(Minghui.org)


M. Zhang Tao, un pratiquant de la ville de Shuangcheng, province du Heilongjiang a été torturé à mort par le PCC (voir le ). Sa fille, Mme Zhang Jianhui, a été condamnée à dix ans de prison et est actuellement détenue dans la prison pour femmes de la ville de Harbin. Son épouse, Mme Yao Caiwei, a été arrêtée a plusieurs reprises et condamnée aux camps de travaux forcés deux fois; elle s’ennuie de son mari et désire ardemment le retour de sa fille. Ces expériences lui ont causé des symptômes de thrombose cérébrale. Sa jambe et sa main gauche ont perdu toute sensation, sa langue est si raide qu'elle ne peut pas parler clairement, sa vision s’affaiblit de plus en plus, son visage est tordu et ses yeux ne peuvent pas bouger ou verser des larmes. Toutes les fois que quelqu'un mentionne sa famille, on a l'impression que Mme Yao va pleurer, mais aucune larme ne coule.

M. Zhang Tao, le mari de Mme Yao Caiwai, a été torturé à mort

Zhang Jianhui, la fille de Mme Zhang Tao, est en prison.

Mme Yao Caiwei est âgée de 58 ans. Son mari était ouvrier à la cimenterie de la ville de Shuangcheng. Après avoir perdu son emploi, il a travaillé dans une manufacture de cuir. Ils ont un fils et une fille et ils vivaient tous dans une petite maison. En dépit d’un faible revenu, ils étaient heureux et avaient une vie remplie, particulièrement après que Mme Yao Caiwei et sa fille aient regagné une meilleure santé après la pratique du Falun Dafa.

Après le début de la persécution contre le Falun Gong le 20 juillet 1999, Mme Yao Caiwei, son mari et sa fille sont allés faire appel à Pékin plusieurs fois contre la persécution. Ils ont été illégalement arrêtés et envoyés dans des camps de travaux forcés par Zhang Guofu, le chef du département de police de Shuangcheng, qui est également le cousin de M. Zhang Tao. En juin 2000, le musée de la ville de Harbin a exposé des images diffamatoires sur le Falun Gong. Mme Yao Caiwei est allée clarifier la vérité, mais elle a été arrêtée par Zhang Guofu et emmenée dans un centre de détention. Là, devant d'autres pratiquants détenus, il l'a frappée à coup de pied dans l'estomac et l’a insultée. Il a alors envoyé Mme Yao au camp de travail de Wanjia.

M. Zhang Tao a été arrêté cinq fois, détenu plusieurs fois et envoyé dans des camps de travaux forcés à deux reprises. La première fois qu'il est allé faire appel à Pékin, il a été emmené au centre de détention de la ville de Shuangcheng. Zhang Guofu a essayé de le forcer à signer une déclaration pour renoncer au Falun Gong mais il a refusé. Zhang Guofu l'a alors transféré dans une « cellule sous stricte surveillance », où ils gardent la plupart des meurtriers. Là, il a été intimidé par le prisonnier en chef assigné par les gardes. La petite cellule contenait plus de trente prisonniers lors des grosses chaleurs. Le prisonnier en chef occupait un grand espace quand il dormait et les autres devaient dormir sur le côté serrés les uns contre les autres. Si on devait se retourner, on devait se lever, tourner et insérer son épaule dans l'espace vide. Zhang Guofu a ensuite placé Zhang Tao dans le camp de travail de Yimianpo pendant un an. Les prisonniers ont attaché une grosse pierre dans le dos de M. Zhang Tao. S'il ne pouvait pas la porter, ils le torturaient. Zhang Guofu accompagné d’un haut fonctionnaire du gouvernement municipal a visité le camp de travail et a vu M. Zhang Tao transporter la pierre. Zhang Guofu s'est dirigé vers M. Zhang Tao et s'est vanté auprès du fonctionnaire d'être son cousin et il a été félicité pour avoir « mis ses fonctions publiques au-dessus des relations familiales. »

Comme la famille entière avait été arrêtée et détenue plusieurs fois, Mao Wenyou, un policier du commissariat du voisinage, surveillait souvent leur maison, la fouillait, a mis Mme Yao Caiwei en détention et a menacé d'arrêter sa fille Mme Zhang Jianhui. Dans ces circonstances, M. Zhang Tao a emmené sa fille avec lui et ils ont quitté le foyer pour éviter davantage de persécution pendant l'hiver de l’an 2000. Mme Yao Caiwei et son fils ont alors mené une vie difficile. La police fouillait souvent leur maison au milieu de la nuit. Ils brisaient leurs fenêtres et mettait tout sans dessus dessous. Mme Yao Caiwei n'a pas eu d’autre choix que de vendre la maison et de quitter son foyer.

En novembre 2001, M. Zhang Tao a été de nouveau arrêté et la police a essayé de le forcer à faire une confession. Ils ne lui ont pas permis de dormir et d'aller aux toilettes. Ils l'ont enchaîné à une chaise en métal pendant douze jours et nuits, ce qui lui a causé une infection aux fesses. Ses jambes se sont enflées et il ne pouvait pas marcher. Il avait des blessures partout sur le corps. Finalement la police lui a couvert la tête d'un tissu, l'a traîné dans une voiture et l'a emmené au centre de détention de Harbin. Ils l’ont mis dans la cellule numéro 10 pendant cinq mois tandis que sa condition physique se détériorait. En mars 2002, M. Zhang Tao a été condamné aux travaux forcés dans le camp de travail de Changlinzi de la ville de Harbin. Après plusieurs mois de grave persécution, il était émacié. La trachée et la cage thoracique de M. Zhang ont été endommagées pendant le gavage forcé et il souffrait de façon atroce. Comme il était dans un état critique, il a été libéré en avril 2002 sous caution pour raison médicale.

Neuf jours après la libération de M. Zhang Tao, Zhang Guofu a comploté avec la police anti-émeute de la ville de Harbin pour faire une chasse à l’homme massive dans la ville de Shuangcheng. Il a de nouveau arrêté M. Zhang Tao et l'a ramené au camp de travail de Changlinzi. Il a également emmené Mme Yao Caiwei au camp de travail de Wanjia. Finalement, il a condamné Zhang Jianhui, la fille de 22 ans de M. Zhang et de Mme Yao, à dix ans d'emprisonnement à la prison pour femmes de la ville de Harbin.

Les trois membres de la famille ont été arrêtés le même jour et emmenés dans différents endroits de détention. En juillet 2002, M. Zhang Tao était encore dans un état critique après avoir été torturé au camp de travail de Changlinzi. Il a été transporté à l'hôpital de Wanjia mais est mort plus tard en détention. Quand Mme Yao Caiwei a appris sa mort au camp de travail de Wanjia, elle a demandé à voir le corps de son mari pour une dernière fois. La police a refusé et a envoyé son corps directement au crématorium de Huangshanzuizi pour incinération.

Mme Yao Caiwei a fini de servir sa peine et est retournée à la maison. Son fils n'a pas pu endurer toute cette douleur et est parti travailler dans un endroit éloigné de milliers de kilomètres. Mme Yao est maintenant seule, menant une vie extrêmement difficile.


Traduit de l’anglais au Canada le 16 juillet 2008