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Quatre ans de prison pour avoir poursuivi en justice Jiang Zemin

21 mars 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org)Un habitant de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a été condamné à quatre ans de prison en 2015 pour avoir déposé une plainte contre Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du Parti communiste qui a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999.

Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une ancienne discipline méditative et spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Après l'arrestation de M. Cao Qicai, ses parents âgés étaient dévastés. Leur santé a décliné rapidement, car ils comptaient sur son soutien financier. Se sentant totalement impuissant, et vivant sous une pression et une anxiété extrêmes, son père s'est suicidé en se fracassant la tête contre le mur. Il a laissé derrière lui la mère fragile de M. Cao qui a dû se démener seule.

Arrestations illégales

Le 15 juin 2015, M. Cao a déposé une plainte contre Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution du Falun Gong. Pour cette raison, le 12 juillet de cette même année, il a été illégalement arrêté.

Son domicile a été fouillé et mis à sac. La police a emporté tous ses documents liés au Falun Gong, ses ordinateurs, le reçu de sa plainte et de nombreux autres effets personnels.

M. Cao a réussi à s'échapper durant l'après-midi, mais il a été arrêté à nouveau début août et il a été envoyé au centre de détention de Shuangcheng quatorze jours plus tard. Il a été soumis à des châtiments corporels au centre de détention, notamment en étant forcé de s'asseoir sur un petit tabouret de 7 h à 20 h. En guise de repas, il ne recevait qu'un petit pain cuit à la vapeur.

Reconstitution de la torture : assis sur un petit banc

Condamné à la prison

Trois mois plus tard, M. Cao a été secrètement jugé. Sa famille n'a pas été informée et il n'a pas été autorisé à se faire représenter par un avocat. Plus de 30 représentants du gouvernement ont assisté à l'audience.

M. Cao a raconté : « Quand j'ai essayé de me défendre, le juge Hu Yelin m'a immédiatement dit de me taire, quand j'ai enfin pu dire Il n'y a rien de mal avec le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance”, le juge a baissé le marteau et a ajourné l'audience à la hâte.

« Il m'a ensuite condamné à quatre ans de prison. J'ai refusé de signer le papier et j'ai fait appel devant la Cour intermédiaire de Harbin. Deux membres du personnel sont venus me dire qu'il était inutile de faire appel. La Cour a décidé de maintenir la peine et j'ai été transféré à la prison de Hulan huit mois plus tard. »

Maltraitance physique à la prison de Hulan

M. Cao a d'abord été placé dans une « équipe de formation » pour les nouveaux arrivants pendant trois mois. Il a été fouillé à nu et a dû dormir sur un lit (1,5 m de large) avec cinq autres personnes. Le lit était dur et ils n'avaient pas d'oreillers.

M. Cao a raconté : « Il y avait tellement de monde que nous ne pouvions pas bouger du tout. Mon corps tout entier me faisait très mal chaque matin quand je me levais. »

Démonstration de plusieurs personnes partageant un petit lit

M. Cao était surveillé par trois détenus, et était contraint de rester immobile de 4 heures du matin jusqu'après minuit quotidiennement.

« Ils ne me permettaient pas d'utiliser les toilettes ni de boire de l'eau. Quand je fermais les yeux, ils me forçaient à ouvrir les paupières. »

Les détenus l'ont battu et violemment frappé lorsqu'il a refusé de signer les déclarations pour renoncer au Falun Gong. Ils ont dit que s'ils ne le traitaient pas de cette façon, ils seraient punis par la prison et n'obtiendraient pas de réduction de peine.

M. Cao a dit : « Ils m'ont donné un coup de pied très fort dans le dos, et quand je suis tombé à terre, ils m'ont tiré vers le haut et ont continué à me donner des coups de pied. Ils ont aussi utilisé leurs coudes pour frapper l'artère de mon cou et m'ont écrasé la tête contre le mur. Plus tard, je suis devenu si faible et émacié que je pouvais à peine me tenir debout et j'avais du mal à respirer. »

Après trois mois de persécution intensive au sein de « l'équipe de formation », il a été envoyé à la division 6 de la prison de Hulan le 9 juillet 2017, où il a été soumis à davantage de mauvais traitements et de tortures.

La prison de Hulan avait un système de surveillance qui épiait chaque recoin de la prison, sans aucun angle mort. Lorsque M. Cao a été vu en train de faire un exercice de méditation, l'instructeur Xu Yanjun était furieux et l'a choqué sur le cou, les épaules et sur d'autres parties sensibles de son corps avec une matraque électrique, laissant son corps couvert de bleus.

Grève de la faim pour protester contre l'isolement

Un après-midi, M. Cao a été enfermé dans une cellule d'isolement. Il a entamé une grève de la faim le cinquième jour, exigeant d'être immédiatement libéré de l'isolement.

Deux jours plus tard, l'instructeur Xu Yanjun et le gardien Zhang Jia sont venus le menacer : « Si tu continues la grève de la faim et refuses de porter l'uniforme de la prison, nous t'étirerons et te gaverons avec un gros tube. Même quelqu'un de beaucoup plus fort que toi ne pourrait pas le sortir... » Mais M. Cao a refusé de céder.

Dans l'après-midi du cinquième jour de sa grève de la faim, M. Cao était dans un état critique, mais il était conscient et attentif à ce qui se passait.

« J'ai été transporté à l'hôpital de la prison, et le bilan a montré que mon cœur battait à 180 battements par minute, que ma tension artérielle était supérieure à 200, et que mon taux de sucre dans le sang était supérieur à ce que l'appareil pouvait mesurer. J'avais également une grave carence en chlorure de potassium, ce qui pouvait entraîner la mort à tout moment. Le médecin a dit aux gardiens : Cet homme est en train de mourir. »

Les gardiens l'ont emmené d'urgence dans un hôpital beaucoup plus grand dans la ville de Harbin. M. Cao avait la jambe gauche enchaînée à la tête du lit et un traqueur avec alarme, pesant plusieurs kilos, était menotté à sa jambe droite. Il était surveillé par les gardiens de la prison 24 heures sur 24.

Lorsque sa famille s'est rendue à l'hôpital pour le voir, elle n'a pas été autorisée à lui parler. Lorsque sa jeune sœur a défié les gardiens sur son état, ceux-ci ont dit : « Ton frère a refusé de porter l'uniforme de la prison et a refusé de manger. Son état n'a rien à voir avec nous. Vous pouvez nous poursuivre en justice si vous voulez. Ça nous est égal. »

Ils ont aussi exigé que sa famille paye tous les frais médicaux.

M. Cao a raconté : « Les membres de ma famille ont essayé d'engager un avocat pour me défendre, mais personne n'a osé prendre une affaire de Falun Gong, se disant qu'il n'y avait aucune chance qu'ils puissent gagner même si j'étais innocent. »

Le sixième jour, lorsque M. Cao est sorti de l'hôpital, les gardiens de prison ont essayé de le forcer à porter l'uniforme de la prison.

« Quand j'ai refusé, ils ont menacé ma jeune sœur et ma fille, en disant que si je refusais de porter l'uniforme, je souffrirais encore plus à mon retour en prison. J'ai quand même refusé d'obtempérer. Finalement, ils m'ont mis des chaînes et m'ont ramené en prison. »

Lorsque les pratiquants de Falun Gong se sont plaints des maltraitances subies en prison lors d'une visite d'une équipe d'inspection du ministère de la Justice de Chine en avril 2019, la direction de la prison a intercepté leurs plaintes et a noté les noms des pratiquants qui les avaient déposées, en vue de futures représailles.

Harcelé après sa libération

Lorsque M. Cao a été libéré le 2 août 2019, des policiers du Bureau 610 local et des postes de police lui ont demandé de signer divers documents et lui ont dit de se présenter à eux tous les mois.

M. Cao a dit : « J'ai refusé de signer quoi que ce soit parce que je n'avais rien fait de mal en essayant d'être une bonne personne, en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. J'ai été emprisonné illégalement pendant quatre ans simplement parce que j'ai déposé une plainte contre Jiang Zemin. »

Même si M. Cao est maintenant de retour chez lui, les membres de sa famille sont toujours harcelés par la police, qui les appelle de temps en temps pour s'assurer de son statut.

Traduit de l'anglais