(Minghui.org) Mme Jia Naizhi, 71 ans, est une pratiquante de Falun Gong de la ville de Fushun, province du Liaoning. Après que le Parti communiste chinois a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999, elle a purgé deux ans dans un camp de travaux forcés et dix ans de prison pour avoir parlé de sa croyance. À la suite de sa dernière arrestation en 2019, Mme Jia a été condamnée à cinq autres années et emmenée à la prison pour femmes du Liaoning en décembre 2020.
Mme Jia a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. Une fois, un médecin avait prédit qu'il ne lui restait que trois mois à vivre en raison d'une neuropathie périphérique en phase terminale qui provoquait une grave atrophie musculaire. Impressionnée par les formidables bienfaits du Falun Gong sur la santé, Mme Jia a appris la pratique le 19 novembre 1997, en dernier recours. Surprise, elle a non seulement survécu, mais elle s'est portée bien.
Cependant, au cours des vingt dernières années, sa recherche d'une bonne santé lui a valu d'être mise en garde à vue de nombreuses fois depuis que le régime communiste a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999. Mme Jia a été arrêtée sur la place Tiananmen le 22 juillet 1999 lorsqu'elle s'est rendue à Pékin pour faire appel en faveur de sa croyance. Depuis cette première arrestation, elle a été arrêtée de multiples fois, envoyée à un centre de détention, un centre de lavage de cerveau et en prison. Elle a été brutalement torturée et a été à l'agonie plusieurs fois.
Les biens personnels de Mme Jia ont été confisqués également. Sa mère, qui manquait sa fille tous les jours de son emprisonnement, est décédée dans une profonde tristesse. Son mari a été contraint de divorcer. Son enfant a également été séparé d'elle.
Deux arrestations pour avoir fait appel en faveur du Falun Gong
Quand la persécution du Falun Gong a été lancée le 20 juillet 1999, Mme Jia n'a pas perdu de temps pour faire appel en faveur de la pratique qui avait transformé sa vie de façon si positive. Elle est arrivée à Pékin deux jours plus tard, mais a été arrêtée sur la place Tiananmen pour avoir dit aux gens que la persécution est injuste. Elle a été emmenée au stade Shijingshan, car les centres de détention locaux avaient déjà atteint leur capacité à détenir les pratiquants de Falun Gong venant de tout le pays pour faire appel de la persécution. Vingt policiers l'ont frappée à plusieurs reprises, lui causant des ecchymoses sur tout le corps.
Mme Jia est allée à Pékin deux autres fois, le 2 mars 2000 et le 18 juillet 2000. Elle a été arrêtée et détenue chaque fois, elle s'est fait brutalement tabassée et a été assujettie au gavage au cours de sa détention.
Persécution au camp de travaux forcés de Wujiabaozi
Peu après son retour à son domicile, Mme Jia a été arrêtée encore le 25 août 2000 et condamnée à deux ans au camp de travaux forcés de Wujiabaozi. La gardienne Zeng Qiuyan a instigué Chen Ming – qui pratiquait le Falun Gong auparavant, mais qui avait abandonné et collaborait avec les autorités pour persécuter les pratiquants – pour faire pression sur Mme Jia pour qu'elle renonce à sa croyance.
Comme Mme Jia n'était pas affectée et a même dénoncé les mensonges de Chen, Zeng est devenue furieuse. Elle lui a donné des coups de pied au dos avec ses talons hauts, l'a battue et giflé sa tête. En battant Mme Jia, Zeng a hurlé : « Nous avons fait tant d'efforts pour transformer ces personnes (anciens pratiquants). Maintenant tu veux leur faire changer d'avis encore ? Si je ne te frappe pas, qui devrais-je frapper alors ? »
Les gardes ont séparé Mme Jia des autres pratiquants. Elle a été également privée de visites familiales. Sa famille a dû obtenir une approbation spéciale pour la voir.
Persécution au camp de travaux forcés de Masanjia
Comme Mme Jia est restée ferme dans sa croyance, elle et six autres pratiquantes ont été transférées au tristement célèbre camp de travaux forcés de Masanjia le 20 septembre 2000. Les six autres pratiquantes étaient Mme Qu Cailing, Mme Wang Xiaoyan, Mme Shen Ruolin, Mme Liang Yuhong, la sœur de Mme Liang Yuhong et Mme Huang Guirong.
À leur arrivée, elles ont été tout d'abord privées de sommeil pendant quinze jours. Mais la torture constante jour et nuit n'a pas changé leur détermination à maintenir leur croyance.
Une fois, Mme Jia a été suspendue par ses poignets pendant quinze jours tout en étant privée de sommeil. Elle a été forcée d'uriner dans ses pantalons pendant qu'elle était suspendue, mais ne pouvait pas déféquer durant cette période. Lorsqu'on l'a laissée descendre, ses jambes étaient tellement enflées qu'elle ne pouvait pas les plier. Elle avait également une forte fièvre et une oppression extrême dans la poitrine.
Mme Jia a aussi été forcée de s'accroupir sur un carreau mesurant environ un pied carré de 9 h jusqu'après minuit. En dehors de la période du repas et de petits déplacements aux toilettes, elle a été forcée de s'accroupir pendant plus de dix heures.
Au cours des neuf mois suivants, les gardes ont utilisé toutes sortes de torture sur elle, mais Mme Jia n'a jamais abandonné sa croyance.
Illustration de torture : Gavage
Mme Jia a fait une grève de la faim le 2 juin 2001 afin de protester contre la persécution. Le cinquième jour, les gardes l'ont gavée. Mme Jia n'a pas coopéré et a demandé que les gardes la libèrent. Après plus de dix tentatives, les gardes n'ont pas réussi à insérer le tube d'alimentation dans son estomac et ont dû abandonner.
Persécution dans le camp de travaux forcés
Mme Jia a été encore arrêtée le 8 janvier 2002 pendant qu'elle faisait appel à Pékin et a été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant quinze jours avant d'être transférée au camp de travail de Fushun. Là-bas, elle a encore fait une grève de la faim afin de protester contre la torture des autres pratiquants.
Sous prétexte qu'elle souffrait d'une hépatite et d'une gale contagieuses, les gardiens ont placé Mme Jia dans une salle de gestion stricte. Les gardes ont chargé un détenu de « monter la garde et de surveiller » Mme Jia et d'autres pratiquantes. La porte de la cellule était laissée ouverte. Si les pratiquantes s'endormaient, les gardiens battaient le détenu.
Mme Jia a protesté et demandé que la porte de sa cellule soit gardée fermée le soir pour préserver son intimité, pour s'habiller, se déshabiller et dormir. Les gardiens ont répondu à sa demande en ordonnant au détenu de lui attacher les bras et les jambes au mur avec du ruban adhésif, la forçant à rester debout pendant une durée prolongée. Cette torture lui a fait vomir du sang.
Un garde, du nom de Liu Baocai, lui a piétiné la tête et l'a fait rouler comme s'il s'agissait d'une balle. La torture l'a fait perdre connaissance.
Condamnée à dix ans d'emprisonnement
Mme Jia a été arrêtée encore le 8 octobre 2002, avec les pratiquantes Mme Miao Shuqing et Mme Gao Guirong. La police a confisqué les téléphones portables, les téléavertisseurs et l'argent des pratiquantes. La police n'a pas trouvé d'excuse pour détenir Mme Jia, mais ils l'ont quand même gardée, prétendant qu'elle était « trop active et très influente » parmi les pratiquants.
Ils lui ont enlevé sa veste d'hiver et versé de multiples bouteilles d'eau sur elle. Après l'avoir trempée, ils ont tenté d'utiliser des matraques électriques sur elle. Cependant, bien que les matraques électriques soient complètement chargées, elles n'ont pas fonctionné sur Mme Jia.
Mme Jia a été condamnée à dix ans de prison le 29 mai 2003 par le juge Ma Hongwei au tribunal du district de Xinfu.
En raison de son hépatite, la prison a refusé de l'accepter. Malgré le fait que Mme Jia ne pouvait pas garder la nourriture, qu'elle vomissait tout ce qu'elle mangeait et qu'elle souffrait d'hypotension, le Comité des affaires politiques et juridiques de Fushun a refusé la demande du centre de détention de la libérer sous condition médicale.
Plus tard, on a extorqué 2300 yuans à la famille de Mme Jia, afin de payer ses soins d'urgence à l'hôpital. Les autorités ont mentionné qu'elle avait un rythme cardiaque faible et qu'elle souffrait d'hypotension. Après avoir été traitée, ils ont continué à la détenir.
Mme Jia a été gardée au deuxième centre de détention de Fushun pendant plus de trois ans. Elle a été transférée à la prison pour femmes du Liaoning en 2007.
Là-bas, les gardes ont ordonné aux criminelles de battre Mme Jia et d'autres pratiquantes. La toxicomane Liu Yun et la détenue condamnée à mort Shi Liyan ont une fois frappé à maintes reprises sa tête, causant un saignement abondant de sa bouche et de son nez. Un autre tabassage a brisé une côte et l'a fait perdre connaissance.
Cinq années additionnelles de prison
Mme Jia a été arrêtée une autre fois en avril 2019 après que la police l'a soupçonnée d'avoir suspendu une banderole sur le Falun Gong.
Elle a été jugée par le tribunal du district de Dongzhou le 13 décembre 2019. Le procureur a montré une photo d'une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ». Il a affirmé que la banderole avait été trouvée près d'une école et était la même que Mme Jia portait lors de son arrestation.
Les procureurs ont aussi passé une séquence d'une vidéo de surveillance prise vers 23 h le 29 mars 2019. La séquence montrait deux personnes sur une motocyclette suspendant la banderole, mais la séquence était si floue qu'on ne pouvait pas dire le sexe ou l'âge de ces deux personnes. La police et le procureur ont aussi affirmé qu'une de ces deux personnes était Mme Jia.
Quand l'avocat de Mme Jia a argumenté qu'une telle preuve n'était pas suffisante, le juge l'a interrompu. Le juge a aussi interrompu Mme Jia pendant qu'elle témoignait pour sa propre défense. Elle a été condamnée à cinq ans et à une amende de 20 000 yuans.
Extorsion financière
Au cours de ses arrestations passées, Mme Jia a eu des amendes plusieurs fois pour un total de 106 000 yuans, en sus de l'amende de 20 000 yuans incluse dans son dernier verdict.
En mars 2000, Jia Quan, du Comité des affaires politiques et juridiques du district de Shuncheng, lui a infligé 3000 yuans.
Le 11 avril 2002, le camp de travaux forcés de Masanjia lui a extorqué 3000 yuans.
Le 11 octobre 2002, elle a été détenue au centre de détention de la ville de Fushun. Hao Jianguang, Hao Shifu et Guan Yong, de la première division du Département de police de Fushun, lui ont extorqué 20 000 yuans.
Le 11 avril 2016, Yu Bo, chef adjoint du sous-poste de police de Jianshe, a arrêté Mme Jia. On lui a infligé une amende de 10 000 yuans après cinq jours de détention.
En 2019, Mme Jia a été forcée de renoncer au salaire qu'elle a reçu durant ses dix ans d'emprisonnement. Elle a emprunté 70 000 yuans pour rembourser les fonds, mais le Bureau de la sécurité sociale local a quand même refusé de continuer à verser les paiements de sa pension.
Voir aussi :
Mme Jia Naizhi poursuit l'ancien dictateur Jiang Zemin
Après 12 ans d'incarcération, une septuagénaire condamnée à 5 ans de plus pour sa croyance
Un tribunal local de la province du Liaoning refuse d'entendre la cause du Falun Gong
Déjà incarcérée pendant 12 ans, une femme du Liaoning fait face à un procès parce qu'elle pratique toujours le Falun Gong
Après douze ans derrière les barreaux pour sa croyance, une femme de 70 ans est à nouveau arrêtée
(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Tous les articles, graphiques et contenus publiés sur Minghui.org sont protégés par les droits d'auteur. La reproduction non commerciale est autorisée, mais doit être accompagnée du titre de l’article et d'un lien vers l’article original.
Traduit de l'anglais