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Trois pratiquants occidentaux soutiennent le Falun Dafa en Chine en décembre 1999 (partie 1 sur 3)

14 avril 2020 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa occidentale

(Minghui.org) Note de la rédaction : La persécution du Falun Dafa a officiellement commencé le 20 juillet 1999, avec l'arrestation de nombreux pratiquants dans toute la Chine. Lorsque le régime communiste a bloqué toutes les voies de recours et a continué à détenir, brutaliser et calomnier les pratiquants, un certain nombre d'entre eux se sont rendus à Pékin, où ils ont déployé des banderoles pour appeler publiquement à la fin de la persécution. Certains pratiquants étrangers sont également allés à Pékin, comme les trois Australiens décrits dans cet article.

Je suis une pratiquante de Falun Dafa d'Europe et d'Australie. Lorsque j’ai reçu le livre Zhuan Falun pour la première fois en 1997, je l'ai lu de bout en bout. Cela a pris deux jours et une nuit, et j'ai eu l'impression de retenir mon souffle jusqu'à la fin. Je pensais que le livre était le secret des secrets que j'avais cherché toute ma vie.

J'avais auparavant étudié la philosophie du bouddhisme à l'université, lu d'innombrables livres sur la spiritualité et fait de nombreux rêves dans lesquels des maîtres tentaient de m'enseigner, mais aucun ne me paraissait « juste ». J'aspirais profondément à trouver mon vrai maître et mon véritable but dans la vie, et j'ai même envisagé de devenir nonne dans un temple bouddhiste.

Alors, quand j'ai finalement trouvé Dafa, je l'ai chéri immensément et l'ai même trouvé trop précieux et de haut niveau pour être partagé avec les autres. Bien sûr, je me suis vite rendu compte que ce n'était pas du tout le souhait du Maître, alors j'ai participé à des activités pour présenter Dafa au public.

Une pensée simple

Lors de la conférence de partage d'expériences de Hong Kong en 1999, de nombreux pratiquants d'origine chinoise ont décidé d'aller ensuite en Chine pour faire appel et mettre fin à la persécution qui venait de commencer. J'ai compris leurs raisons, mais je n'y ai pas réfléchi davantage. Mais après m’être assise en méditation un soir, une pensée m'est venue à l'esprit : « Je vais en Chine. »

Cette pensée est venue de nulle part, et j'ai senti qu'elle ne venait pas de mon moi humain. Cela semblait très clair et quelque peu différent de toutes mes autres pensées qui venaient d'attachements, même bien intentionnés. Alors, j'ai pris ma décision.

Quand j’en ai parlé à d'autres pratiquants en Australie, certains pensaient que c'était une bonne idée, mais d'autres ont averti que si mes intentions n'étaient pas bonnes, je pourrais nuire à la réputation de Dafa en allant à l'extrême et en agissant par zèle. Beaucoup pensaient que la meilleure façon pour les pratiquants occidentaux de protéger Dafa et de soutenir les pratiquants en Chine était de rester en Australie et de faire appel au gouvernement là-bas.

J'étais d'accord avec eux, mais je ne pouvais pas me défaire du sentiment que ma décision d'aller en Chine s'écartait de toutes ces considérations et était une « ligne droite » qu'il me fallait suivre.

Il ne me restait plus qu'à comprendre ce que je ferais là-bas et comment le faire. Je pensais qu'une fois en Chine, je trouverais un moyen de soutenir les pratiquants chinois dans le respect du Fa et peut-être partager nos expériences de cultivation dans différents environnements. Je voulais aussi leur faire savoir que les pratiquants du monde entier demandaient à leurs gouvernements de l'aide pour mettre fin à la persécution en Chine.

Une pratiquante chinoise d'Australie qui m'avait présenté Dafa m’a fait remarquer que mes motivations étaient trop vagues. Elle a dit que si j'étais si déterminée à aller jusqu'au bout, je devrais au moins écrire une lettre et la remettre au gouvernement chinois. J'avais déjà écrit des lettres similaires au gouvernement australien et j'étais d'accord avec l'idée.

Comment faire appel ?

Je savais cependant que je n'irais pas sur la place Tiananmen pour brandir une bannière. Les pratiquants chinois mettaient leur vie en jeu et ne recouraient à aller faire appel sur la place Tiananmen que parce que toutes les voies de recours avaient été bloquées et qu’ils n'avaient plus d'autre choix. Je voyais leurs actes comme vraiment magnifiques et courageux. Mais pour une Occidentale, j'ai compris à l'époque que la pire chose qui pouvait arriver était d'être rapidement et discrètement expulsée, et que cela n’accomplirait pas grand-chose.

Le processus d'écrire la lettre au gouvernement chinois a en fait aidé à cristalliser mes pensées et mes intentions. J'ai pensé à l'enseignement du Maître de toujours penser aux autres en premier, et cela m'a permis de rejeter rapidement les attachements afin de soutenir Dafa de manière positive. J'apprenais à n'utiliser que mon « côté divin », car c'était la seule partie de ma nature qui contenait toutes les choses positives données par Dafa. Même avec les meilleures intentions, comment pourrait-on réussir à défendre un si grand Fa en utilisant le petit côté humain limité avec des attachements cachés derrière chaque intention ?

J'ai parlé à deux pratiquants qui sont frères de mon intention d'aller en Chine. Ils voulaient aussi y aller, mais je craignais que trois Occidentaux blonds n'attirent trop l'attention et ne nous fassent courir à tous trois le risque d’être expulsés immédiatement. Nous en avons accepté la possibilité et nous avons prévu de remettre la lettre aux agents des douanes si cela arrivait.

Premiers jours à Pékin

Nous avons rencontré un pratiquant d'Australie, qui nous a donné un appareil électronique qui contenait le texte du Zhuan Falun. Nous lisions une conférence tous les soirs et faisions les exercices tous les jours dans la chambre d'hôtel. Nous avons rencontré une pratiquante chinoise qui avait environ 18 ans. Elle et le pratiquant australien ont demandé où nous voulions aller. Nous avons dit : « Place Tiananmen. »

Les deux frères à Pékin

Nous avons tous les cinq traversé la place, qui était entourée de fourgonnettes de police et de policiers. Nous avons juste marché et partagé nos expériences. La jeune pratiquante nous a dit qu'elle était seule à la maison parce que toute sa famille était en prison pour avoir fait appel auprès du gouvernement et avoir parlé en faveur de Dafa.

Nous trois à Pékin

Les jours qui ont suivi ont été remplis de défis. Nous avons perdu le contact avec le groupe chinois. Ne pouvant pas parler chinois, nous ne pouvions pas commander de nourriture. Il faisait extrêmement froid dehors et essayer de prolonger notre séjour à l'hôtel un jour à la fois était presque impossible, car nous ne pouvions pas communiquer avec le personnel.

Chaque fois que nous sortions, nous devions nous préparer à ce qu’on nous demande si nous étions des pratiquants de Dafa, ce qui signifierait remettre la lettre à la police et mettre fin à notre voyage. Mais une fois résignés à ce pire scénario, nous sommes devenus plus détendus. Chaque jour, nous parlions de nos attachements dès leur apparition et savions à quel point il était important de les abandonner. Il semblait que les tests que nous avions passés étaient cruciaux pour nous permettre de rester en Chine encore un autre jour.

Il est vite devenu évident que nous n'avions aucun contrôle sur aucune partie de notre voyage. Nous avons attendu que les pratiquants nous contactent s'ils voulaient nous rencontrer. En attendant, nous avons décidé d'être comme des touristes ordinaires et de suivre le courant.

Nous trois avec d'autres pratiquants à la Grande Muraille

Le deuxième jour, un pratiquant de Sydney a demandé si nous voulions monter dans un bus avec vingt autres pratiquants pour faire le tour de Pékin et partager des expériences. J'ai été contre. Si le bus était arrêté par la police, cela aurait probablement signifié l'expulsion. Je ne voulais pas non plus que notre présence fasse courir un risque aux autres pratiquants. Plus tard, nous avons appris que ces pratiquants avaient été arrêtés alors qu'ils partageaient leurs expériences dans une chambre d'hôtel.

En parcourant les rues de Pékin, j'ai vu des gens souffrant du froid et de la pauvreté. Nous souffrions aussi, mais nous avions Dafa. J'ai pensé aux millions de personnes qui souffraient ainsi sans connaître le Fa. Et les milliers de pratiquants emprisonnés souffraient encore plus pour protéger le Fa pour tout le monde.

Je me suis sentie profondément humble et j'ai réalisé que chaque seconde dans ce labyrinthe nous offrait des opportunités infinies de nous éveiller à des principes supérieurs. Avec l'aide du Maître, nous « glissions » à travers toutes ces souffrances, apprenions à agir sans intention (wuwei) et abandonnions de plus en plus d'attachements. En même temps, j'ai ressenti à quel point la cultivation peut être sans effort et avec quelle facilité les attachements disparaissent si l'on s'abandonne complètement au plan du Maître. Il y avait de l'ordre dans tout ce qui nous arrivait, et nous devions simplement regarder à l'intérieur et prendre les bonnes décisions lorsque des opportunités se présentaient.

Un jour, nous avons été obligés de trouver un autre hôtel. Il y avait un endroit cher en bas de la rue, mais ils ont refusé de nous accueillir. Toutefois le propriétaire avait passé deux ans à Melbourne en tant qu'étudiant et il est devenu très amical avec nous. Nous lui avons demandé s'il connaissait un bon endroit à visiter en dehors de Pékin et il a suggéré Xi'an. Il a immédiatement fait en sorte de nous prendre des billets dans un train de nuit et nous a même conduits à la gare.

(À suivre)

Traduit de l'anglais