(Minghui.org) Une femme de 79 ans de la ville de Jinan, province du Shandong, a été condamnée à deux ans pour sa croyance dans le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, une discipline pour l'esprit et le corps persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.
La peine de prison de Mme Feng a été maintenue après avoir accepté sous la tromperie l'avocat attribué par le tribunal, lequel a déposé un plaidoyer de culpabilité en son nom dans son dossier en appel. Les fonctionnaires du tribunal ont menacé de la faire expulser de chez elle si son fils refusait de l'envoyer au centre de détention local pour y purger sa peine.
Le fils de Mme Feng a d'abord refusé d'obtempérer, mais il a ressenti une pression énorme alors que les fonctionnaires ne cessaient de l'exhorter à livrer sa mère. Selon un rapport, il aurait déjà envoyé sa mère, qui avait été libérée sous caution après son arrestation, au centre de détention, mais nous ne pouvons pas le confirmer au moment de la rédaction du présent rapport.
Arrêtée dans un district, poursuivie en justice dans un autre district
Mme Feng a été arrêtée le 18 novembre 2018 alors qu'elle accrochait des documents d'information au sujet du Falun Gong dans une région résidentielle. La police a fouillé son sac et l'a conduite au poste de police local.
La police est retournée dans la région résidentielle et a ramassé tous les documents que Mme Feng avait accrochés plus tôt. Les policiers ont aussi fouillé sa maison et ont confisqué ses livres de Falun Gong et des objets en lien avec sa pratique. Plus tard, tous ces documents ont été utilisés comme preuves dans la poursuite en justice contre elle.
Plus tard ce jour-là, Mme Feng a été libérée sous caution.
Alors que Mme Feng vivait dans le district de Shizhong et y distribuait des documents, la police a choisi de soumettre son dossier au parquet du district de Changqing.
Mme Feng a été inculpée par le parquet du district de Changqing, le 19 juin 2019 et aussitôt son cas a été soumis au tribunal de district de Changqing.
Un juge du tribunal du district de Changqing a admis que selon la loi pénale chinoise, son district n'avait aucune juridiction sur elle puisqu'elle avait été arrêtée dans un district différent. Le juge a dit qu'il ne faisait que suivre les ordres des autorités supérieures pour accepter sa cause.
Le 10 septembre 2019, Mme Feng a été condamnée à deux ans et à verser une amende de 5000 yuans. Elle a rapidement déposé un appel.
Accepter sous la tromperie l'avocat attribué par la cour dans son dossier d'appel
Le 30 octobre, Li Changchun, un avocat attribué par la cour, a trompé Mme Feng pour qu'elle lui signe une procuration, après lui avoir promis d'enregistrer un plaidoyer de non-culpabilité en sa faveur, dans sa cause en appel.
Deux jours plus tard, le juge Chen Jin du tribunal des appels a maintenu le verdict d'origine. Quand le fils de Mme Feng est allé au tribunal pour recueillir le jugement, il a noté que le dossier de la cour indiquait que l'avocat Li avait déposé un plaidoyer de culpabilité au nom de sa mère.
Le fils a été piégé pour obtenir un dossier médical démontrant que sa mère est en assez bonne santé pour la prison
Le juge Chen a dit que Mme Feng pourrait éventuellement purger sa peine à l'extérieur de la prison si on trouvait qu'elle avait un problème de santé. Sous l'exhortation de Chen, son fils l'a amenée le 8 novembre à l'hôpital pour un examen complet. Ses sentiments étaient mitigés quand il a reçu les résultats le 15 novembre. Il était heureux de voir que sa mère était en parfaite santé, mais il était conscient aussi que la chance qu'elle purge sa peine à l'extérieur de la prison était très mince. Il avait pensé que sa mère âgée aurait eu des problèmes médicaux qui lui auraient évité la prison.
Il a essayé de contacter le juge Chen, mais Chen n'a pas répondu à ses appels. Ce n'est qu'alors qu'il s'est aperçu qu'il avait été berné pour obtenir un examen médical de sa mère pour montrer qu'elle était en suffisamment bonne santé pour être incarcérée.
Le fils peut avoir cédé sous la pression
Le tribunal du district de Changqing, en recevant le rapport médical de Mme Feng, a continué de faire pression sur le fils pour qu'il envoie sa mère dans un centre de détention pour purger sa peine. Ils l'ont menacé d'envoyer les autorités de justice la chercher s'il refusait de se soumettre.
Initialement, le fils de Mme Feng avait rejeté la demande de la cour en disant : « En tant que fils, je ne pourrais pas faire cela à ma propre mère, alors qu'elle n'a rien fait de mal en gardant sa croyance. » Le tribunal a quand même insisté pour qu'il obtempère, et il a été rapporté qu'il envisageait d'aller la conduire le 28 novembre.
Au moment de la rédaction du présent rapport, on ne sait pas si Mme Feng a été envoyée au centre de détention. Son mari, qui souffre d'hypertension et a eu plusieurs crises cardiaques après le maintien du verdict, a du mal à faire face à la situation.
Voir aussi :
Condamnée pour sa croyance, une femme de 79 ans est induite en erreur quant au choix de l'avocat
Voir aussi (en chinois) :
Traduit de l'anglais