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Mon parcours de cultivation à l'école de musique

29 mars 2021 |   Écrit par une jeune pratiquante de Falun Dafa aux États-Unis

(Minghui.org) La première fois que j'ai vu Shen Yun sur scène, j'avais huit ans. J'ai ressenti la puissante énergie du spectacle et j'ai compris qu'ils faisaient quelque chose de très important. Quel grand honneur de sauver activement les êtres et d'éveiller le monde à travers une si belle production !

J'ai commencé à apprendre le violon et à y consacrer trois heures par jour, mais les progrès étaient variables, car je n'avais pas de très bons professeurs. Puis, quand j'avais 12 ans, ma sœur aînée, qui était alors danseuse à Shen Yun, m'a suggéré d'essayer la danse. Pendant les deux années suivantes, j'ai donc étudié à la Fei Tian Academy of the Arts en Californie.

J'ai découvert que la danse n'était pas mon fort et je suis retournée à la maison pour mes études secondaires. Comme je me consacrais à mes études, j'ai cessé de rêver d'aller à Shen Yun. Mais au cours des deux années suivantes, en regardant Shen Yun, j'ai senti quelque chose se raviver au plus profond de moi, une direction et un objectif plus grand qui m'ont motivée à reprendre le violon.

À 16 ans, l'été de ma seconde année de lycée, un événement incroyable s'est produit. Ma mère a reçu un appel téléphonique d'un pratiquant d'un autre État, qui m'a entendu m'exercer et me suggérait d'aller étudier avec le professeur de sa fille, M. Hua. Cela semblait être une belle opportunité, et mon frère, ma mère et moi avons passé l'été chez un pratiquant local à apprendre le violon. Je savais que c'était peut-être une occasion unique et je l'ai saisie avec empressement. J'avais deux leçons de 90 minutes par semaine et je pratiquais environ huit heures par jour. J'ai trouvé ma limite humaine le jour où mes doigts ont saigné après avoir pratiqué pendant dix heures.

À la fin de l'été, j'ai soumis un enregistrement d'audition. Je n'ai pas été admise à Fei Tian, mais M. Hua a été impressionné par mon dévouement et mes progrès et m'a encouragée à trouver un professeur dans un conservatoire pour continuer à étudier.

J'ai alors passé une audition et j'ai été acceptée par un célèbre professeur de violon dans mon État. Il est connu pour ne pas accepter d'élèves, mais il m'a acceptée. Ses conseils m'ont beaucoup aidée à m'améliorer.

En dernière année, j'étais très prise par les études et les activités extrascolaires, et je devais donc profiter de tous les moments libres pour m'exercer. Même un quart d'heure supplémentaire pour m'entraîner pendant la pause déjeuner ne pouvait être gaspillé, et j'ai utilisé le temps passé à attendre que ma mère vienne me chercher après l'école pour écouter des morceaux d'audition. Mon plan était d'auditionner pour un conservatoire local, et si j'étais acceptée, cela signifierait que j'étais prête à auditionner pour Fei Tian. Lors de l'audition, la musique semblait couler de quelque part au fond de moi, et je n'étais pas du tout nerveuse. L'audition s'est très bien passée et j'ai été acceptée.

À Fei Tian

J'ai également auditionné pour Fei Tian en avril 2016 et j'ai été admise officiellement. Compte tenu de la courte période pendant laquelle j'avais étudié la musique dans les règles, je pensais qu'il serait préférable d'obtenir un diplôme et d'auditionner ensuite pour Fei Tian ou Shen Yun. Ma sœur aînée avait une idée différente : lorsqu'elle est rentrée à la maison en juin pour les vacances d'été, elle parlait tous les jours à ma mère de l'avancée de la rectification de Fa et du fait que je perdais mon temps en étudiant à l'extérieur au lieu d'aller à Fei Tian. Une semaine plus tard, le 8 juin 2016, je prenais l'avion pour New York.

Après mon arrivée, je me suis retrouvée dans un environnement paisible et concentré. L'environnement de cultivation était très pur, et on pouvait sentir que les gens étaient sincères et très dévoués à s'améliorer. J'ai eu envie de pratiquer davantage, mais j'ai eu du mal à suivre la musique de l'orchestre, car je n'avais jamais joué autant de musique auparavant et je ne connaissais pas les techniques nécessaires. De nombreuses personnes ont essayé de m'aider, mais mon niveau musical semblait stagner. À la suggestion d'un professeur, je suis passée du violon à l'alto.

Six mois plus tard, je me débrouillais bien et j'étais placée dans un groupe en tournée. Mais peu après, le professeur d'alto avec lequel j'étudiais a quitté l'école et j'ai dû chercher un professeur à Manhattan. J'ai étudié avec une célèbre professeure de musique de Manhattan, mais ce qu'elle enseignait était assez peu orthodoxe, ce qui rendait la compréhension difficile. J'ai fait de mon mieux, j'ai pratiqué du mieux que j'ai pu et j'ai fait une tournée cette année-là. J'ai vécu des moments extraordinaires, mais aussi des moments déprimants, car je continuais à avoir du mal à jouer dans l'orchestre.

Après les vacances d'été, mon professeur d'alto a quitté la ville, et j'ai immédiatement commencé à chercher un nouveau professeur. Après avoir essayé un professeur pendant un mois, je me suis dit que je continuerais à chercher jusqu'à ce que je trouve un professeur qui pourrait répondre à tous mes besoins techniques et musicaux. J'ai eu une conversation sérieuse avec une altiste de l'un des orchestres de Shen Yun et je lui ai demandé d'être mon professeur.

Elle avait la réputation d'être très dure, mais excellente pour les élèves qui avaient besoin d'une formation méthodique. Ayant vu les résultats de l'un de ses anciens élèves, je me suis attachée à elle et j'ai vraiment voulu devenir une reproduction de cet élève et avoir toute confiance en moi. Nous avons progressé de manière impressionnante pendant quatre mois, puis des complications sont survenues. J'ai alors étudié en autodidacte pendant six mois. Je suis arrivée à mieux résoudre les problèmes et j'ai bien progressé compte tenu des circonstances, mais en fin de compte, j'étais déprimée, car je savais que je ne me professionnalisais pas assez vite.

Pendant et après ma deuxième tournée en 2019, j'ai commencé à réfléchir beaucoup plus sérieusement à la raison pour laquelle je faisais cela et à ce qu'était la cultivation. En faisant un peu d’introspection, j'ai découvert que ma motivation était juste : il s'agissait d'aider le Maître à sauver les êtres. Est-ce que j'essayais ? Physiquement, j'avais fait tout ce qui était en mon pouvoir ; je pratiquais six à sept heures par jour. Le grand violoniste Paganini avait pratiqué quatorze heures par jour ; peut-être n'avais-je pas essayé assez fort ? Si je pratiquais plus de huit heures, je ne pourrais plus bouger les bras pendant près de deux jours. Je me suis alors souvenue de la cultivation (xiulian). Le Maître avait dit que les gens de Shen Yun étaient avant tout des pratiquants, puis des artistes. Je me suis rendu compte que j'avais utilisé toutes les méthodes humaines jusqu'à leurs limites, mais que je n'avais pas tenu compte du facteur tout aussi important qu'est la cultivation.

J'ai commencé à regarder en moi. Quels attachements avais-je ? L'inquiétude était un facteur important. L'inquiétude d'échouer, l'inquiétude de décevoir le Maître. Mais pourquoi étais-je dans cet état, à me tourmenter ? Parce que je voulais remplir ma mission et que je pensais être douée pour la musique et pouvoir l'utiliser pour sauver les êtres. Pourquoi n'étais-je pas allée à l'école de musique il y a deux ans ? Pourquoi n'ai-je pas arrêté quand ma mère m'a suggéré d'aller dans une autre école de musique ou même de simplement abandonner ? Et si la rectification de Fa prenait fin alors que j'étudiais dans un conservatoire externe ?

Pendant cette période, j'ai finalement trouvé le courage de partager mes réflexions avec une pratiquante vétéran concernant le fait d’abandonner. Nous étions d'accord sur le fait qu'il est difficile de réussir dans les arts si l'on n'a pas commencé à étudier à un jeune âge pour établir une bonne base technique. La musique et les arts du spectacle sont par nature un domaine de compétition ; elle avait encore également cette pression. Comment a-t-elle réussi à s'en sortir et à avoir continuellement de l'inspiration ? En donnant tout ce que tu as et en y mettant toute la force de ta vie, m'a-t-elle dit.

Parler avec elle m'a beaucoup inspirée, car elle avait l'air si douce extérieurement et avait une si grande motivation intérieurement. J'ai alors décidé que, quoi qu'il arrive à l'avenir, je m'efforcerais de mieux me cultiver et de voir ce que je pouvais faire pour m'améliorer en tant que musicienne. Je me suis dit : « Je vais me donner à 200 % et ne pas douter de moi ni avoir de pensées négatives. Les choses sont ce qu'elles sont maintenant, alors à partir de maintenant, je chérirai chaque jour que je peux être ici et je ne vais laisser aucun regret. »

J'avais déjà entendu parler de tribulations de vie et de mort. En vivant dans une société où ma croyance n'est pas persécutée, je ne savais pas ce que cela signifiait, mais d'une manière ou d'une autre, j'avais l'impression que cette épreuve serait la percée que je recherchais. Quand j'ai pris cet engagement, un sentiment de soulagement et une incroyable sensation de paix ont émané de l’intérieur de mon corps.

J'ai fait beaucoup de progrès dans ma cultivation pendant cette période en résolvant mes problèmes liés à la musique. Je pouvais sentir l'énergie dans mes paumes en faisant les exercices de Falun Dafa et j'étais très concentrée en étudiant les enseignements. Chaque jour était routinier, et à part l'étude du Fa, les exercices et les repas, je consacrais tout mon temps à m'exercer. Parfois, je regardais aussi des masterclasses et lisais des livres de pédagogie pour accroître mes connaissances. Une fois, j'ai essayé de m'entraîner en dormant ; je ne suis pas sûre que cela a fonctionné, mais je me suis réveillée très courbaturée le lendemain !

À mesure que je fondais toute mon existence dans la pratique et la cultivation, j'ai commencé à voir les deux comme interconnectés. Lorsque j'étais distraite en pratiquant, j'ai réalisé que c'était parce que mon cœur n'était pas calme. Lorsque cela se produisait, je commençais à chercher la cause profonde.

Pourquoi mon cœur n'était-il pas calme ? Oh, je viens d'avoir une conversation avec une personne que j'ai trouvée désagréable. Pourquoi l'ai-je trouvée désagréable ? Après m'être posé la question plusieurs fois, j'ai découvert que c'était la jalousie. En creusant un peu plus, j'ai découvert qu'il n'y avait pas qu'elle ; il y avait beaucoup de gens dont j'étais jalouse, comme ceux qui jouaient mieux que moi du même instrument, ceux qui semblaient s'en tirer à bon compte ou ceux qui étaient plus populaires. Après avoir réalisé cela, j'ai émis la pensée droite lorsque ces mauvaises pensées surgissaient. Jour après jour, j’étais de plus en plus concentrée.

Ayant obtenu de bons résultats, j'ai continué à réfléchir : qu'est-ce qu'un attachement fondamental ? Pourquoi certaines personnes réussissent-elles et d'autres pas ? En parler et admettre que vous avez des vices est un premier pas. Pouvez-vous creuser plus profondément en vous et voir ce que sont ces vices ? J'avais un fort attachement au temps, pensant que je n'en avais pas assez, car j'avais commencé à apprendre la musique sur le tard.

J'ai réalisé que cela provenait de l'égoïsme, de penser à moi au lieu de la mission plus sacrée que j'avais promis de remplir. Tout était à propos de moi, je m'inquiétais de moi ceci, moi cela. Cela m'a rappelé une fois, pendant la tournée, où une amie m'a dit que chaque phrase que je prononçais contenait « moi », et elle a ajouté que les gens me trouvaient ennuyeuse à écouter. J'ai plaisanté avec elle, et nous avons joué à un jeu où nous essayions de ne pas faire référence à nous-mêmes, si ce n’est à la troisième personne. Nous avons découvert que « je » ne pouvais pas éviter de parler de « moi ». Il y avait des relents d'égoïsme et d'arrogance derrière le mur solide du « moi ».

J'ai aussi réalisé que je n'étais pas assez humble, surtout devant mes professeurs. Ai-je pleinement confiance en ceux qui m'enseignent ? Même si je ne suis pas d'accord, puis-je essayer leur méthode, comprendre leur logique et les respecter ? Comme les pratiquants, chaque musicien s’éveille à son Tao, dont il devient fortement protecteur. Si je n'avais pas entièrement confiance en mon professeur, comment pourrais-je bien apprendre avec lui ? De plus, à un niveau plus profond, est-ce que je crois pleinement en ce Fa ? Ai-je confiance dans le fait que le Maître a tracé la meilleure voie pour moi ?

Un camarade de classe et moi avons trouvé un professeur de l’école Julliard qui vivait près de Long Island, soit à sept à huit heures de route aller-retour. J'enregistrais mes leçons sur vidéo et je les étudiais très attentivement pour tout extraire et reproduire, afin de pouvoir apprendre quelque chose de nouveau à chaque fois. Nous avons fait ce long voyage pendant quatre mois.

Puis des étudiants en alto se sont réunis et ont invité un professeur de Julliard sur le campus, qui s'est avéré être un professeur et une personne formidable. Elle m'a inspirée à bien des égards, en tant que personne et en tant qu'altiste. J'ai ouvert mon cœur (et mon portefeuille) et j'ai suivi des cours aussi souvent que possible. J'ai beaucoup progressé en tant que musicienne pendant cette période. J'ai également commencé à réfléchir à des moyens d'accroître mes connaissances plus rapidement et je consultais les masterclasses et les livres de pédagogie lorsque j'étais fatiguée de m'exercer. J'étais enfin en train de percer le jeu de la pratique !

Simultanément, j'ai commencé à réfléchir à la coopération au sein de l'orchestre et à évaluer mes relations avec les gens qui m'entouraient. J'ai réalisé que je n'étais pas un joueur d'équipe ; j'étais quelqu'un qui se présentait aux activités collectives et qui s'isolait ensuite des autres autant que possible pour pouvoir pratiquer davantage. Mais au bout du compte, l'orchestre est une affaire de coopération. Après cela, j'ai commencé à interagir davantage avec les autres élèves et les joueurs de mon orchestre, à poser des questions sur le jeu d'ensemble, à assumer certaines responsabilités de groupe, à interagir avec mes pairs, et à encourager et partager des expériences avec les autres filles de mon groupe.

Un tournant

En mai 2020, l'école m'a recommandé de poursuivre un autre cursus après avoir obtenu mon diplôme. J'étais à quelques mois de l'obtention de mon diplôme de bachelor. C'était un moment triste, mais je savais que c'était dans mon intérêt et celui de l'entreprise. Je suis partie la semaine suivante pour commencer mon nouveau cursus.

Cela fait maintenant huit mois que j'étudie l'informatique. Je suis immensément reconnaissante d'avoir eu l'occasion de travailler à Fei Tian et d'être interne chez Shen Yun, ce qui m'a permis de devenir une pratiquante plus diligente, d'interagir avec de nombreux pratiquants diligents et de trouver une source d'inspiration constante au fil des ans. Bien que j'aie quitté Fei Tian, mon parcours de cultivation est loin d'être terminé. J'espère que le fait de partager mon histoire inspirera d'autres jeunes pratiquants à cultiver avec diligence et à remplir leur mission.

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Traduit de l'anglais