(Minghui.org)
Le 15 mars 2007, un séminaire intitulé « Liberté de parole en Chine »
a été organisé par Amnesty à Stavanger, en Norvège. Ceux qui y ont assisté ont
pu entendre M. Gerald Folkword, leader du groupe Chine à Amnesty Norvège,
parler de la censure de la liberté de parole en Chine, ainsi que des nombreuses
difficultés auxquelles font face les activistes des droits de l’homme et les
défenseurs des croyances. M. Kari Veseth, pratiquant de Falun Gong a présenté
un bref discours sur la persécution du Falun Gong et évoqué en particulier les
prélèvements d’organes sur les pratiquants de leur vivant. Deux réfugiés du
Falun Gong M. Li et Mme Dai ont raconté leurs expériences personnelles de
torture.
Selon M. Gerald Folkvord, la Chine est probablement le pays où il y a le plus de surveillance et de censure des medias et d’internet, et les autorités utilisent tous les moyens possibles pour contrôler l’information et l’opinion. Le gouvernement a le monopole de définir ce qui est considéré comme une « menace » à la société, et toute critique dirigée vers le gouvernement peut être vue comme une attaque à la sécurité de l’état. Un grand nombre de gens sont condamnés à plusieurs années de prison ou même à la mort pour avoir « perturbé l’ordre public, » « attaquer l’état » et « détruit la réputation du parti, » ce qui en essence inclut quasiment tout.
Pour illustrer cela M. Folkvord a pris le cas de M. Bu Dongwei. M. Bu est un pratiquant de Falun Gong qui a passé dix mois dans un camp de travaux forcés en août 2000 pour avoir envoyé une pétition au gouvernement lui demandant de reconsidérer l’interdiction du Falun Gong. En mai 2006, il a été de nouveau arrêté pour avoir « perturber l’ordre public » parce qu’il était en possession de livres du Falun Gong et parce qu’il travaillait dans une organisation internationale Asia Foundation. Amnesty le considère comme un prisonnier de conscience et courant un grand danger d’être torturé. (1)
M. Folkvord croit que la Chine utilise les medias à fin de propagande pour diffamer les voix critiques avant de les emprisonner. Ceci a été illustré par les propos de Mme Veseth qui a expliqué comment le régime a mis en scène la soi-disant auto-immolation, où le régime a déclaré que cinq pratiquants de Falun Gong s’étaient mis à eux-mêmes le feu. Le but était de créer la haine et de justifier l’usage de la torture brutale, de l’humiliation, du viol etc. contre les pratiquants de Falun Gong. Plus de 3000 cas détaillés ont été documentés où des pratiquants sont morts en conséquence de la torture. Toutefois, le chiffre réel est inconnu.
Exposer les prélèvements d’organes est également considéré comme une « menace » à la société selon Mme Veseth. M. Cao Dong, un pratiquant de Falun Gong a été condamné à cinq ans de prison pour avoir « illégalement contacté des forces anti-Chine en Chine et au dehors » et pour avoir « illégalement permis des interviews. » Il a rencontré et dit à Edward McMillan-Scott, vice-président du Parlement européen, qu’il avait vu des pratiquants de Falun Gong qui avaient eu par la suite leurs organes prélevés sans leur consentement dans un centre de détention en Chine.
Les accusations que le régime chinois prélève les organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants qui sont ensuite incinérés pour détruire les preuves, a été confirmée dans la publication du rapport (2) “Prélèvements meurtriers”. Il est écrit par le canadien David Matas, avocat des droits de l’homme, et David Kilgour, ancien membre du parlement canadien et Secrétaire d’état. Leur conclusion est claire : « toutes les informations concordent pour dépeindre un tableau accablant » Entre 2000 et 2005 il y a eu 41500 transplantations d’organes sans autre donneurs possibles que des pratiquants de Falun Gong. Matas et Kilgour croient que le prélèvement d’organes continue à se produire et ils le considèrent comme un crime contre l’humanité.
À la fin du séminaire, M. Li et sa femme, Mme Dai ont partagé leurs expériences des camps de travaux forcés chinois. M. Li s’est vu refuser toute représentation légale et il a été condamné à 4 ans en camp de travail, tandis que Mme Dai a été forcée à se tenir droite pendant sept jours d’affilée à l’intérieur d’un petit cercle tracé au sol et a été privée de sommeil pendant plusieurs jours consécutifs. Mme Dai a enduré les chocs de matraques électriques et elle est devenue aveugle d’un œil et partiellement aveugle de l’autre. De plus, elle a parlé d’examens physiques stricts réservés aux pratiquants de Falun Gong où on les interrogeait sur leurs maladies de rein, de foie et de cœur antécédentes. Par la suite elle n’a plus revu certains pratiquants. Lorsqu’elle s’est enfuie de Chine et appris les prélèvements d'organes, elle a compris la connexion et ça a été un terrible choc
Le régime chinois a officiellement nié la révélation à propos des prélèvements d’organes et dit que “personne ne croira ces mensonges absurde. » Les Nazis ont aussi prétendu la même chose à propos des camps. En 1943, un Président de la Cour suprême aux Etats-Unis a refusé de croire l’information sur l’holocauste d'un diplomate polonais, en disant : « Je n’ai pas dit que le jeune homme mentait, j’ai dit que je ne pouvais pas croire ce qu’il racontait. Il y a une différence. »
Notes :
1. L'article d'Amnesty International à propos de Bu Dongwei est disponible à : http://www.amnesty.no/web.nsf/pages/CD0F6E35821C749FC12571DA00411B86
2. Le rapport de Kilgour et Matas report "Prélèvements meurtriers" est disponible en différentes langues à : http://organharvestinvestigation.net/
Traduit de l’anglais de :