(Minghui.org)
Bonjour Maître !
Bonjour compagnons de cultivation !
Je pratique le Falun Dafa depuis vingt-quatre ans. J’aimerais ici partager comment j’ai aidé à demander justice pour un groupe de pratiquants arrêtés lors d’une rafle dans ma ville natale et comment j’ai sensibilisé les gens à la persécution dans le processus cette dernière année.
Un choix difficile
La police a arrêté des dizaines de pratiquants dans ma ville natale en l’espace d’un jour, plus de dix d’entre eux ont été emmenés à un centre de détention plus tard. Face à cette persécution intense, je n’étais pas sûre si je devais faire quelque chose ni ce que je devais faire.
Puis j’ai décidé de penser à cela d’une autre perspective. Supposons que quelqu’un me demande un jour dans le futur : « Qu’avez-vous fait quand vos compagnons de cultivation ont été arrêtés ? » Ma réponse serait peut-être : « Au cours de ces vingt dernières années et plus, je n’ai jamais secouru ou aidé les pratiquants autour de moi quand la police les a arrêtés. C’est parce que je ne voulais pas être impliquée ou m’attirer des ennuis. Je ne savais pas comment clarifier la vérité et communiquer avec leur famille. Je ne savais pas comment en parler parce que je ne connaissais pas les lois. Je ne savais pas quoi faire... En fait, je ne suis même pas sortie pour émettre la pensée droite pour eux à cause du mauvais temps... »
En pensant à tout cela, j’avais extrêmement honte. Je me suis demandé : « Mais puisque ces pratiquants ont été arrêtés, n’avons-nous pas besoin de faire quelque chose ? Pourquoi ne pas aller de l’avant pour le faire puisque cela doit être fait ? Si je choisis de ne rien faire et de juste attendre les autres, comment pourrais-je mériter le titre sacré de “disciple de Dafa dans la période de la rectification de Fa” ? »
Tout de même, c’était une tâche qu’il me semblait presque impossible à accomplir. Je me suis dit : « Je ne suis pas douée pour parler avec les autres. Si je veux secourir les pratiquants, je dois clarifier la vérité aux membres des familles des pratiquants détenus – qui ont peur et sont désemparés – et les persuader de se joindre aux efforts de sauvetage. Je dois communiquer avec des avocats et d’autres pratiquants pour parvenir à un consensus. Je dois même faire face aux responsables de la persécution. »
Néanmoins, j’ai quand même décidé de faire de mon mieux pour secourir les pratiquants détenus.
La première fois que je suis retournée dans ma ville natale pour participer aux efforts de sauvetage, je n’ai pas pu rencontrer un seul pratiquant après avoir marché pendant des heures. Aucun d’eux n’était à son domicile ni avait ouvert la porte. À la fin, quand je suis arrivée au domicile d’un pratiquant, j’étais exténuée. J’ai frappé à la porte maintes fois, mais personne n’a répondu. Dans mon cœur, j’ai demandé de l’aide au Maître. « Je ne peux plus marcher et je dois me reposer. Veuillez faire que le pratiquant ouvre la porte. Je continuerai à chercher d’autres pratiquants après avoir pris une pause », ai-je dit. Puis le pratiquant a ouvert la porte avec des yeux endormis. Plus tard, nous avons trouvé d’autres pratiquants et les avons informés de l’arrestation massive. Nous avons rappelé à tout le monde d’émettre la pensée droite pour nier la persécution.
Quand je suis retournée à ma ville natale la deuxième fois, un pratiquant du coin et moi avons trouvé Fen, un membre de la famille d’un pratiquant détenu. Fen, également un pratiquant, a raté nos rendez-vous quelques fois. Plus tard, le pratiquant du coin m’a dit que Fen avait demandé : « Est-ce que la personne (se référant à moi) que tu as trouvée est digne de confiance ? » C’était comme recevoir une gifle. En fait, moi aussi je pensais que je n’étais pas digne de confiance, car je n’avais pas d’expérience et je ne connaissais rien au droit.
Je suis retournée à l’endroit où j’habitais. Quelques jours plus tard, j’ai appris le décès d’un pratiquant arrêté qui avait été libéré. Alors je me suis encore rendue dans ma ville natale et j’y suis restée pendant quelques jours. Mais j’étais encore incapable de recueillir de l’information ou de mettre la main sur des membres des familles des pratiquants toujours en détention.
J’ai décidé d’abandonner et j’ai informé un pratiquant de ma décision. Il a répondu : « Une dizaine de pratiquants ont été arrêtés, et c’est un grand problème. Sans la coopération d’autres pratiquants, il est impossible de le faire toi-même. Ne sois pas si dure envers toi. » Je l’ai considéré comme une excuse de plus pour quitter.
Quand j’ai contacté une autre pratiquante qui avait de l’expérience pour secourir des pratiquants détenus et que je lui ai fait part de ma décision, elle a dit quelque chose de différent : « Tu es un disciple de Dafa. Une personne est suffisante. »
J’ai fondu en larmes quand j’ai lu son message. « Oui, j’ai le Maître et j’ai Dafa. Pourquoi suis-je attachée au fait que personne ne travaille avec moi ? » me suis-je dit. Puis j’ai pris la décision d’endosser la responsabilité de secourir les pratiquants détenus dans ma ville natale toute seule.
J’ai commencé à écouter Radio Minghui, me focalisant sur la série sur le sauvetage de pratiquants détenus à l’aide d’outils juridiques. Je n’avais aucune formation juridique, alors j’ai écouté la série encore et toujours. Chaque fois que j’écoutais, j’apprenais ce qu’il fallait faire à l’étape suivante. Durant ce processus, j’ai acquis plus d’assurance et je me suis moins attachée au résultat final. Je me suis rendu compte que secourir les pratiquants détenus était une occasion pour les gens d’être informés et d’être sauvés. J’ai choisi ce chemin pour valider le Fa, qui était différent de mes autres efforts pour clarifier la vérité. Par exemple, quand je parlais aux gens face à face au sujet de la persécution du Falun Dafa par le Parti communiste chinois (PCC), je pouvais toujours me diriger vers une autre personne si la première personne refusait d’écouter ce que j’avais à dire. Cependant, en ce qui concerne le sauvetage des pratiquants détenus, je ne pouvais pas avancer si leurs familles refusaient de travailler avec moi.
Une pratiquante m’a rappelé que tous les pratiquants arrêtés ont peut-être été suivis et surveillés par la police pendant longtemps. Elle m’a avertie de prêter attention à la sécurité. En fait, il y avait un article sur Minghui qui racontait comment un pratiquant, après avoir été libéré, avait vu venir un policier à son domicile pour retirer un moniteur audio du pot d’échappement de sa moto. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il s’est rendu compte qu’il avait été surveillé pendant longtemps avant son arrestation.
En cours de route vers le domicile d’une pratiquante arrêtée, j’étais déterminée à persuader son mari de travailler avec moi parce que je ne pouvais pas avancer autrement. Cependant, il a refusé d’ouvrir la porte. Je savais qu’il était chez lui parce que la fenêtre était ouverte et la lumière était allumée. Je suis retournée trois autres fois et encore je n’ai pas pu le rencontrer.
La dernière fois que je suis allée là-bas, je suis restée debout devant la porte et j’ai émis la pensée droite. J’ai pensé je dois le voir. Alors que je frappais à la porte, quelqu’un a répondu. Pour moi, ce n’était pas seulement une porte pour le rencontrer, mais aussi une porte pour secourir sa femme. Le mari m’a fourni l’information sur le conjoint d’une autre pratiquante arrêtée, qui plus tard a travaillé activement avec moi dans le processus de sauvetage. J’étais reconnaissante envers le Maître pour son arrangement.
Parmi les pratiquants arrêtés se trouvait un couple marié. Leurs deux enfants étaient au début de la vingtaine. Quand je leur ai rendu visite la première fois, la fille Yu a pleuré et a déclaré qu’elle voulait engager un avocat pour ses parents, mais d’autres membres de la famille, les plus âgés, se sont opposés à cela, y compris ses grands-parents et ses oncles. Elle m’a dit que sa grand-mère était complètement contre le Falun Dafa. J’ai dit à Yu : « Vous êtes maintenant une adulte, selon la loi vous pouvez prendre la décision si vous voulez engager un avocat pour vos parents. Si c’est une question d’argent, nous pouvons vous aider. Vous n’avez pas besoin de l’approbation des autres. » Puis elle m’a demandé de l’aider à trouver un avocat.
Le jour que l’avocat est arrivé, le grand-père de Yu et les oncles sont aussi venus. Ils pensaient que nous essayions peut-être d’arnaquer la fille de son argent au nom d’engager un avocat. Quand Yu a sorti l’argent, j’ai décidé de payer l’avocat avec l’argent offert en don par les compagnons de cultivation. De cette façon, nous pouvions obtenir la confiance des proches de Yu et l’aider à avoir le soutien de sa famille. Après tout, avec moins de pression sur ses épaules, elle pourrait mieux travailler avec nous par la suite.
Plus tard, Yu m’a dit que sa famille était satisfaite de la rencontre. « L’avocat est bon. La pratiquante (se référant à moi) l’a bien dit », a commenté son grand-père. « Elle n’a pas beaucoup parlé, mais chaque mot qu’elle a dit allait droit au but. » Pour une personne qui n’est pas douée avec les mots, je savais qu’une telle approbation de la famille de Yu était aussi un encouragement du Maître pour moi.
Après cela, quand l’avocat a préparé les documents juridiques, j’ai demandé à Yu de les apporter chez elle pour montrer à sa famille afin qu’ils sachent que les pratiquants n’ont violé aucune loi. Après la libération de la mère de Yu, l’attitude des grands-parents de Yu envers elle s’est aussi améliorée. En tant que pratiquants, nous savons que la réponse des membres de la famille dans le processus des efforts de sauvetage peut aussi déterminer leur avenir.
La pensée droite en tant qu’un seul corps
Même si une pratiquante m’a dit : « Tu es une disciple de Dafa. Une personne est suffisante », je me suis rendu compte que j’avais besoin d’intéresser d’autres pratiquants à s’impliquer dans les efforts de sauvetage.
Un des avocats a appelé le centre de détention dans ma ville natale au sujet des procédures pour rencontrer le pratiquant qu’il représentait. Les gardes ont déclaré qu’il devait fournir les résultats des tests PCR de la COVID-19 effectués dans sa ville de résidence ainsi que dans la ville du centre de détention. Le centre de détention a aussi demandé une liste des endroits où l’avocat et la famille de son client s’étaient rendus au cours des trente derniers jours. Le rendez-vous avec son client ne pourrait être approuvé qu’un mois plus tard, et le Département de police devrait donner son approbation à la rencontre avant que l’avocat, la police et le procureur puissent entrer dans le centre de détention.
Plus tard, le centre de détention a déclaré qu’aucun avocat de l’extérieur ne serait autorisé à rencontrer les pratiquants détenus. Les exigences sévères ont poussé l’avocat à faire demi-tour dans sa voiture et retourner dans sa propre ville.
J’ai su que c’était le moment pour nos pratiquants de s’élever et de travailler ensemble comme un seul corps. J’ai partagé mes compréhensions avec les pratiquants locaux un par un. En l’espace de dix jours, nous avons pu obtenir du centre de détention qu’il abandonne ses exigences déraisonnables, et deux avocats ont rencontré avec succès les pratiquants qu’ils représentaient. Les avocats ont pu examiner les documents du dossier au parquet local sans aucun obstacle.
La fois suivante où nous avons travaillé ensemble, nous avons réussi à arrêter un procès virtuel. À cause de la pandémie, la plupart des séances de la cour ont été tenues en ligne. Tous les pratiquants étaient d’accord qu’une audience en ligne ne fonctionnerait pas pour nous afin de défendre notre innocence, et ainsi l’audience virtuelle a été annulée.
De plus, un des pratiquants détenus a été libéré sans aucune accusation. Son avocat m’a dit qu’il avait défendu beaucoup de pratiquants de Falun Gong au cours des années et que c’était très rare qu’un pratiquant soit libéré sans être accusé. J’ai su que nos efforts ont éveillé la conscience des responsables de la persécution et qu’ils avaient fait le bon choix pour eux-mêmes.
Le jour d’un autre procès, au moins une dizaine de pratiquants sont arrivés en voiture au palais de justice pour émettre la pensée droite à proximité. Il y avait aussi des pratiquants qui sont arrivés par bus et taxis d’autres villes et provinces. Nous avons tous chéri cette occasion de travailler ensemble. Un pratiquant âgé s’est assis sans bouger dans une petite voiture et a émis la pensée droite toute la journée. Un pratiquant m’a dit qu’il a senti une énergie forte cette fois en émettant la pensée droite. Un autre pratiquant a pris un jour de congé et s’est assis chez lui toute la journée pour émettre la pensée droite. De nombreux pratiquants qui étaient incapables de venir au procès m’ont dit qu’ils voulaient absolument venir si quelque chose comme cela se reproduisait.
En apprenant que beaucoup de pratiquants viendraient au palais de justice pour émettre la pensée droite, j’ai su que nous avions formé un corps pour dissoudre la perversité et sauver les êtres. Nos pensées encourageraient les pratiquants arrêtés, leurs familles et leurs avocats parce que c’était une bataille entre le bien et le mal.
Grâce aux rencontres avec leurs avocats, la pensée droite des pratiquants détenus s’est renforcée. Plusieurs d’entre eux ont refusé de comparaître au procès illégal. Lorsque les gardes les ont traînés dehors, l’un d’entre eux a crié au tribunal : « Falun Dafa est bon ! et « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! » Ces pratiquants détenus ont ressenti notre soutien.
La veille du procès, les membres des familles de cinq pratiquants détenus et leurs trois avocats se sont rendus auprès des parquets locaux, des tribunaux et du département d’inspection de la discipline pour protester contre la persécution et ont déposé des plaintes contre les responsables de la persécution. Un des avocats nous a avertis que les agents de plusieurs commissions des affaires politiques et juridiques locaux projetaient d’assister à l’audience et qu’un cordon de police pourrait être mis en place. Il a dit que les membres des familles et nous devions essayer d’entrer au palais de justice avant qu’il n’arrive quoi que ce soit.
Nous savions que les autorités peuvent essayer d’empêcher les avocats d’aller au palais de justice, alors les avocats sont restés dans des endroits séparés la nuit précédant le procès. Cependant, le lendemain nous n’avons vu aucune perturbation. Personne n’a essayé de bloquer les avocats de se rendre au procès non plus. Nous n’avons rencontré ni police, ni barrages routiers, ni interrogatoire. Toutes les familles et tous les avocats sont entrés dans le palais de justice. Nos pratiquants ont formé un corps et ont dispersé les éléments vicieux dans d’autres espaces. Ils ne pouvaient plus former un environnement pour interférer avec nous.
Encouragement du Maître
Face à la pandémie et à une variété de restrictions de confinement, c’était difficile de rencontrer les responsables de la persécution. J’ai décidé d’écrire une lettre pour éveiller leur conscience. Dans la lettre, j’ai partagé comment les membres de ma famille ont amélioré leur santé mentale et physique en pratiquant le Falun Dafa. J’ai aussi décrit comment les principaux responsables de la persécution ont eu des rétributions karmiques. Quand j’ai montré la lettre aux avocats, aux familles des pratiquants détenus et à d’autres pratiquants du coin, ils ont tous pensé que c’était bien écrit. « Chaque mot est fort et clair. Bravo ! » a écrit un avocat.
J’ai photocopié la lettre et l’ai expédiée aux autorités judiciaires et juridiques locales. Quelqu’un a demandé : « Peut-être que la lettre avec les adresses sensibles du destinataire sera filtrée et retenue ? Elle pourrait ne pas être transmise au destinataire. » Le jour après avoir expédié la lettre, un pratiquant s’est rendu au poste de police et a vu que la lettre était déjà arrivée. Le destinataire a fait un commentaire devant le pratiquant : « Belle écriture. Je vais l’emmener chez moi et la lirai. »
Une pratiquante m’a dit que lorsqu’elle a essayé de copier la lettre, elle voulait infuser sa compassion dans la lettre. C’était aussi ma pensée quand j’ai écrit la lettre : « Que la lettre apporte la compassion et la pensée droite des pratiquants de Dafa au destinataire. Personne ne retiendra la lettre parce qu’elle aidera à sauver des gens. »
Un jour, nous sommes allés à un endroit situé à des centaines de kilomètres pour rencontrer un pratiquant. Sur le chemin du retour, nous avons vu un arc-en-ciel gigantesque s’étendre du sol jusqu’au ciel, comme une aurore. Un avocat qui était avec nous à ce moment-là a aussi été impressionné et a enregistré la vidéo de la scène.
M’élever
Le ressentiment
Selon ma compréhension, le ressentiment est profondément enraciné dans le spectre du communisme et il nuit à l’humanité. Quand j’ai commencé à secourir les pratiquants arrêtés, je me suis plainte de la passivité des pratiquants du coin au sujet de mes efforts de sauvetage. Dans le processus, les choses ont commencé à s’entasser l’une après l’autre, et je me suis plainte que personne n’était là-bas pour partager la charge. J’ai dû contacter les avocats et les familles des pratiquants détenus, obtenir les détails du statut actuel des pratiquants détenus et l’information sur les responsables de la persécution, écrire les articles, dénoncer les responsables de la persécution, faire des dépliants pour révéler la persécution, contacter les chauffeurs pour aller prendre les avocats et apprendre à écrire toutes sortes de lettres.
Un jour, je devais, entre autres, passer prendre quatre avocats avec des modes de transport différents, à des heures différentes. J’avais préparé la liste des choses à faire et j’ai demandé aux pratiquants du coin : « Est-ce que quelqu’un peut aider à faire quelque chose ? N’importe quoi ? » Un pratiquant m’a dit : « Nous avons tous des familles et des emplois, sauf toi, qui n’a rien à t’inquiéter. Nous ne savons que clarifier la vérité face à face et nous ne sommes pas doués dans tout ce qui concerne les choses juridiques. »
Je n’arrivais pas à trouver les mots. Ce n’est pas que je n’avais pas à m’inquiéter, mais j’ai choisi de laisser tomber ces choses. Je savais quelle était ma mission réelle et j’ai choisi de quitter temporairement mon travail. J’ai dépensé la plupart de mes maigres économies en nourriture et en voyages entre la ville où j’habitais et ma ville natale. Quand j’étais vraiment occupée, je mangeais une fois par jour et j’avais seulement du riz et des pickles. Lorsque j’étais vraiment stressée, je me rappelais : « Je ne peux pas être paresseuse et égoïste, je ne dois pas aller à l’extrême et perdre patience. Je dois rester calme et rationnelle et faire de mon mieux. »
Un jour, un pratiquant qui collaborait bien avec moi m’a soudain dit : « Je dois repenser à tout et ne pas te laisser m’induire en erreur. » Cela m’a frappée si fort que je n’ai pas pu sortir du lit le lendemain. Je me suis demandé : « Avant que tu commences le projet de sauvetage, tu savais que toutes les difficultés arriveraient. Comment se fait-il que tu ne puisses toujours pas les surmonter au moment où c’est vraiment arrivé ? »
J’ai commencé à étudier le Fa. J’ai lu le Zhuan Falun deux fois en deux jours et regardé la vidéo Enseignement de la Loi aux pratiquants d’Australie en 2007 cinq fois dans une semaine. J’ai pu abandonner un peu mon ressentiment.
Une pratiquante détenue a été libérée plus tard. J’ai pensé qu’elle pourrait donner un bon coup de main parce qu’elle avait pu parler aux responsables de la persécution en tant que victime de la persécution. À l’époque, la plupart des membres des familles des pratiquants détenus impliqués dans les efforts de sauvetage étaient soit des non-pratiquants ou de très jeunes pratiquants. Cependant, les choses ne se sont pas passées comme je le souhaitais ; cette pratiquante récemment libérée a refusé d’avancer ou de laisser son enfant m’aider. À part l’émission de la pensée droite, elle n’a pas participé aux choses pour lesquelles j’avais besoin d’elle. Ma déception a atteint un nouveau sommet.
Après l’audience de certains pratiquants détenus, un pratiquant m’a demandé quel était mon plan pour l’avenir. J’ai répondu : « J’ai l’intention d’abandonner les efforts de sauvetage. » Dès que les mots sont sortis de ma bouche, j’ai su que j’étais tombée dans le piège créé par la perversité, ce qui a creusé un fossé entre moi et d’autres pratiquants. Cependant, le ressentiment que j’avais accumulé a pris le dessus. Je ne pouvais pas cesser de me plaindre des autres pratiquants, des familles des pratiquants détenus, des avocats et des erreurs que j’ai faites. En même temps, je savais combien j’étais irresponsable d’abandonner. Après l’audience, je ne me suis pas présentée à plusieurs reprises pour rencontrer les avocats. J’ai oublié mon intention initiale de secourir les pratiquants et comment j’avais surmonté toutes les difficultés pour sauver les gens en premier lieu.
Dix jours plus tard, un autre avocat est venu nous rencontrer. Je n’avais aucune raison pour ne pas y aller, vu que c’est lui que j’avais invité pour se joindre aux efforts. Je suis allée à la rencontre même si je n’avais pas encore abandonné complètement mon ressentiment.
Peu de temps après, un membre de la famille d’un pratiquant, Hu, a fait un rêve dans lequel il m’a vue et un autre membre de la famille debout près du Maître. En entendant cela, j’ai soudain éliminé le ressentiment que j’avais. J’ai choisi de faire ce travail et je dois continuer, me suis-je dit. Le Maître avait déjà arrangé pour que Hu m’aide, mais je n’ai pas tenu compte de lui parce qu’il n’était pas un pratiquant.
Hu a travaillé de près avec nous. Depuis le jour que je l’ai contacté, il a quitté son travail à l’étranger et est revenu en Chine. À ce jour, il n’a pas cherché un travail et a continué de travailler avec nous. Il a fait beaucoup pour la situation et ne s’est jamais plaint. Quand je lui assignais une tâche, il la prenait et faisait un bon travail. Face au juge qui nous a tyrannisés, il avait un sourire au visage et a raisonné calmement. Cela ne l’a pas dérangé quand le juge l’a insulté. Tout ce qu’il a dit était : « Je pense que je dois le remercier pour me laisser voir le vrai côté pervers du PCC. » Il disait toujours : « Quoi qu’il en soit, nous essayons de notre mieux et nous ne laisserons pas de regrets. » Pour réduire la pression de sa famille, il a fait tout ce qu’il pouvait.
J’ai compris que les forces anciennes veulent créer des fossés entre nous et nous faire avoir du ressentiment les uns envers les autres. De cette façon, nous ne pouvons pas former un corps pour sauver les gens. Je dois toujours me souvenir de ce que le Maître a dit :
« Ne te plains pas
Garde ta bienveillance »
(« Dénouer l’entrave qui t’illusionne », Hong Yin IV)
La jalousie
Le Maître a dit :
« Il y a une règle : au cours de la cultivation et de la pratique, si une personne ne se débarrasse pas de sa jalousie, elle n’arrivera pas à obtenir le Fruit juste, il lui sera impossible d’obtenir le Fruit juste. » (Septième leçon, Zhuan Falun)
Ma jalousie m’a causé beaucoup d’ennuis dans la cultivation, mais je ne savais toujours pas comment m’en débarrasser. Une pratiquante qui a travaillé avec moi pouvait mémoriser et réciter une conférence du Zhuan Falun en une semaine. Je suis devenue jalouse d’elle qui avait le temps d’étudier le Fa, tandis que je n’avais que le temps de réciter une phrase dans le Fa chaque jour. Quand un pratiquant a fait des éloges d’un autre pratiquant : « Tu as fait tellement bien », j’ai pensé que c’était injuste au lieu d’être heureuse pour le pratiquant.
Je n’ai jamais pu éliminer l’attachement à la jalousie auparavant. Après une année de clarification de la vérité, maintenant je peux voir cette mauvaise pensée et la saisir dès qu’elle émerge et la dissoudre. La jalousie ne peut plus me séparer de mes compagnons de cultivation. Je peux véritablement être heureuse pour les pratiquants qui font bien. Quand ils ont des revers, je peux sincèrement les aider à traverser les tribulations.
Aussi, le Maître a dit :
« Si on ne se débarrasse pas de la jalousie, tout cœur, que l’homme a cultivé et pratiqué devient très fragile. » (Septième leçon, Zhuan Falun)
La jalousie m’a fait exclure les compagnons de cultivation et détester travailler avec eux. Tant que nous gardons à l’esprit l’intention de sauver les gens, nos vœux, notre mission et notre responsabilité, aucune de nos conceptions ne peut nous empêcher d’avancer. Rien n’est plus important que clarifier la vérité et sauver les gens. Je ne permettrai aucune ingérence, y compris la jalousie, de m’empêcher d’aider le Maître à rectifier le Fa.
La peur
Dans les moments cruciaux, nous ne devrions pas permettre à la peur de bloquer notre chemin et interférer avec l’accomplissement de nos vœux. Néanmoins, quand la peur a surgi, c’était comme si n’importe qui pouvait être un agent qui me suivait, il pouvait y avoir une caméra partout et aucun endroit n’était sûr.
Un soir, après avoir pris un repas avec un avocat et un membre de la famille d’un pratiquant détenu, nous avons vu une voiture de police stationnée devant le restaurant. Ma pensée immédiate a été : « Pas possible, la police nous a suivis jusqu’ici ? » J’ai vite réajusté mes pensées et je me suis dit que tout cela n’était qu’une illusion et je continuerais à faire ce que je devrais faire.
Une fois, je devais rencontrer un avocat le matin. Avant cela, j’ai eu un rêve. Dans le rêve, j’ai vu une grande pile de chaussures et j’ai trouvé des chaussures qui m’allaient vraiment bien et je les ai portées. La prononciation de chaussure en chinois (xie) est semblable à la prononciation de perversité. Après m’être réveillée, j’ai demandé à un membre de la famille (un pratiquant) : « Peut-être que le rêve donnait une indication qu’il y aurait la perversité et que je ne devrais pas partir ? »
Je suis allée quand même parce que je ne voulais pas manquer le rendez-vous. Les choses ne se sont pas bien passées en cours de route vers le palais de justice. J’ai pris un mauvais virage plusieurs fois. Je pensais que c’était le Maître qui me donnait une indication pour que je n’y aille pas. Le pratiquant dans la voiture a dit : « Regarde les choses sous un angle positif. C’était la perversité qui ne voulait pas que tu ailles et elle a créé un faux rêve. Tu dois y aller. » J’ai pris la décision : « J’irai. Même si je ne fais qu’aller et ne fais rien, j’élimine toujours la perversité et sauve les gens. » Quand nous sommes arrivés, le membre de la famille et l’avocat avaient déjà fini d’examiner le dossier et avaient quitté le palais de justice.
La pire crainte que j’ai eue est apparue après une réunion avec les familles de plusieurs pratiquants détenus. Avant que nous ne parlions, je leur ai rappelé de s’occuper de leurs téléphones portables au cas où leurs portables seraient sous écoute. Lorsque nous avons fini de parler, je me suis rendu compte que ce qu’ils ont fait n’empêcherait pas les autorités d’entendre notre conversation par les téléphones. Je suis allée chez moi et je ne pouvais pas contrôler ma peur. Je n’ai jamais ressenti autant de peur au cours de ces vingt dernières années. À ce moment-là, j’ai vraiment pensé que je n’aurais plus jamais à cacher quoi que ce soit parce que nous avions dit tant de choses. Si quelqu’un nous a mis sur écoute et nous a entendus au téléphone, il connaîtrait toutes nos informations et ce que nous projetions faire.
Selon notre plan, le lendemain, un membre de la famille d’un pratiquant détenu et moi devions rendre visite à plusieurs avocats. Nous avions certains documents juridiques à leur montrer et voulions leur clarifier la vérité. Après avoir rendu visite à deux firmes d’avocats, notre voiture est tombée en panne. J’ai laissé le membre de la famille là-bas pour réparer la voiture et je suis allée chez moi. J’avais trop peur de quitter mon domicile après cela. Je pensais que je n’étais pas en sécurité à l’extérieur et je voulais rester chez moi jusqu’à ce que j’aie éliminé mon attachement à la peur.
Le lendemain, un avocat m’a appelée et m’a dit qu’il avait le temps de passer. J’avais appelé cet avocat chaque semaine pendant trois mois et il n’avait jamais le temps. Je ne voulais vraiment pas quitter mon domicile, mais aussi je ne voulais pas manquer la rencontre avec cet avocat. Nous avions besoin de beaucoup d’avocats, et les bons étaient difficiles à trouver. Aussi, l’horaire des avocats était imprévisible même pour eux en raison de la pandémie et des confinements. On ne savait pas quand il serait à nouveau disponible.
Je me suis rappelé des paroles du Maître :
« Si vous pouvez être tout à fait résolu – aucune difficulté ne peut vous arrêter – alors je vous le dis, il n’y aura aucun problème. » (Quatrième Leçon, Zhuan Falun)
Je savais que je devais voir l’avocat afin que je puisse aller à l’extérieur et éliminer ma peur. J’ai fixé un rendez-vous avec lui et contacté la famille du pratiquant détenu à qui l’avocat était destiné. J’ai aussi trouvé un chauffeur pour nous emmener au lieu de la rencontre. Tout semblait aller bien, et le résultat était bon. Le pratiquant concerné a ensuite été libéré sans aucune accusation.
Le Maître a aussi dit :
« La peur peut conduire l’homme à faire des erreurs, la peur peut aussi faire que l’homme perde l’occasion prédestinée, la peur est une passe mortelle sur le chemin d’un être humain vers la divinité. » (« Sortir d’une passe mortelle », Points essentiels pour un avancement diligent III)
Nous devons discerner entre ce qu’est la raison et ce qu’est la peur. Parfois, nous utilisons la raison comme excuse pour cacher notre peur et ainsi bloquons notre chemin pour sauver les gens. Si nous croyons que la peur imposée par les forces anciennes fait partie de nous, nous tombons dans leur piège.
Ce que j’ai expérimenté l’année dernière m’a complètement changée. Écrire un article de partage cette fois m’a permis d’ajuster mon état de cultivation et de me rappeler mon intention à partir du moment où j’ai commencé sur ce chemin de cultivation. Je ne peux pas laisser la perversité persécuter les pratiquants à volonté et détruire les êtres. Je me souviendrai toujours des paroles du Maître :
« En cultivant et pratiquant comme au début, la réussite est assurée. » (« Enseignementdu Fa à la Journée mondiale du Falun Dafa »)
Je continuerai de marcher sur ce chemin résolument.
Merci Maître ! Merci compagnons de cultivation !
Traduit de l’anglais