(Minghui.org) La plainte déposée par une habitante de la ville de Kunming, province du Yunnan, contre la police pour l'avoir illégalement détenue à cause de sa croyance dans le Falun Gong doit être entendue par le tribunal du district de Xishan le 12 mai 2020.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale persécutée par le Parti communiste chinois depuis 1999.
Mme Guo Lingna, 59 ans, a accusé les agents du poste de police de Yongchang de l'avoir illégalement arrêtée, d'avoir saccagé son domicile et de l'avoir détenue pendant quinze jours, du seul fait de sa croyance.
Mme Guo a détaillé la persécution de la police dans sa plainte. Elle a dit que dès qu'elle a ouvert sa porte pour sortir les poubelles le 22 septembre 2019, un agent surnommé Xiao l'a bloquée à la porte. Il a aussi appelé trois agents de plus pour l'aider.
Les policiers se sont rués dans son appartement. Alors qu'un agent la tenait sur une chaise dans son salon, les trois autres ont fouillé chaque pièce afin de chercher des articles liés au Falun Gong. Plusieurs de ses effets personnels incluant des livres de Falun Gong, des souvenirs et même un lecteur média qu'elle utilisait pour faire jouer la musique de méditation du Falun Gong ont été confisqués. L'agent Xiao a aussi emporté son téléphone portable et ses clés.
Ils ont ensuite emmené Mme Guo au poste de police de Yongchang, où ils ont pris un échantillon de sang et ses empreintes de force. Un agent a attrapé ses cheveux, tenu ses bras, et a ensuite pris une photo d'elle de force. Elle s'est fait des foulures aux poignets et aux coudes. Les ecchymoses et la douleur ont subsisté pendant des semaines.
Mme Guo a été envoyée au centre de détention de la ville de Kunming dans la soirée. Elle a été détenue pendant quinze jours et libérée le 7 octobre 2019.
Mme Guo a dit que la police n'a pas pu fournir de raison valable pour son arrestation et a seulement dit que c'était un ordre de la Division de la sécurité intérieure du district de Xishan. Ils ont aussi violé la loi en entrant par effraction et en saccageant sa résidence privée. Après la période de détention administrative de quinze jours, la police n'a fourni aucun autre document, juste une copie du certificat de libération.
Elle a engagé un avocat pour la représenter afin de protéger ses droits constitutionnels à la liberté de croyance. L'avocat a déposé sa plainte administrative au tribunal du district de Xishan contre le poste de police de Yongchang fin mars 2020.
Dans la plainte, Mme Guo a demandé que son arrestation et sa détention par la police soient catégorisées comme un acte illégal. Elle a aussi demandé que la police lui paie 3883 yuans pour pertes financières et 50 000 yuans de dommages-intérêts punitifs, et qu'elle lui présente des excuses officielles.
Le juge a répondu que le poste de police de Yongchang n'a pas l'autorité de la détenir et qu'elle devait citer le Département de police du district de Xishan comme accusé. Après que l'avocat a modifié la plainte, le juge a ordonné que la plainte soit divisée en deux dossiers, l'un concernant sa détention illégale par la police, et l'autre au sujet de sa demande de compensation.
L'avocat de Mme Guo a déposé à nouveau les deux dossiers à la demande du juge le 20 avril 2020. Peu après, le tribunal a informé l'avocat que les dossiers seraient entendus le 12 mai.
Mme Guo a dit qu'elle a signé une entente avec l'avocat, précisant qu'au cas où la police l'arrêterait en représailles, il poursuivrait les affaires pour que justice soit faite à sa place.
Persécution antérieure
Mme Guo a été visée à de multiples reprises au cours des vingt et une dernières années parce qu'elle pratique le Falun Gong et sensibilise les gens au sujet de la persécution. Son mari a été forcé à demander le divorce. La librairie où elle travaillait a retenu son salaire, lui causant des difficultés financières.
Mme Guo a écopé d'une peine de deux ans au camp de travail en 2007 pour avoir parlé à un agent de sécurité au sujet du Falun Gong et a été condamnée à trois ans de prison en 2009 pour avoir distribué des documents d'information au sujet de sa croyance.
Deux ans seulement après avoir été libérée, elle a été arrêtée de nouveau en 2014 et condamnée à quatre autres années à la prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan.
Dans la prison, elle a été forcée de s'asseoir sur un petit tabouret toute la journée et a été privée de visites familiales. Les autorités avaient un strict contrôle sur sa vie quotidienne et l'ont privée de plusieurs de ses droits vitaux de base, notamment de prendre des douches, d'acheter des produits de première nécessité et d'utiliser les toilettes afin de tenter de la forcer à abandonner le Falun Gong. Ils l'ont parfois affamée et ne lui permettaient pas de boire de l'eau. Quand ses parents sont décédés, elle n'a pas été autorisée à assister à leurs funérailles.
Traduit de l'anglais