(Minghui.org) Le 24 septembre 2020, une enseignante âgée de 45 ans de la ville de Baoding, dans la province du Hebei, a été condamnée à une peine de trois ans et dix mois et à une amende de 50 000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999. Mme Zhu Surong a fait appel de ce verdict.
Mme Zhu Surong
Le 1er juillet 2020, le mari de Mme Zhu a été arrêté et leur fille aînée a été licenciée de son travail, tous deux pour avoir demandé justice pour elle.
La peine de prison de Mme Zhu, qui est survenue deux mois plus tard, a porté un nouveau coup à sa famille. Sa fille aînée, qui avait récemment accouché, a eu du mal à s'occuper de son fils nouveau-né et à prendre soin de sa sœur d'âge scolaire et de sa grand-mère âgée.
Arrêtée après qu'un voleur l'a signalée à la police
Mme Zhu enseignait en classe le 11 octobre 2019 lorsque des policiers sont venus la harceler. Elle a été arrêtée chez elle plus tard dans la journée et emmenée au centre de détention de la ville de Baoding.
Il s’est avéré qu’un voleur de son village qui avait volé son vélo électrique l’avait signalée à la police après avoir trouvé des documents de Falun Gong dans le panier du vélo. Au lieu d'arrêter le voleur, la police a arrêté Mme Zhu.
Plus de trois cents villageois locaux ont signé une pétition quelques jours après l’arrestation de Mme Zhu, exigeant la libération de l’enseignante très appréciée. La police a continué à la garder en détention et a envoyé son dossier au parquet.
À un moment donné, la police a promis à Mme Zhu qu'ils la libéreraient immédiatement si elle signait une déclaration de renonciation au Falun Gong, mais elle a refusé d'obtempérer.
Mme Zhu a comparu devant le tribunal de Gaoyang les 12 mai, 19 juin et 6 juillet 2020, avant d'être condamnée.
Première audience
Lors de la première audience de Mme Zhu, le 12 mai, son avocat a souligné qu’il était illégal pour la police de fouiller le domicile de sa cliente sans mandat de perquisition et qu’ils n’avaient pas fourni une liste des articles qui lui avaient été confisqués comme l’exige la loi. Lors de la deuxième descente à domicile, la police avait escaladé sa clôture et était entrée par effraction.
L'avocat a ajouté que selon le dossier de la police concernant l'arrestation de Mme Zhu et leur demande d'approbation de son arrestation, ils ont confisqué 985 livres de Falun Gong et 133 copies de dépliants à son domicile. Cependant, dans la liste de confiscation qu'ils ont soumise et dans l'acte d'accusation de Mme Zhu, il est écrit que 977 livres de Falun Gong et 113 copies de dépliants ont été pris au domicile de Mme Zhu.
Comme la police et le procureur n’ont pas pu expliquer la raison de cette divergence, l’avocat a déclaré qu’il ne pouvait pas exclure la possibilité que certaines des preuves aient été fabriquées.
Mme Zhu a également témoigné que la police l'a interrogée et l'a forcée à admettre avoir distribué des documents de Falun Gong. Après l'interrogatoire, la police a éteint les caméras de surveillance et mis de force ses empreintes digitales sur le dossier d'interrogatoire.
Li Wenzhou, le secrétaire du Parti du village, a témoigné contre Mme Zhu et a dit qu'il avait entendu plusieurs personnes dire que Mme Zhu avait distribué des documents de Falun Gong sur les marchés locaux. Mais lorsqu'on lui a demandé qui lui avait dit cela, Li a répondu que cela faisait longtemps et qu'il ne s'en souvenait pas.
Le procureur est resté silencieux pendant la plus grande partie de l'audience.
Pour obtenir justice pour Mme Zhu, sa famille a porté plainte contre le policier Bian Jihui, qui a mené son arrestation, ainsi que contre le procureur Hou Zhiyong, qui l'a piégée sur la base d'accusations illégales.
Deuxième audience
La deuxième audience de Mme Zhu, le 19 juin, a duré environ deux heures. Le procureur avait vingt minutes de retard et le juge a ordonné une pause d'environ quarante-cinq minutes, laissant moins d'une heure au plaignant et au défendeur pour présenter leurs arguments.
Les policiers ont ajouté un document au dossier de Mme Zhu et ont déclaré qu'ils avaient fait une erreur en comptant les objets qui lui avaient été confisqués. « Veuillez vous référer à l'acte d'accusation pour obtenir le nombre correct », a déclaré un représentant de la police.
Lors de l'audience, Mme Zhu a déclaré qu'elle n'avait pas pu entendre ce que le procureur avait dit. Aucune des preuves incluses dans l'acte d'accusation n'a été présentée au tribunal.
Le 23 juin, quatre jours après la deuxième audience de Mme Zhu, la police est entrée par effraction dans son domicile et l'a fouillé devant sa fille cadette. Une semaine plus tard, le 1er juillet, la police a fait pression sur le jardin d'enfants où travaillait la fille aînée de Mme Zhu pour qu'elle soit renvoyée. Le même jour, la police a arrêté le mari de Mme Zhu et l'a condamné à une amende de 600 yuans.
Troisième audience
Avant la troisième audience de Mme Zhu le 6 juillet, son avocat a demandé à ce que le policier Bian Jihui se présente au tribunal pour être contre-interrogé. Bian n'a jamais comparu.
La police a délivré un autre document indiquant qu'elle avait fait une faute de frappe lors de l'impression de la liste de confiscation. L'avocat de Mme Zhu a souligné qu'il était illégal pour la police de modifier arbitrairement le nombre d'articles confisqués de son propre chef sans vérification par un tiers.
La fille aînée de Mme Zhu, qui la défendait également devant le tribunal, a déclaré : « Comment la police peut-elle faire des erreurs aussi imprudentes ? Ils ont mal compté ou mal tapé ? Ou alors, ils peuvent simplement trouver un chiffre comme ils veulent ? Comment la police a-t-elle fait son travail ? »
Elle a ajouté que peu importe la quantité de documents de Falun Gong que sa mère avait à la maison, il s'agissait des biens légitimes de sa mère et ne pouvaient pas être utilisés pour soutenir l'allégation selon laquelle elle avait violé des lois ou sapé l'application de lois, ce qui est le prétexte typique utilisé par les autorités chinoises pour condamner les pratiquants de Falun Gong.
Le 27 septembre, moins de trois mois après la troisième audience de Mme Zhu, sa fille aînée a reçu son verdict. Elle a dit que cela lui brisait le cœur de voir sa mère condamnée pour sa croyance, alors qu'elle n'avait aucun moyen de demander justice pour elle.
Voir aussi :
Une enseignante d'école primaire jugée pour sa croyance
Traduit de l'anglais