(Minghui.org) Le Falun Gong (aussi appelé le Falun Dafa) est une discipline spirituelle ancestrale basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis le début de la persécution de la pratique par le Parti communiste chinois (PCC) en juillet 1999, de nombreux pratiquants ont été emprisonnés et torturés pour avoir refusé de renoncer à leur croyance.
Ce rapport se concentre sur la prison pour femmes du Heilongjiang, située dans la ville de Harbin. Cette prison abrite plus de 4000 délinquantes criminelles et comprend, selon une estimation, 300 à 400 pratiquantes de Falun Gong. Les pratiquantes sont principalement détenues dans les divisions no 8, 9 et 10 avec d'autres détenues, et plus de 20 personnes vivent dans chaque cellule. Environ un tiers des occupantes des cellules sont des pratiquantes de Dafa.
Vous trouverez ci-contre quelques méthodes de torture utilisées par la prison pour persécuter les pratiquantes.
Inciter les détenues
Pour obliger les pratiquantes de Falun Gong à renoncer à leur croyance, les autorités carcérales utilisent des réductions de peine pour pousser les détenues criminelles à persécuter et à « transformer » les pratiquantes.
Les détenues utilisent différentes méthodes pour persécuter les pratiquantes. Celles qui refusent de rédiger les déclarations de garantie dans les trois mois suivant leur entrée à la prison sont confrontées à la persécution.
Mme Li Mingxiu, une pratiquante de Daqing, a été giflée, privée de quelques heures de sommeil par jour et battue avec des pantoufles. Elle était couverte d'ecchymoses.
Les détenues surveillent les pratiquantes, elles signalent aux autorités les déplacements des pratiquantes, y compris les personnes avec lesquelles elles ont parlé ou interagi, ainsi que leurs actions. Si les autorités considèrent que les actions des pratiquantes sont graves, celles-ci voient leur peine prolongée.
Chaque année, la prison sélectionne les détenues qui ont des performances exceptionnelles dans la « transformation » des pratiquantes. Celles qui sont choisies voient leur peine réduite.
S'asseoir sur un petit tabouret
L'une des principales méthodes de torture utilisées en prison consiste à forcer les pratiquantes à s'asseoir sur un petit tabouret. Le tabouret en plastique fait moins de 15 cm de haut et sa surface est très étroite. Hormis le fait qu'on ne leur permet de dormir que quelques heures, les pratiquantes sont obligées de s'asseoir sur le tabouret du matin au soir. Elles ne sont pas autorisées à bouger, doivent serrer leurs deux pieds l'un contre l'autre et avoir les mains sur les genoux. Si les détenues qui les surveillent voient que les pratiquantes bougent même légèrement, elles leur donnent des coups de pied, les giflent et leur versent de l'eau froide dessus.
À leur arrivée à la prison, de nombreuses pratiquantes sont obligées de s'asseoir sur le petit tabouret tous les jours, ce qui leur provoque un gonflement au niveau des cuisses, les rendent incapables de redresser le dos et leur donne des courbatures partout. La torture ne cesse que lorsqu'elles rédigent des déclarations de garantie. Une des conséquences de cette torture : les fesses de nombreuses pratiquantes sont infectées et sont meurtries. Certaines pratiquantes ont vu leur tension artérielle s'élever.
Il y a un tabouret un peu plus haut, il fait environ 25 cm. Après la fin de la persécution initiale, on force chacune des pratiquantes à s'asseoir dessus tous les jours de 8 h 30 jusqu'à l'heure du coucher, sauf quand elles dorment ou à la pause de midi.
Torture de Mme Yu Guiring
Mme Yu Guiring, 56 ans, de la ville d'Anda, a été obligée de s'asseoir sur un petit tabouret de 4 h 30 à 22 h 30 dès son entrée dans la prison, car elle refusait de rédiger une déclaration de garantie. Elle a également été souvent soumise à différents types de punitions, comme des coups et des insultes. Depuis le début de son incarcération en décembre 2019, elle est restée assise sur le tabouret pendant plus de trois mois et a développé un psoriasis. Malgré cela, elle a continué à être battue, frappée à coups de pied et insultée par les détenues.
Une fois, quand Mme Yu a de nouveau refusé de rédiger la déclaration de garantie, quelques détenues ont commencé à la battre, à lui donner des coups de pied et à lui crier après. On pouvait entendre le bruit dans d'autres pièces. Les coups n'ont cessé que lorsque la prison a envoyé des personnes pour enquêter, quand d'autres pratiquantes ont fait des remarques à la prison, déclarant que cela était illégal.
Persécution de pratiquantes septuagénaires et octogénaires
Une pratiquante de 79 ans de Harbin, qui a été détenue deux fois pour un total de 15 ans de prison, a également été confrontée à de telles persécutions. Il lui reste encore environ 3 ans à purger avant la fin de sa peine.
Mme Liu Xiulian, 75 ans, une autre pratiquante a été condamnée à 2 ans et demi et a également été torturée. Six mois après sa condamnation, son mari octogénaire est décédé, en raison de l'énorme pression qu'il subissait.
Lavage de cerveau
Certaines détenues, comme Zuo Xianfeng, un professeur d'anglais de 40 ans, ont commencé à « transformer » d'autres pratiquantes après qu'elle-même ait été « transformée ». On a demandé à Zuo Xianfeng, dont la peine s'est terminée en avril, de donner des conférences aux pratiquantes qui refusaient d'être « transformées ».
Wang Zhigang, une autre détenue, a compilé sur un DVD, des documents qui calomnient le Falun Gong à utiliser dans différentes prisons pour « transformer » les pratiquants. C'est en novembre 2018 que, « Connaissance de la Constitution chinoise », qui comprend des contenus qui calomnient le Falun Gong, a été préparé par le ministère de la Justice de la province du Sichuan pour « transformer » les pratiquants.
Les pratiquantes sont également obligées de lire des livres bouddhistes en provenance de la bibliothèque de la prison. Les responsables de la cellule s'arrangent pour que tout le monde étudie les livres ensemble. Celles qui refusent sont battues, réprimandées ou obligées de s'asseoir sur le petit tabouret. Chacune doit également rédiger un rapport quotidien, hebdomadaire et mensuel. Le lavage de cerveau à long terme vise à forcer les pratiquantes à renoncer à leur croyance.
Travaux forcés
La prison force aussi les détenues à faire du travaux forcés pour faire de l'argent pour la prison.
Chaque jour, du matin au soir, les pratiquantes reçoivent un quota pour plier de 900 à 1200 feuilles avec une substance toxique. Elles n'ont pas l'autorisation de dormir si elles ne peuvent pas finir leur quota.
Comme la matière est toxique et qu'on ne leur donne ni masque ni gants pour se protéger, beaucoup de personnes ont des nausées, développent une toux sèche et ont des démangeaisons sur la peau. Chaque mois, en guise de paiement, les détenues reçoivent 12 yuans pour leur dur labeur.
Contrôle et surveillance
Certaines cellules ne font que 50 mètres carrés, mais elles peuvent tenir 40 à 50 personnes. La nuit, les détenues ne peuvent dormir que sur le côté et doivent parfois se tenir par les jambes. Chaque cellule est équipée de deux caméras de surveillance qui surveillent les détenues 24 heures sur 24, même lorsqu'elles utilisent les toilettes.
Tous les jours, la prison prend aussi la tension artérielle des pratiquantes et les oblige à prendre des médicaments. Les autorités s'assurent que les pratiquantes ont bien avalé le médicament en leur vérifiant la bouche.
La prison procède à des fouilles mensuelles des détenues et de la cellule pour s'assurer que les pratiquantes ne cachent pas des documents de Falun Gong. Les autorités conservent également dans leurs dossiers le curriculum vitae des pratiquantes, les détails de leur formation, des informations personnelles sur leur santé et leur nom, ainsi que d'autres informations sur les membres de leur famille.
Afin d'obliger tout le monde à respecter les exigences, la prison punit tout le monde si quelqu'un dans la cellule, que ce soit une délinquante ou une pratiquante, a enfreint les règles. La sanction peut consister à réciter le règlement de la prison ou à s'asseoir sur de petits tabourets dans le couloir pendant trois à quatre heures.
La prison fixe également des limites de temps pour aller aux toilettes et se laver. L'utilisation des toilettes est limitée à cinq ou six minutes, se laver ne doit pas dépasser quinze minutes. Les autorités ont également précisé le temps et la fréquence pour se laver, ainsi que la fréquence d'utilisation des toilettes, y compris les moments où les détenues peuvent déféquer.
Traduit de l'anglais