a rédigé une longue lettre, expliquant que le principe du Falun Gong (Authenticité-Bienveillance-Tolérance) est porteur des valeurs universelles, que le Falun Gong présente de nombreux avantages et qu’il ne cause aucun tort à la nation ou à la société.

En juillet 1999, après la fin de la formation, lorsque M. Chen a repris le travail au Département de police du district de Huining, le chef de la police, Song Tinghuai, lui a crié dessus dès qu’il l’a vu : « Vous m’avez causé de gros problèmes lorsque vous étiez à l’Académie de police. Les supérieurs provinciaux et municipaux font pression sur moi. Le secrétaire du comité du Parti du district m’a violemment réprimandé. C’est Jiang Zemin (l’ancien dirigeant du Parti communiste chinois qui a ordonné la persécution) qui ne vous permet pas de pratiquer le Falun Gong, et pas moi. » De nombreux responsables du Département de police ont également ordonné à M. Chen d’abandonner la pratique, mais ce dernier n’a pas changé d’avis.

Le 20 juillet 1999, après le début officiel de la persécution, une dizaine de pratiquants de Falun Gong du district de Huining, dont M. Chen, ont fait appel auprès du gouvernement provincial. Des agents du Département de police de la ville de Lanzhou les ont arrêtés et ramenés à Huining. Ils ont interrogé M. Chen toute une journée et ils ont saccagé son domicile. Ils ont également saccagé les maisons de sa mère et de son beau-frère.

Le chef Song a agressé verbalement M. Chen dans son bureau et l’a forcé à rester debout pendant des heures. Ensuite, M. Chen a été détenu pendant dix-sept jours. Il a également été suspendu de ses fonctions au travail et son salaire a été retenu pendant près d’un an.

Après avoir fait appel à plusieurs reprises auprès du comité du district et d’autres organismes gouvernementaux, on l’a finalement affecté à un poste au sein du gouvernement du canton éloigné de Bali en mai 2000.

Lorsqu’il travaillait dans le canton de Bali, M. Chen n’avait pratiquement aucune liberté personnelle. Ses déplacements étaient surveillés et son téléphone était sur écoute 24 heures sur 24. Les insultes des membres locaux du PCC ont provoqué chez lui un grave traumatisme mental.

Arrêté pour avoir clarifié la vérité

Le 24 septembre 2011, M. Chen, sa femme et trois autres pratiquants sont sortis pour clarifier les faits aux gens à propos du Falun Gong. Des agents du poste de police de Zhongchuan les ont signalés et arrêtés à mi-chemin. Ils les ont interrogés toute la nuit au poste de police. M. Chen s’est échappé en escaladant le haut mur de la cour.

Le lendemain, plus de 20 policiers en civil ont saccagé son domicile et ont confisqué ses livres sur le Falun Gong et des objets personnels de valeur, dont le collier en or de sa femme.

Miao Peng, le chef du poste de police de Zhongchuan, présent lors de la descente, a emporté tous les certificats de récompense que M. Chen avait obtenus dans le passé. « Je les aime tellement. Je ne peux même pas en obtenir un, mais lui les a eus. Si je trouve la moindre chose du Falun Gong, vous verrez comment je vais le redresser. »

N’étant pas arrivée à attraper M. Chen, la police a mis en ligne un mandat d’arrêt national. Elle a fait surveiller les téléphones des membres de sa famille et de ses proches. Lorsqu’un parent a appelé la mère âgée de M. Chen le lendemain, quelqu’un à l’autre bout du fil a dit : « C’est le poste de surveillance de la police. Veuillez nous signaler si vous avez des informations. »

Plus tard, la femme de M. Chen, Mme Han Xiufang, a été condamnée à trois ans de prison. Pour éviter d’être à nouveau arrêté, M. Chen a vécu loin de chez lui pendant de nombreuses années.

Persécuté dans le centre de détention du district de Baiyin

Le 19 septembre 2014, M. Chen a été arrêté dans le logement qu’il louait dans la ville de Baiyin, dans la province du Gansu. Les policiers lui ont menotté les mains derrière le dos et l’ont emmené au poste de police de Xiqu. Ils ont également arrêté trois autres pratiquantes : Mme Liao Anan, Mme Li Qiaolian et Mme Yang Qingxiu. La police leur a confisqué trois ordinateurs portables, deux imprimantes, deux enregistreurs de CD, des livres et des documents d’information sur le Falun Gong et plus de 1000 yuans en espèces sur lesquels étaient imprimés de courts messages sur le Falun Gong (une façon originale de sensibiliser les gens à la persécution étant donné la stricte censure en Chine). La perte totale a été évaluée à plus de 30 000 yuans.

Au cours de l’arrestation, quatre agents ont battu M. Chen, ce qui a entraîné la perte d’une de ses dents de devant et une blessure à la cuisse gauche.

Illustration de torture : Passage à tabac

Au poste de police du district de Xi, les agents lui ont enchaîné les mains et les pieds à un banc de tigre et ont marché sur les entraves, il a eu de fortes douleurs aux os du poignet qui l’ont fait transpirer abondamment. À la suite de cette torture, il a eu les doigts engourdis pendant plus d’un an.

Comme il a refusé de coopérer avec la police lors de l’interrogatoire, ils ont harcelé les membres de sa famille et fouillé leur domicile, recherchant des preuves pour l’inculper.

Le deuxième jour, M. Chen a été emmené à l’hôpital Baiyin pour un examen médical. Une fois sorti de la voiture de police, on l’a menotté dans le dos et traîné sur le sol sur une distance d’environ 200 mètres. Après l’examen médical et des interrogatoires répétés, on l’a emmené au centre de détention de Baiyin. Au même moment, son employeur l’a licencié.

M. Chen a été affecté au quartier no 8. Le détenu Tao Rong le forçait à nettoyer les toilettes et le sol du quartier pendant la journée et à rester de service pendant quatre heures et demie la nuit. Ce détenu l’agressait souvent verbalement et lui donnait des coups de poing à la tête.

Deux mois plus tard, on a transféré M. Chen dans le quartier no 6, mais il a continué à subir les mêmes mauvais traitements.

Le 21 janvier 2015, le tribunal du district de Baiyin a tenu une audience secrète concernant l’affaire de M. Chen. Sa famille et celles de Mme Liao, Mme Li et Mme Yang n’ont pas été avisées pour assister à la séance. Elles n’ont pas non plus été autorisées à engager des avocats de la défense. M. Chen a renvoyé un avocat commis d’office par le tribunal et qui avait été chargé de plaider coupable pour lui. Il a agi comme son propre avocat et a plaidé non coupable devant la cour, mais le président du tribunal, le juge Di Shenglu, a fréquemment interrompu sa défense.

Le 6 février 2015, le tribunal a annoncé les peines de prison des pratiquants. M. Chen a été condamné à six ans de prison, Mme Liao à cinq ans, Mme Li à cinq ans et Mme Yang à trois ans. M. Chen a fait appel auprès de la cour intermédiaire de Baiyin, qui a décidé de maintenir le verdict initial.

Torturé à la prison de Lanzhou

Le 7 avril 2015, on a emmené M. Chen dans le quartier no 6 de la prison de Lanzhou. Les gardiens incitaient les détenus criminels à maltraiter les pratiquants emprisonnés, dont M. Chen, en leur faisant miroiter une remise de peine. Les détenus privaient les pratiquants de sommeil, les forçaient à écrire des rapports de pensées ou à s’asseoir sur un petit tabouret, et les enfermaient dans des unités d’isolement pendant de longues périodes.

En juin 2015, dans le but de transformer M. Chen, la prison a mis sur pied une équipe d’enquête composée de quatre membres. Ils se sont rendus aux différents endroits où M. Chen avait travaillé dans le district de Huining, dans le but de lui trouver des défauts pour aggraver sa persécution. N’obtenant pas les résultats escomptés, ils se sont rendus au domicile de M. Chen et ont parlé à sa mère. L’un d’eux a filmé la scène et pris une photo de la mère âgée, dans le but d’utiliser la photo pour ébranler la volonté de M. Chen.

Après de vains efforts, les gardiens du quartier no 6 ont mis en place une équipe de transformation et une autre de surveillance. Le directeur du quartier et les gardiens étaient responsables de l’équipe de transformation, et les détenus criminels s’occupaient de la surveillance et de la persécution.

Les visites de la famille sont refusées

En août et septembre, la famille de M. Chen est allée plusieurs fois à la prison pour le voir, mais la prison leur a dit qu’ils ne pouvaient pas le rencontrer parce qu’il refusait de renoncer à sa croyance.

Lorsque la famille de M. Chen est venue de nouveau lui rendre visite en octobre et novembre, ils ont été autorisés à le rencontrer, sous la surveillance stricte des gardiens. On les a avertis qu’ils devaient les aider à le transformer, et ne pouvaient rien mentionner au sujet du Falun Gong.

On a informé sa famille qu’elle n’était autorisée à lui rendre visite ni en décembre 2015 ni en janvier 2016.

Assis sur un petit tabouret

La prison a longtemps utilisé de nombreux criminels impitoyables pour persécuter les pratiquants de Falun Gong, et les a récompensés avec des commutations de peine. La prison a informé les criminels qu’elle ne voulait voir que les résultats et qu’elle ne se souciait pas des moyens de torture utilisés. Comme ces criminels connaissaient bien les moyens de torture, ils ont imaginé diverses mesures cruelles. Ils ont torturé M. Chen dans la salle d’isolement, où il n’y avait aucune caméra de surveillance.

Dans le but de le transformer, les criminels le forçaient à s’asseoir sur un petit tabouret sans bouger ni se lever pendant une journée ou une demi-journée entière. Les gardiens de prison se relayaient pour parler avec lui, mais ils n’ont pas réussi à le faire renoncer à sa croyance. Ils ont alors ordonné aux détenus de le surveiller 24 heures sur 24 sans le laisser dormir. Ils l’ont forcé à regarder des vidéos diffamant le Falun Gong.

Reconstitution de torture : Être assis sur un petit tabouret

Chaque fois que M. Chen était trop fatigué et s’assoupissait, on le battait ou on le frappait sur tout le corps, y compris les yeux. Les détenus lui frappaient également le visage avec des serviettes humides. Un détenu lui a mis brutalement de l’eau pimentée dans le nez, le faisant tousser et vomir violemment.

À force de s’asseoir sur le petit tabouret et d’y rester pendant de longues périodes, M. Chen a eu le dos gravement blessé et il ne pouvait plus se redresser pour marcher. Au cours du deuxième mois de persécution, son pouls était supérieur à 114 pulsations par minute, la valeur la plus élevée ayant atteint 140 pulsations par minute. Cette situation a perduré pendant deux mois.

Le gardien Li Jide interrogeait M. Chen de temps en temps. Il l’a interrogé sur la situation des pratiquants dans la ville de Lanzhou, le district de Huining et d’autres endroits. Comme tous les efforts déployés lors des interrogatoires ont échoué, Li a intensifié la torture. Il a ordonné aux détenus de passer en boucle des vidéos calomniant le Falun Gong avec des voix aiguës.

Un autre gardien de prison, Li Yuan, lui a demandé plusieurs fois d’écrire un rapport de pensées. Lorsque M. Chen a refusé, il s’est mis en colère et l’a jeté au bas du lit à coups de pied.

Tous les pratiquants de Falun Gong devaient signaler leurs activités aux détenus chargés de la surveillance. Une fois, M. Chen a omis de se présenter pour aller aux toilettes. Ils l’ont vertement insulté.

Pendant sa détention, M. Chen a été maintenu en isolement cellulaire sans interruption pendant un an et sept mois. À cause de la persécution, il ne pouvait pas se tenir droit en marchant et avait un pouls irrégulier. Il présentait également des symptômes de calculs biliaires, une fonction hépatique anormale et des problèmes de prostate.

Les membres de la famille touchés

Lors de la détention de M. Chen, ses deux frères ont subi une pression extrême parce que la police ne cessait de les intimider et de faire des descentes à leur domicile. Ils sont tous deux décédés en 2008.

Ses deux sœurs cadettes, Mme Chen Shuxian et Mme Chen Jie ont aussi été détenues en prison pour leur croyance commune dans le Falun Gong. La brutalité de la torture infligée à Mme Chen Shuxian dans la prison de Yinchuan l’a rendue handicapée.

À cause du chagrin et de la peur, leur mère de 92 ans est décédée en février 2019. À ce moment-là, M. Chen était toujours persécuté en prison.

En septembre 2020, lors de la campagne de harcèlement dite « Plan zéro » dans la province du Gansu, la sœur aînée de M. Chen et son mari, qui ne pratiquent ni l’un ni l’autre le Falun Gong, ont été harcelés et menacés à plusieurs reprises. Elle n’a pas pu supporter l’énorme pression et a été victime d’un effondrement mental. On l’a admise dans une unité de soins intensifs pour un traitement. Jusqu’à présent, son état n’est toujours pas stable.

Voir aussi :

Une prison interfère avec les droits de visite de la famille dun ancien directeur de la police

Informations sur les responsables de la persécution :

Liu Pingchun (劉平川) : policier, quartier no 6, Prison de Lanzhou, +86-13919311096

Jiang Hongji (姜红基) : directeur, quartier no 6, Prison de Lanzhou, +86-13919812969

Zhang Xiaoqian (张孝干) : policier, quartier no 6, Prison de Lanzhou, +86- 17789661991

Li Jide (李吉德) : membre du comité Anti-secte, Prison de Lanzhou, +86-13809319596

Traduit de l’anglais