(Minghui.org) Une quinquagénaire de la ville de Changchun, province du Jilin, a été condamnée récemment à une peine de quatre ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a fait appel du verdict et sa famille a reçu un texto du tribunal le 2 mars 2021, les informant qu'ils recevraient le résultat de son appel vers le 6 mai.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
La police a arrêté Mme Wang Yujie le 6 mars 2020 pour avoir parlé de la persécution du Falun Gong aux gens. Les policiers l'ont emmenée au poste de police puis ils ont mis à sac son domicile. Ils ont confisqué ses livres de Falun Gong, son lecteur de musique, tout son argent et des souvenirs comportant des informations sur le Falun Gong.
Mme Wang a été retenue au poste plus de douze heures avant d'être libérée. On l'a menacée d'une peine de prison.
Le matin du 20 juillet, trois policiers se sont précipités dans le supermarché géré par sa famille et ont pris la caisse sans dire un mot.
Bien que Mme Wang ait évité l'arrestation sur le moment en s'esquivant par la porte de derrière, la police l'a arrêtée dans l'après-midi dans la rue. Elle est depuis lors détenue au centre de détention no 4 de la ville de Changchun.
Trois fois détenue et torturée
Mme Wang a commencé à pratiquer le Falun Gog en 1993. Depuis le début de la persécution, elle a été arrêtée et détenue trois fois dans un poste de police, dans un centre de détention et au camp de travaux forcés de Heizuizi où on l'a torturée et forcée à faire un travail non rémunéré.
Seize jours de détention pour être allée faire appel à Pékin
Début décembre 2000, Mme Wang s'est rendue à Pékin faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong. Un groupe d'agents de police l'ont plaquée au sol et l'ont piétinée quand elle a déployé une banderole sur la place Tiananmen. Elle a été ensuite traînée dans un véhicule de police. Les policiers ont continué à lui marcher dessus et à lui donner des coups de pied sur les tempes.
Illustration de torture : Passage à tabac
Mme Wang a été emmenée au poste de police de Zhanqian, à Pékin. Là, tous les pratiquants de Falun Gong arrêtés pour avoir fait appel au Falun Gong ont reçu l'ordre de se tenir en ligne pendant que la police les giflait et leur demandait leurs noms et adresses. Ceux qui refusaient de répondre étaient envoyés dans d'autres postes de police. Mme Wang a été transférée au poste de police de Haiding.
On l'a ensuite emmenée au centre de détention pour adolescents de Haiding, où on l'a battue et on lui a tiré les cheveux. Au bout de onze jours, on l'a transférée dans une prison de la province du Hebei et emprisonnée pendant cinq jours avant de la libérer.
Treize jours de grève de la faim
Le 5 mars 2003, après que des pratiquants de la ville ont intercepté les signaux de la télévision locale et ont diffusé des clips vidéo démystifiant la propagande du régime communiste contre le Falun Gong, la police a arrêté plus de 5000 pratiquants de la ville de Changchun. Mme Wang marchait dans la rue lorsque deux policiers en civil l'ont arrêtée et emmenée au poste de police de Sandaojie.
La police a emmené les pratiquants dans les locaux du Bureau de la justice de Tiebei et les a détenus au premier et deuxième étage. Elle a aussi arrêté de nombreux habitants qui ne pratiquaient pas le Falun Gong, dont une femme enceinte et une mère qui allaitait. Ils criaient de peur. Certains étaient si effrayés qu'ils ont mouillé leurs pantalons.
Le lendemain, la police a commencé à tous les interroger. Lorsque Mme Wang a refusé de donner son nom et son adresse, les policiers lui ont donné des coups de pied dans l'estomac. Les agents ont frappé les jambes d'une pratiquante avec un tabouret jusqu'à ce qu'elle saigne et soit incapable de marcher seule.
Quelle qu'ait été la violence de la police, Mme Wang a refusé de coopérer et elle a commencé une grève de la faim collective avec quelques autres pratiquants. Le dixième jour de la grève de la faim, la police a commencé à lui injecter du glucose. Les médecins et les infirmières de l'hôpital psychiatrique de Kaixuan ont coopéré avec la police pour faire les injections et gaver les pratiquants. Ils inséraient un spéculum dans la bouche du pratiquant pour l'ouvrir avant de verser la pâte faite de maïs et de sel. Des pratiquants ont eu les dents arrachées, ce qui a provoqué des saignements.
Le deuxième jour, la police a voulu injecter du glucose à Mme Wang, mais elle a retiré son bras. Ses bras ont saigné à cause des injections répétées.
Reconstitution de torture : Utiliser un ouvre-bouche pour le gavage
Son beau-frère a finalement appris où elle se trouvait le onzième jour. Il a été bouleversé en voyant à quel point Mme Wang avait été persécutée.. Le treizième jour, lorsque sa famille est venue la chercher, la police a demandé à Mme Wang de rédiger une déclaration de garantie, mais elle a refusé et a demandé à sa famille de ne pas la rédiger à sa place. Elle a été libérée sans avoir fait de déclaration.
Emprisonnée dans un camp de travaux forcés
Mme Wang a été arrêtée la troisième nuit après être rentrée chez elle. Elle a d'abord été détenue au centre de détention de Shuangyang pendant un mois avant d'être envoyée pour un an au camp de travaux forcés de Heizuizi.
Les nouvelles pratiquantes admises n'avaient pas la permission de prendre de douches ou de laver leurs vêtements durant leurs trois premiers mois au camp de travaux forcés. Elles avaient aussi l'interdiction de parler entre elles. Si elles parlaient ou se lançaient des regards, on les giflait ou on leur donnait des coups de pied.
Au bout de trois mois, les pratiquantes étaient forcées de travailler au pliage d'origamis. Celles qui étaient incapables de terminer les tâches assignées étaient punies et battues. Parce que Mme Wang croisait les jambes en travaillant, une détenue lui a piétiné les jambes, ce qui a fait boiter Mme Wang en marchant.
Lors de chaque « rapport de pensée » mensuel, Mme Wang parlait du Falun Gong aux autorités et signait à la place de son nom « pratiquante de Falun Gong ». Une détenue l'a alors attrapée par les cheveux et lui a cogné la tête contre le mur. Un autre agent s'est tenu sur le côté, le poing serré, et a utilisé l'articulation de son majeur pour appuyer sur sa gorge. Si Mme Wang refusait d'obtempérer, elle était contrainte de travailler.
Illustration de torture : Battre et frapper la tête contre le mur
Lorsque Mme Wang s'est assise au sol pour travailler, une détenue lui a donné un coup de pied qui l'a fait tomber. La détenue a ri et s'est moquée d'elle en disant qu'elle le méritait.
En juin et juillet 2002, le camp de travaux forcés a commencé à torturer les pratiquantes qui refusaient d'être transformées. Un jour, après qu'une détenue l'a fait trébucher, d'autres détenues sont arrivées et lui ont coincé les membres. Elles voulaient qu'elle mette ses empreintes digitales sur une déclaration rédigée à l'avance affirmant qu'elle renonçait au Falun Gong.
Comme elle refusait de coopérer, elles l'ont rouée de coups. Après s'être longuement débattue, elle n'a ni donné ses empreintes ni signé le document. Voyant qu'elle n'avait pas signé le document, les détenues lui ont prodigué des décharges sur la poitrine et la nuque avec une matraque électrique.
Mme Wang a été libérée le 10 avril 2003, après un an et dix jours de détention dans le camp de travaux forcés.
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Traduit de l'anglais