(Minghui.org) Je me demande de temps en temps : « Qu’est-ce-que la cultivation ? » C'est apparemment similaire au chemin de Shakyamuni pendant ses 49 années de cultivation. Il découvrait régulièrement que ses compréhensions précédentes étaient fausses.
Réalité de la cultivation mal comprise
Quand j’ai commencé à cultiver, je pensais être un pratiquant. Quand Dafa a été diffamé, je pensais être un pratiquant, parce que je continuais à pratiquer. Pendant la persécution, je pensais être un pratiquant, parce je n’avais pas renoncé même en faisant face à l’arrestation et la détention.
Mais après toutes ces années, j’ai découvert que je ne comprenais pas la signification de la cultivation.
Le Maître a dit :
« Que ce soit la télévision (NTD), Epoch Times ou d'autres médias, dès à présent, changez l’état dans lequel vous êtes, ça ne ressemble déjà plus à des pratiquants ! J'ai déjà parlé de cela depuis longtemps, jusqu'à quand allez-vous attendre ? Jusqu'à quand allez-vous attendre ?! Il n'y a plus de temps. » (« Enseignement de Fa à la Conférence de Fa de San Francisco 2014 »)
Je ne réalisais pas que les paroles du Maître s’adressaient à moi. Mes pensées étaient trop loin comparées à celles d’un véritable pratiquant. Oui, j’étudiais le Fa, je faisais les exercices et travaillais dur sur certains projets de Dafa. Mais rien de tout cela ne garantissait que j’avais atteint les critères d’un pratiquant de Dafa.
Je ne suis pas devenu quelqu’un qui vit seulement pour les autres. J'ai pu voir que l’égoïsme occupait ma dimension, ce qui affectait mes pensées et mes conceptions. Si quelqu’un touchait à mes conceptions, je sentais que j’avais raison. À cause de cela, je discutais et me bagarrais parfois avec les autres pratiquants. Comment pouvais-je me conformer au Fa en étant toujours convaincu d'avoir raison ? Je me servais du Fa pour juger les autres. Étais-je vraiment un pratiquant ?
Je n’avais pas réfléchi à ce problème avant de commencer à écrire cet article. Cependant, j’avais un souhait dans mon for intérieur : je voulais être un véritable pratiquant, une personne désintéressée dans le nouvel univers.
J’ai commencé à changer. Dans mon travail de Dafa, je me rappelais à moi-même qu’il fallait être attentionné et aider les autres. Quand les autres avaient une opinion différente de la mienne, j’essayais de contenir mes remarques. Quand je me fâchais, je savais que j’avais tort quelles que fussent les circonstances.
Selon moi, le point de départ pour devenir un véritable pratiquant, c’est de penser d’abord à autrui.
Tolérance et compassion infinies de Dafa
Depuis le premier jour où j'ai fait l’exercice de méditation assise, je pensais que nous n’étions pas tenus de rester assis pendant l’heure entière me rappelant que le Maître avait dit qu’on restait assis aussi longtemps qu’on pouvait.
Il y a quelques jours, quand je faisais l’exercice de méditation assise, j’ai soudain compris que le Maître voulait dire que nous devrions rester assis aussi longtemps que possible.
J’ai alors ressenti la tolérance et la compassion infinies de Dafa qui permet aux pratiquants de différents niveaux de cultiver. Il n’y a pas de normes définies pour tous.
À partir de là, j’ai aussi compris que lors du travail en équipe, nous devions tolérer les différentes opinions, de sorte que nous tous puissions nous comprendre et nous respecter mutuellement. Les critères pour le travail peuvent être les mêmes, mais nous devrions traiter autrui avec compassion.
Résultat différent si j’avais mieux fait
« C'est lui qui a raison
C'est moi qui ai tort »
(« Qui a raison, qui a tort » dans Hong Yin III)
Je suis resté longtemps sans comprendre tout-à-fait les paroles du Maître. C’est tout récemment, suite à plusieurs incidents, que j’ai vu que j'avais tort.
Parfois, il semblait que d’autres pratiquants ne faisaient pas bien certaines choses, provoquant ainsi de mauvais résultats. Toutefois, en réfléchissant attentivement à comment j’aurais pu mieux faire, j’ai trouvé que les résultats auraient été différents si de mon côté j'avais mieux fait les choses.
En travaillant ensemble sur un projet, mon collaborateur ne cessait de faire des erreurs. Je n'arrivais pas à trouver un moyen de résoudre le problème. Puis, un jour, en émettant la pensée droite, le Maître m’a fait voir les choses sous un angle différent. Même si ce pratiquant faisait sans arrêt des erreurs, en fait sur 15 erreurs, il avait fait de son mieux pour en réparer 10. Mais moi, je me focalisais seulement sur les 5 choses qu’il n’avait pas bien faites. Aux yeux d’un éveillé, c’était un grand pratiquant qui faisait de son mieux.
À une autre occasion, j’utilisais mes propres critères pour juger un pratiquant. Je le jugeais comme celui qui avait tort. J’en suis venu à comprendre que les actes d’un pratiquant sont le reflet de notre plus grand environnement de cultivation. Comme dit le Maître :
« Personne ne doit s’en prendre aux autres, car chacun a contribué à aggraver la situation » (Zhuan Falun)
Abandonner la notion du bien et du mal
Au cours d’une conversation avec des pratiquants, un pratiquant avait des pensées négatives. J’ai partagé mes pensées à ce sujet, mais il n’a pas accepté mon point de vue. Je savais qu’en partie, cela venait du fait que j’avais l’esprit de compétition.
Puis une autre pratiquante a partagé son point de vue. Quand elle parlait, c’était comme une pluie de printemps, hydratant et nourrissant mon être tout entier.
J’ai vu la différence et acquis une meilleure compréhension du Fa. Peu importe que mes paroles soient raisonnables. Ce qui importait, quand je prenais la parole, c’était mon objectif et la pureté de mon cœur. Quand cette pratiquante prenait la parole, elle était modeste et sincère. Elle n’avait pas la notion de qui avait raison ou tort. Comme elle se conformait au Fa, le Fa dissolvait tous les facteurs négatifs.
Le Maître m’a fait voir les fortes notions que j’avais en comparaison. J’accordais tellement d’attention au bien et au mal en surface. J’ignorais la pureté de mon cœur, qui détermine le pouvoir pénétrant des mots. En d’autres termes, ce que je disais, c’était par souci de « m’exprimer » plutôt que « pour le bien d'autrui ».
Un jour, des pratiquants ont pensé que la sécheresse qui sévissait dans la région provenait des « diviseurs » parmi les pratiquants. J’ai dit que je ne pensais pas que la division venait de moi. C’est alors qu’un pratiquant a déclaré que « diviseur » en anglais pouvait signifier « désaccord ». J’ai compris tout-à-coup que quand je critiquais les autres, je créais une « division ».
Le Maître m’a dit de me débarrasser de mes notions – toutes les notions que j’ai accumulées, dans cette vie et dans les vies passées. Aucune de ces notions n'étaient la vérité, elles étaient basées sur mon ego. Elles représentaient des obstacles qui m’empêchaient d’atteindre des niveaux élevés.
Corps indissoluble
Je me suis disputé une fois avec un pratiquant. Cette même nuit, j’ai fait un rêve. Dans le rêve, une bagarre entre deux pratiquants créait un démon de luxure, qui perturbait un autre pratiquant témoin de la bagarre. De cela, j’ai compris que lorsque je perdais mon sang-froid, ce n’était pas une petite affaire. Cela pouvait aussi créer des problèmes parmi les pratiquants.
Un samedi matin, tous les vendeurs de publicités étaient en réunion au bureau. Je n’étais pas vendeur, mais je suis allé à Portsmouth Square pour faire les exercices. Pendant la pratique des exercices, je me suis dit qu’il était dommage que tous les vendeurs ne puissent être présents pour valider le Fa en faisant les exercices en public. Aussitôt que cette idée est apparue, j’ai senti qu’il y avait un fil me reliant à ceux qui étaient en réunion.
Je me suis immédiatement éveillé : ce n’est pas seulement moi-même que je représentais. J’étais là pour représenter tous les pratiquants du média comme un seul corps. Chacun n’a pas besoin de tout faire, mais chacun de nous doit atteindre le critère pour faire les choses qu’il ou elle fait. C’est ainsi que nous formons un corps entier indissoluble.
Me re-positionner moi-même
À mon niveau actuel, ma compréhension est que nous devrions nous assimiler à Dafa inconditionnellement. Toutefois, j’ai constaté que je n’agissais pas toujours en ce sens.
Un jour, un non-pratiquant est venu au bureau et un pratiquant a lu le Fa avec lui. Quand j’ai vu qu’il s’endormait tout le temps, je l’ai sévèrement réprimandé. Plus tard, celui-ci a dit qu’il ne viendrait plus lire le Fa et le pratiquant était en colère contre moi. J’étais abasourdi. J’ai alors réalisé que blâmer les gens revenait à engendrer des démons dans son propre esprit. Je ne me comportais pas comme un pratiquant.
Il y avait un autre symptôme : avoir mes propres notions quand j’étudiais le Fa. J’acceptais le Fa quand il semblait se conformer à mes notions, sinon, je sautais le passage. Je ne m’assimilais pas au Fa inconditionnellement.
Quand j'ai considéré mon attitude envers les projets de Dafa, j’ai découvert que j’avais inconsciemment l’intention de me servir de Dafa pour me faciliter la tâche. Je voulais me servir de la cultivation pour remplacer le fait d’avoir à me former pour faire le travail.
Je savais que Dafa est bon. Je ne voulais pas me servir de Dafa pour satisfaire mes besoins. Quand je ne pouvais pas me débarrasser de certains attachements, je me calmais et je regardais à l’intérieur. C’est alors que j’ai découvert que je ne me positionnais pas correctement avec le Fa.
Traduit de l'anglais en Europe