(Minghui.org) Ayant à peine survécu à une peine de prison de deux ans pour sa croyance dans le Falun Gong, Mme Liu Yongying a failli s'effondrer en apprenant qu'elle avait été licenciée par son école et que sa pension avait été révoquée.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique méditative et spirituelle ancestrale persécutée par le Parti communiste chinois depuis 1999.
Mme Liu Yongying avant la persécution
Mme Liu Yongying après avoir subi de graves sévices en détention
Mme Liu, 57 ans, était maître de conférences à l'École d'administration civile du Jiangxi à la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi. Elle a été prise pour cible à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies en raison de sa croyance. Avant sa dernière persécution, Mme Liu avait purgé deux peines en camp de travaux forcés, pour un total de cinq ans. Elle a été battue, injuriée, gavée de force et forcée à faire un travail intensif et non rémunéré pendant ces cinq ans.
Dernière arrestation et condamnations
La dernière arrestation de Mme Liu a eu lieu vers minuit le 3 avril 2018. La police est entrée par effraction chez elle et a confisqué son ordinateur et son imprimante.
Dans le sous-sol du Département de police de Qingshanhu, les agents ont maintenu Mme Liu enchaînée à une chaise et l'ont interrogée pendant près de 40 heures. Le policier Chen Liming l'a frappée à la tête et lui a donné des coups de pied aux genoux. Après l'interrogatoire, elle a été transférée au centre de détention n° 1 de la ville de Nanchang.
Mme Liu a comparu trois fois devant le tribunal du district de Xihu entre juin et août 2018 et a été condamnée à deux ans de prison et à une amende de 5000 yuans en octobre 2018.
Elle a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Nanchang, qui a décidé de maintenir sa peine en janvier 2020. La cour intermédiaire a tenté de désigner un avocat pour la représenter et plaider coupable en son nom, mais cette tentative a été rejetée par Mme Liu.
Sévices dans le centre de détention
Pendant les deux années où Mme Liu a été emprisonnée au centre de détention n° 1 de Nanchang, elle a d'abord été forcée de dormir sur le sol en béton nu. Dans cet environnement sale et humide, elle a développé des éruptions cutanées extrêmement démangeantes sur son corps.
À cause de cela, elle a été l'objet de discrimination et humiliée par ses compagnes de cellule, qui l'ont ensuite contrainte à dormir près des toilettes et ne lui ont pas permis d'utiliser les chaises partagées par les autres.
Pour survivre à l'hiver, Mme Liu avait acheté de la literie lourde. Mais en été, les gardiens ont refusé de lui fournir un espace de rangement pour la literie. Dormant sur une épaisse literie dans une chambre sans climatisation ni ventilateur, Mme Liu avait du mal à dormir à cause de la chaleur.
Lorsqu'elle a finalement été libérée le 3 avril 2020, son fils ne l'a presque pas reconnue – elle était émaciée et avait une expression hagarde. Beaucoup de ses dents étaient tombées.
Privée de pension
De retour chez elle, le mari de Mme Liu lui a dit que le Bureau 610 avait obligé son école à la renvoyer en mai 2018, un mois seulement après son arrestation. Le Bureau 610 est une agence extrajudiciaire créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong.
Les dirigeants de l'école ont également été obligés de faire des discours d'autocritique devant toute l'école et la prime annuelle de tout le personnel de l'école a été retenue. Ils ont également été contraints de dénoncer le Falun Gong et de promettre de s'en distancier.
Mme Liu s'est rendue au Bureau provincial de la sécurité sociale (BSS) à la mi-avril 2020 pour déposer la demande d'obtention de sa pension de retraite, car elle avait atteint l'âge de la retraite en septembre 2018. La réceptionniste lui a dit qu'ils ne trouvaient pas son profil dans le système et lui a demandé de consulter son Bureau local de sécurité sociale.
Son BSS local lui a dit que son école ne participait pas au programme de sécurité sociale avant 2014, date à laquelle une importante réforme de la sécurité sociale a eu lieu. Son école a toutefois cessé de verser des cotisations sur son compte après son arrestation en 2018. Elle n'avait donc que 3 ans et demi de cotisation environ alors que la réforme exige un minimum de 15 années de cotisation avant d'avoir droit à des prestations de retraite.
Le personnel du BSS a dit à Mme Liu que si elle souhaitait recevoir une pension par le biais du programme de sécurité sociale, elle devrait rattraper la cotisation manquée de 11,5 ans pour un total de 120 000 yuans. Si elle choisissait de payer la cotisation sur une base annuelle, elle devrait attendre jusqu'en 2031, lorsqu'elle aurait près de 70 ans, pour avoir droit aux prestations de retraite.
Après que Mme Liu a visité son école et son BSS local pour trouver des solutions, le BSS local lui a dit que la seule façon pour elle de commencer à recevoir un paiement mensuel de 1000 yuans est maintenant de payer la contribution restante requise de 120 000 yuans en une seule fois.
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Traduit de l'anglais