(Minghui.org) Une dame âgée de 60 ans de la ville de Panzhihua a comparu en cour et a fait l'objet d'accusations d'« utiliser une secte pour miner l'application de la loi », un prétexte habituel utilisé par le régime communiste chinois dans ses tentatives de piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.
Mme Chen Heqiong attribue au Falun Gong, une pratique pour le corps et l'esprit basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, de lui avoir donné la force d'élever son fils seule après le décès de son mari il y a des décennies. Elle est devenue une cible après que la persécution du Falun Gong a commencé en juillet 1999. Elle a été condamnée à sept ans et cinq mois de prison suite à sa première arrestation le 9 avril 2004.
La dernière arrestation de Mme Chen a eu lieu le 2 juillet 2017 et elle a comparu devant la cour le 21 décembre.
Le procureur Guo Xiaohong a allégué que Mme Chen avait violé l'article 300 du Code criminel, lequel stipule que ceux qui utilisent une organisation sectaire pour miner l'application de la loi doivent être poursuivis judiciairement au maximum possible. Il a cité comme base légale une interprétation statutaire de l'article 300 faite par la Cour populaire suprême et le parquet populaire suprême, émise en novembre 1999, laquelle établit que quiconque pratique ou fait la promotion du Falun Gong doit être poursuivi judiciairement au maximum possible.
Les deux avocats de Mme Chen ont répliqué qu'une nouvelle interprétation statutaire, qui a remplacé la version de 1999, est entrée en vigueur le 1er février 2017. La nouvelle interprétation ne fait aucune mention du Falun Gong et insiste sur le fait que toute inculpation contre quiconque pratiquant une secte doit avoir des fondements légaux. Comme aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte, dans ce cas, la mise en accusation de Mme Chen manque de fondements légaux.
Le juge Zhang Yulin a approuvé la requête du procureur Guo de passer une vidéo montrant Mme Chen en train de distribuer des documents d'information sur le Falun Gong à un marché local de fermiers. On y voit un homme qui prend un dépliant dans le sac à main de Mme Chen puis le présente à la caméra avant de le remettre dans son sac. Un autre homme rejoint alors le premier homme et chacun attrape une main de Mme Chen et ils défilent ainsi avec elle dans la rue pendant plusieurs minutes.
Mme Chen a reconnu avoir donné à deux hommes d'âge mûr un document du Falun Gong et qu'ils lui avaient rendu les dépliants peu de temps après. Elle a ajouté que ces deux hommes étaient les seuls à qui elle avait essayé de donner des documents du Falun Gong.
Ses avocats ont poursuivi en disant que la distribution des documents du Falun Gong ne causait de mal à personne et encore moins minaient l'application de la loi.
Le procureur Guo a alors allégué que les livres de Falun Gong, confisqués chez Mme Chen, étaient une preuve suffisante qu'elle avait enfreint la loi. Il a cité comme base légale deux avis émis en juillet 1999 par l'Administration générale de la presse et des publications de la Chine interdisant la publication des livres du Falun Gong.
Les avocats ont fait valoir que l'Administration avait publié une abrogation de l'interdit en 2011 et qu'il était tout à fait légal pour leur cliente de posséder des livres de Falun Gong. De plus, la possession de livres de Falun Gong par Mme Chen ne causait aucun dommage à la société.
Un des avocats a demandé à Mme Chen comment elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong et le juge Zhang l'a réprimandé pour avoir posé des questions n'ayant pas de rapport avec le procès. L'avocat a répliqué que sa cliente était jugée pour sa croyance et qu'il était juste naturel de parler du Falun Gong pour sa défense.
Mme Chen a essayé de lire à haute voix sa déclaration de défense qu'elle avait préparée, mais elle a été fréquemment interrompue par le juge Zhang.
Le juge Zhang a soudainement crié que l'audience était ajournée quand il a entendu Mme Chen dire : « Le Falun Gong nous enseigne à suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, à être une bonne personne. »
Mme Chen est encore au centre de détention de Wanyaoshu.
Voir aussi :
Procès ajourné, une femme jette le doute sur la tactique de délai du procureur
Traduit de l'anglais au Canada