(Minghui.org) Cinq résidentes de la ville de Yuxi ont été arrêtées dans le canton d'Eshan le 24 juillet 2016, pour avoir distribué des documents sur la persécution du Falun Gong perpétrée par le régime communiste chinois. Le Falun Gong est une discipline spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Bai Weiliang, le juge présidant l'affaire et le vice-président du tribunal du canton d'Eshan, a harcelé les cinq pratiquantes de Falun Gong dans les jours précédant leur procès conjoint le 16 février 2017. Il les a menacées de lourdes peines si elles refusaient de plaider coupables, tout en promettant la clémence si elles se pliaient à sa demande.
Mme Li Li et Mme Qin Liyuan ont licencié leurs avocats sous la pression et elles ont été acquittées plus tard. Mme Pu Zhiming a demandé à son avocat de déposer un plaidoyer de culpabilité pour elle et elle a ensuite été condamnée à trois ans de prison avec cinq ans de probation.
Mme Li Qiongzhen et Mme Deng Cuiping ont refusé de céder aux menaces de Bai Weiliang, car aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong. L'avocat de Mme Li a également déposé une plainte contre le juge Bai et le tribunal du canton d'Eshan auprès du parquet du canton d'Eshan, mais ce dernier a rejeté la plainte avant le procès.
Le juge Bai a condamné Mme Li Qiongzhen à quatre ans de prison et Mme Deng à six ans de prison.
Mme Li Qiongzhen a immédiatement interjeté appel à la Cour intermédiaire de la ville de Yuxi. Son avocat a également déposé une nouvelle plainte contre le tribunal du canton d'Eshan et le parquet du canton d'Eshan. Il a soutenu que le tribunal a refusé à sa cliente le droit d'être présumée innocente jusqu'à preuve de sa culpabilité et l'a condamnée à la prison pour ne pas s'être pliée à la demande du juge. Il a également soutenu que le parquet n'avait pas réussi à assurer le respect de la législation.
Bai Weiliang a contraint Mme Li Qiongzhen à un interrogatoire marathon de trois jours entre le 11 et le 13 janvier 2017. Il a également amené deux femmes qui n'étaient ni des fonctionnaires du tribunal, ni chargées de l'affaire, aux séances d'interrogatoire.
Bai Weiliang a exigé que Mme Li plaide coupable et ne mentionne pas le Falun Gong lors du prochain procès. Elle a refusé, car elle avait été arrêtée pour avoir distribué des documents de Falun Gong et sa défense devait se concentrer sur le Falun Gong.
Bai Weiliang a ensuite promis d'offrir gratuitement à Mme Li un avocat nommé par le tribunal si elle congédiait son propre avocat. Elle a refusé l'offre à nouveau. Cependant, son mari et sa fille ont été rapidement sollicités pour la supplier de se conformer à la proposition de Bai Weiliang.
Les deux femmes, qui étaient avec Bai Weiliang lors de l'interrogatoire, ont induit en erreur la famille de Mme Li en lui laissant croire qu'embaucher son propre avocat pour la défendre ne lui porterait que préjudice. Le mari et la fille de Mme Li ont par la suite écrit une déclaration pour licencier l'avocat, mais Mme Li a fermement refusé de signer la paperasse.
En apprenant ce qui lui était arrivé, l'avocat de Mme Li a déposé une plainte, le 13 février, contre le juge Bai et le tribunal du canton d'Eshan auprès du parquet du canton d'Eshan. Il a également envoyé une copie de sa plainte à Na Ruqiong, le président du tribunal du canton d'Eshan. Le parquet a rapidement répondu que Bai Weiliang n'avait pas enfreint de loi, sans mener d'enquête auprès de l'avocat ou des autres personnes concernées.
Mme Li Qiongzhen et ses codéfendeurs ont comparu devant les tribunaux le 16 février. Son avocat a demandé que le juge Bai Weiliang et le président du tribunal, Na Ruqiong, soient récusés, car le premier avait menacé sa cliente et le dernier n'avait pas réussi à maintenir un système judiciaire équitable. Il a présenté la déclaration sous serment de Mme Li sur la manière avec laquelle elle avait été interrogée et menacée par Bai Weiliang.
D'après la loi, toute demande de récusation concernant un président de tribunal doit être examinée par un comité spécial. Na Ruqiong, cependant, a immédiatement refusé d'acquiescer à la demande de récusation de l'avocat.
L'avocat s'est alors adressé au procureur Wang Xi et a demandé que celui-ci maintienne l'impartialité du tribunal. Wang Xi a répondu que le tribunal n'avait rien fait d'illégal dans la poursuite en justice de Mme Li.
Le juge Bai a rendu sa décision le 23 février, condamnant Mme Li Qiongzhen et Mme Deng à la prison. Les trois autres pratiquantes qui ont cédé à sa demande ont profité de son indulgence à divers degrés.
Mme Li a immédiatement interjeté appel auprès de la Cour intermédiaire de la ville de Yuxi. Son avocat a également déposé une nouvelle plainte contre le tribunal du canton d'Eshan et le parquet du canton d'Eshan, cette fois auprès du Parquet populaire suprême, du parquet de la province du Yunnan, du parquet de la ville de Yuxi et de la Cour intermédiaire de la ville de Yuxi.
Il a exigé que les agences supérieures enquêtent sur la juridiction inférieure et sur le manquement au devoir du parquet et qu'elles acquittent sa cliente, qui, selon lui, exerçait son droit constitutionnel à la liberté de croyance.
Voir aussi :
Trois pratiquantes de la ville de Yuxi condamnées à la prison
Cinq pratiquants de la province du Yunnan arrêtés illégalement