(Minghui.org) Je joue de la clarinette au sein du Tian Guo Marching Band européen. Nous participons régulièrement à des défilés dans les grandes villes européennes. Depuis quelques années, le responsable du Tian Guo Marching Band a décidé d’organiser périodiquement un test individuel de nos capacités pour aider chacun d’entre nous à s’améliorer.
Les tests de musique
J’ai passé le premier test de musique il y a quelques années. J’ai joué plusieurs morceaux par cœur en position statique et en marchant. Le test s’est bien déroulé pour moi. Après le test, le responsable m’a indiqué quelques points d’amélioration et surtout m’a dit que je jouais trop fort. À ce moment-là, en pensée, j’ai cherché à trouver des excuses pour me justifier, le test se fait à l’intérieur, dans une salle où le plafond est bas, normalement, nous jouons avec des gants donc, il faut souffler davantage dans l’instrument. Mais, le soir en y repensant, j’ai trouvé que le responsable avait raison, je jouais beaucoup trop fort. Et derrière le fait de jouer fort, j’ai vu l’attachement à vouloir me faire remarquer, à vouloir être entendue, à vouloir être reconnue.
Cependant, lorsque j’ai passé l’examen de clarinette en avril dernier, c’était tout différent. Lorsque j’ai dû jouer « Buddha Mercy Sacred Music » que je connaissais très bien, après avoir joué la première note, mon esprit s’est vidé et je ne pouvais plus m’en souvenir. J’ai regardé la partition et je me suis remise à jouer, mais je ne pouvais toujours pas me rappeler les notes. J’ai alors regardé une deuxième fois ma partition, mais rien n’avait changé. J’ai reconnu qu’il y avait un problème et j’ai dit à la responsable de notre groupe d’instrument que j’allais revoir la partition.
Je suis allée rejoindre les autres membres du Tian Guo Marching Band pour participer à la répétition en groupe. En chemin, je me suis demandé d’où venait ce blocage, qu’est-ce qui avait créé cette impossibilité de jouer ce morceau que je connaissais si bien ? Qu’est-ce que je devais comprendre à travers cette expérience ? Je vais revenir un peu en arrière dans mon expérience musicale et dans mes expériences de ces derniers mois pour apporter une réponse.
Jusque-là, je me concentrais beaucoup sur le côté technique, sur le côté instrumental, sur la manière d’améliorer la qualité du son, d’avoir un bon rythme, de suivre correctement la pulsation proposée pour être bien ensemble, mais je portais peu d’attention à cultiver mon xinxing et à cultiver la bienveillance. Je n’essayais pas de retrouver ma nature profonde ni d’ouvrir mon cœur aux autres.
L’attachement à regarder à l’extérieur
Il y a quelques années, j’ai joué dans un orchestre et ce jour-là, ma collègue de pupitre est arrivée à la répétition avec une nouvelle clarinette d’une grande marque célèbre. Ce soir-là après la répétition, j’ai commencé à rêver d’une nouvelle clarinette. J’étais certaine que si j’achetais une nouvelle clarinette, mon son deviendrait merveilleux, mon rythme serait impeccable et je toucherais le cœur de toutes les personnes qui m’écouteraient.
Le lendemain matin, lors de mon cours de clarinette, avant même que je parle à mon professeur de mon souhait d’acheter une nouvelle clarinette, mon professeur m’a raconté une histoire. Il va régulièrement chez un ami qui vend des clarinettes pour essayer différents instruments. Lorsque mon professeur jouait quelques morceaux avec ces différentes clarinettes, le vendeur ne pouvait pas percevoir de différences parmi toutes les clarinettes que mon professeur avait utilisées.
J’ai pris conscience à ce moment-là de devoir étudier davantage le Fa, émettre régulièrement la pensée droite, expliquer les faits sur la pratique, être plus concentrée lors de la pratique des exercices et regarder plus régulièrement à l’intérieur afin d’élever mon xinxing et de pouvoir émettre un son pur qui puisse toucher le cœur des gens.
Il y a un an et demi, j’ai passé un examen dans le cadre des cours de clarinette que je suis au Conservatoire de musique. J’ai réussi mon examen et la première chose que l’examinateur m’a dite après l’examen est : « Il faudrait penser à changer de clarinette. Vous avez acquis un niveau où vous pouvez penser à acheter un instrument de meilleure qualité. » J’étais heureuse que cette personne qui ne me connaissait pas avant cet examen reconnaisse mon niveau et mes progrès et m’encourage à acheter une nouvelle clarinette. J’étais aux anges. Pendant une semaine, j’ai rêvé à ma nouvelle clarinette.
La semaine suivante, lors de mon cours de clarinette, mon professeur a demandé à une autre étudiante et moi de nous retourner pendant qu’il jouerait des deux clarinettes. Il nous a demandé si nous pouvions entendre les différences. À ma grande surprise, je ne pouvais entendre aucune différence.
Cette expérience m’a permis de prendre conscience que j’étais toujours en train de regarder à l’extérieur, toujours en train de compter sur une nouvelle clarinette pour améliorer mon niveau. Mon professeur de musique a rajouté : « Tu as un bon instrument. » À ce moment-là, j’ai compris, c’est moi qui devrais changer, qui devrais être positive vis-à-vis de mon instrument et de toutes les situations que je rencontre, regarder à l’intérieur pour enlever toutes ces conceptions qui ne sont pas droites et élever mon xinxing.
« Comme chacun le sait, pour cultiver et pratiquer véritablement, nous devons donner de l’importance aux messages positifs, nous devons nous assimiler à la nature de l’univers : ne devriez-vous pas faire attention à la bienveillance ? Pour s’assimiler à la nature de l’univers Zhen-Shan-Ren, il faut faire attention à Shan. Si vous commettez toujours des mauvaises actions, comment pourrez-vous faire grandir votre gong ? » (Huitième Leçon, Zhuan Falun)
Changer ma façon de jouer
Il y a quelques mois, nous avons commencé à répéter un nouveau morceau : « The stars and stripes forever ». Quand j’ai commencé à pratiquer le morceau, je suis restée bloquée sur deux notes aiguës. Je les ai travaillées individuellement pendant quelques jours pour parvenir à les jouer correctement dans le morceau. Je jouais le morceau correctement, mais dès qu’apparaissaient ces notes aiguës, je n’arrivais pas à les jouer dans la continuité du morceau. Je sentais beaucoup de stress quand je devais jouer ces notes aiguës, ce qui provoquait une tension dans différents endroits de mon corps. Je devais toujours répéter ces notes deux ou trois fois pour pouvoir les jouer correctement. Je me sentais découragée.
La semaine suivante, j’ai demandé de l’aide à mon professeur. Nous avons travaillé ensemble sur le souffle et il m’a enseigné à souffler dans mon instrument sans utiliser de force. En conséquence, le son était plus doux et beau. C’était comme une révolution dans ma façon de jouer.
Pendant la semaine suivante, je me suis entraînée à permettre au son de sortir par la simple vibration du souffle sur l’anche et à ne plus chercher à produire un son de manière intentionnelle et volontaire. Le cours suivant, mon professeur a continué de m’aider à améliorer l’émission des sons. J’ai eu une sensation étrange. J’ai senti que le sol s’ouvrait et que toutes mes connaissances sur la façon de jouer la clarinette disparaissaient. Ce soir-là, après l’étude du Fa, un message très clair est apparu dans mon esprit : « Abandonner l’ancien pour accueillir le nouveau. » J’ai compris alors que je devais abandonner complètement mes habitudes. Au cours des jours qui ont suivi, j’ai eu beaucoup de difficultés à jouer de mon instrument.
Cela est arrivé juste avant notre test en Allemagne l’année dernière et j’avais dix jours pour me préparer et passer le test pour pouvoir participer au prochain défilé. Dix jours, c’était très court. J’ai demandé l’aide du Maître. J’ai travaillé mes morceaux très lentement, à faible volume, sans chercher à produire un son, mais juste permettre au son de sortir, sans aucune autre force. Finalement, j’ai réussi le test, mais je sentais que je n’étais pas encore parvenue à trouver la bonne tonalité et mon xinxing ne s’était pas élevé.
La mentalité de rébellion
Quelques jours après, une jeune pratiquante originaire du Vietnam a raconté que sa jeune sœur, qui était en rébellion, avait beaucoup bénéficié à la suite de quelques mois de pratique du Falun Dafa. Le partage de cette jeune femme m’a touchée et je suis allée la remercier. De retour chez moi, j’ai émis la pensée droite pendant une heure sur ma propre rébellion intérieure.
Le lendemain matin, lors de la pratique matinale à l’extérieur, le Maître a purifié mon corps. Nous étions en train de faire le deuxième exercice quand j’ai vu l’élimination de matière noire sortir de ma colonne vertébrale, puis de ma moelle épinière et enfin de mes molécules. C’était deux jours avant la venue de Shen Yun à Paris en mai dernier.
Accomplir le vœu
Et le dimanche suivant était la dernière représentation de Shen Yun à Paris. Le Maître m’a aidée à acquérir une compréhension plus profonde d’Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Deux pratiquantes ont vécu une crise cardiaque. L’une est tombée dans le coma et s’est réveillée quelques jours après, l’autre qui était une jeune pratiquante est décédée après seulement quelques jours. J’ai ressenti une très forte douleur. J’ai vu que la mort pouvait survenir en une fraction de seconde. J’ai pris conscience de mon attachement au contrôle des choses, des situations et des gens. Et, j’ai également pris conscience de l’importance d’ouvrir mon cœur et de traiter les êtres humains avec bonté.
Quasiment un an jour pour jour, juste après avoir terminé la pratique des cinq exercices dans un petit jardin, un cercueil est passé à moins d’un mètre de nous. À ce moment-là, j’ai vu ma propre mort et j’ai pleuré sans pouvoir m’arrêter pendant plusieurs minutes. Nous nous sommes assis sur un petit banc un peu plus loin et nous avons émis la pensée droite. Ce soir-là, j’ai vu le Maître et je me suis rappelé le serment que j’avais fait avant de descendre sur cette terre, celui d’aider le Maître à transmettre Dafa, d’aider le Maître à valider le Fa pendant la période de la rectification de Fa et de sauver les êtres. La mort de cette jeune pratiquante était comme un rappel. Avais-je oublié le serment que j’avais fait au Maître ?
Une pratiquante m’a offert un livret des partitions de musique des chansons de Shen Yun. Elle m’a dit que dès qu’elle l’avait reçu, elle avait pensé à moi. Dès le lendemain, j’ai commencé à jouer ces morceaux. J’aimais tant les mélodies. Mon cœur était touché par la beauté, la grâce, la douceur, la simplicité et la pureté de ces chansons. Je sentais que c’était dans cette direction que je devais aller, l’ouverture du cœur.
Prendre les problèmes des autres comme mon propre problème
Il y a un an et demi, au mois de mai, lors du passage de la compagnie Shen Yun Performing Art à Paris, une pratiquante qui s’occupe de la tournée en France m’a dit qu’une violoncelliste de la compagnie avait cassé son instrument et m’a demandé ce qu’on pouvait faire. Je lui ai répondu qu’on pouvait le faire réparer, en louer un autre ou alors en acheter un. Elle m’a répondu que la responsable de la compagnie souhaitait qu’elle joue avec son propre instrument. Alors, je lui ai dit : il n’y a qu’une seule solution, je vais émettre la pensée droite sur le violoncelle.
Sur mon chemin de retour, j’ai commencé à émettre la pensée droite sur le violoncelle. Quelques minutes après le début de l’émission de la pensée droite, j’ai commencé à pleurer. J’ai senti que le sujet était important et grave. Je suis rentrée chez moi, me suis installée et j’ai commencé à émettre la pensée droite pendant une heure.
Quelques minutes après avoir commencé à émettre la pensée droite sur le violoncelle cassé, je suis entrée en résonance avec le moment où j’avais cassé ma clarinette alors que j’étais toute jeune. J’ai continué à émettre la pensée droite sur le violoncelle avec une puissance que je n’avais jamais connu. Le Maître a réparé ma première clarinette et a purifié mon corps qui était resté brisé jusqu’à ce moment-là. Une magnifique lumière a envahi tout mon corps et est allée reconnecter toutes mes cellules qui avaient été brisées. J’ai fait l’expérience de la puissance extraordinaire de Dafa.
Le lendemain matin, j’ai reçu un court message sur mon téléphone portable : « Le violoncelle est réparé. » J’ai réalisé à quel point nous sommes un seul corps et que chacun est connecté aux autres. C’est juste comme ce qu’a dit le Maître :
« Pour ces choses on doit avoir le comportement tolérant, bienveillant, serein d’un disciple de Dafa, ses affaires sont vos affaires, vos affaires sont ses affaires. » (« Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi de Washington DC », Enseignement de Fa dans les conférences II)
Traduit de l’anglais