(Minghui.org) Une habitante de la ville de Weifang, dans la province du Shandong, a été arrêtée plusieurs fois et torturée peu après que le régime communiste chinois a ordonné la persécution de sa croyance - le Falun Gong - en juillet 1999.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne discipline méditative et spirituelle qui repose sur trois principes fondamentaux : l'Authenticité, la Bienveillance et la Tolérance. Il a été présenté pour la première fois au public en mai 1992 et s'est rapidement répandu dans toute la Chine. En raison de son immense popularité et de la renaissance des valeurs traditionnelles (qui vont à l'encontre des valeurs du régime chinois), le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une campagne de persécution afin d'éradiquer le Falun Gong de la Chine.
Comme ils maintiennent fermement leur croyance, de nombreux pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés, détenus et torturés. Certains ont été tués pour leurs organes afin d'alimenter la lucrative industrie de la transplantation en Chine.
Mme Chen Xiangfen, 58 ans, est l'une des persécutées. Elle raconte ici son épreuve dans les premières années de la persécution.
« Ma famille et moi avons commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. J'étais très agressive et compétitive. Mon tempérament de feu me causait aussi beaucoup de problèmes de santé. J'avais constamment des douleurs et des engourdissements dans de nombreuses articulations, y compris le cou, l'épaule, ainsi que les genoux et les mollets. Je suis allée dans de nombreux hôpitaux, mais aucun n'a pu me soigner efficacement. Peu de temps après avoir appris le Falun Gong, tous mes symptômes ont disparu.
« Après le début de la persécution, je suis allée avec un compagnon de cultivation à Pékin le 20 juillet 1999 pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Nous avons été arrêtés à Dongying et détenus dans le bâtiment du gouvernement local. Les policiers m'ont invectivée et ont insulté le fondateur du Falun Gong. Ils m'ont également laissée assise sous le soleil brûlant pendant une journée avant de me relâcher.
« Je suis allée à Pékin pour la deuxième fois le 22 février 2000. Je suis arrivée à Pékin cette fois-ci, mais j'ai été arrêtée sur la place Tiananmen. La police m'a enchaînée à un radiateur pendant deux jours. Ils m'ont piétiné les cuisses et les orteils, m'ont donné des coups de pied au visage et m'ont brûlé les mains avec des cigarettes. Mon nez et ma bouche saignaient. Ils n'ont arrêté que lorsqu'ils ont été fatigués par les coups.
« J'ai été détenue pendant près de trois mois. La police m'a seulement donné quelques restes de pains à la vapeur et a ordonné à ma famille de payer un prix élevé pour la nourriture. Je ne pouvais pas prendre de douche ni changer de vêtements. Parfois, les policiers m'insultaient, me battaient, me giflaient ou me saisissaient les cheveux et me frappaient la tête contre le mur.
« J'ai fait une grève de la faim pour protester contre la persécution. Ils m'ont envoyée dans un hôpital psychiatrique et m'ont injecté des substances inconnues. Mon mari et ma mère ont ensuite payé 2000 yuans en échange de ma libération.
« À partir de ce moment, la police m'arrêtait et me détenait toujours pendant des semaines autour des dates sensibles. Ils ont continué à me surveiller après ma libération.
« Je ne peux même pas me rappeler combien de fois ma maison a été saccagée. La plupart de mes livres de Falun Gong et des objets de valeur, tels que la télévision ou le magnétophone, ont été confisqués.
« À un moment donné, la police a saisi les 4000 yuans que nous venions de recevoir de la vente de pommes. Mon mari s'est mis en colère et a repris l'argent. Les policiers l'ont maintenu au sol et l'ont battu. Ils ont pris l'argent et l'ont partagé entre eux, avant même de quitter ma maison. Ils n'ont même pas épargné la montre, la calculatrice et les stylos de mon fils.
« Un jour, je faisais du vélo pour acheter de l'insecticide pour pommes, quand des policiers sont soudain arrivés et m'ont battue dans la rue. Ils m'ont alors amenée au bâtiment du gouvernement, m'ont insultée et m'ont battue. Un agent m'a piétiné l'abdomen et m'a fait salir mon pantalon.
« Pour éviter d'autres persécutions, j'ai décidé de vivre loin de chez moi. La police a trouvé mon fils à l'école et l'a emmené à ma recherche. Ils l'ont également tenu par le cou et l'ont forcé à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong. La police est restée chez moi pendant quatre jours, et mon mari a lui aussi pris peur et n'a pas osé rentrer chez lui. Bien que mon fils ait été un très bon élève, il n'est pas allé au lycée à cause du calvaire de notre famille.
« Mon fils est aussi sorti pour mettre des banderoles sur le Falun Gong. Il n'avait que 14 ans, mais la police lui a enlevé ses vêtements et l'a fouetté avec des fils d'aluminium jusqu'à ce qu'ils soient épuisés. Son dos a été blessé et il avait d'autres blessures sur tout le corps. La police a tenté de l'envoyer au centre de détention, mais les gardiens ont refusé de l'accepter. La police l'a laissé à l'extérieur du centre de détention et s'est enfuie.
« Un groupe de policiers a escaladé la clôture et est entré par effraction dans notre maison à 6 heures du matin le 10 février 2002. Ils m'ont traînée hors de mon lit, m'ont portée jusqu'à la voiture de police et m'ont emmenée à leur bureau. Ils m'ont jetée à terre et m'ont battue. Un policier m'a attrapé les cheveux et m'a frappé la tête contre le sol. J'ai perdu connaissance.
« Après que je suis revenue à moi, ils m'ont choquée avec des matraques électriques, jusqu'à ce que le courant soit coupé. Mon cou, mon dos et la plante de mes pieds ont été gravement brûlés. Puis ils m'ont traînée dans la cour arrière et m'ont pendue par les poignets, mes pieds touchant à peine le sol. On m'a laissée dehors en pyjama et pieds nus dans la neige pendant toute la journée.
« La police m'a condamnée à trois ans au camp de travail pour femmes no 2 du Shandong après trente-sept jours de détention. »
Traduit de l'anglais