Minghui.org) Le 18 septembre 2022, une femme âgée de 68 ans de la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi, a fini de purger sa deuxième peine de trois ans d’emprisonnement, avant de se voir ordonner de restituer les prestations de retraite qui lui avaient été accordées pendant son emprisonnement.
Mme Deng Guiying, ancienne employée de l’imprimerie Dongfeng, a refusé de se plier à la demande de son Bureau local de sécurité sociale, car le droit du travail chinois protège les prestations de retraite qu’elle a légalement gagnées. Le Bureau de la sécurité sociale a alors suspendu sa pension pour tenter de « récupérer » les prestations déjà versées.
Mme Deng a été emprisonnée et sa pension a été suspendue simplement en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
La dernière condamnation de Mme Deng fait suite à son arrestation le 19 septembre 2019. Sa famille n’a été autorisée à lui rendre visite qu’une seule fois pendant sa détention au premier centre de détention de la ville de Nanchang. Sa famille a dépensé 30 000 yuans pour engager un avocat, mais celui-ci n’a pas été autorisé à la défendre lors d’une audience virtuelle organisée par le tribunal du district de Xihu. Elle a été condamnée à une peine de trois ans de prison début septembre 2020 et transférée à la prison pour femmes de la province du Jiangxi quelques jours plus tard, le 17 septembre.
Mme Deng avait déjà été condamnée à une peine de trois ans de prison en 2003 et avait purgé sa peine dans la même prison. Elle a été soumise à diverses formes d’abus au cours de ces deux périodes d'emprisonnement.
Des travaux forcés pendant la première peine de trois ans
Pendant sa première peine d’emprisonnement, de 2003 à 2006, Mme Deng a été contrainte d’effectuer des travaux forcés dans de mauvaises conditions de travail et sans rémunération. En raison de la charge de travail extrêmement lourde, son pouce gauche était gravement déformé et ne pouvait ni se plier ni s’étirer. Sa jambe gauche était également douloureuse et l’était encore plusieurs années après sa sortie de prison.
Maltraitance au cours de la deuxième période de trois ans
Mme Deng a d’abord été placée dans l’équipe des nouveaux arrivants après avoir été admise en prison le 17 septembre 2020. Elle a refusé d’apprendre par cœur les règles de la prison. Le 2 octobre 2020, les gardiens l’ont affectée à la division 4. Pendant deux mois d’affilée, elle a été contrainte de s’asseoir sur le bord d’un lit du matin à 23 h tous les jours. Elle se faisait crier dessus chaque fois qu'on la surprenait à s'assoupir.
Elle a ensuite été transférée dans la division 5, où elle a vu d’autres pratiquantes emprisonnées, dont Mme Li Lanying du district de Xingguo, Mme Li Meilian de la ville de Yingtan et Mme Yin Dongmei (octogénaire) de la ville de Yichun. Les gardiens ont ordonné aux pratiquantes de regarder des vidéos et de lire des documents dénigrant le Falun Gong. Mme Deng a refusé d’obtempérer et a dit que les documents étaient tous des mensonges fabriqués contre le Falun Gong. Les gardiens ont alors ordonné à quelques détenues de la battre sauvagement dans un endroit dépourvu de caméras de surveillance.
Les détenues assignées à surveiller Mme Deng et d'autres pratiquantes étaient toutes des toxicomanes ou des condamnées à mort. Les gardes ont utilisé la réduction de peine ou d'autres promesses pour les inciter à maltraiter les pratiquantes. Au plus fort de l'hiver, les détenues n'autorisaient pas les pratiquantes à prendre des douches chaudes. Au lieu de cela, chaque pratiquante avait cinq minutes pour prendre une douche froide. Certaines pratiquantes âgées n'étaient même pas assez rapides pour enlever ou mettre leurs vêtements pendant ces cinq minutes.
Mme Deng a également été contrainte de travailler de 5 h 30 à 19 h 00 lorsqu’elle n’était pas soumise à des séances de lavage de cerveau et de torture. Elle n’avait droit qu’à cinq minutes de pause déjeuner pendant ses journées de travail. La nourriture se résumait à du simple riz avec un peu de soupe. Elle était réprimandée ou soumise à d’autres formes de maltraitance lorsqu’elle ne terminait pas son quota de travail.
Une des tâches auxquelles Mme Deng a été contrainte consistait à coller quatre étiquettes sur chaque paire de chaussures sur une chaîne de montage. Elle devait décoller rapidement les étiquettes autocollantes, les coller sur les chaussures et les presser fermement contre les chaussures. En seulement quelques jours, ses dix doigts étaient couverts d'ecchymoses et saignaient. Elle n'a pu qu'envelopper ses doigts avec des chiffons et a continué à travailler. Mais elle avait de plus en plus de mal à décoller les étiquettes et ressentait une douleur extrême.
Son quota était de coller un total de 4000 étiquettes sur 1000 paires de chaussures par jour. Chaque fois qu’elle échouait, on lui ordonnait d’écrire son nom de 500 à 1000 fois à la main. Elle a ensuite refusé d’accepter la punition et a été réprimandée par le chef d’atelier et les détenues chargées de la surveiller.
Voir aussi :
Des pratiquantes de Falun Gong torturées dans la prison pour femmes de la province du Jiangxi
Deux femmes de la ville de Nanchang ont été condamnées pour leur croyance
Traduit de l’anglais