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Relater l'Appel du 25 Avril

3 mai 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui

(Minghui.org) Il y a 21 ans, lorsque 10 000 pratiquants de Falun Gong se sont rendus au Bureau central des pétitions à Pékin pour demander le droit de pratiquer leur croyance, aucun d'entre eux ne s'attendait à ce que leur appel pacifique sans précédent devienne un moment immuable de l'histoire.

Photo mémorable de l'appel du 25 Avril

Contexte historique du plus grand appel dans l'histoire de la Chine

Depuis sa présentation au public en mai 1992, le Falun Gong est rapidement devenu la pratique de qigong la plus populaire en Chine. Ses mouvements lents, ses exercices de méditation et son principe fondamental Authenticité-Bienveillance-Tolérance ont aidé de nombreuses personnes à retrouver leur santé et la paix intérieure.

En l'espace de sept ans, on estime que 70 à 100 millions de Chinois, soit près de dix pour cent de la population chinoise, avaient adopté le Falun Gong.

Alors que dans les premières années, le Parti communiste chinois (PCC) faisait la promotion du Falun Gong en raison de son effet positif sur la santé et des économies réalisées sur les coûts des soins de santé, sa popularité sans cesse croissante et la renaissance de la culture traditionnelle ont finalement incité le PCC à prendre des mesures pour l'éradiquer.

En juin 1996, un mois après que le Département de la Propagande ait publié dans un média d'État un article diffamant le Falun Gong, le Bureau des Publications Chinois a interdit la publication du Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong et un des dix meilleurs succès de librairie à Pékin.

En 1997, Luo Gan, l'ancien secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques qui supervise la sécurité de l'État et les branches judiciaires de la Chine, a ordonné à la police secrète d'enquêter sur le Falun Gong en se faisant passer pour des pratiquants. Non seulement aucun des agents secrets n'a trouvé de problèmes avec le Falun Gong, mais beaucoup d'entre eux ont commencé à le pratiquer eux-mêmes après avoir été témoins de ses bienfaits.

Au cours de l'année suivante, des reportages et des articles diffamatoires sur le Falun Gong sont apparus les uns après les autres à la télévision et dans les journaux. À la demande des pratiquants, certaines chaînes de télévision ont corrigé les reportages, d'autres non.

La police s'est également présentée sur les sites de pratique et parfois dispersait les pratiquants à l'aide de jets d'eau.

Le 11 avril 1999, He Zuoxiu, physicien et parent de Luo Gan, a publié un article dans un magazine de Tianjin qui diffamait le Falun Gong.

Entre le 18 et le 24 avril, des pratiquants de Tianjin se sont rendus au bureau du magazine pour expliquer les faits concernant le Falun Gong, mais une quarantaine d'entre eux ont été arrêtés.

Lorsque plus de pratiquants de Tianjin se sont rendus au gouvernement municipal pour demander la libération des personnes arrêtées, on leur a dit que l'ordre d'arrestation venait du gouvernement central à Pékin, et que ce n'était qu'en faisant appel au gouvernement central que la question pouvait être résolue.

L'appel

Plus tard, l'appel pacifique a été qualifié de « siège ».

M. Xu Yin, ancien maître de conférences à l'université de Tsinghua et assistant bénévole sur un site de pratique du Falun Gong à l'université, a relaté comment il avait entendu parler des arrestations qui avait eu lieu à Tianjin le 24 avril et a décidé qu'il se rendrait au Bureau central des pétitions le lendemain.

Le matin du 25 avril, il a quitté son domicile vers 5 heures pour prendre le bus du matin. Lorsqu'une heure plus tard, il est arrivé à destination, il n'y avait pas encore beaucoup de monde dans la rue. À 7 heures, d'autres pratiquants sont progressivement arrivés. La plupart d'entre eux ne savaient pas où aller pour présenter leur appel, alors ils se sont contentés de rester dans la rue et d'attendre.

Non loin d'eux, des policiers ont mis en place une barricade de police pour contrôler la foule. À 8 heures, des centaines de personnes étaient présentes à l'intersection où se trouvait M. Xu.

À la surprise de M. Xu, il a vu la police démanteler la barricade du côté nord de la rue Fuyou, et diriger les pratiquants vers la rue. Au milieu de la rue Fuyou se trouvait la porte ouest de Zhongnanhai, et non le bureau des appels, qui était dans la direction opposée.

Sous la direction de la police, les pratiquants ont, sans le savoir, « encerclé » Zhongnanhai, le siège du gouvernement central, ou la « Maison Blanche » de Pékin.

Plus tard, le PCC a diffusé un récit dans lequel il était rapporté que les pratiquants avaient organisé le « siège » de Zhongnanhai et tenté de renverser le gouvernement, et trois mois plus tard, il a utilisé cela comme l'une des principales raisons pour déclencher la persécution du Falun Gong.

La police enregistre les pratiquants en vidéo

Alors qu'ils se tenaient dans la rue pendant l'appel, certains pratiquants ont remarqué des voitures de police qui circulaient dans la rue Fuyou, et des policiers qui les filmaient. Il y avait également des policiers en civil qui filmaient secrètement les pratiquants ou qui venaient dans les files pour écouter ce que disaient les pratiquants.

À Toronto en 2018, M. Bian Jianwu a pris la parole lors d'un événement commémorant l'appel du 25 Avril.

M. Bian Jianwu, un autre pratiquant qui a participé à l'Appel du 25 Avril, a dit : « Nous savions tous ce que le régime communiste pouvait nous faire après cela. Mais j'ai remarqué qu'aucun pratiquant n'a baissé la tête ou ne s'est retourné lorsque les policiers ont pris des photos ou nous ont filmés.

« Il y avait un pratiquant qui était dans l'armée. Il avait la trentaine et se tenait au premier rang de la file. Je n'ai pas vu la peur sur son visage quand la police l'a filmé encore et encore. Plus tard dans la journée, son superviseur militaire s'est présenté. Il était toujours là et n'est pas parti.

« Dans l'armée du Parti communiste chinois, il y a une tolérance zéro pour les gens qui ont leur propre pensée indépendante. Peu de temps après l'appel, l'armée a démobilisé ce jeune homme et il a été soumis à une enquête politique. »

Ce jour-là, par hasard, lors de l'appel deux amis de M. Bian l'ont vu. Ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas croire qu'après le massacre de Tiananmen en 1989, il y avait encore autant de gens qui avaient le courage et l'intégrité de faire face à la tyrannie et d'en appeler directement au gouvernement central de Zhongnanhai.

M. Ge Zhonglai, un pratiquant, a raconté : « À 17 ou 18 heures, de nombreux habitants du quartier sont venus nous voir et nous ont dit : “Nous savons que vous êtes tous des gens bien. Vous devriez tous rentrer chez vous. Ne prenez pas de risque. Le Parti communiste chinois peut faire n'importe quoi. Ils ont déjà envoyé l'armée. Vous ne savez pas quand ils se dirigeront vers vous.” »

M. Ge s'est promené dans les environs et a vu des voitures militaires se garer sur le côté. Après son retour, il a essayé de persuader sa femme de retourner à la maison la première et d'y rester. Sa femme a refusé et a dit qu'elle resterait avec tous les autres. Ils sont restés quelques heures de plus, jusqu'à ce que le Premier ministre de l'époque parle à plusieurs représentants des pratiquants et accepte d'examiner la question.

Avant leur départ et pour leur propre sécurité, il y avait des gens qui venaient constamment leur demander de rentrer chez eux. M. Ge a dit : « Je suppose que les gens savent tous à quel point le régime communiste est mauvais. »

Le changement de la police

Alors que certains pratiquants ressentaient déjà l'intensité de l'atmosphère et les signaux des autorités concernant la future répression, de nombreux pratiquants ont été impressionnés et touchés par la quiétude et la croyance droite qui entouraient chaque pratiquant présent.

De jeunes pratiquants se sont portés volontaires pour remplacer dans la file les personnes âgées. Ils se sont montrés soucieux les uns des autres, alors qu'ils ne se connaissaient pas.

Tous les pratiquants se tenaient tout simplement là, silencieux - personne n'a crié ou agi violemment. Certains ont fait la méditation du Falun Gong et d'autres ont lu le Zhuan Falun.

Voyant à quel point le groupe était pacifique, même la police est devenue détendue et quelques-uns ont offert de l'eau aux pratiquants.

Lorsque les pratiquants sont partis après que les autorités aient relâché les pratiquants à Tianjin, ils ont nettoyé tous les déchets sur le sol, y compris les mégots de cigarettes laissés par la police.

Un policier a été très touché et il a dit aux gens autour de lui : « Regardez ça ! C'est la vertu ! »

Persécution

Dans la nuit du 25 avril, Jiang Zemin, le dirigeant du PCC de l'époque, a écrit une lettre aux membres du Politburo, et a annoncé son intention de persécuter le Falun Gong.

Le 10 juin 1999, Jiang Zeming a créé le Bureau 610, une nouvelle agence extralégale de type Gestapo créée spécifiquement pour mettre en œuvre sa politique de persécution contre le Falun Gong.

Le 20 juillet 1999, Jiang Zeming a officiellement ordonné la persécution du Falun Gong et a juré que cette pratique serait éradiquée de la Chine dans les trois mois.

Depuis lors, les pratiquants de Falun Gong ont été soumis à des arrestations, des détentions, des emprisonnements, des travaux forcés et des tortures. Certains ont même été tués pour leurs organes afin d'alimenter la lucrative industrie de la transplantation.

Aujourd'hui, 21 ans se sont écoulés depuis l'Appel du 25 Avril. Les pratiquants de Falun Gong continuent de résister pacifiquement à la persécution et révèlent au monde la nature perverse du PCC.

Peu importe la durée de la persécution, l'esprit et la loyauté lors de l'Appel du 25 Avril seront une inspiration jusqu'à la fin.

Traduit de l'anglais