(Minghui.org) Mon mari et moi avons 64 ans. Je pratique le Falun Dafa (aussi connu sous le nom de Falun Gong) depuis plus de vingt ans, et mon mari m'a soutenue tout au long de ces années, même lorsque j'ai été arrêtée, emmenée à une séance de lavage de cerveau, ainsi que détenue dans un centre de détention, un camp de travaux forcés et une prison.
On a diagnostiqué une pneumoconiose [maladie pulmonaire due à l'inhalation de poussière] à mon mari lorsqu'il avait 40 ans. Puis, il a développé une maladie cardiaque et du diabète. Son visage montrait qu'il était malade. Il était grand et fort, mais les maladies le rendaient faible, et il était alité pendant l'hiver. Je devais travailler dans nos champs et faire toutes les tâches ménagères.
Efforts de sauvetage des pratiquants détenus
Année 2000 : séance de lavage de cerveau et centre de détention
J'ai été arrêtée et forcée d'assister à une « séance de lavage de cerveau » organisée par le gouvernement du canton en 2000. Une fois la séance de lavage de cerveau terminée, j'ai été détenue au centre de détention du canton pendant plus d'un mois.
C'était l'été, quand on doit s'occuper des récoltes, mais j'étais au centre de détention. Mon mari et les membres de la famille d'autres pratiquants emprisonnés se sont rendus au Bureau 610 local, à la Commission des affaires politiques et juridiques et au Département de police, pour demander la libération des pratiquants.
Mon mari a dit : « Si vous ne libérez pas les pratiquants, nous irons à Pékin pour protester et prétendre que nous sommes aussi des pratiquants de Falun Gong. Vos supérieurs vous feront passer un mauvais quart d'heure et vous risquez d'être rétrogradés. »
Au Département de police, un commis à la réception a demandé au groupe de choisir quelques représentants pour rencontrer la police.
Mon mari est entré et a parlé à un policier. Le policier a dit que seul le chef de la police pouvait libérer les pratiquants du centre de détention, et il lui a donné l'adresse du domicile du chef.
Mon mari s'est rendu seul au domicile du chef de la police. Quand il est arrivé, la famille était en train de dîner. Après avoir été admis, il a dit : « Regardez-moi. Je suis malade et je ne peux pas travailler dans les champs. Toute notre famille dépend de ma femme. Elle était malade, mais elle a pratiqué le Falun Gong pour recouvrer la santé. Elle n'a commis aucun crime, pourtant vous l'avez arrêtée. Maintenant, ma famille n'a plus de nourriture à mettre sur la table, alors je suis ici pour demander de l'aide. »
Le chef a dit : « Nous avons de la nourriture sur la table. Vous pouvez manger ici. » Mon mari s'est assis et a mangé tous les plats sur la table.
En partant, le chef a voulu lui donner un sac de farine de 25 kg. Mon mari a dit qu'il était trop faible pour porter le sac et a refusé. Mais le chef a demandé à quelqu'un d'apporter le sac de farine chez nous par la suite. Quelques jours plus tard, j'ai été autorisée à rentrer chez moi sous « caution, en attendant le procès ». En tout, j'ai été détenue pendant quarante jours.
Été 2002 : Mon mari se mobilise pour ma défense
Au cours de l'été 2002, j'ai été à nouveau arrêtée et on m'a ordonné de suivre une séance de lavage de cerveau organisée par le gouvernement du canton. Je me suis échappée et me suis cachée hors du faubourg.
Des agents du poste de police local sont venus me chercher chez moi. Ils ont trouvé des livres de Falun Dafa quand ils ont mis à sac notre domicile et allaient les confisquer. Mon mari les a arrêtés.
Les policiers ont tenté de l'arrêter en lui tendant un piège : « Vous voulez les livres ? Vous devez donc pratiquer aussi (le Falun Gong) ? » Il a répondu : « Non, je ne pratique pas. Et aucun pratiquant de Falun Gong n'est malade comme moi. »
Alors que j'étais sans abri et que je me cachais, le directeur du poste de police a lancé un mandat. Ils avaient décidé de m'envoyer aux travaux forcés. Après avoir entendu cela, mon mari est allé en moto au poste de police et a attendu le directeur.
Après le travail, le directeur de la police est rentré chez lui à moto. Mon mari l'a suivi, et il a percuté sa roue arrière. Le directeur a arrêté la moto et lui a demandé pourquoi il avait fait cela intentionnellement.
Mon mari lui a répondu : « Vous ne vous souvenez pas de ce que vous avez fait à ma femme ? Vous avez fait une mauvaise chose et vous avez ruiné ma famille, alors je vous ferai subir la même chose. »
Le directeur a compris ce qu'il voulait dire et a accepté d'annuler le mandat de travaux forcés. Après cela, je suis rentrée chez moi.
Mars 2010 : La police harcèle mon mari
J'ai été arrêtée sept ans plus tard, en mars 2010, par le Département de la sécurité intérieure du canton de Ningcheng, et détenue dans le centre de détention du canton.
Les autorités ont ordonné à plusieurs policiers de harceler mon mari. Il a défendu le Falun Gong : « Vous (la police) devriez arrêter plus de mauvaises personnes. Les Falun Gongs (pratiquants) n'ont rien fait de mal. Ils pratiquent simplement des exercices pour améliorer leur santé. Pourquoi les arrêtez-vous et perturbez-vous nos vies ? Ne faites-vous pas vous-mêmes de mauvaises choses ? »
Ils sont partis sans rien obtenir d'utile contre moi. J'ai rapidement été libérée.
Automne 2014 : Mon mari me protège de la police
Plusieurs policiers sont venus chez moi au cours de l'automne 2014, et m'ont dit qu'ils voulaient m'emmener au poste de police pour une « discussion ». Mon mari nous a suivis à la gare. Un policier lui a demandé pourquoi et il a répondu : « Je suis son protecteur. Vous l'emmenez sans donner de raison valable. Je doute que vous vouliez faire quelque chose de bien, alors je l'ai suivie jusqu'ici. Si quelque chose lui arrivait, je saurais qui est le coupable. »
À cette époque, mon mari était bien conscient des crimes des prélèvements forcés d'organes commis par le régime communiste.
Pendant vingt ans, il a soutenu ma pratique du Falun Dafa, a pris la défense du Falun Dafa et a aidé à sauver des pratiquants emprisonnés. Bien qu'il a souffert de nombreuses maladies, son état est resté stable.
Automne 2018 : La puissance de Dafa
Mon mari est tombé dans le coma et a été conduit à l'hôpital au cours de l'automne 2018. Pendant six jours, les médecins ont essayé de nombreuses procédures, mais il n'est pas sorti du coma, et sa tension artérielle était très basse. Les médecins ont dit à la famille qu'il avait peu de chances de survivre et que nous devrions organiser ses funérailles.
La nuit du sixième jour, la famille a été autorisée à lui rendre visite. Je lui ai murmuré à l'oreille « Falun Dafa est bon » et « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon » à plusieurs reprises. Au bout d'un moment, il a miraculeusement repris connaissance. Je lui ai dit de répéter silencieusement les phrases et de demander de l'aide au Maître (Maître Li Hongzhi, le fondateur du Falun Dafa). Puis, il est devenu de plus en plus conscient.
« Tu es dans le coma depuis six jours, » lui ai-je dit. « L'hôpital ne peut rien faire de plus. Si tu crois en Maître, rentrons à la maison. Tu es d'accord ? » Il a fait un signe de tête et a dit : « Rentrez chez vous. » Le lendemain matin, je l'ai fait sortir de l'hôpital, et nous sommes arrivés à la maison vers 10 heures.
Deux heures plus tard, il allait mieux. Il pouvait parler et il a retrouvé un peu de force. Il a accepté d'écouter les conférences audio du Maître. Après avoir écouté quelques conférences, il a pu s'asseoir. Dès lors, sa santé s'est améliorée de jour en jour.
Mais il est arrivé un jour où il ne pouvait plus respirer, et il s'est senti comme s'il était proche de la mort. Il était ferme : « Non, je préfère mourir plutôt que d'aller à l'hôpital ou de prendre des médicaments. Je crois en Dafa ! »
Il a finalement craché des morceaux de crachats noirs, et a pu respirer librement par la suite. Puis, il s'est vite rétabli, et a recouvré la santé sans aucun médicament.
Quand l'hiver est arrivé, il n'était plus cloué au lit. Quand le printemps est arrivé, il a pu aider dans les champs.
Ces jours-ci, le virus du Parti communiste chinois (également appelé virus de Wuhan) a provoqué une grande panique. De nombreuses familles de pratiquants leur ont interdit de se rendre visite ou de se rencontrer. Cependant, mon mari m'a dit que les pratiquants pouvaient se rencontrer chez nous. Notre maison est située à la lisière du village, et elle est entourée de bois. C'est un endroit idéal pour se rencontrer.
Rapidement, d'autres pratiquants se sont joints à l'étude régulière du Fa chez moi. Nous avons recommencé à distribuer des documents clarifiant la vérité et avons continué à éveiller la conscience des gens.
Traduit de l'anglais