(Minghui.org) Une femme de la ville d'Anguo, dans la province du Hebei, a eu une hémorragie cérébrale pendant sa détention pour sa croyance dans le Falun Gong. Après avoir passé deux semaines en soins intensifs suite à une craniotomie, Mme Ma Huixin a été sortie de force de l'hôpital et envoyée dans un centre pour personnes âgées sans le consentement de sa famille.
Le juge chargé de son dossier l'a condamnée à la hâte à six mois d'assignation à résidence avant son opération. Le centre de détention de la ville de Baoding nie désormais toute responsabilité liée à son état et exige également que son mari leur rembourse ses frais médicaux.
Mme Ma a été arrêtée le 13 juin 2020 pour avoir distribué des informations sur sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Elle a été placée en détention pénale le lendemain et envoyée au centre de détention de la ville de Baoding.
Le 7 novembre, deux jours après avoir été inculpée par le parquet de Gaoyang, elle a été envoyée au premier hôpital de la ville de Baoding et réanimée. Le 8 novembre, le tribunal de Gaoyang l'a condamnée à six mois d'assignation à résidence et a ordonné à sa famille de la ramener chez elle.
Mme Ma a eu une craniotomie le 10 novembre et a été transférée dans un service normal le 22 novembre, après être restée quinze jours en soins intensifs.
Également le 10 novembre, son mari, M. Li Feng, s'est rendu au tribunal de Gaoyang et a laissé une lettre au juge Chen Hongqiang pour demander l'acquittement de Mme Ma. Il a envoyé la même lettre par la poste au juge Chen et au procureur Wang Dongfang quelques jours plus tard.
Avant que M. Li n'ait reçu de réponse du juge et du procureur, une douzaine de policiers du centre de détention de la ville de Baoding et du bureau de la sécurité intérieure se sont rendus à l'hôpital le 30 novembre pour faire sortir Mme Ma.
Il se trouvait que M. Li était auprès d'elle lorsque les policiers sont arrivés. Il a demandé qui les avait envoyés, mais ils n'ont pas donné de réponse directe.
M. Li a demandé à un gardien du centre de détention : « Elle vient d'avoir une opération si importante. Pouvez-vous être responsable d'elle si vous l'emmenez ? » Le gardien, qui a refusé de révéler son nom, a répondu : « Je n'en serai pas responsable, mais je peux le signaler à mon supérieur. »
M. Li a ensuite parlé au médecin traitant de sa femme, un médecin nommé Xie. Il a dit qu'il était préoccupé par le fait que sa femme ne pouvait pas bien dormir et qu'elle disait souvent n'importe quoi. Le médecin a dit que son opération avait été faite sur le côté avant droit de son cerveau, qui est en charge de sa mémoire. Il a suggéré que M. Li l'emmène dans un centre de rééducation et lui fasse une oxygénothérapie hyperbare. Le médecin a également dit que les patients comme elle sont susceptibles de souffrir d'hydrocéphalie (accumulation de fluides dans le cerveau) à l'avenir, mais que la plupart des gens s'en remettent complètement en trois ans.
M. Li a demandé que Mme Ma reste à l'hôpital quelques jours de plus, puis qu'il la ramène chez elle une fois que son état serait stabilisé. Le médecin l'a référé au personnel du centre de détention et lui a dit : « Vous pouvez en discuter entre vous. »
Wu Shuai, un policier de la division de la sécurité intérieure, a pris M. Li à part et lui a dit : « Vous pouvez l'emmener au centre de rééducation d'Anguo. Essayez-vous d'obtenir de l'argent du centre de détention ? »
M. Li a répondu qu'il ne se souciait pas de l'argent, et que ce qui l'intéressait, c'était la vie de sa femme.
Wu lui a alors dit : « Vous pouvez décider d'aller au centre de rééducation d'Anguo ou de Baoding. Le centre de détention couvrira les frais. Mais la seule condition est qu'elle quitte l'hôpital aujourd'hui. »
Quelle que soit la façon dont le policier a essayé de persuader M. Li, ce dernier n'a pas accepté que Mme Ma sorte ce jour-là.
Vers 12 heures, Liu Xiang, du centre de détention de Baoding, est venu parler à M. Li. Il a affirmé que c'était l'hôpital qui les avait informés de faire sortir Mme Ma. Il a dit que comme Mme Ma avait déjà été condamnée le 8 novembre, ils n'étaient plus responsables d'elle.
« Je sais qu'elle était malade, et c'est pourquoi nous l'avons envoyée à l'hôpital pour la soigner. Mais je vais vous demander de rembourser les frais médicaux que nous avons payés pour elle », a-t-il dit.
Liu a également fait référence à une décharge de responsabilité que Mme Ma a été obligée de signer alors qu'elle était dans un état inconscient. Lorsque ses enfants lui ont rendu visite à l'hôpital le 8 novembre, les gardiens du centre de détention qui la surveillaient ont également essayé de les forcer à signer la décharge de responsabilité. Quand ils ont refusé de la signer, Liu leur a reproché de ne pas être respectueux.
Quelques heures après son retour chez lui, M. Li a reçu un appel de Chen Xing, le directeur de la division de la sécurité intérieure d'Anguo, qui a tenté de le persuader à nouveau de ramener Mme Ma chez elle ce jour-là. M. Li lui a expliqué que son état n'était pas encore stable et qu'il devait demander l'avis du médecin.
Lorsque M. Li a appelé l'hôpital une demi-heure plus tard, le médecin a dit que Mme Ma avait déjà été emmenée, mais sans préciser qui l'avait fait. Sa famille a appelé les fonctionnaires du village qui ont accompagné la police et les gardiens du centre de détention à l'hôpital pendant la journée, mais les fonctionnaires du village ont nié être au courant de quoi que ce soit à son sujet.
Après une nuit sans sommeil, M. Li a appelé la police vers 6 heures du matin et on lui a donné deux numéros de téléphone. Lorsqu'il a appelé, un des numéros n'a jamais répondu, et la personne qui a répondu à l'appel au second numéro a dit qu'il s'agissait de la division de la sécurité intérieure de Baoding et qu'elle n'était pas responsable du dossier de Mme Ma.
Extrêmement inquiet pour sa femme, M. Li s'est précipité à la division de la sécurité intérieure d'Anguo vers 8 h 30 du matin pour chercher le directeur Chen. Chen ne l'a pas rencontré, mais un policier lui a dit que Mme Ma avait été envoyée dans un centre pour personnes âgées à Anguo.
Traduit de l'anglais