(Minghui.org) Je suis une pratiquante de Falun Gong (également connu sous le nom de Falun Dafa) de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang. Comme j'ai refusé de renoncer à ma croyance en Authenticité-Bienveillance-Tolérance, j'ai été arrêtée plusieurs fois, et victime de chantage, j'ai été forcée de divorcer, j'ai été torturée, gavée et condamnée à quatorze ans de prison par le Parti communiste chinois (PCC).
Mes problèmes avant la pratique du Falun Gong
Après mon mariage en 1980, on m'a diagnostiqué un cancer de l'utérus et des ovaires, entre autres maladies. Après une opération, la tumeur a repris la taille d'un œuf d'oie. Après qu'on m'a dit qu'il n'y avait aucun espoir dans un hôpital local, je me suis rendue dans un hôpital spécialisé dans les tumeurs à Pékin, où les médecins ont confirmé le diagnostic initial.
On m'a alors diagnostiqué une tuberculose. J'avais des douleurs à la poitrine, qui s'aggravaient lorsque je marchais un peu vite. En conséquence, je n'ai pas pu marcher pendant une année entière.
J'étais couverte de boutons sous la peau et même sous les paupières. J'avais mal à la tête et je devais inhaler de la fumée ou de la vapeur de cannabis pour soulager la douleur lorsque les médicaments ne fonctionnaient pas.
L'os de ma jambe était déformé et je ne pouvais pas marcher à cause des douleurs dans le bas du dos. J'ai eu deux traitements à l'hôpital, qui n'ont pas fonctionné. J'ai dû être opérée et j'ai été paralysée pendant six mois.
Mes frais médicaux se sont élevés à plus de 100 000 yuans, mais mon état de santé n'a fait qu'empirer. J'étais ballonnée et faible, incapable de faire quoi que ce soit. J'ai été tourmentée par cette douleur pendant plus de dix ans, et ma vie semblait terminée.
Mai 1998 : Guérir après avoir commencé la cultivation
À l'âge de 36 ans, le 13 mai 1998, on m'a présenté le Falun Dafa. Après quatre jours de pratique, mon corps a été nettoyé comme décrit par Maître Li (le fondateur du Falun Dafa). J'ai réalisé que je n'avais supporté qu'une petite partie de mon karma, alors que le Maître avait enduré la plus grande partie. Quand je me suis réveillée le matin, je n'avais plus mal. Je me sentais détendue et semblais avoir une énergie illimitée. J'étais capable de faire des tâches ménagères et des travaux physiques plus lourds.
Je me suis remise de multiples maladies grâce à la pratique de Dafa, et le Maître ne m'a pas demandé un centime. Le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance a changé ma vie, et Dafa a répondu à de nombreuses questions que je me posais depuis l'enfance.
Mon mari a été témoin des changements en moi et a été stupéfait. Il a dit à tout le monde que mon retour à la santé ne pouvait être attribué qu'à la pratique de Dafa. Il m'a également félicitée d'être devenue une personne meilleure et plus gentille.
Juillet 1999 : Persécutée pour avoir persisté dans ma croyance
Le 20 juillet 1999, l'ancien chef du régime communiste Jiang Zemin a lancé la persécution brutale du Falun Gong, en répandant des rumeurs, en calomniant la pratique et en ciblant une centaine de millions de pratiquants - des gens qui ne se défendaient pas à cause de leur croyance.
Les autorités ont saccagé les domiciles des pratiquants, confisqué leurs biens et les ont envoyés dans des camps de travaux forcés et des prisons. Des milliers de personnes au moins ont été torturées à mort, et le PCC a même prélevé les organes de pratiquants vivants. Leurs familles ont également été harcelées, discriminées et déchirées.
Mai 2000 : Appel pour le droit à la pratique
Je suis allée à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong le 1er mai 2000. J'ai été arrêtée alors que je faisais les exercices sur la place Tiananmen. Le lendemain, trois policiers du poste de police de Honggang à Daqing ont extorqué 7000 yuans à mon mari pour payer les frais pour me ramener à Daqing. Ils ont volé de l'argent durement gagné à des gens comme nous pour satisfaire leur cupidité. Avant de partir pour le voyage de retour, ils ont dépensé notre argent en visites touristiques et ont même passé une nuit dans le célèbre site touristique de Beidaihe.
Après avoir été escortée jusqu'à Daqing, j'ai été emmenée au poste de police de Honggang, puis au centre de détention de Daqing. Comme je refusais d'être traitée comme une criminelle dans le centre de détention, j'ai été mise dans une cellule d'isolement, menottée et enchaînée.
Une nuit, mes menottes se sont ouvertes, me permettant de faire les exercices de Dafa. Quand un gardien m'a vu pratiquer par une caméra de surveillance, il a essayé de m'arrêter, mais je l'ai ignoré. Le lendemain, il m'a battue, m'a cogné le visage contre le mur, m'a tenue par le col pour me donner des coups de pied et m'a jetée à terre.
Comme je faisais les exercices, j'ai été traînée plusieurs fois dans le couloir avec des menottes aux chevilles. On m'a forcée à rester debout, la tête baissée vers l'avant, dans le cadre d'une méthode de torture appelée « piloter un avion ». Parfois, j'étais si fatiguée que je m'endormais dans cette position.
Une fois, j'ai été menottée et accrochée à la fenêtre de la cellule d'isolement pendant toute une journée, le bout de mes orteils touchant à peine le sol et les menottes encore aux chevilles. On me libérait pour un repas rapide, puis on me raccrochait au mur.
Le sixième jour de ma détention, mon mari est venu au centre de détention pour me demander de signer les papiers de divorce. Il a été menacé de perdre son emploi s'il ne divorçait pas.
J'ai été détenue au centre de détention de Daqing pendant un mois, à la maison de détention de Honggang pendant un demi-mois, et à la maison de détention du district de Shaertu pendant deux mois supplémentaires. J'ai fait une grève de la faim pour protester contre cette détention illégale. Le cinquième jour de ma grève de la faim, je ne pouvais plus marcher, car j'avais perdu la sensation dans les mains, les pieds et les membres inférieurs.
On a dit à ma famille de me ramener chez moi. À ce moment-là, j'avais été détenue pendant près de quatre mois.
Décembre 2001 : Battue après avoir fait appel à la justice à Pékin
Je suis retournée à Pékin en décembre 2001 et j'ai été arrêtée pour avoir déployé une banderole sur la place Tiananmen. Au poste de police de Tiananmen, comme j'ai refusé de donner mon nom et mon adresse, j'ai été frappée par un grand policier d'une quarantaine d'années. Il m'a également donné des coups de pied aux jambes.
Je ne l'ai pas détesté puisqu'il avait été trompé par le PCC. Je lui ai dit : « Ne sois pas si fâché. Ce n'est pas bon pour toi. Tu te fais du mal quand tu me bats. » Il s'est finalement arrêté et m'a emmenée dans une autre pièce, d'où je me suis échappée.
Janvier 2001 : Détenue et torturée pour avoir sensibilisé les gens à la persécution
Un compagnon de cultivation et moi-même avons distribué des documents d'information sur Dafa dans le district de Hutu en janvier 2001, et nous avons été signalés à la police. Nous avons été poursuivis par trois voitures de police du poste de police de Chengdu et arrêtés. J'ai réussi à retenir le conducteur afin que l'autre pratiquante puisse sauter de la voiture et s'échapper.
J'ai été emmenée au poste de police de Chengdu puis transférée au centre de détention de Daqing. Il débordait de pratiquants. Certains ont été emmenés dans d'autres centres de détention du district, et j'ai été emmenée au centre de détention du district de Datong.
Là-bas, j'ai fait une grève de la faim. Trois jours plus tard, j'ai été nourrie de force par le nez. Le neuvième jour de la grève de la faim, je suis devenue très faible. J'avais une nouvelle tumeur dans l'utérus qui me faisait très mal. On m'a emmenée au poste de police de Honggang. Le chef du poste de police a refusé la demande de ma mère de me ramener à la maison et a insisté pour me conduire à la maison de détention de Honggang.
J'ai dit au garde en service là-bas : « J'ai de fortes douleurs dans la région de l'estomac. Si vous osez m'accepter, vous serez responsable de ma mort. » Ils ont refusé de m'admettre, et j'ai été emmenée à l'hôpital pour des examens. Le médecin m'a suggéré de me faire opérer pour enlever la tumeur, disant que ma vie serait en danger sinon. Sur l'insistance de ma mère, on m'a finalement autorisée à rentrer chez moi.
Mars à avril 2001 : de nouveau arrêtée et nourrie de force
J'ai été arrêtée dans la ville de Changchun par des policiers en civil et emmenée au centre de détention de Tiebei à Changchun. J'ai refusé de leur communiquer mon nom et mon adresse et j'ai entamé une grève de la faim pour protester contre cette détention illégale. Cinq ou six détenues ont reçu l'ordre des gardiens de me battre tous les jours.
Plus tard, j'ai été nourrie de force deux fois par jour avec de l'eau salée concentrée. Au bout de quelques jours, mes deux dents de devant se sont déchaussées. J'ai commencé à avoir du sang dans les selles et j'ai développé une incontinence. Ma vie était en danger. Le 33e jour de ma grève de la faim, j'ai été libérée.
Juillet 2001 : Arrêtée et torturée
En juillet 2001, j'ai été arrêtée dans la rue Zhonglin, dans le district de Saertu de la ville de Daqing, par plus de dix policiers du canton de Zhaodong, ville de Harbin. On m'a pris pour une pratiquante « clé » du Falun Gong et on m'a emmenée au poste de police de Zhaodong. J'ai été attachée à une « chaise de fer » avec des menottes et des chaînes avant d'être interrogée.
Lorsque j'ai refusé de donner mon nom et mon adresse, cinq ou six policiers m'ont crié après et ont commencé à me choquer avec des matraques électriques. Ils m'ont ouvert les mâchoires et m'ont choqué l'intérieur de la bouche, ainsi que le visage, le cou, puis tout le corps. J'ai été torturée à plusieurs reprises malgré mes blessures sur tout le corps. Ma peau était brûlée et présentait de grandes zones tuméfiées. Je ne pouvais pas utiliser ma bouche.
Ces policiers ont également placé la photo du Maître sous mes pieds et ont essayé de me forcer à marcher dessus. Quand j'ai refusé, ils ont tenu mes pieds et les ont posés de force sur la photo. Ils m'ont tourmentée jusqu'à minuit.
Un policier d'une cinquantaine d'années m'a tenu le cou par-derrière et a frotté sa bouche à plusieurs reprises contre ma tête, mon visage et mes oreilles. Il me caressait également le cou, les seins, le dos et les cuisses.
Deux autres policiers se sont relayés pour me tourmenter le lendemain. L'un d'eux m'a brûlée avec des mégots de cigarettes. L'autre m'a battu les genoux avec un bâton de bambou, ce qui était particulièrement douloureux, car mes genoux avaient déjà été blessés par les décharges électriques. Ils m'ont torturée de l'après-midi jusqu'au lendemain matin.
Les policiers ont alors apporté une planche avec des rangées et des rangées de clous qui en sortaient. Ils ont menacé de me faire asseoir dessus. J'ai dit aux instructeurs : « Arrêtez de faire le mal. Nous, les pratiquantes de Falun Gong, essayons d'être de meilleures personnes. Je n'ai enfreint aucune loi. Ne me traitez pas de cette façon. Votre persécution n'est pas bonne pour vous non plus. » Peut-être émus par mes paroles, ils ne m'ont pas soumise à cette torture. (J'ai appris plus tard qu'un pratiquant de Harbin, Zhang Ce, a été forcé de se rouler sur une planche de clous, et qu'il a été tué lorsqu'un clou lui a perforé le cœur.)
On m'a emmenée au centre de détention de Zhaodong et j'ai entamé une grève de la faim. Au bout de six jours, j'ai été emmenée à l'hôpital à cause de douleurs à l'estomac. Ils ont trouvé une grosse tumeur. J'ai ensuite été ramenée au centre de détention par deux gardiens. Quand je me suis retrouvée seule dans la salle de surveillance, je me suis échappée par la fenêtre ouverte.
J'ai été mise sur une liste de personnes recherchées avec une récompense de 70 000 yuans. Une fois de plus, j'ai dû me cacher.
11 mai 2003 : Arrêtée et torturée
J'ai été arrêtée par plus de dix policiers de Harbin près de l'hôpital n° 211 de Harbin dans l'après-midi du 11 mai 2003. Ils m'ont marché sur la tête pour la passer de force sous le siège du conducteur, m'étouffant presque, et ils m'ont emmenée à la Division n° 1 du Département de police de Harbin. Mon ordinateur portable et les 1700 yuans que j'avais sur moi ont été confisqués et ne m'ont jamais été rendus.
Trois ou quatre policiers m'ont mise dans une petite pièce et m'ont attachée à une chaise de fer. J'ai refusé de coopérer avec eux. Ils m'ont choquée simultanément avec trois matraques électriques et ont dû les recharger après avoir épuisé leur batterie. La lumière bleue des matraques électriques faisait un bruit de cliquetis dans la pièce. Ils m'ont torturée par intermittence pendant environ neuf heures. Mes vêtements, brûlés, se sont retrouvés en morceaux, et mon pantalon avait de nombreux trous de brûlure.
La police n'était pas satisfaite, alors elle a enroulé un fil de 220 volts sur les doigts de ma main gauche et m'a électrocutée. Le fort courant a pénétré dans tout mon corps, provoquant une douleur insupportable. Je me suis évanouie plusieurs fois et je n'ai repris connaissance que lorsqu'ils m'ont versé de l'eau froide dessus. Étourdie, j'ai entendu un policier me dire : « Tu vas mourir. Ce n'est pas comme si nous n'avions jamais fait mourir d'autres personnes de cette façon auparavant. » Ils m'ont torturée pendant près d'une heure.
Me voyant incapable d'endurer plus longtemps, ils m'ont enlevé les menottes et les chaînes et m'ont laissé descendre de la chaise de fer. J'étais à peine capable de me tenir debout. On m'a emmenée dans une autre pièce pour que je signe un papier. Un policier obèse m'a attrapée par le col pour me tirer vers le haut et m'a ensuite jetée à terre. Un autre policier l'a empêché de recommencer parce qu'il pensait que je pourrais mourir.
J'ai été emmenée au centre de détention n° 1 de la ville de Harbin le jour suivant, le 22 mai. J'avais mal à la tête et j'ai vomi tout ce que j'avais mangé. Ma tête bourdonnait à cause d'une commotion cérébrale. J'ai été détenue au centre de détention n° 1 pendant vingt et un jours, puis transférée au centre de détention n° 2 pendant quelques jours.
Début juin, j'ai été transférée au centre de détention de Hailun dans la ville de Hailun, province du Heilongjiang. J'étais déjà paralysée à ce moment-là. J'avais encore une tumeur. Mon poids est passé de 55 kg (121 lb) à 35 kg (77 lb). J'avais la peau et les os et j'étais au seuil de la mort.
On m'a emmenée à l'hôpital. Les détenues avaient jeté mes vêtements parce qu'elles ne s'attendaient pas à ce que je revienne vivante de l'hôpital. J'ai refusé l'opération pour enlever la tumeur. J'ai été ramenée au centre de détention vingt jours plus tard, puis ils m'ont ramenée à l'hôpital. Cela s'est répété ainsi de nombreuses fois.
Septembre 2003 : Condamnée à quatorze ans de prison
J'étais considérée comme une pratiquante clé du Falun Gong par le Département de police de la ville de Hailun. J'ai été accusée par le parquet de la ville de Hailun et condamnée d'abord à treize ans d'incarcération par le tribunal de la ville de Hailun, avant que le parquet de la ville de Shihua et le tribunal de la ville de Shihua n'ajoutent une année supplémentaire à la peine.
Avant mon procès devant le tribunal municipal de Hailun, six ou sept personnes sont venues au centre de détention et m'ont dit de signer certains documents. J'ai refusé. Quelqu'un a essayé de me tenir la main de force et de me faire signer. Je les ai avertis qu'ils commettaient un crime.
J'ai été jugée à la ville de Hailun en septembre 2003. J'ai été transportée de l'hôpital au tribunal. L'acte d'accusation était truffé de mensonges. J'ai été condamnée à quatorze ans de prison et privée du droit de faire appel. Les agences de la sécurité publique de la ville de Hailun se sont alliées à celles des villes de Shihua et de Harbin pour me piéger.
(À suivre)
Traduit de l'anglais