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Un enseignant du Heilongjiang est dans un état critique, la prison refuse de le libérer

1 août 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Un enseignant d'une école secondaire qui purge une peine pour sa croyance dans le Falun Gong est dans un état critique, pourtant les autorités ont refusé de le libérer pour raisons médicales. L'épouse de M. Wang Fengcheng, Mme Leng Xiuxia, est également emprisonnée pour sa croyance.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. La prison de Hulan a informé la famille de M. Wang le 31 mai 2020 qu'il toussait depuis deux mois et qu'il se sentait souvent très étourdi. À la demande de la famille, les gardiens ont envoyé M. Wang à la clinique de la prison ce soir-là. Le médecin a dit qu'il avait une pneumonie et lui a prescrit des antibiotiques.

Le 18 juin, la clinique de la prison a proposé d'envoyer M. Wang à un hôpital plus important sous l'administration de la prison et a demandé un dépôt de 10 000 yuans à sa famille. Pressé par la famille, le médecin de la clinique a révélé que M. Wang avait une grave infection aux poumons.

En voyant que l'état de M. Wang ne s'améliorait toujours pas après avoir reçu des soins à l'hôpital de la prison, sa famille a demandé de l'envoyer à un hôpital de l'extérieur pour un examen complet et un meilleur traitement.

Avant d'acquiescer à la demande de sa famille, les autorités de la prison ont forcé celle-ci à signer une décharge de responsabilité le 26 juin, prétendant que la prison ne serait pas tenue pour responsable si M. Wang mourait en prison et qu'il devait retourner à la prison après l'examen.

La famille de M. Wang l'a envoyé à un hôpital soignant les cancers, mais il ne cessait de vomir du sang lors de l'examen, l'incapacitant à terminer tous les examens, y compris la bronchoscopie. À cause de l'épidémie de coronavirus, l'hôpital ne pouvait recevoir M. Wang, mais il lui a demandé de revenir à l'hôpital le 2 juillet pour terminer les examens.

L'état de M. Wang est devenu critique le 30 juin et il a été emmené à l'hôpital pour les cancers afin d'avoir un traitement d'urgence.

Aux alentours de 20 h le 1er juillet, la prison a informé sa famille qu'il avait de la difficulté à respirer et qu'il était soigné à l'hôpital. Les gardiens ont demandé que la famille de M. Wang paie ses frais médicaux. Sa famille est accourue à l'hôpital et a vu du sang partout autour du nez et de la bouche de M. Wang. Le médecin a dit qu'il pourrait mourir à tout moment.

La famille de M. Wang a déposé une demande de libération pour raisons médicales pour lui le 2 juillet, mais leur demande a été rejetée par les gardiens. Leur excuse était qu'ils n'avaient pas de diagnostic ferme pour M. Wang et que l'hôpital pour les cancers n'était pas qualifié pour produire un tel rapport de diagnostic. Les gardiens de la prison ont dit à la famille de M. Wang qu'il devait terminer les six derniers mois de sa peine, même s'il mourait en prison avant la fin de sa peine.

Quatre jours plus tard, M. Wang a vomi à nouveau et ne pouvait plus respirer. L'hôpital pour les cancers a émis une notice d'état critique le concernant.

Sa famille est allée à la prison pour demander sa libération encore une fois le 8 juillet, mais ils ont de nouveau été rabroués.

Arrestation et condamnation

M. Wang, dans la cinquantaine, travaillait en tant qu'enseignant en géographie à la première école secondaire du canton de Lindian avant son arrestation. Son épouse, Mme Leng Xiuxia, âgée de 52 ans, était aussi enseignante à la même école.

La police suspectait le couple et trois autres pratiquants de suspendre des bannières portant des informations sur le Falun Gong. Ils suivaient et surveillaient les cinq pratiquants depuis six mois avant de les arrêter l'après-midi du 18 janvier 2017.

M. Wang et Mme Leng ont comparu devant le tribunal du canton de Lindian le 11 octobre 2017. M. Wang a plus tard été condamné à une peine de quatre ans à la prison de Hulan et Mme Leng à une peine inconnue à la prison pour femmes du Heilongjiang. Ils ont reçu chacun une amende de 30 000 yuans.

Persécution antérieure

Parce qu'ils refusaient d'abandonner leur croyance, M. Wang et Mme Leng ont été arrêtés et détenus à plusieurs reprises dans ces vingt et une dernières années.

Mme Leng a été arrêtée et détenue en décembre 1999 pendant douze jours pour avoir montré une banderole qui disait « Falun Dafa est bon » et écrit une lettre au Premier ministre de l'époque, Zhu Rongji, afin de faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong. La police et les membres du personnel de son lieu de travail l'ont harcelée constamment après cela.

Le couple a été arrêté en juin 2000 après avoir été signalé pour avoir photocopié des enseignements du Falun Gong. Au centre de détention de Lindian, les gardiens ont forcé Mme Leng à marcher sous le soleil ardent entre 10 h et 15 h chaque jour, en portant de lourdes chaînes et des menottes. Elle se sentait assoiffée et étourdie et avait des cloques aux chevilles. Les gardiens la battaient et l'insultaient si elle arrêtait de marcher à cause de la fatigue. Les autorités lui ont extorqué 3000 yuans avant de la libérer trois mois plus tard.

Mme Leng a été arrêtée à nouveau le 1er octobre 2000 lorsqu'elle est allée à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong. Tandis que M. Wang était encore en détention, la mère de Mme Leng devait aider à prendre soin de leur fille de sept ans.

Mme Leng a été détenue pendant quatorze mois et on lui a extorqué 1000 yuans avant qu'elle soit libérée. Les autorités ont continué à la surveiller par la suite. L'école secondaire où ils travaillaient a aussi suspendu leurs salaires et a rétrogradé Mme Leng pendant sa détention.

Le couple a été arrêté une fois de plus deux mois après avoir été libéré. Mme Leng a reçu une peine de trois ans de camp de travaux forcés au centre de réhabilitation pour droguées de Harbin. Elle a été torturée et forcée de faire des travaux non payés.

Le couple a déposé plainte en 2015 contre Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois qui a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999. Ils ont été arrêtés à nouveau et leur domicile a été pillé, ils ont aussi été brièvement détenus.

Voir aussi :

Cinq enseignants arrêtés pour avoir accroché des banderoles de Falun Gong, l'un d'eux se trouve dans un état critique

Quarante-neuf pratiquants de Falun Gong arrêtés avant le Nouvel An chinois à Harbin

Quatre enseignants confrontés à un procès pour leur foi

Traduit de l'anglais