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Un juge de Jiamusi demande un contrôle supplémentaire pour une femme gravement malade

18 avril 2018 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Une femme en bonne santé a développé des symptômes de maladie six mois après avoir été arrêtée pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong et ses demandes de libération pour raison médicale ont été refusées à maintes reprises. Six mois plus tard, la police l'a emmenée pour un examen médical. Les médecins ont recommandé une hospitalisation immédiate et le tribunal local a changé sa peine d'emprisonnement de trois ans en probation et l'a libérée.

Comme elle n'avait pas reçu une copie de son diagnostic, elle n'était pas au courant de la gravité de son état. Elle a consulté son propre médecin, qui lui a diagnostiqué un cancer du poumon à un stade avancé.

Condamnée à trois ans de prison

Mme Sun Yanhuan, enseignante, a été arrêtée le 24 décembre 2015 et a été libérée sous caution le 29 janvier 2016. Elle a été de nouveau arrêtée le 8 novembre 2016.

Elle a ressenti une douleur thoracique et une faible fièvre en mai 2017 et a dû comparaître devant le tribunal les 27 septembre et 16 octobre. Bien qu'elle ait demandé une libération pour raison médicale, le juge ne la lui a pas accordée. Elle a été condamnée à trois ans de prison le 18 octobre.

Son état s'est aggravé et les gardes du centre de détention l'ont finalement emmenée dans un hôpital public pour un examen à la mi-novembre. Sans l'informer du diagnostic, ils ont contacté la cour d'appel locale juste après et la cour supérieure a changé sa peine de prison en probation. Elle a été libérée le 27 novembre.

Le juge Zhou Chen, de la cour locale, a appelé le frère de son mari défunt, pour lui demander de surveiller davantage Mme Sun. Son beau-frère a refusé.

Ce qui suit est le récit personnel du calvaire de Mme Sun.

Le début de la persécution

J'ai commencé à pratiquer le Falun Gong en juillet 1999, le mois où Jiang Zemin, l'ancien chef du régime communiste, a lancé la persécution de cette cultivation et pratique.

Comme beaucoup de pratiquants, je suis allée à Pékin faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong en décembre 2000, j'ai été arrêtée et détenue pendant quinze jours. J'ai été libérée après que le Bureau 610 de la ville de Jiamusi ait extorqué 6000 yuans à ma famille. Mon lieu de travail a cessé de payer mon salaire pendant six mois et a retenu mon bonus de 2000 yuans.

Première arrestation

Après le « cas des droits de l'homme du Heilongjiang » survenu en mars 2014, j'ai été arrêtée pour avoir tenté de sauver des pratiquants détenus.

Deux de mes amis et moi-même avons été arrêtés le matin du 24 décembre 2015 par une douzaine de policiers alors que nous étions sur le point d'aller passer la journée à secourir des pratiquants détenus. Nous avons été emmenés au poste de police de Jianguolu. Mes amis ont été libérés cette nuit-là.

Qu Zebin, le directeur adjoint du poste de police, a pris les clés de chez moi qui étaient dans mon sac et, avec une équipe de policiers, a saccagé mon domicile. Un policier m'a informée que mes effets personnels avaient été emmenés dans deux fourgons de police.

Plus tard, Qu m'a donné une liste des articles confisqués pour que je la signe. Je l'ai signée sans vérifier ce qui avait été ou n'avait pas été pris.

Première détention, premier interrogatoire

J'ai été emmenée dans une salle d'interrogatoire du poste de police où les policiers me surveillaient à tour de rôle. Je leur ai clarifié la vérité sur le Falun Gong et leur ai conseillé de ne pas suivre Jiang dans la persécution des pratiquants de Falun Gong. Certains ont été d'accord.

La police avait trouvé un grand nombre de documents liés à l'affaire en saccageant mon domicile. Ils me considéraient comme une personne clé dans ce dossier.

Un homme en civil qui s'est présenté comme quelqu'un de la brigade des mœurs est venu m'interroger vers 14 h. J'ai pensé qu'il était en réalité du bureau de la sécurité publique de la ville. Un autre officier m'a informée plus tard que cet homme était Li Zhongyi de la « Division Secte » du Bureau de la sécurité publique de Jiamusi.

Cet homme m'a dit que mes voisins avaient parlé de moi en bien et qu'il éprouvait du respect pour moi. Cela semblait être une tactique pour gagner ma confiance. Il m'a ensuite dit qu'ils m'avaient arrêtée à cause du « cas des droits de l'homme du Heilongjiang », car j'étais impliquée dans le sauvetage des pratiquants.

« Je n'ai commis aucun crime », ai-je dit. « Pourquoi m'as-tu arrêtée ? J'aidais Mme Yanxin qui était l'une des détenues dans l'affaire des droits de l'homme du Heilongjiang. J'ai le droit de coopérer avec l'avocat, car j'ai suivi les procédures légales existantes. De plus, le Parquet populaire suprême a publié un avis en 2017 permettant aux citoyens de déposer des plaintes contre les anciens dirigeants de l'État en utilisant des pseudonymes. Je n'ai donc rien à dire. »

Il est parti environ deux heures plus tard. La police voulait prendre ma photo et mes empreintes digitales cet après-midi-là, mais j'ai refusé de coopérer.

Qu et un autre policier m'ont alors emmenée à l'hôpital central de Jiamusi pour un examen médical avant de me transférer au centre de détention. Ils ont demandé à mon beau-frère de signer le document de détention, mais il a refusé.

Lorsque la police m'a emmenée pour un interrogatoire, j'ai remarqué que beaucoup de pratiquants se tenaient à l'extérieur du centre pour me soutenir. Cela m'a encouragée.

Baisser ma garde

Li est revenu avec Yan, le chef de la division juridique, pour m'interroger. Yan m'a donné le sentiment d'être doux et hypocrite. Il m'a dit qu'il avait fait des recherches sur le Falun Gong et qu'il pouvait réciter quelques poèmes du livre Hong Yin de Maître Li Hongzhi. Compte tenu de son bon comportement, j'ai laissé tomber ma garde.

Avant de partir, Yan a dit : « Je vais aller à Jiansanjiang demain pour comprendre la situation et voir s'il y a quelque chose qui serait bénéfique pour votre cas. »

Il est revenu trois jours plus tard pour me lire les aveux de certains pratiquants. Il a dit : « D'autres pratiquants vous ont déjà tenue pour responsable. Ils savaient comment faire des DVD et l'un d'entre eux savait comment réparer les ordinateurs. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait eux-mêmes ? Il est évident qu'ils ne voulaient pas être responsables. » Je savais que Yan essayait de semer la discorde entre les pratiquants et voulait me convaincre de coopérer.

Yan a déclaré : « Ils ont également mentionné que vous alliez souvent chez certains pratiquants. Ils ont aussi affirmé que dans l'après-midi du 27, ils vous ont donné les DVD pour livraison à la capitale provinciale. » Je doutais des mots de Yan et je me demandais quoi faire.

Yan a dit que de nombreux pratiquants avaient été arrêtés et que certains avaient coopéré avec la police, ils allaient peut-être être relâchés. Il a ensuite suggéré : « Ça ira si vous me dites ce qui s'est passé après être allée en ville. Si vous nous le dites, nous n'arrêterons pas plus de pratiquants. »

Je pensais que si je leur disais ce qui s'était passé, ils n'arrêteraient personne d'autre et que cela minimiserait les dégâts. Je leur ai alors parlé de la création des DVD, y compris les documents, qui les avait faits, comment je les avais amenés dans la ville provinciale et le processus d'embauche d'avocats. J'avais peur d'avoir oublié quelque chose, alors j'ai même trouvé quelqu'un pour fournir plus d'informations.

Ils m'ont interrogée encore et encore et j'ai répété l'information sans aucun changement. Je n'ai pas réalisé que j'étais tombée dans leur piège et j'ai même pensé que j'étais remarquable.

Qu m'a une nouvelle fois interrogée le 7 janvier 2016, avant de m'emmener à l'hôpital central de Jiamusi pour un contrôle médical.

Emmenée au centre de détention

Je pouvais sentir qu'ils n'avaient aucune intention de me libérer. J'ai été placée en détention criminelle, et ma peine devait être purgée dans un centre de détention.

Bien que ma tension artérielle était élevée, Qu a insisté pour m'emmener au centre de détention. Au centre, le médecin a trouvé que ma pression artérielle était trop élevée, alors ils ont refusé de m'accepter.

Qu m'a emmené à son bureau, m'a forcée deux fois à prendre des médicaments antihypertenseurs et m'a observée jusqu'à ce que ma tension artérielle soit descendue, après quoi il m'a emmenée au centre de détention. Au centre de détention, ma tension artérielle était à nouveau élevée et le médecin a refusé de m'accepter.

Qu a admis que ma pression artérielle était plus faible après qu'il m'ait forcée à prendre des médicaments antihypertenseurs à deux reprises. Le médecin a réprimandé Qu, disant que cela pourrait mettre la vie d'une personne en danger.

Le centre de détention m'a acceptée après que Qu ait donné 500 yuans au policier en charge de l'admission.

Pêcher pour une confession

Les interrogatoires fréquents ont continué. Ils voulaient que je passe aux aveux, mais je leur ai dit que tout le monde était impliqué de plein gré. J'ai dû cependant admettre à contrecœur que j'étais la responsable quand ils m'ont montré ce que d'autres pratiquants avaient dit. Ils avaient fait des révélations à l'officier de police de la sous-branche du département de police de la ville de Dongfeng à Jiamusi et à un autre du bureau de la sécurité publique de la ville de Jiamusi.

Guo du bureau de la sécurité publique de la ville de Jiamusi m'a demandé si je savais quel crime j'avais commis. Il a dit que j'avais tort de déposer une plainte pénale contre Jiang parce que Jiang était un ancien dirigeant de l'État.

J'ai défendu mes actions en disant : « La loi n'autorisait-elle pas les citoyens à déposer des plaintes contre les anciens dirigeants de l'État ? Nous faisons les choses comme le permet la loi actuelle. De plus, tout le monde est égal devant la loi et il n'y a pas d'exception pour le dirigeant. Je n'ai rien fait de mal. »

Il a ensuite insisté sur le fait que la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême avaient publié une interprétation statutaire qui qualifiait le Falun Gong de « secte. » Alors, je lui ai demandé : « Quand Jiang Zemin sera jugé, allez-vous insister sur ce que vous dites aujourd'hui ? » Il n'a pas aimé cette question, s'est mis en colère et m'a réprimandé.

Li à ensuite donné son approbation pour ma libération sous caution. Ma fille a signé le formulaire le 26 janvier et j'ai été libérée trois jours plus tard, soit le 29 janvier.

Quand j'étais en libération sous caution, Guo m'a appris qu'il avait eu un accident vasculaire cérébral et qu'un de ses proches était décédé. J'ai donc appelé et envoyé des lettres pour le persuader d'arrêter de persécuter les pratiquants de Falun Gong.

Détenue à nouveau malgré l'hypertension

Qu m'a dit de venir au poste de police le 8 novembre 2016. J'ai pensé que c'était le bon moment pour lui clarifier la vérité et je suis allée là-bas avec mon beau-frère.

Il voulait que je passe par les formalités et espérait que je coopère avec lui. À son tour, il a dit qu'il me donnerait une probation au lieu de me détenir. Je lui ai clarifié la vérité pendant plus d'une heure au lieu de fournir des informations.

Il a écouté calmement avant d'appeler son superviseur pour des instructions, car il ne pouvait pas discuter avec moi. J'ai entendu son superviseur mentionner deux fois, « Faites-la entrer ! »

J'ai réalisé qu'ils voulaient me ramener au centre de détention. Quand mon beau-frère et moi voulions partir, la police était prête à m'empêcher de partir. J'ai été gardée dans la salle d'interrogatoire jusqu'à ce que Qu m'emmène passer un examen médical avant de m'emmener au centre de détention. Cette fois, mon hypertension ne les a pas empêchés de me détenir.

Refuser les soins médicaux

J'ai commencé à avoir une douleur brûlante dans la poitrine en mai 2017, après avoir été détenue pendant six mois. Cependant, les médecins n'ont pas pu déterminer ce qui me faisait souffrir, alors j'ai refusé de prendre des médicaments. J'ai demandé à subir un examen médical à l'hôpital de la ville. Comme j'avais refusé de prendre le médicament, le gardien de prison n'a pas soumis de rapport.

La douleur a continué et a affecté mes mouvements, alors j'ai demandé des analgésiques. Cela s'est poursuivi jusqu'au 28 juin, au moment où mon avocat a appris que le procès était prévu et il est venu me voir. Je lui ai demandé de contacter le département de police, le Parquet, le centre de détention et d'exiger que je reçoive un examen médical. Rien n'en est sorti. J'ai demandé que le directeur de service m'examine, mais en vain.

J'ai enduré la douleur pendant encore trois mois et j'ai demandé verbalement lors de l'audience que le juge président m'accorde une libération conditionnelle pour raisons médicales. Il a refusé. Deux jours après l'audience, le 16 octobre, j'ai été condamnée à trois ans d'emprisonnement et j'ai décidé de faire appel.

Puis une bosse est apparue sur mon dos et les médecins de la prison ne pouvaient pas la diagnostiquer. Après avoir utilisé une crème antidouleur, la grosseur a augmenté. Puis, à la mi-novembre, j'ai été emmenée deux fois à l'hôpital central de Jiamusi et après le scanner, le médecin a demandé que le centre de détention m'admette à l'hôpital pour y être soignée.

Le directeur adjoint m'a dit que les traitements étaient trop coûteux et ils ont demandé au tribunal intermédiaire de changer ma peine de prison en probation. J'ai été renvoyée à la maison le 27 novembre 2017.

Comme on ne m'avait pas donné le diagnostic, je suis allée faire un examen médical à l'hôpital le plus près de la ville. On m'a dit que j'avais un cancer du poumon à un stade avancé, qu'il s'était propagé aux os et qu'aucune opération ne pouvait m'aider. Le médecin a suggéré une chimiothérapie.

Ils ne pouvaient pas reculer et cesser de me persécuter. Malgré les diagnostics, le juge Zhou Chen de la Cour intermédiaire de Jiamusi a contacté mon beau-frère le 7 mars 2018 et a exigé une surveillance supplémentaire. Cependant, mon beau-frère a refusé d'obtempérer.

Voir aussi :

Mise à jour concernant l’affaire des avocats des droits de l’homme du Heilongjiang : Quatre pratiquants de Falun Gong illégalement jugés

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Ms. Sun Yanhuan Arrested a

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Une enseignante jugée avec des accusations et des preuves fabriquées

Traduit de l'anglais au Canada