(Minghui.org) Une habitante de la ville de Pingdu, dans la province du Shandong, a été condamnée à trois ans et demi de prison en 2017, pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Mme Li Li a été brutalement torturée alors qu’elle purgeait une peine à la prison pour femmes de la province du Shandong.
Avant le dernier emprisonnement de Mme Li, elle avait été condamnée à deux reprises à des peines de quatre ans et à une autre peine de travaux forcés de deux ans, simplement pour avoir maintenu sa croyance.
Arrestation
Mme Li, 49 ans, a été arrêtée le 31 janvier 2017, le quatrième jour du Nouvel An lunaire chinois, par des agents du poste de police de la rue Taishan. Elle a été libérée le soir même.
L’agent Xu Zenquan a emmené cinq policiers avec lui et est entré par effraction au domicile de Mme Li le matin du 11 avril 2017. Après l’avoir emmenée au poste de police, la police a saccagé son domicile en son absence et a confisqué une imprimante et certains biens en lien avec le Falun Gong.
Plus tard, Mme Li a été emmenée au centre de détention de Pudong, où elle a été contrainte de passer un examen physique. L’agent de police Xu Zenquan l’a attrapée par les cheveux, l’a plaquée au sol et a réalisé un prélèvement de son sang.
Le tribunal de la ville de Pingdu l’a condamnée à une peine de trois ans et demi de prison le 11 octobre 2017. Après sept mois de détention, Mme Li a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Shandong le 11 novembre 2017.
Ci-dessous se trouve le récit de Mme Li concernant la torture qu’elle a subie en prison.
Bâillonnement
En arrivant à la prison, j’ai été enfermée dans une salle de bain pour avoir crié « Falun Dafa est bon ». La salle de bain n’avait pas de caméras de surveillance et six détenues, dont trois qui étaient très grandes et fortes (Tang Weiwei, Lu Meng et Zhang Yaoyun), se sont relayées pour me torturer.
Elles ont enfoncé des brosses à chaussures et des chiffons dans ma bouche tous les jours, ce qui a entraîné une infection et des saignements. Chaque fois qu’elles retiraient un chiffon de ma bouche, il était taché de sang. Ma bouche était tellement enflée que je ne pouvais pas la fermer et j’avais du mal à manger.
Elles poussaient souvent le chiffon jusqu’à ma gorge, me donnant envie de vomir tout le temps.
Elles ont également trouvé une autre façon cruelle de me torturer. Après m’avoir bâillonnée avec un chiffon, elles ont couvert ma bouche avec une serviette, puis ont pris une autre serviette, l’ont enroulée autour de ma bouche et l’ont attachée derrière la nuque. Ensuite, elles l’ont torsadée fort. Beaucoup de cheveux ont été pris dedans alors qu’elles tordaient la serviette, et cette partie de mon cuir chevelu a commencé à avoir des ampoules. Elles torsadaient fort également pour faire basculer ma tête vers la gauche ou vers la droite, ce qui m’étouffait. Tout mon corps souffrait d’une douleur atroce.
Exposition au froid glacial
La détenue Lu Meng m’a une fois torturée jusqu’à minuit par une froide journée d’hiver. Puis elle a versé deux bassines d’eau froide sur la tête. J’étais trempée de la tête aux pieds et j’ai immédiatement commencé à trembler. Elle a aussi ouvert la fenêtre pour accentuer ma souffrance.
Pendant la seconde moitié de la nuit, elle m’a bâillonnée, m’a couvert la bouche avec une serviette et m’a jetée à terre. J’ai été forcée de dormir avec mes vêtements mouillés. J’étais gelée et frissonnante et ne pouvais pas m’endormir.
Plus tard, suivant l’ordre donné par les gardiennes, Lu Meng m’a privée de sommeil et m’a forcé, la nuit, à rester debout face à la fenêtre ouverte, lorsque la température était en dessous de zéro. Elles m’ont également bâillonnée et m’ont enveloppé la bouche et la tête avec une autre serviette. La torture a duré un mois.
Forcée à écarter les jambes en grand écart
Plus tard, j’ai été enfermée dans une cellule d‘isolement matelassée et insonorisée au deuxième étage. Les fenêtres étaient scellées et la cellule était sombre. L’odeur âcre du rembourrage m’empêchait de respirer et me causait des maux de tête. Une détenue m’a dit que de nombreuses pratiquantes ont abandonné leur croyance parce qu’elles ne pouvaient pas supporter l’isolement.
J’ai médité avec les jambes croisées pour garder mon esprit alerte. Quand la détenue Li Ying m’a vu méditer, elle a demandé aux autres détenues de m’écarter les jambes en grand écart. Deux détenues ont chacune pris un tabouret et ont placé chacune de mes jambes sous un tabouret. Elles se sont assises chacune sur un tabouret et ont constamment déplacé le tabouret vers l’arrière pour que mes jambes s’écartent davantage. Parfois, une détenue poussait le haut de mon corps pour le coucher contre le sol et me piétinait durement le dos.
Les tendons à l’intérieur de mes cuisses me procuraient une douleur atroce. La détenue Wang Bona, qui était une danseuse, a dit aux autres détenues que cette position ne me casserait pas les jambes.
Wang aussi m’a souvent frappée avec la brosse des toilettes, ciblant l’intérieur de mes cuisses, ce qui en conséquence m’a causé de graves ecchymoses. Elle a également utilisé la brosse pour frapper brutalement ma partie intime.
J’ai été torturée nuit et jour pendant près d’un mois, jusqu’à ce que je sois au seuil de la mort.
Un jour, la détenue Zhang Yaoyun m’a traînée sur le sol, m’a frappée contre le mur et m’a piétiné les épaules. Les gardes nous surveillaient avec une caméra de surveillance et ont demandé aux détenues de me prendre en photo pour le badge. Comme j’étais trop faible pour ouvrir les yeux, elles m’ont prise en photo dans cet état.
Puis elles m’ont traînée loin du mur et ont maintenu mes jambes écartées en grand écart. Je ne pouvais plus maintenir mon corps, alors j’ai appuyé mes mains contre le sol. Zhang m’a piétiné les mains et écrasé tous les doigts ainsi que le dos des mains. Mes deux mains sont devenues noire et violette par la suite. Plusieurs articulations de mes doigts ont été endommagées de façon permanente.
Zhang m’a fait ça pendant plusieurs jours, tout en bloquant la caméra de surveillance.
Surveillance rapprochée
Plus tard, quand j’ai été enfermée en cellule d’isolement, les gardiennes ont ordonné à la détenue Yu Airong de me surveiller de près. Toutes les détenues qui me surveillaient moi et les autres pratiquantes devaient enregistrer chaque mouvement que nous faisions, y compris combien de fois nous clignions des yeux.
Après moi, Yu a reçu l’ordre de surveiller une autre pratiquante dans la cellule de confinement. Elle a exigé que la pratiquante rapporte la moindre chose qu’elle ait faite. Comme elle ne s’y est pas conformée, elle n’a pas été autorisée à utiliser les toilettes et elle a fini par faire ses besoins dans son pantalon. Yu ne lui a pas permis de se changer et l’a forcée à dormir dans son lit avec un pantalon souillé.
Yu a aussi délibérément uriné sur le sol, et a essuyé l’urine avec la serviette de la pratiquante, et l’a mise sur la pratiquante. Elle a fait ça pendant plusieurs jours. Elle a également bien fermé la porte pendant longtemps pour accentuer l’odeur de la pièce.
Puis, elle a été assignée à surveiller une troisième pratiquante dans une cellule d’isolement, une femme handicapée sexagénaire qui était incapable de marcher et devait se déplacer à l’aide d’un tabouret. Yu l’a quand même forcée à aller chercher de l’eau dans un seau et à essuyer le sol avec un chiffon, la grondant et l’insultant en même temps.
Voir aussi :
Après dix ans de détention, une femme du Shandong à nouveau détenue
La défense d’une femme du Shandong : Le Falun Gong m’a appris à être une bonne personne
Mmes Li Li et Jiang Tao de la province du Shandong condamnées illégalement
Traduit de l’anglais