(Minghui.org)
Le disciple de Bouddha Subhuti ne demandait l’aumône que de ceux qui étaient riches. Il ne s’est jamais rendu chez les pauvres parce qu’il savait qu’ils vivaient déjà dans les épreuves et qu’il leur serait très difficile d’offrir en plus des offrandes. Ainsi lorsque les disciples de Bouddha quittaient le temple pour aller quémander, Subhuti s’en allait seul. Peu importe la distance qu’il devait couvrir et la faim qui le tenaillait, il ne s’est jamais rendu chez les pauvres leur demander des offrandes.
Un jour, un de ses compagnons moine lui a demandé : « Honorable Subhuti. Vous avez cherché des offrandes de personnes aisées qui vivaient loin en ignorant les personnes pauvres vivant dans les environs. Est-ce que vous regardez de haut ces personnes pauvres ? »
Subhuti a répondu « Et bien, je ne demande pas de nourriture à ceux qui sont pauvres parce que je sais qu’ils vivent dans les épreuves et ne parviennent pas à joindre les deux bouts. Parfois il se pourrait qu’ils souhaitent nous offrir de la nourriture, mais ils sont incapables de le faire à cause de leur situation. Même s’ils ont quelques restes, je suis réticent d’accroître leurs charges. Par contre pour les gens riches, ce n’est pas un problème de me donner de la nourriture. »
En entendant la réponse de Subhuti le moine a ri : « Es-tu attaché à la délicieuse nourriture des personnes aisées ? »
Subhuti lui a gentiment expliqué : « Je ne serais pas devenu moine, si la bonne nourriture était une préoccupation pour moi. »
Un jour Subhuti a demandé à son compagnon Dajaye, aussi disciple de Bouddha mais qui lui demandait des offrandes uniquement aux pauvres : « Ton attitude en ce qui concerne la quête de la nourriture est différente de la mienne. S’il te plaît, pardonne ma grossièreté, mais je voudrais connaître la raison qui t’anime à n’approcher que les pauvres pour quémander de la nourriture ? »
Dajaye lui a répondu : « Honorable Subhuti, nous sommes des moines et nous sommes soutenus à travers la nourriture que nous offre la population. Les personnes qui nous donnent de la nourriture, accumuleront une grande richesse et sagesse. Je demande de la nourriture aux pauvres et leur offrir, en récompense, une bonne chance dans leur vie future. Cette récompense sortira les gens de leur pauvreté la vie suivante, tandis que les personnes riches ont déjà leur bonne fortune. Leur demander à eux de la nourriture et leur offrir une bonne fortune additionnelle est comme ajouter une fleur dans un bouquet. »
En entendant les paroles de Dajaye, Subhuti a approuvé de la tête et commenté : « Nous avons des compréhensions différentes. Chacun devrait simplement suivre sa propre compréhension des enseignements de Bouddha. »
Si chacun des deux moines avait sa compréhension et son approche en ce qui concerne la quête des offrandes, en réalité il est dit dans l’enseignement de Bouddha : « L a manière authentique pour quémander des offrandes n’est pas de distinguer si une personne est riche ou pauvre, si une personne est propre ou sale. Approchez-la avec sérieux et solennité. Visitez chaque domicile un par un sans même en omettre un seul. »
A vrai dire, peu importe qu’une personne soit riche ou pauvre, aussitôt qu’elle vient dans ce monde humain elle souffre de la même amertume, simplement à sa manière.
Cultiver la Loi de Bouddha est le seul moyen de sauver une personne de l’amertume.
Traduit de l’anglais, en Suisse le 23 octobre 2006
Version anglaise disponible à : http://www.pureinsight.org/pi/index.php?news=4154
Catégorie: Culture traditionnelle