(Minghui.org) Un homme de près de 90 ans ayant déjà perdu sa femme, sa fille et sa belle-fille dans la persécution du Falun Gong, a subi un coup terrible le 20 mai 2020, à la suite de la mort de son fils, M. Wan Yunlong. Ce dernier a enduré des décennies d’emprisonnement et de torture pour son refus de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle ancestrale basée sur le principe d'Authenticité, Bienveillance et Tolérance. La discipline est persécutée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999 en raison de son immense popularité. Depuis, des centaines de milliers de pratiquants ont été harcelés, arrêtés, emprisonnés et torturés pour être demeurés déterminés dans leur croyance.
M. Wan de la ville de Shuangcheng, province du Heilongjiang, a été arrêté à plusieurs reprises parce qu'il pratiquait le Falun Gong et envoyé à trois reprises dans des camps de travaux forcés pour une durée totale de sept ans. Après avoir être libéré en 2016 dans un état critique, il se déplaçait d'un endroit à l'autre pour se cacher de la police. Au fil des ans, sa santé s'est détériorée et dans ses derniers jours, il n'avait plus que la peau sur les os.
L'épouse de M. Wan, Mme Wang Liqun, est décédée en 2006, lors d'une garde à vue, quelques heures seulement après son arrestation. Sa sœur, Mme Wan Yunfeng, arrêtée en novembre 2011 puis torturée dans le camp de travaux forcés de Qianjin, est décédée en 2016, quatre mois après l'arrestation de M. Wan et de son fils, M. Gong Zun.
La mère de M. Wan, Mme Zhang Guiqin, est décédée des suites du stress mental causé par la persécution de ses enfants.
Détails des épreuves subies par M. Wan :
Une vie renouvelée à la suite de la pratique du Falun Gong
Alors qu’il était désespérément malade avec une grave maladie cardiaque et un problème d’estomac le rendant incapable de garder quoi que ce soit, M. Wan, 37 ans a été ravi d'entendre parler du Falun Gong par un parent éloigné en 1994. Il a acheté un billet d'avion et a parcouru plus de 3200 km jusqu'à la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, pour assister à la dernière série de conférences de neuf jours organisée en Chine par M. Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong.
Lorsque M. Wan est rentré chez lui, deux semaines plus tard, sa famille a été surprise de le trouver complètement guéri - son visage était éclatant, ses lèvres n'étaient plus cyanosées et il ne vomissait plus après avoir mangé. Il ne ressentait plus de sensation d'oppression dans la poitrine ni de douleur à l'estomac. Il a pris du poids et il est retourné travailler. Les personnes qui le connaissaient étaient étonnées de sa guérison miraculeuse.
Deux ans dans un camp de travaux forcés, en 1999
Le 22 juillet 1999, dès que le régime communiste a annoncé sa décision de persécuter le Falun Gong, M. Wan et de nombreux pratiquants locaux se sont rendus auprès des autorités provinciales pour faire valoir leur droit à pratiquer leur croyance.
Étant coordinateur bénévole, les autorités locales l'ont identifié comme cible clé. Une fois rentré chez lui après avoir fait appel, il a été arrêté et détenu dans le camp de travaux forcés de Yimianpo pendant deux ans après avoir passé six mois dans un centre de détention.
Dans le camp transformé en carrière, tous les détenus et les pratiquants de Falun Gong devaient remplir les trains d’un chargement de pierres après l'autre. Chaque charge pesait plus de 50 kilos. Peu de temps après, la peau et la chair sur les épaules de M. Wan ont été écorchées laissant apparaître ses os. Pourtant, les gardes continuaient à le battre et à lui donner des coups de pieds s'il ralentissait.
N'ayant pas été autorisée à rendre visite à M. Wan, sa famille a demandé à un ami d'aller le voir en leur nom. Un gardien du camp a affirmé à cet ami : « Ce type est vraiment dur. Nous l'avons torturé avec tout ce que nous avons et il dit toujours qu'il continuera à pratiquer le Falun Gong. »
Le 29 avril 2000, deux détenus ont jeté deux paniers de pierres sur le dos de M. Wan. Il s'est effondré. Les gardes l'ont menacé disant qu'il n'était pas autorisé à émettre un son sans quoi, ils le battraient. Ils ont également dit : « Ce n'est pas de leur faute si tu es tombé. C'est toi qui n’as pas su comment attraper ces pierres. »
Chaque jour, après avoir transporté des pierres, les gardes lui ordonnaient de nettoyer le sol et de se tenir face à un mur durant des heures. N'ayant pas suffisamment de nourriture, il était émacié et sa cage thoracique était clairement visible.
Après deux ans d'abus infernaux, M. Wan est rentré chez lui en mai 2001. Il a repris la pratique du Falun Gong et a peu à peu recouvré la santé.
Trois ans de travaux forcés depuis 2001
En octobre 2001, M. Wan a été fouillé dans un train. Les agents de sécurité ayant découvert des conférences de Falun Gong sur lui, il a été de nouveau arrêté. Les 5000 yuans en sa possession lui ont également été confisqués.
Pour avoir refusé de communiquer son nom et son adresse, et entrepris une grève de la faim de protestation contre la persécution, les gardes du camp de travaux forcés de la ville de Changchun l'ont gavé avec un concentré d’eau salée, battu, lui ont refusé l’accès aux toilettes et l’ont attaché sur un lit dans la position dite de l’aigle déployé. Il est devenu incontinent.
Illustration de torture : attaché sur un lit
Plus tard, les autorités l'ont condamné à trois ans de travaux forcés. Il était régulièrement battu et grièvement blessé. La souffrance physique extrême l'a poussé au bout de ses limites et il a failli se suicider. Ce n'est que lorsqu'il s'est souvenu que le suicide est un péché grave selon les enseignements du Falun Gong, qu'il y a renoncé.
Mais alors qu'il luttait pour survivre, les gardes continuaient à le torturer et l'obligeaient à effectuer un travail intensif. En mai 2002, après avoir reçu l'ordre de porter un sac de terre très lourd, il a vomi du sang.
Début 2003, M. Wan se trouvait dans un état critique. Il éprouvait des difficultés à respirer et à parler. Son rythme cardiaque battait à plus de 140 pulsations par minute.
Quand un gardien a appelé sa famille, il leur a ordonné de ramener M. Wan chez lui dans les deux heures et précisé que, si ce dernier mourait, le camp n'en endosserait pas la responsabilité. Lorsque sa famille s'est précipitée au camp de travail, le garde de sécurité à la porte d'entrée leur a déclaré : « N'essayez pas de le sauver. Celui qui a été libéré plus tôt est décédé après que sa famille a dépensé 20 000 yuans pour le réanimer. C'est juste de l’argent jeté en l'air. »
Pour éviter le harcèlement policier, M. Wan est resté avec un parent. Au début, il ne pouvait même pas bouger et était simplement allongé sur son lit. Quelques jours après avoir écouté les enseignements du Falun Gong, il a pu s'asseoir contre le mur pendant quelques minutes et boire de l'eau dans une cuillère. Des semaines plus tard, il est sorti du lit et a pu faire seul les exercices debout du Falun Gong. Puis il a été capable de manger de la nourriture solide. Trois mois plus tard, il avait presque récupéré.
Son épouse décède quelques heures après son arrestation, sa fille intimidée
En 2006, la police de la ville de Shuangcheng a lancé une nouvelle série de persécution. Des voitures de police restaient toute la journée devant le domicile de M. Wan. Incapable de rentrer chez lui, il a été contraint de se déplacer d'un endroit à l'autre et effectuait de petits travaux pour subvenir à ses besoins.
Mme Wang Liqun
Le 28 septembre 2006, l'épouse de M. Wan, Mme Wang Liqun, et leur fille, Mme Wan Meijia, qui rendaient visite à une autre pratiquante, Mme Jia Junjie, ont été arrêtées lors d'une descente de police. Mme Jia a été contrainte de sauter par la fenêtre du deuxième étage et s'est blessée.
Dans le centre de détention no 2 de Shuangcheng, la police gardait Mme Wan dans une pièce séparée sans fenêtre et l'a interrogée. Ils n'ont pas mis la lumière, ils ont juste allumé quatre bougies dans la pièce sombre. Ils ont tenté de l'obliger à témoigner que Mme Jia n'avait pas sauté d'elle-même, mais avait été défenestrée par d'autres personnes. Si elle ne cédait pas, ils l'ont menacée de l'accuser de promouvoir le Falun Gong.
Pendant ce temps, la police a continué à intimider Mme Wang et l'a prévenu que l'avenir de sa fille serait détruit. Durant les quatre heures qu'a duré l'interrogatoire de sa fille, Mme Wang était extrêmement anxieuse et nerveuse. Lorsqu'elle s'est soudainement évanouie, la police a insisté pour attendre l'arrivée du médecin de la prison avant de l'emmener à l'hôpital. Lorsque, une heure plus tard, le médecin de la prison s'est finalement présenté, il a attendu encore vingt minutes avant d'ausculter Mme Wang et d'accepter de l'envoyer à l'hôpital. Mais c'était trop tard. Mme Wang est morte plus tard dans la journée.
Le lendemain, la police a interrogé sa fille et tenté de l'obliger à signer le compte rendu préparé qui indiquait que la police avait bien géré la situation et que le médecin était arrivé peu après que Mme Wang soit tombée inconsciente. Mme Wan ayant refusé de céder, la police lui a tenu les mains et l'a forcée à appliquer ses empreintes digitales sur le document. Avant de la libérer, la police l'a menacée : « Nous pouvons vous libérer aujourd'hui, et nous pouvons également vous arrêter à nouveau. »
La police a également fait pression sur la famille de Mme Wang pour que son corps soit rapidement incinéré. Lors de ses funérailles, quatre minifourgonnettes pleines de policiers se trouvaient sur place, surveillant sa famille. Un agent est resté près du corps de Mme Wang jusqu'à ce qu'il soit mis dans l'incinérateur. Il a révélé à un témoin que c'était pour empêcher les pratiquants de Falun Gong d'emporter le corps de Mme Wang.
Selon un témoin, le visage de Mme Wang était presque bleu et elle portait des blessures sur le côté droit du cou. Un agent impliqué dans l'affaire a révélé plus tard que cela avait été un fiasco, que si Mme Jia n'avait pas sauté par la fenêtre et si Mme Wang n'était pas morte, ils auraient été récompensés de 10 000 yuans.
Troisième peine de travaux forcés de M. Wan
M. Wan a été arrêté à nouveau le 13 novembre 2011. Les gardiens et les détenus du centre de détention no 1 de Harbin l'ont battu, lui ont tailladé la tête avec une chaussure, et ne l'ont pas laissé dormir dans leurs tentatives de le forcer à donner son nom. La police l'a ensuite envoyé au camp de travaux forcés de Suihua pour deux autres années.
Lorsque sa famille lui a rendu visite, ses yeux étaient meurtris et il pouvait à peine marcher. Plus tard, ils ont appris que les gardes l'avaient électrocuté avec des matraques électriques, suspendu par les poignets et roué de coups de pied.
Des mois plus tard, on a diagnostiqué qu'il avait du liquide dans les poumons et il a été libéré le 25 avril 2013.
Forcé de vivre loin de chez lui
Le 6 mai 2016, lors d'une rafle, M. Wan a de nouveau été enlevé dans le lieu qu’il louait. Ses livres de Falun Gong, son ordinateur et de nombreux autres effets personnels ont été confisqués.
La police lui a mis une cagoule noire sur la tête et l'a emmené au centre de détention du district de Shuangcheng. Sa famille a été tenue dans l'ignorance concernant ses déplacements et a reçu des réponses évasives lorsqu'elle s'est rendue au poste de police et au centre de détention pour le chercher.
Au centre de détention, M. Wan a souffert d'une insuffisance cardiaque et d'un épanchement thoracique et a été hospitalisé le 20 mai 2016. La police n'avait toujours pas informé sa famille de son état. Ce n'est que lorsque son avocat a demandé à lui rendre visite que le chef du poste de police lui a dit que M. Wan « avait failli mourir ».
À la suite des efforts incessants de sa famille, il a finalement été libéré, au seuil de la mort. Malgré son état critique, il vivait loin de chez lui pour se cacher de la police, craignant d'être à nouveau arrêté.
Au cours des deux décennies de persécution, M. Wan n'a pas vécu un jour en paix. Après avoir enduré des tourments physiques et mentaux inimaginables, il est décédé le 20 mai 2020, à l'âge de 63 ans.
Voir aussi :
La vie de Wan Yunlong en péril en raison de la persécution
M. Wan Yunlong arrêté illégalement, sa situation est inconnue
Trente-six pratiquants envoyés en camp de travaux forcés après des arrestations de grande envergure à Shuangcheng, dans la province du Heilongjiang
Cinquante-six pratiquants arrêtés dans la province du Heilongjiang
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Traduit de l'anglais