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Rapports des droits de l'homme de Minghui pour l'année 2015 : condamnations et emprisonnements illégaux

18 janvier 2016

(Minghui.org) La persécution du Falun Gong en Chine s'est poursuivie en 2015. En 2013, ayant démantelé son système des travaux forcés (aussi connu comme « rééducation par les travaux forcés »), le régime a compensé en faisant condamner plus de pratiquants à la prison.

Résumé

Selon des rapports publiés sur le site Minghui.org, 878 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés en Chine en 2015. Parmi eux, 252 étaient des hommes, 536 des femmes et le sexe des 90 autres reste inconnu.

Ces pratiquants proviennent de 29 provinces et villes au rang de province :

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Note : De ces 878 cas, il y en a 27 dont on ne connaît pas la province.

Parmi ces pratiquants condamnés, l'âge de 356 d'entre eux est connu. Il se situe entre Bian Xiaohui (âgé de 23 ans) et Wang Jiaguo (âgé de 81 ans). Voici la répartion par âge :

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La durée des condamnations varie de quatre mois à douze ans, avec une peine moyenne de trois ans et onze mois.

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Tout le processus consiste en plusieurs étape : arrestation, interrogatoire (impliquant souvent la torture), saccage de résidence, procès, condamnation, appel des condamnation et emprisonnement. Dans ce qui suit, nous donnons un aperçu de la façon avec laquelle les pratiquants ont été détenus et torturés pour leur croyance, des abus effectués par le système judiciaire, des souffrances endurées par les pratiquants dans les prisons et de la façon avec laquelle nous pouvons mettre fin à cette brutalité.

Partie I : Réprimés pour leur croyance

Malgré leurs contributions à la société dans leur divers emplois dans le monde universitaire, le droit, l'ingénierie, les affaires, l'application des lois et ainsi de suite - ces pratiquants ont été détenus pour leur croyance en le principe enseigné par le Falun Gong : « Authenticité Bienveillance Tolérance ».

Un exemple de cela est Xiong Huifeng, âgé de 77 ans, un ancien directeur adjoint de l'Institut 835 du ministère de l'Industrie aérospatiale. En tant que membre du conseil d'administration de la Société astronautique chinoise, il a joué un rôle déterminant dans le domaine de l'aérospatial en Chine. De plus, il a commencé en 1995 à fournir un soutien financier à des enfants afin de les aider à terminer leurs études.

Néanmoins, Xiong a été condamné à sept ans et demi de prison par le tribunal de Nankai à Tianjin en décembre 2015. Son appel n'a pas encore été entendu par une juridiction supérieure.

Zhu Yujun, un policier du Parquet de la ville de Jilin de la province du Jilin, a été condamné à cinq ans de prison et a été emprisonné en décembre.

Cui Huifang, âgée de 52 ans, travaillait elle-même au camp de travaux forcés de Jiamusi avant sa retraite en janvier 2015. Après avoir travaillé comme policière pendant plusieurs années, Cui a été informée sujet du Falun Gong grâce à ses interactions avec les pratiquants détenus. Sa curiosité l'a amenée à lire les livres du Falun Gong, qui ont, comme elle le dit, amélioré sa santé physique et mentale.

Cui a été arrêtée plus tard, détenue au centre de détention de Jiamusi et a été condamnée à deux ans d'emprisonnement.

Cui Huifang, une ancienne policière, a été informée sur le Falun Gong après avoir interagi avec des pratiquants qui étaient détenus dans le camp de travaux forcés où elle travaillait.

Cui Huifang, détenue au centre de détention de Jiamusi

Les causes des arrestations et des détentions

Quand les pratiquants parlent aux autres de la répression ou du Falun Gong en général, ils sont parfois arrêtés et détenus.

Ces arrestations violent la Constitution chinoise qui stipule :

« Les citoyens de la République populaire de Chine jouissent de la liberté d'expression, de presse, de réunion, d'association, de procession et de manifestation. » (article 35)

« Les citoyens de la République populaire de Chine jouissent de la liberté de croyance religieuse. » (article 36)

Une autre raison pour laquelle de nombreux pratiquants aux cours des derniers mois ont été arrêtés est le dépôt de leurs plaintes au criminel contre Jiang Zemin, l'ancien chef du Parti communiste chinois qui a instigué la persécution du Falun Gong en juillet 1999. Près de 200 000 plaintes au criminel ont été déposées devant la Cour et le Parquet populaire suprême depuis mai 2015.

Les plaintes criminelles sont autorisées par l'article 41 de la Constitution chinoise : « Les citoyens de la République populaire de Chine ont le droit de critiquer et de faire des suggestions concernant tout organe de l'État ou fonctionnaire. Les citoyens ont le droit de faire des plaintes fondées contre les organes de l'État et de porter des accusations contre, ou d'exposer, tout organe de l'État ou fonctionnaire pour violation de la loi ou pour manquement à son devoir. »

Néanmoins, un grand nombre de pratiquants ont été arrêtés en représailles pour avoir déposé des accusations contre Jiang. Juste dans la ville de Chaoyang de la province du Liaoning, plus de 30 pratiquants ont été détenus pour cette raison. Cao Qicai, un résident de Harbin, province du Heilongjiang, a été arrêté en juillet et condamné à quatre ans d'emprisonnement lors d'un procès tenu à huis-clos.

Torturés en détention

Les policier torturent systématiquement les pratiquants pendant leur interrogatoire pour obtenir des informations détaillées ou pour les forcer à livrer d'autres pratiquants.

Une méthode de torture commune est la chaise de fer qui a été infligée à Deng Lijuan et Chen Xiuyun, deux pratiquants qui ont été arrêtés le 4 août pour avoir distribué des dépliants au sujet du Falun Gong et de la persécution. Les policiers de la ville de Dunhua les ont privés de sommeil et les ont attachés à des chaises de fer. Quand ils fermaient les yeux, les policiers versaient de l'eau froide sur eux, leur giflaient le visage et leur tiraient les cheveux avec force.

La « chaise de fer » est une torture souvent infligée aux pratiquants détenus.

Une autre méthode, utilisée par les policiers de Zibo dans la province du Shandong contre le pratiquant Dai Dongwu, consistait à recouvrir la tête de la victime d'un lourd seau en métal et de frapper sans arrêt sur le seau avec des tiges en métal. En conséquence, Dai a souffert d'une perte auditive. Les policiers l'ont aussi frappé au visage et à d'autres endroits du corps, ils lui ont refusé l'utilisation des toilettes et l'ont gavé de force avec de l'eau sale.

Reconstitution de torture : Recouvrir la tête de la victime avec un seau en métal et le frapper avec une tige en métal pour faire un bruit atroce

Partie II : Le système de justice utilisé comme instrument dans la campagne du Parti

Dans la plupart des procès au criminel contre les pratiquants, les verdicts sont prédéterminés par le Bureau 610 ou son agence de surveillance, le Comité des affaires politiques et juridiques (CAPJ). Créé par la direction centrale du Parti communiste en 1999, le Bureau 610 a la main haute sur tous les niveaux du gouvernement et il est chargé d'éradiquer le Falun Gong.

Quand Wang Aihua et cinq autres pratiquants ont été jugés le 28 avril par le tribunal de Youyang dans la ville de Chongqing, leurs avocats ont découvert que les causes n'avaient pas été déposées devant le Parquet. Ce soir-là, le Bureau 610 a fourni « une lettre supplémentaire ». Les avocats de la défense étaient furieux et ont demandé : « Qu'est-ce que ce Bureau 610 exactement ? A-t-il l'autorité légale d'accepter une cause et d'inculper une personne et de l'emporter sur la procédure judiciaire établie ? »

Dans un autre cas, le pratiquant Wu Hongwei a été jugé par le tribunal de Yuancheng de la province du Guangdong le 27 novembre. Zhang Zanning, un avocat bien connu et professeur à l'Université du Sud-Est, l'a défendu et a soutenu : « Le Bureau 610 créé par l'ancien dictateur chinois pour accomplir la persécution du Falun Gong est une organisation extra-judiciaire qui l'emporte sur le système judiciaire de la Chine. Le Bureau 610 n'a pas de fondement légal et il devrait depuis longtemps avoir été démantelé. »

Procès à huis clos

Parce que les lois sont souvent contournées ou ignorées pour les causes du Falun Gong, les procès ont souvent lieu à huis clos dans les centres de détention plutôt qu'au tribunal et sans que les avocats ni les membres de famille ne soient avisés. Les verdicts ne sont pas envoyés aux membres des familles non plus.

Quand Li Kai, de la ville de Qinhuangdao de la province du Hebei, a eu une audience le 7 septembre et un procès le 21 septembre, le juge président Liu Yong n'a pas avisé les membres de sa famille. Après que sa famille a appris sa condamnation de trois ans et demi de prison et a questionné le juge Liu Yong au sujet du procès, il leur a dit : « Ce n'était pas nécessaire de vous informer. »

Che Pingping, une instructrice de l'institut d'éducation physique de Jilin, a été arrêtée en octobre 2013. Sa famille et deux avocats ont contacté le juge Li Zhongcheng de nombreuses fois pour une rencontre, mais il la leur a toujours refusée. À la fin, Li Zhongcheng les a rencontrés le 9 novembre 2015 et il leur a dit : « Le procès est terminé. C'est quatre ans [d'emprisonnement]. »

Un tribunal a jugé Che Pingping sans en aviser ses avocats ni les membres de sa famille.

Violence au tribunal

Dans les causes où des avocats et les membres de leur famille étaient présents, les fonctionnaires les menaçaient occasionnellement ou même les arrêtaient.

Trois pratiquants de Falun Gong, Li Dongxu, Gao Jingqun et Yu Ming ont été jugés par le tribunal de Shenhe dans la province du Liaoning le 22 avril 2015. Après qu'un pratiquant a été restreint physiquement, les fonctionnaires ont fait sortir les deux avocats de la salle d'audience et ils ont étouffé l'un d'eux jusqu'à ce qu'il tombe inconscient.

Après que l'avocat a repris conscience, un huissier a crié : « Ce que nous vous avons fait s'appelle l'application de la loi ! »

Lorsque Mo Weiqiu était jugé au tribunal de Ninghe à Tianjin le 2 décembre, son époux Li Guangyuan l'a défendue. Cependant, après la fin du procès de 30 minutes, Li Guangyuan a été immédiatement arrêté.

Similairement, quand Li Yaping a été jugé par le tribunal de Jin'an dans la province du Fujian le 8 septembre, les fonctionnaires ont rempli la salle d'audience de passants, mais ils ont bloqué l'accès à la salle aux parents de Li Yaping et ils ont arrêté plusieurs autres pratiquants présents, incluant Dong Shilin, âgé de 88 ans. Li Yaping a été condamné à quatre ans et demi de prison.

Des avocats menacés et des appels ignorés

En dehors de la salle d'audience, les fonctionnaires ont aussi bloqué et harcelé les avocats des pratiquants de plusieurs façons. Par exemple, puisque les avocats des autres villes plaidaient souvent la non-culpabilité, les fonctionnaires découragaient souvent les accusés de faire ainsi et les forçaient à engager plutôt des avocats locaux.

Après que le pratiquant Xu Yongfan du canton de Qinglong dans la province du Hebei a été arrêté en novembre 2014, les membres de sa famille ont engagé un avocat des droits de l'homme qui était d'accord pour plaider la non-culpabilité pour lui. Le Bureau 610 de Qinglong et d'autres fonctionnaires ont demandé qu'ils le remplacent par un avocal local désigné, en leur promettant une condamnation plus courte ou une probation en échange.

Après que la famille de Xu Yongfan a accepté, les fonctionnaires et l'avocat désigné n'ont pas suivi les arrangements. Xu Yongfan a été condamné à sept ans d'emprisonnement.

Même quand les pratiquants font appel de leur condamnation, leur cause est soit ignorée ou un second procès est traité de façon hâtive. Après que Yan Hong et huit autres pratiquants ont été jugés le 8 décembre, le juge président a interrompu les défendeurs à maintes reprises et ne leur a pas permis de lire leurs déclarations écrites. L'audience des appels pour les huit pratiquants a duré seulement une heure et tous les verdicts originaux ont été maintenus.

Partie III : Le cauchemar continue

Après que les pratiquants sont envoyés en prison, ils sont habituellement gardés d'abord dans un groupe temporaire de nouveaux-venus où les gardes tentent de les forcer à renoncer à leur foi. Plus tard, ils sont divisés dans d'autres divisions pour les travaux forcés. Pour les pratiquants déterminés, les gardes leur attribuent des détenus pour les surveiller constamment.

Les autorités pénitencières ont souvent caché de tels mauvais traitements. Après que les pratiquants sont libérés, plusieurs révèlent les mauvais traitements qu'ils ont souffert sur le site Minghui.org. Par exemple, le 20 novembre, Meng Xianguang, Chen Xiu et d'autres pratiquants ont reçu des décharges électriques de matraques pendant trois jours. Ils avaient des blessures et des contusions sur tout leur corps et ils étaient incapables de marcher et ne prendre soin d'eux-mêmes.

Reconstitution de torture : Décharge électrique avec des matraques

Détention et torture répétées

En janvier, Wang Jianfu et deux autres pratiquants du district de Pinggu de Pékin ont été arrêtés pour avoir distribué des calendriers contenant de l'information au sujet du Falun Gong et de la persécution. Wang a été condamné à sept ans et demi de prison, pendant que les deux autres pratiquants ont été condamnés chacun à deux ans.

Pour avoir parlé aux autres du Falun Gong, Wang a été condamné à huit ans d'emprisonnement en 2002 et libéré plus tard en 2009. Les deux autres pratiquants avaient aussi été préalablement détenus dans un camp de travaux forcés et dans des prisons pour leur pratique du Falun Gong.

Zhang Hongru, un développeur de logiciel, a été arrêté en 2002 et a été libéré en 2011. Cependant, il a été arrêté de nouveau en juillet et jugé en novembre.

Zhang Hongru, un développeur de logiciel

La douleur des membres de famille

Les familles des pratiquants détenus ou emprisonnés souffrent aussi énormément.

Quand Lu Yunfei et cinq autres pratiquants ont été jugés dans la ville de Lanzhou, province du Gansu, en octobre, les membres de leur famille étaient en larmes en les voyant. Plusieurs d'entre eux n'avaient pas vu les pratiquants depuis plus d'un an parce que leurs demandes de visite avaient été continuellement refusées.

Li Ying, une enseignante de l'école élémentaire du district de Binhai de Tianjin, a été détenue pendant plus de six mois avant que son procès n'ait lieu le 5 novembre. Pendant ce temps, son père âgé de 80 ans est décédé sous l'effet du stress et de la terreur. Sa fille a aussi été laissée sans surveillance.

Partie IV : Mettre fin aux atrocités

L'emprisonnement est juste une des nombreuses formes de mauvais traitements auxquels font face les pratiquants en Chine. La liste inclut aussi les travaux forcés, le lavage de cerveau, les injections forcées de drogues psychiatriques et autres.

Bien que les camps de travaux forcés aient été fermés, la répression du Falun Gong continue encore depuis seize ans. Cependant, de plus en plus de gens sont informés au sujet de la persécution et ont commencé à soutenir les pratiquants.

Quand Cui Huifang, la policière du camp de travaux forcés, a été condamnée pour sa pratique du Falun Gong, de nombreux résidents locaux ont signé des pétitions exhortant les autorités à la libérer.

Signatures recueillies pour soutenir Cui Huifang.

Dans les villes de Tianjin et Cangzhou, province du Hebei, environ 5 000 personnes ont signé leur nom pour soutenir les neuf pratiquants détenus depuis août 2014.

Le mouvement pour poursuivre Jiang Zemin et les 200 000 plaintes déposées au criminel contre lui en Chine ont reçu le soutien des citoyens dans les autres pays. Juste en Corée du Sud, 380 000 personnes ont signé des pétitions demandant que Jiang soit traduit en justice pour avoir instigué et dirigé la persécution.

Traduit de l'anglais au Canada