(Minghui.org) La mère d'une Canadienne détenue en raison de sa croyance a tenté une deuxième fois de porter plainte contre le Bureau de la sécurité publique de Pékin pour avoir ordonné l'arrestation et la torture de sa fille.
Le Parquet populaire suprême de Pékin a de nouveau refusé d'accepter le document, tout comme il y a trois mois et demi, lorsque la mère a tenté de porter plainte pour la première fois.
Sa fille arrêtée pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong
Mme Sun Qian, 51 ans, fondatrice de Beijing Leadman Biochemistry Co., Ltd, est devenue citoyenne canadienne en 2007. Elle a eu une carrière couronnée de succès et a été nscrite dans le rapport Hurun des personnes riches de Chine en 2012 et 2016. Sa valeur nette est évaluée à 3,5 milliards de dollars.
Mme Sun Qian
En raison du stress au travail, elle avait des palpitations cardiaques, des problèmes de foie et de la dépression. Elle a essayé de nombreux traitements, mais rien n'a aidé. Cependant, en 2014, ses symptômes ont disparu après qu'elle a commencé à pratiquer le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa.
Mme Sun a été arrêtée chez elle à Pékin le matin du 19 février 2017. La police a fouillé sa maison et l'a emmenée au poste de police du district de Chaoyang. Ils l'ont menottée à une « chaise de fer » qui la maintenait immobile.
Le 5 mai, plusieurs policiers sont entrés et ont insulté le Falun Gong et les pratiquants de Falun Gong devant elle. Quand elle a dit : « Falun Dafa est bon », un policier l'a poussée à terre, tandis qu'un autre lui a pulvérisé une grenade lacrymogène dans les yeux et le visage. Plusieurs autres policiers l'ont battue et lui ont donné des coups de pied.
Mme Sun ne pouvait pas bouger. Ils l'ont emmenée au deuxième étage, où ils l'ont menottée et enchaînée et ont continué à lui pulvériser une grenade lacrymogène jusqu'à ce que sa peau soit rouge et que son visage soit enflé. Elle était au seuil de la mort. L'odeur était si désagréable que la police a dû ouvrir la fenêtre.
Les jours suivants, les gardiens du centre de détention ont utilisé un appareil pour lui lier les mains sans utiliser de chaîne. Elle a dû porter l'appareil tout le temps - lorsqu'elle mangeait, dormait, marchait ou allait aux toilettes - pendant treize jours. Elle n'a pas eu l'autorisation de changer de vêtements pendant cette période.
Ce n'est que le 18 mai, lorsque les représentants de l'ambassade du Canada sont allés la voir, que les gardiens ont enlevé l'appareil. Son avocat n'a pas été autorisé à la rencontrer pendant cette période.
Deux plaintes rejetées en moins de quatre mois
le 31 mai, la mère de Mme Sun a tenté de porter plainte contre le Bureau de la sécurité publique de Pékin, mais le Parquet populaire suprême de Pékin a refusé d'enregistrer l'affaire.
Elle a essayé une deuxième fois, le 11 septembre, sans succès. Son avocat a parlé aux fonctionnaires et a brièvement raconté ce que Mme Sun avait enduré. La réceptionniste a déclaré qu'ils n'étaient pas responsables du traitement de ces cas et a dit à l'avocat d'essayer le Comité de discipline et d'inspection.
L'avocat a insisté sur le fait que le parquet devrait traiter l'affaire. Le parquet a fini par rejeter l'affaire, de sorte que l'avocat a dû faire appel au Comité d'inspection de Pékin, qui a également rejeté la plainte.
L'avocat accuse la police de violer la loi
L'avocat a accusé la police de Pékin d'avoir inculpé Mme Sun sans fondement juridique solide, d'avoir violé les droits de l'homme des détenus et d'avoir torturé des détenus. Il a exigé qu'ils cessent et s'abstiennent, et honorent deux demandes :
Premièrement, arrêter immédiatement de persécuter Mme Sun et tous les autres pratiquants de Falun Gong, car, depuis le début, il n'y a aucune base juridique à la persécution. Il a exigé que les autorités enquêtent sur les fonctionnaires qui ont maltraité Mme Sun et tous les autres pratiquants de Falun Gong.
Deuxièmement, arrêter immédiatement de maltraiter Mme Sun et les autres pratiquants de Falun Gong détenus, parce que les forces de l'ordre et les gardiens sont responsables de la protection des droits de l'homme des détenus et de leur sécurité pendant leur détention.
L'avocat a précisé les deux demandes.
Faire mauvais usage de la loi
Mme Sun a été accusée d'avoir violé l'article 300 de la loi pénale, en utilisant une organisation sectaire pour saper l'application de la loi.
Comme le Congrès du Peuple (corps législatif chinois) n'a jamais promulgué une loi qualifiant le Falun Gong de « secte », c'est l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin qui a ordonné à la Cour populaire suprême et au Parquet populaire suprême d'émettre une interprétation légale de l'article 300 en novembre 1999, exigeant que quiconque pratiquant ou faisant la promotion du Falun Gong soit poursuivi dans toute la mesure du possible.
Une nouvelle interprétation statutaire qui a remplacé la version de 1999 est entrée en vigueur le 1er février 2017. La nouvelle interprétation ne fait aucune mention du Falun Gong et souligne que toute inculpation contre quiconque impliqué dans une secte doit être fondée sur des motifs juridiques solides. Puisque aucune loi en Chine ne qualifie le Falun Gong de secte, l'acte d'accusation contre Mme Sun est dépourvu de base légale.
Sur la base de ces faits, l'avocat a soutenu que la police de Pékin n'a pas tenu compte des droits légaux des citoyens et les a inculpés sans aucun motif valable, ce qui viole la loi et constitue un abus de pouvoir.
Mauvais traitements des détenus
Selon l'article 248 de la loi pénale, la police et les gardiens sont chargés d'assurer la sécurité personnelle, la santé et la dignité des détenus sous leur garde, y compris celles des pratiquants de Falun Gong comme Mme Sun.
Mme Sun a été maltraitée et torturée au centre de détention n° 1 de Pékin parce qu'elle pratique le Falun Gong. La police a donc commis un crime et devrait être sanctionnée pour avoir maltraité les détenus.
L'avocat a demandé une enquête sur la torture qu'a subie Mme Sun et que ceux qui y ont participé soient tenus responsable.
L'avocat a ajouté que, en tant que citoyenne canadienne, la liberté personnelle de Mme Sun était restreinte en Chine, où ses droits fondamentaux devaient être garantis. Au lieu de cela, elle a été battue et torturée. L'avocat a affirmé que les policiers qui l'ont torturée devraient être traduits en justice.
La famille demande le soutien continu du gouvernement canadien
Des fonctionnaires de l'ambassade du Canada ont rencontré Mme Sun dans le centre de détention. Ils ont exigé que le département de police enquête pour savoir à quel point et par qui elle a été torturée.
La famille de Mme Sun l'a également vue au centre de détention. Les policiers ont tenté de justifier les plaintes et les souffrances de Mme Sun. Sa famille a refusé d'accepter leurs explications et a exigé la diffusion des vidéos de surveillance pendant le temps où Mme Sun a été torturée. Les responsables du centre de détention ont refusé de les remettre, affirmant qu'ils avaient déjà mené leur propre enquête. L'avocat a ensuite confirmé à Mme Sun qu'à sa connaissance, aucune enquête de ce genre n'avait été menée.
La famille de Mme Sun demande l'aide du gouvernement canadien, car sa croyance dans le Falun Gong est légale au Canada et en Chine.
Voir aussi :
Une citoyenne canadienne travaillant en Chine fait face à une accusation pour sa croyance
Les députés canadiens cherchent à faire pression sur la Chine pour la libération d'une pratiquante de Falun Gong canadienne
Traduit de l'anglais au Canada