(Minghui.org) Après qu'un avocat de la défense ait demandé que les fonctionnaires judiciaires cessent de maltraiter physiquement son client, quatre huissiers l'ont traîné hors de la salle, l'ont plaqué au sol et lui ont fait une prise d’étranglement jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
Quand il est revenu à lui, un huissier a crié : « Ce que nous vous avons fait s'appelle l'application de la loi ! »
L'avocat, M. Dong, n'a pas été le seul à être traité de cette façon lors de la quatrième audience du procès commun de trois pratiquants de Falun Gong pour leur croyance. Mme Wang, autre avocat de la défense, a également été jetée dehors après avoir protesté contre l'agression de M. Dong. Un troisième avocat, M. Zhu Wanqing, a terminé la représentation de son client en protestant après que le juge ait refusé de rejeter les preuves obtenues sous la torture.
Les trois autres avocats de la défense se sont joints à M. Dong et à Mme Wang pour déposer plainte auprès du Parquet. Cependant, ils ont été redirigés vers le Bureau 610, une agence extrajudiciaire créée par le régime communiste dans le seul but de réprimer les pratiquants de Falun Gong en Chine. Pour s’acquitter de cette tâche, le Bureau 610 a le pouvoir d'ignorer les organes de police et judiciaires.
Une accusée agressée physiquement
Cette scène a eu lieu à la Cour de Shenhe dans la province du Liaoning le 22 avril 2015. Les trois pratiquants de Falun Gong jugés étaient Mme Li Dongxu, Mme Gao Jingqun et M. Yu Ming.
Alors que les six avocats de la défense prenaient place dans la salle d'audience, ils ont remarqué que leurs clients n'apparaissaient pas ensemble devant le juge comme c'était le cas lors des trois dernières audiences. Les trois pratiquants ont été appelés dans la salle d'audience un par un pour entendre les accusations portées contre eux. Cependant selon la loi, tous les accusés d'un procès commun doivent être présents en même temps.
Mme Li, analyste financière pour la China National Petroleum Corporation, a demandé au juge pourquoi les trois accusés avaient été jugés séparément cette fois-ci. Le juge l'a ignoré. Lorsque Mme Li a répété sa question d'une voix enrouée et a essayé de se lever, quatre huissiers se sont précipités et l'ont continuellement maintenue au sol, la faisant crier de douleur.
Choqués par la scène, les six avocats de la défense se sont déplacés pour une suspension d'audience.
Violentée durant l’interrogatoire de police
L'avocat de Mme Li, Dong Qianyong, s'est levé et a dit au juge : « Quand ma cliente était sous interrogatoire, les agents de police lui ont enlevé tous ses vêtements, l’ont giflée au visage, et ont menacé de lui administrer des chocs sur ses parties intimes avec leurs matraques électriques. »
« Et maintenant, les agents maltraitent ma cliente ainsi, même devant des procureurs et des avocats », a ajouté M. Dong. « Comment ceci pourrait-il être acceptable ?! »
Le juge président Jiao Yuling a seulement frappé son marteau et ordonné : « Maître Dong, asseyez-vous ! »
M. Dong a continué : « Ma cliente est émotionnellement instable. L'audience ne devrait pas se dérouler comme ça... »
« Dehors ! » l'a interrompu Jiao. Quatre huissiers se sont précipités sur M. Dong et l'ont traîné hors de la salle d'audience.
Lorsque l'avocate Wang Yu a allégué que de telles actions étaient illégales, le juge Jiao a ordonné aux huissiers de l'expulser elle aussi de la salle d'audience.
Trois défendeurs battus et torturés
Le pratiquant Yu Ming, propriétaire d'une usine de vêtements, a parlé de la torture physique et mentale qu'il avait subie en détention, où des policiers l'ont brutalement battu et lui ont percé les ongles avec des épingles à nourrice.
Lorsque les avocats de la défense ont demandé d'exclure les preuves obtenues illégalement par la torture, le juge Liu Yong a ignoré la requête.
Une histoire de violence
La violence physique de la cour de Shenhe envers des accusés a été soulignée dans des articles précédents. Pour la troisième audience des trois pratiquants le 20 janvier 2015, les mères de Li et Yu ont assisté au procès ; une a été assommée par les huissiers, et l'autre traînée dehors par les cheveux.
Traduit de l'anglais en Europe