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Le processus des prélèvements forcés d'organes révélé par un témoin

18 janvier 2021

(Minghui.org) Dans la persécution du Falun Gong en Chine et parmi toutes sortes de violations des droits de l'homme dans le monde moderne, les prélèvements forcés d'organes sont la plus grave des atrocités connues. Rapporté pour la première fois en 2006, cela a été décrit comme « une forme de perversité encore jamais vue sur cette planète » par des avocats des droits de l'homme.

Au cours des quatorze dernières années, plus de 2000 enregistrements vocaux et dépositions de témoins ont été recueillis et ils évoquent une chaîne d'approvisionnement barbare d'organes avec la participation du gouvernement communiste, de la police militaire et des hôpitaux en Chine.

À la fin du mois de décembre 2020, l'Organisation mondiale d'investigation sur la persécution du Falun Gong (OMIPFG) a publié un document d'un témoin qui donnait des informations détaillées sur les contacts, les installations, le processus et la description des prélèvements forcés d'organes.

Le témoin a fourni l'information, y compris un enregistrement de voix, à l'OMIPFG fin 2016. Le témoin a gardé l'anonymat par souci de sécurité jusqu'en décembre 2020, quand il s'est senti obligé de révéler son vrai nom et ce qu'il connaissait au sujet du crime des prélèvements forcés d'organes.

Témoignage

Le témoin, Lu Shuheng, est né en Chine en 1950. Il a obtenu sa carte verte des États-Unis en 2016 et il a une entreprise de rénovation de maisons.

Quand Lu est retourné à Shanghai pour rendre visite à des proches en 2002, sa belle-sœur Zhou Qing et son mari ont demandé à Lu de les aider à diriger des patients des États-Unis vers Shanghai pour des interventions chirurgicales de transplantation d'organes.

Zhou était directrice du service d'obstétrique et de gynécologie de l'hôpital de Pudong, puis elle est devenue présidente de l'hôpital de Wanping. Le mari de Zhou, Mao Shuping, avait été directeur adjoint du Bureau de la réforme par le travail (laogaï) de Shanghai, puis directeur adjoint du Bureau de la justice de Shanghai. Il a un lien étroit avec Wu Zhiming, alors secrétaire du Parti à la Commission des affaires politiques et juridiques de Shanghai (CAPJ). Wu est un neveu de Jiang Zemin, ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) qui a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999.

Les frais de commission pour diriger un patient vers une transplantation d'organe peuvent être beaucoup plus élevés que le profit réalisé en rénovant plusieurs maisons, a dit un jour Mao à Lu lors d'une conversation. Quand Lu a demandé quelles sortes de chirurgies étaient impliquées, Mao a répliqué : « Des organes comme des reins, des foies ou des cornées. »

Selon des enquêtes antérieures de l’OMIPFG, le premier hôpital affilié de l'Université médicale de Chine facturait 60 000 $ pour des transplantations de reins, 100 000 $ pour des transplantations de foie et 150 000 $ pour des transplantations de poumons et de cœur.

Prélèvements d'organes à vif

Zhou était une chirurgienne d'expérience, a témoigné Lu. Mais après avoir participé à des prélèvements forcés d'organes sur des pratiquants de Falun Gong à plusieurs reprises, elle a arrêté – les scènes horrifiantes lui faisaient souvent faire des cauchemars.

Pendant les procédures au cours desquelles Zhou prélevait des organes, les victimes criaient de douleur. Une fois, Lu a demandé pourquoi Zhou ne les anesthésiait pas. « Il y a des endroits où vous ne voulez pas appliquer d'anesthésiants, a-t-elle expliqué, surtout pour ces organes vulnérables. »

Cette forme de prélèvement d'organes à vif est totalement différente de la transplantation impliquant des donneurs d'organes en état de mort cérébrale, telle que généralement acceptée par la communauté médicale.

Les témoignages de Lu ont également confirmé que les victimes, qui étaient attachées lorsqu'elles étaient poussées vers les salles d'opération, étaient des pratiquants de Falun Gong, car elles s'exclamaient : « Falun Dafa est bon ! » Cela indique au moins deux choses : premièrement, qu'il s'agissait de pratiquants de Falun Gong détenus, et non de condamnés à mort, comme le PCC avait prétendu être ses sources d'organes jusqu'en 2015. Deuxièmement, il s'agissait de personnes en bonne santé, avec un esprit clair, et non de donneurs en état de mort cérébrale.

Une chaîne d'approvisionnement industrielle

Lorsque Zhou a effectué des prélèvements d'organes en 2002, elle ne l'a pas fait à l'hôpital de Pudong, où elle travaillait. Elle s'est plutôt rendue à l'hôpital du corps de la police armée de Shanghai, qui ne figurait pas sur la liste des établissements médicaux agréés pour la transplantation d'organes. En outre, cet hôpital a été récompensé comme étant l'un des « hôpitaux modèles auxquels les gens peuvent faire confiance » en 2004.

Ceci a confirmé la profonde implication des hôpitaux militaires dans les prélèvements forcés d'organes, y compris ceux qui n'étaient pas agréés pour les transplantations.

Mis à part les hôpitaux militaires, les lieux de détention des pratiquants de Falun Gong constituent un maillon essentiel dans la chaîne d'approvisionnement, en particulier les camps de travaux forcés et les prisons où les pratiquants sont détenus pendant de longues durées. Les camps de travaux forcés (qui ont été abolis ultérieurement, en 2013) et les établissements pénitenciers sont gérés par le Bureau de la justice, que supervise Mao, le mari de Zhou.

Jiang Zemin est monté au sommet en tant que dirigeant du PCC en raison de la position dure qu'il a prise lors du massacre de la place Tiananmen en 1989. De façon similaire, de nombreux responsables qui ont étroitement suivi sa politique de persécution contre le Falun Gong ont été promus. Mao en est un exemple. Après avoir obtenu la confiance de Wu, le neveu de Jiang et chef de la police à Shanghai qui menait la persécution dans la région, Mao a obtenu beaucoup d'informations privilégiées et il est devenu un complice de Jiang et de ses acolytes dans les crimes des prélèvements forcés d'organes.

Afin d'abuser davantage de la chaîne d'approvisionnement pour son propre profit, Mao s'est aussi arrangé pour que sa femme puisse prélever des organes à l'hôpital du corps de la police armée de Shanghai. De plus, il a demandé à des amis et à des parents tels que Lu de recruter plus de patients de divers endroits, y compris aux États-Unis.

Les crimes odieux dans le système judiciaire chinois ne se limitent pas aux prélèvements forcés d'organes. Mao a dit qu'il avait, tout comme d'autres responsables du système judiciaire, répondu à des demandes d'échange de prisonniers et d'utilisation de prisonniers pour des expériences médicales. Les demandes d'échange de prisonniers provenaient de responsables plus élevés à Pékin, qui demandaient spécifiquement que les pratiquants de Falun Gong détenus dans des établissements supervisés par Mao soient amenés dans des établissements de Pékin. En retour, certains prisonniers de Pékin qui ne pratiquaient pas le Falun Gong étaient envoyés à Shanghai.

Après des mouvements politiques tels que la Révolution culturelle, le PCC a exécuté certains fonctionnaires à des niveaux inférieurs comme boucs émissaires pour apaiser la colère du public. Pour se préparer à cette éventualité, Mao a dit qu'il avait conservé les bordereaux d'enregistrement des demandes d'échange de prisonniers et enregistré les appels téléphoniques pertinents. « J'en ai gardé une copie », a-t-il déclaré.

Menaces et intimidation

Dans le but d'inciter Lu à recruter pour eux des patients pour des greffes, Zhou et Mao lui ont révélé les informations privilégiées ci-dessus lorsqu'il s'est rendu à Shanghai en 2002. Après que les prélèvements forcés d'organes du PCC ont été exposés pour la première fois en 2006, le couple a ressenti la pression et a menacé Lu pour qu'il garde le silence.

D'autres membres de la famille se sont aussi joints à eux pour faire taire Lu. En 2010, le beau-fils de Zhou a dit à Lu que s'il s'exprimait sur le prélèvement d'organes, il trouverait des moyens pour que le gouvernement américain le rapatrie en Chine.

« Pas question ! » a répliqué Lu.

« Tu es trop naïf. Tu vas avoir des bagages enregistrés ou d'autres envois à destination des États-Unis, n'est-ce pas ? Nous allons mettre quelque chose dedans », a expliqué le beau-fils de Zhou. « Les États-Unis te renverront quand les douaniers vont trouver que tu as de la drogue. »

Lu savait que cette menace n'était pas sans fondement puisqu'il avait déjà entendu des histoires de ce genre.

En 2013, la belle-sœur de Lu, qui est une sœur de Zhou, a aussi averti Lu de ne pas parler aux autres des prélèvements forcés d'organes.

Un appel pour la conscience

Malgré les risques, Lu a décidé de révéler le crime sous son vrai nom. « Je ne pouvais pas retenir cela plus longtemps », a-t-il expliqué. « Puisque je suis au courant de la façon dont le PCC prélève des organes, je dois en parler. »

Cet acte de courage et de conscience contribuera à aider à mettre un terme à la persécution, à la torture et aux prélèvements forcés d'organes que subissent encore les pratiquants à ce jour.

Au cours des quatorze années écoulées depuis que les atrocités des prélèvements forcés d'organes ont été rendues publiques, de nombreuses personnes ont choisi d'éviter d'aborder le sujet, car il était trop « scandaleux ». Mais la perversité ne cesse pas d'exister simplement parce que nous l'ignorons. Pendant la Seconde Guerre mondiale, quand Jan Karski a dit à des responsables américains, incluant le président Franklin Roosevelt et le juge de la Cour suprême, Felix Frankfurter, son récit de première main sur l'Holocauste contre les Juifs polonais, les gens l'ont rejeté.

« Je suis incapable de vous croire », avait dit Frankfurter, qui était aussi juif.

« Felix, vous ne pouvez pas dire à la face de cet homme qu'il ment », a déclaré l'ambassadeur polonais sur place. « L'autorité de mon gouvernement est derrière lui. »

« M. l'ambassadeur, je n'ai pas dit que ce jeune homme mentait. J'ai dit que j'étais incapable de le croire », avait répliqué le juge. « Il y a une différence. »

Nous aurions pu tirer des leçons des nombreuses tragédies survenues sous les régimes totalitaires. Bien que les responsables du PCC aient essayé de cacher leurs crimes et d'effacer les preuves, les efforts des pratiquants de Falun Gong et des enquêteurs indépendants ont permis de trouver une quantité massive de preuves pour étayer les affirmations de prélèvements forcés d'organes.

Un tribunal populaire indépendant a été créé à Londres pour enquêter sur les prélèvements forcés d'organes sur des prisonniers d'opinion en Chine. Le tribunal a annoncé ses conclusions le 17 juin 2019, et a conclu que le PCC avait prélevé des organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants en Chine pendant de nombreuses années et que ce crime se poursuivait encore aujourd'hui.

Le tribunal a examiné les dépositions de 29 témoins et 26 experts lors de deux audiences. L'ensemble des preuves comprenait à la fois des pratiquants de Falun Gong à qui l'on a prélevé un nombre excessif d'échantillons de sang contre leur volonté, ainsi que des enregistrements vocaux de conversations téléphoniques avec de hauts fonctionnaires du PCC, de hauts responsables militaires, des médecins et des intermédiaires dans les transplantions d'organes.

« La conclusion montre que de très nombreuses personnes sont mortes d'une mort horrible, indescriptible, sans raison », a déclaré le président du tribunal, Sir Geoffrey Nice, un éminent spécialiste des droits de l'homme.

En 2020, le monde a traversé de nombreux défis, de la pandémie de coronavirus aux élections générales américaines. Alors que nous entrons en 2021 avec autant d'incertitudes, il est plus que jamais important que nous réfléchissions aux fondamentaux – être de bonnes personnes et suivre notre conscience.

Tout au long de leurs milliers d'années d'histoire, les Chinois ont toujours cru que « le bien est récompensé tandis que le mal est puni ». En Occident, il existe un dicton selon lequel « Dieu aide ceux qui s'aident eux-mêmes ».

Nous espérons que plus de personnes, où qu'elles se trouvent, que ce soit en Chine, en Amérique ou ailleurs dans le monde, défendent les principes moraux et s'expriment contre le régime communiste totalitaire. Malgré la pandémie et d'autres choses chaotiques, nous sommes toujours surveillés par le divin. L'avenir de chaque personne, incluant leur santé et leur sécurité, dépend largement de son honnêteté et de son intégrité, ainsi que de son choix de faire ce qui est droit en cette période difficile.

Traduit de l'anglais