(Minghui.org)

Hao Fengjun, âgé de 32 ans, était un ancien officier du département de protection nationale de la ville de Tianjin et du bureau 610. Il avait travaillé auparavant en tant qu’officier de police dans le bureau de police du district de Heping. Hao Fengjun a résolu des cas de trafics de drogues et de vols et a été récompensé par la « récompense individuelle de troisième classe. » En 1998, il a été appointé inspecteur de police de classe I. Après l’année 2000 il a été transféré au bureau de protection nationale et au bureau 610. À partir de ce moment là, il a été forcé de participer à la persécution du Falun Gong. Comme il n’avait pas envie de continuer de persécuter le Falun Gong et les groupes religieux, Hao Fengjun s’est échappé vers l’Australie depuis la ville de Tianjin en février 2005 et a demandé l’asile politique.

Encouragé par les neufs commentaires sur le parti communiste et la dénonciation de Chen Yonglin quant au réseau d’espions du PCC, Hao Fengjun a décidé de révéler la vérité au public. Il a mis l’accent sur la persécution du PCC à l’encontre du Falun Gong et sur la manière dont le PCC envoie des espions surveiller et harceler les pratiquants de Falun Gong vivant hors de Chine. Ses révélations ont créé des ondes de chocs en Australie et dans le monde entier. Un correspondant de Minghui a interviewé Hao Fengjun sur la persécution du PCC, y compris sur le harcèlement des pratiquants de Falun Gong hors de Chine.


La carte de travail de Hao Fengjun [Image de Epoch Times]


La persécution systématique des pratiquants de Falun Gong par les agents du bureau 610 à travers le pays

(Note : Le correspondant de Minghui/Clartés et Sagesse a l’abréviation « C » et Hao Fengjun « H »)

C : Quel est le département actuel qui est chargé de s’occuper du Falun Gong ? Quelle est la relation entre votre ancienne unité, le bureau de protection nationale et le bureau 610 ? Quand est ce que le bureau de protection nationale a-t-il été établi ?

H : En ce moment, les départements de police aux niveaux des provinces et des villes, le bureau de la protection nationale et les bureaux 610 correspondants sont en charge de la persécution. Le bureau 610 est le principal à mettre en oeuvre la persécution. Le bureau 610 est affilié au bureau de protection nationale (BPN). Le BPN était auparavant une unité au niveau des divisions et était appelé la division de la politique et de la sécurité. Après que la persécution du Falun Gong ait commencé, son niveau a été élevé au rang de bureau et son nom a été changé pour devenir le bureau de protection nationale.

C : Quand est ce que le bureau 610 a-t-il été mis en place ?

H : Le bureau 610 a été mis en place en 1999, lorsque la persécution du Falun Gong a commencé. Les fonctionnaires du bureau 610 ont été transférés depuis la division de la politique et de la sécurité. Comme il n’y avait pas assez de personnes, plus de gens ont été transférés depuis des départements de base du gouvernement. Nous ne connaissions pas grand chose sur le Falun Gong avant que la persécution commence. Avant cela, j’avais principalement travaillé en tant qu’officier de police. Les criminels avec qui j’étais en contact étaient des voleurs, des drogués et des voyous qui juraient, fumaient et avaient des tatouages. Lorsque j’ai eu affaire aux pratiquants de Falun Gong j’ai réalisé qu’ils étaient complètement différents de ces criminels. Les pratiquants étaient de très bonnes personnes et de bons citoyens qui essayaient d’obtenir une bonne santé à travers la pratique. Ils étaient complètement différents de ces crapules auxquelles j’avais été confronté précédemment.

C : Qui décide de la politique menée en ce qui concerne le Falun Gong ?

H : Le département de police et le BPN ont publié certaines lignes de conduites, mais elles venaient en fin de compte du bureau 610 central et de Jiang Zemin. Ces lignes de conduite se résument en 16 mots (chinois) tels que isoler, désintégrer, etc.

C : Est ce que Jiang Zemin a publié une décision interne en ce qui concerne le Falun Gong nommée « ruinez leur réputation, ruinez les financièrement et détruisez les physiquement ? »

H : Oui, j’ai apporté [avec moi] beaucoup de documents internes sur la persécution du Falun Gong, parmi lesquels certains sont en lien avec cette décision.

C : Comment est ce que le BPN et le bureau 610 peuvent ils savoir qui sont les pratiquants ?

H : Ils connaissaient les pratiquants bien avant le 25 avril 1999. En 1999 ils disposaient d’informations très complètes. Ils avaient ordonné aux comités de rues et à la police locale d’obtenir une liste des pratiquants de chaque site de pratique aussi bien que leurs informations personnelles. Lorsque j’ai été transféré en 2000, j’ai vu que le bureau 610 avait une liste de plus de 30 000 noms de pratiquants de la ville de Tianjin, comprenant leurs adresses, leur travail, les membres de la famille et d’autres informations personnelles.

C : Quelles sont les méthodes que le bureau 610 applique pour persécuter le Falun Gong ?

H : Ils exigent de tous les pratiquants d’être « réformés » et d’écrire « une déclaration de garantie. » Si un pratiquant refuse d’écrire une telle garantie, il sera envoyé dans un centre de lavage de cerveau. Si cette tactique ne donne pas de résultats, il sera immédiatement condamné à l’emprisonnement dans des camps de travaux forcés. Puisque la peine des camps de travaux forcés est limitée à trois années, s’ils ne sont pas réformés à ce moment là, ils seront envoyés dans un autre centre de lavage de cerveau plutôt que d’être renvoyés chez eux.

Les employés du bureau 610 ne connaissent pas la vérité sur le Falun Gong et ils persécutent le Falun Gong pour obtenir des récompenses financières et des promotions.

C : Savez pourquoi certains de vos collègues torturent les pratiquants de Falun Gong ?

H : Ils veulent simplement obtenir une promotion. Un fonctionnaire qui venait d’une région rurale travaillait avec beaucoup de zèle à persécuter les pratiquants de Falun Gong – ils les torturaient physiquement et les traitaient violemment. Plus tard il a été promu au rang de chef de la section et n’avait ainsi plus besoin de retourner dans sa région rurale.

C : Est ce que le PCC vous récompense par des bonus financiers pour la « réformation » d’un grand nombre de pratiquants ?

H : Ce ne sont pas forcément des bonus financiers. Si nous sommes promus, nous obtiendrons de l’argent pour nos activités. Par exemple si je deviens un chef de section ou d’équipe, j’aurais de l’argent à disposition. Je peux l’utiliser pour voyager ou emmener mes amis à dîner. C’est un sujet délicat.

C : Est ce que vous aviez accès au site Internet Minghui/Clartés et Sagesse et d’autres sites de médias établis à l’extérieur de la Chine lorsque vous étiez en Chine ?

H : Pas tellement, parce que le PCC ne nous faisait pas vraiment confiance. Puisque nous étions un groupe d’officiers de police du niveau de base, lorsque nous travaillions dans les bureaux j’ai parfois été capable de visiter les sites Minghui/Clartés et Sagesse et le site Internet d’Epoch Times. Beaucoup de mes collègues croient aux mensonges du PCC et ils ont ainsi de profondes incompréhensions envers le Falun Gong. Par exemple ils pensent que les pratiquants de Falun Gong ne vont pas voir de docteurs lorsqu’ils sont malades, même s’ils sont en phase terminale.

Le bureau 610 cache la vérité quant aux pratiquants de Falun Gong qui sont torturés à mort

C : À ce jour, un rapport émanant de Minghui/Clartés et Sagesse stipule que plus de 2 000 pratiquants de Falun Gong dont le décès a été authentifié ont été persécutés à mort. Quel est actuellement le nombre de morts selon votre connaissance ?

H : Le BPN et la police sont deux systèmes séparés et ils [la police] ne nous fournissent pas ces chiffres. Après que la pratiquante de Falun Gong Sun Ti ait été torturée à mort au BPN, on nous a dit de ne rien mentionner à toute personne extérieure et de garder un profil bas. Toutefois j’ai entendu mon collègue dire que plusieurs pratiquants de Falun Gong étaient morts à la prison pour femmes de Tianjin et dans le camp de travaux forcés de Tianjin. Lorsqu’un pratiquant est torturé à mort, notre superviseur, le chef du BPN, gère le tout. Il le fait seul, ainsi nous ne savons rien de ce qu’il traite ou de ce qu’il cache. Le bureau 610 traite lui-même les cas de décès. Aucune personne de l’extérieur n’a le droit d’intervenir.

C : Avez vous eu à traiter de cas de tortures à mort de pratiquants de Falun Gong ?

H : Sun Ti a été la première pratiquante que j’ai vu après qu’elle ait été torturée si violemment. Elle avait plus de 40 ans. Elle m’a considéré comme un enfant et a soulevé sont t-shirt pour nous montrer les blessures sur son corps. J’ai été choqué. La peau de son dos n’avait plus la couleur normale de la peau. Elle était noire et bleue et il y avait deux blessures profondes sur son dos, les deux d’environ 20 centimètres de longueur avec du sang qui s’écoulait lentement. Je me suis senti effroyablement mal.

Référer-vous s’il vous plait aux deux rapports (disponibles uniquement en anglais) sur la persécution de Sun Ti et de sa fille âgée de 15 Xu Zia

"Urgent Call for the Rescue of a Fifteen-Year-Old Girl and Her Mother," http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2001/12/5/16535.html

"Tianjin Falun Dafa Practitioner Sun Ti Has Been Abducted and Tortured" http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2002/5/2/21588.html

H : Comment est ce que le bureau 610 et la police expliquent-ils la mort subite d’un pratiquant bien portant à sa famille.

H : À ma connaissance ils prétendent d’habitude que la cause de la mort est une maladie ou un suicide parce qu’ils autorisent rarement une famille à voir le corps. Ils le brûlent juste après la mort du pratiquant. La police peut facilement obtenir un certificat de décès de l’hôpital stipulant « Cette personne est morte suite à une maladie » ou « Cette personne s’est suicidée. » Les gens en dehors de Chine n’ont pas l’opportunité d’apprendre les faits ou de voir les images et ainsi la possibilité de voir la vérité exposée est pratiquement nulle.

C : De nos jours, beaucoup de chinois tant en Chine qu’en dehors de Chine ne croient pas que la persécution du Falun Gong est si cruelle et ils ne croient particulièrement pas dans le fait que plus de 2 000 pratiquants de Falun Gong ont été torturés à mort. Que dites vous de cela ?

H : C’est parce que les gens en Chine n’ont pas accès à l’information véridique de médias étrangers, ils n’ont aucun choix, si ce n’est d’écouter la propagande du PCC et ses rapports. Je pensais moi-même que le PCC agissait correctement lorsque j’étais en Chine, mais une fois que j’ai quitté la Chine, j’ai eu l’opportunité de visiter les sites Minghui/Clartés et Sagesse, le site d’Epoch Times et d’autres sites de média. Les programmes récents dénommés neuf commentaires sur le parti communiste de NTDTV m’ont été particulièrement bénéfiques parce qu’ils contiennent des photos et sont vivant et explicatifs. Je n’ai pas vécu la révolution culturelle et je n’ai ainsi pas pu voir la vraie nature du PCC. Maintenant je sais mieux ce qu’est réellement le PCC.

(La suite sera publiée prochainement)

Traduit en Suisse de l’anglais le 30 juin 2005

Glossaire : http://fr.minghui.org/glossaire/glossaire.htm