(Minghui.org) Le 19 août 2020, une habitante de la ville de Yichun, province du Heilongjiang, a été jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Zhang Shuqin a assisté à l'audience à distance depuis le centre de détention de la ville de Yichun. Son avocat et sa fille, Mme Liu Chunli, étaient présents au tribunal local, et tous les deux ont défendu son innocence, car la pratique du Falun Gong n'est pas illégale.
Lors de son témoignage, Mme Zhang a dit qu'elle avait eu une crise cardiaque et souffert de douleurs à la poitrine en raison des violences policières lors de son arrestation. Les blessures qu'elle a subies aux chevilles lui causent des douleurs atroces. À maintes reprises, elle a demandé à voir un médecin, mais le centre de détention a rejeté ses demandes.
Selon l'avocat de Mme Zhang, pendant l'audience, les juges discutaient entre eux et ne semblaient pas écouter attentivement leur défense. Aucun verdict n'a été prononcé.
Arrestation et fermeture forcée d'un hôtel géré par la famille
Le 5 mars 2020, Mme Zhang se rendait chez un ami pour lui livrer de la nourriture. Elle a été arrêtée à l'entrée du lotissement après que la sécurité a tenté de lui confisquer son permis d'entrée. Quand elle a refusé de coopérer, la police est venue la chercher et l'a emmenée au poste de police.
La police a fouillé le sac de Mme Zhang et a trouvé des documents relatifs au Falun Gong. Ils l'ont signalée au Bureau de la sécurité intérieure. Alors que Mme Zhang luttait pour s'enfuir, elle a eu une crise cardiaque et s'est effondrée par terre, avant d'être frappée à coups de pied et agressée verbalement par un policier.
Le 6 mars, comme Mme Zhang n'était toujours pas rentrée chez elle ni n'avait répondu aux appels téléphoniques, sa famille soupçonnait qu'elle avait dû être arrêtée. Avant d'avoir pu signaler sa disparition, deux policiers sont venus à l'hôtel familial et ont confisqué la licence d'exploitation. Deux des clients ont été emmenés au poste de police pour être interrogés. La police a fouillé l'hôtel dans la soirée et a même cherché sous les lits.
Le même jour, Mme Zhang a été placée en détention pour « atteinte à l'ordre public avec une organisation sectaire », le prétexte habituel de l'article 300 du droit pénal utilisé par les autorités chinoises pour piéger les pratiquants de Falun Gong.
Le lendemain, la police est retournée chez elle et à son hôtel et a pris des photos.
Mme Zhang a d'abord été détenue au centre de détention du district de Youhao pendant le confinement dû au coronavirus. Quand le procureur du district de Yimei a renvoyé son dossier à la police pour insuffisance de preuves, sa famille s'est rendue au Bureau de la sécurité intérieure et a demandé à la police de classer son affaire. Ils ont partagé avec la police certains documents concernant l'absence de base légale pour la persécution, ainsi qu'un avis publié par le Bureau de publication chinois qui a levé l'interdiction des livres de Falun Gong en 2011.
La police a dit qu'elle examinerait les dossiers que la famille de Mme Zhang lui avait apportés, mais elle a quand même soumis son cas au parquet une deuxième fois. Le 3 avril, le procureur Yang Xuezhe approuvait son arrestation.
Quand la famille de Mme Zhang a écrit des lettres au procureur et l'a exhorté à abandonner son affaire, les procureurs Wang Shan et Li Xiangbo ont inculpé Mme Zhang et ont transmis son dossier au tribunal du district de Yimei.
En juillet, la famille de Mme Zhang a engagé un avocat, et l'avocat lui a rendu visite au centre de détention le 14 juillet.
Voir aussi :
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Traduit de l'anglais