(Minghui.org) Le 12 octobre 2018, le tribunal intermédiaire no 1 de Tianjin a confirmé les peines de prison de quatre pratiquants de Falun Gong sans audience, même si deux des avocats de ces pratiquants ont déposé une demande pour une audience. La Cour n'a informé les avocats de sa décision que deux semaines plus tard, ce qui leur a laissé moins de temps pour interjeter appel dans les délais.
Les quatre pratiquants - M. Wu Dianzhong, Mme Li Mingjun, Mme Wang Lianrong et M. Geng Dong - ont été arrêtés le 7 décembre 2016 avec des dizaines d'autres pratiquants. L'un des pratiquants, M. Yang Yuyong, a été torturé à mort dans le centre de détention le 11 juillet 2017, moins de huit mois après son arrestation.
Les quatre pratiquants ont comparu deux fois devant le tribunal du district de Xiqing, le 7 février et le 22 juin 2018, respectivement. Ils ont tous été accusés « d'utiliser une secte pour saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois pour piéger et emprisonner les adeptes du Falun Gong.
Les pratiquants ont partagé comment le Falun Gong, une discipline spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, leur a rendu la santé et a amélioré leur caractère. Ils ont fait valoir que leur pratique du Falun Gong ne causait de tort à personne, et encore moins à la police.
Leurs avocats ont fait valoir que la persécution du Falun Gong, qui a commencé en juillet 1999, n'avait pas de fondement juridique depuis le début et que les pratiquants n'auraient pas dû être inculpés pour avoir exercé leur droit constitutionnel à la liberté de conviction.
Violations de la procédure judiciaire
Les avocats ont également témoigné contre la police et le tribunal pour avoir violé les procédures judiciaires au cours du processus de poursuite.
La police n'a pas présenté de mandats de perquisition avant d'arrêter les pratiquants et n'a pas fourni la liste des articles confisqués après avoir saccagé les maisons des pratiquants.
Les pratiquants ont également indiqué que les dossiers d'interrogatoire fournis par la police contenaient des aveux fabriqués qu'ils n'avaient jamais faits. Mme Wang a témoigné que la police l'avait forcée à signer le procès-verbal d'interrogatoire en lui promettant de la libérer pour qu'elle puisse rentrer chez elle et s'occuper de sa mère alitée. Elle s'est exécutée, mais elle est restée captive.
Le tribunal n'a pas avisé les pratiquants de leur audience trois jours à l'avance, comme la loi l'exige. En outre, le procureur a été changé cinq jours avant la première audience, alors que la loi chinoise exige que le parquet informe le tribunal et l'avocat de la défense six jours avant un tel changement.
M. Wu a éprouvé des douleurs thoraciques et souffert de tachycardie au cours de la deuxième audience, mais le juge a ignoré sa demande de suspension et a poursuivi les procédures.
Les quatre pratiquants ont été condamnés un mois après leur audience de juin. M. Wu a été condamné à cinq ans de prison et les trois autres pratiquants à quatre ans chacun.
Ce n'est pas la première fois que M. Wu est pris pour cible pour sa foi dans le Falun Gong. Avant sa dernière condamnation, il avait passé quatre ans à la prison de Gangbei, à Tianjin, où il avait été gravement torturé et souffrait d'une fracture de la colonne vertébrale. Il a eu de la difficulté à marcher et a ressenti une douleur atroce dans le dos après sa libération.
Voir aussi :
Quatre pratiquants illégalement jugés à Tianjin
Tianjin : Dix-huit pratiquants de Falun Gong arrêtés début décembre
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Voir aussi (en anglais) :
Traduit de l'anglais au Canada