Llew-Ann Phang
Le 27 décembre 2006
KUALA LUMPUR (27 déc. 2006) : On estime qu'environ 41 500 greffes d'organes sont inexpliquées en Chine entre 2001 et l'année dernière, avec des destinataires en provenance du monde entier, dont la Malaisie, Singapour, l'Australie et le Canada, a dit un avocat des droits de l'homme internationaux.
David Matas a dit : « Ces statistiques fournissent encore plus de raison de croire que la source des organes pourrait être des détenus et des individus persécutés, y compris des pratiquants de Falun Gong. »
Lors d’une visite récente à Kuala Lumpur, il a présenté les éléments de son rapport d’enquête compilé avec David Kilgour lors d'un forum public du barreau intitulé « Les droits de l'homme en Chine : prélèvement d'organes -- vérité ou canular ? » Matas et Kilgour ont examiné des allégations disant que la Chine a effectué des prélèvements d'organes à grande échelle sur des condamnés et des détenus.
Un rapport d’enquête a été publié en juillet.
Matas a dit : « La quantité de greffes d'organes avant le début de la persécution (des pratiquants de Falun Gong) en 1999 était bien moindre (18 900), mais les chiffres ont augmenté rapidement malgré le taux constant d'exécutions en prison entre 1 500-1 600 par année entre 2000 et 2005. ».
Il a dit qu'il n'y avait aucune statistique ni rapport sur le commerce d'organes publié par le gouvernement chinois.
Il a ajouté que toutefois, les autres pays devraient se rendre compte que ce n'est pas simplement le problème de la Chine mais un problème mondial.
Matas a dit que les citoyens des autres pays peuvent aussi agir en écrivant au gouvernement chinois pour protester contre de tels prélèvements d’organes et pour mettre fin à cette pratique de clients-voyageurs.
« Il y a beaucoup d'argent à faire avec les greffes, car les prix, disponibles sur un site Web, sont de US$30 000 (RM106 800) pour deux cornées jusqu'à US$180 000 (RM640 800) pour un ensemble de foie et de rein.
Matas a dit : « Si chacun proteste, ce ne sera pas facile pour le gouvernement chinois d'ignorer les gouvernements et un grand nombre de personnes, particulièrement si les inquiétudes sont soulevées aux Nations Unies. »
Il a également demandé du soutien pour les investigations et a pressé les personnes ayant reçu de telles greffes à se faire connaître et venir partager leurs informations.
«Rejoignez-nous dans notre enquête et dites-nous ce que vous savez, car la Chine ne classe pas ce genre de cas et n'a pas non plus un système central de rapports de commerce, il n'y a aucune collecte d'informations de ce trafic en Chine. »
http://www.sun2surf.com/article.cfm?id=16524
Traduit de l’anglais au Canada le 30 décembre 2006